L'oeuvre Othon de Pierre CORNEILLE
Ecrit par Pierre CORNEILLE
Date : 1664
Citations de "Othon"
Pages 1
Utilisé pour le mot | Citation |
ABAISSEMENT | Et la mort ou l'exil ou les abaissements Seront pour vous et moi ses vrais remercîments |
ABATTU, UE | Pison a l'âme simple et l'esprit abattu |
ABÎMÉ, ÉE | L'autre, par Néron dans le vice abîmé, Ramènera ce luxe où sa main l'a formé |
ABUSÉ, ÉE | Je plains cette abusée, et c'est moi qui la suis |
ACCORDER | Madame, enfin Galba s'accorde à nos souhaits |
ACCORT, ORTE | Son éloquence accorte, enchaînant avec grâce L'excuse du silence à celle de l'audace |
ACCOUTUMÉ, ÉE | Forme accoutumée |
ACQUITTER | Vous prendrez donc le soin de m'acquitter vers lui |
AFFAIRE | Qu'il brûle encor pour elle, ou la quitte pour moi, Ce n'est pas votre affaire |
AFFAIRE | Vous n'avez, vous ni lui, pensé qu'à vos affaires |
AGISSANT, ANTE | S'il est agissant, S'il suit des favoris la pente trop commune, Plautine hait en lui ces soins de la fortune |
AGRÉER | Agréerez-vous, madame, un fidèle service ? |
AIMABLE | Quoi ! l'empire et Pison n'ont pour vous rien d'aimable ? |
AMASSER | Et ce qu'on voit de peuple autour d'eux s'amasser, Frémit de leur audace et les laisse passer |
AMBIGU, UË | Martian n'en a parlé qu'en termes ambigus |
AMUSER | Pison peut cependant amuser leur fureur |
APERCEVOIR | Je sais.... mais Vinius, que j'aperçois venir.... |
APPAREMMENT | Tant que Galba vivra, le respect de son âge, Du moins apparemment, soutiendra son suffrage |
APPRIVOISER | Et pour apprivoiser ce respect ennemi, Il faut qu'en dépit d'elle elle s'offre à demi |
ARDEMMENT | Et tous trois à l'envi s'empressent ardemment à qui dévorerait ce règne d'un moment |
ATTACHER | Mais dérober son âme à de si doux appas Pour attacher son coeur à ce qu'on n'aime pas |
ATTACHER | Et je soupçonnerais un crime dans les voeux D'un homme qui s'attache à tout ce que je veux ! |
AUCUN, UNE | Non que pour moi, sans vous, ce trône ait aucun charme |
AUTANT | Sa probité stupide autant comme farouche |
AVENUE | Ils découvrent Othon maître de l'avenue |
AVIS | Un salutaire avis agit avec lenteur |
AVORTER | Lui qui sait qu'aussitôt ces tumultes avortent |
BALCON | D'un balcon chez mon frère J'ai vu.... que ne peut-on, madame, vous le taire ? |
BANNI, IE | La vertu des bannis n'est souvent qu'artifice |
BAS, BASSE | À leurs noms, un grand froid, un front triste, un oeil bas M'ont fait voir aussitôt qu'ils ne lui plaisaient pas |
BAS, BASSE | Croyez-moi, mettez bas l'artifice |
BIEN | J'y trouverai comme elle un joug un peu bien rude |
BIENVEILLANCE | De Vinius par là gagnant la bienveillance |
BLESSÉ, ÉE | D'une vive douleur elle paraît blessée |
BON | .... En de certains temps il fait bon s'expliquer |
BORNER | Et c'est à vous, seigneur, de borner les rigueurs Où contre les vaincus s'emportent les vainqueurs |
BRISER | Brisons là, ce discours deviendrait ennuyeux |
BROUILLER | Je n'ai qu'à dire un mot pour brouiller bien des choses |
CE | Quelle énigme est-ce ci, madame ? |
CHARGÉ, ÉE | Chargé d'un long âge |
CHARGER | Rome qui m'a depuis chargé de son empire |
CHOISI, IE | Termes choisis |
CHOQUER | Soit qu'il plaise à mes yeux, soit qu'il me choque en l'âme |
CIVILITÉ | Mais la civilité n'est qu'amour en Camille, Et l'amour en Othon n'est que civilité |
COEUR | Des coeurs séparés à regret Trouvent de se rejoindre aisément le secret |
COMPTE | J'accepte le présent, et crois pouvoir sans honte, L'ayant de votre main, en tenir quelque compte |
CONCERTÉ, ÉE | Gestes concertés |
CONDUITE | Quand un monarque agit par sa propre conduite |
CONNAÎTRE | Martian se connaîtrait si peu Que d'oser... |
CONSTERNATION | La consternation calmera la tempête |
CONTESTER | J'aime à vous obéir, seigneur, sans contester |
CONTINUER | Et je n'empêche point qu'on ne vous continue Votre toute-puissance au point qu'elle est venue |
CONTRARIÉTÉ | Plus on voit aux avis de contrariétés, Plus à faire un bon choix on reçoit de clartés |
CONTREFAIT, AITE | Et sa haute vertu par d'illustres effets Y dissipa soudain ces vices contrefaits |
CONTRE-TEMPS | Que l'heureux contre-temps d'un si rare service.... |
CORPS | À moins que d'une tête, un si grand corps chancelle |
CORPS | Et le sénat en corps vient exprès d'y monter, Pour jurer sur vos lois, aux yeux de Jupiter.... |
COUR | Et c'est un faible appui des amitiés de cour, Qu'une vieille amitié contre un nouvel amour |
COUR | Et son âme ployante attendant l'avenir Sait faire également sa cour et la tenir |
COURIR | Ils ont de rang en rang fait courir votre nom |
COURONNÉ, ÉE | Quoi ! mon coeur par vous-même à ce héros donné Pourrait ne l'aimer plus s'il n'est point couronné ? |
COURONNEMENT | .... Pour couronnement d'une action si noire |
CRÉATURE | On perdait de Néron toutes les créatures |
CROYANCE | Tournez sur Vinius toute la défiance Dont veut ternir ma gloire une injuste croyance |
CURIOSITÉ | La curiosité quelquefois nous trahit |
DE | Choisissez de vous-même et je ferme les yeux |
DÉCONCERTER | Un moment de séjour peut tout déconcerter |
DÉFAIRE | Et le premier arrêt qu'ils lui feront donner Les défera d'Othon qui les peut détrôner |
DÉGAGER | Othon près d'un tel maître a su se ménager, Jusqu'à ce que le temps ait pu l'en dégager |
DÉGOÛTER | D'une vertu sauvage on craint un dur empire ; Souvent on s'en dégoûte au moment qu'on l'admire |
DÉLICATESSE | Ce long raisonnement, dans sa délicatesse, à vos tendres respects mêle beaucoup d'adresse |
DÉLICE | Il était sous Néron de toutes ses délices [parties de plaisir] |
DÉPARTIR | Sa main seule départ ses libéralités |
DÉPENDANCE | Ils voudront par ce choix se mettre en assurance, Et n'en présenteront que de leur dépendance |
DÉPOSER | Patrobe, Polyclète, et Narcisse et Pallas Ont déposé des rois, ont donné des États |
DÉRACINER | Par là de nos trois coeurs l'amitié ressaisie En déracinerait et haine et jalousie |
DÉSASTRE | Les désastres d'Othon ainsi que moi vous frappent |
DESCENDRE | L'horreur de voir une autre au rang qui vous est dû Et le juste chagrin d'avoir trop descendu |
DÉSUNIR | Le devoir désunit l'amitié la plus forte |
DÉTACHÉ, ÉE | Votre âme n'en est pas encor si détachée Qu'il puisse aimer ailleurs sans en être touchée |
DÉTACHER | [Ils] N'ont jamais conçu ce que c'est que la cour ; Un homme comme moi jamais ne s'en détache |
DEVANT | Ainsi je me comptais de ses premiers suivants, Mais déjà Vinius avait pris les devants |
DÉVORER | Et tous trois à l'envi s'empresser ardemment à qui dévorerait ce règne d'un moment |
DISCERNER | Mes pareils sans péril se rangent à sa suite ; Le mérite et le sang nous y font discerner |
DISCOURIR | .... Laissons-la discourir, Et ne nous perdons point de crainte de mourir |
DIVERS, ERSE | Selon l'objet divers le goût est différent |
DIVERTIR | Quand de sa folle erreur vous l'aurez diverti |
DIVORCE | Régnez ; qui fait les lois peut bien faire un divorce |
DOMESTIQUE | Moi, sans considérer aucun noeud domestique |
DONNER | Et vous ai-je ordonné D'éteindre tout le feu que je vous ai donné ? |
ÉBAUCHER | Et l'amour, qui m'apprend le faible des amants, Unit vos plus doux voeux à mes ressentiments, Pour me faire ébaucher ma vengeance en Plautine, Et l'achever bientôt par sa propre ruine |
EMBARQUER | Comme en de certains temps il fait bon s'expliquer, En d'autres il vaut mieux ne s'y point embarquer |
EMBRASSER | Du timon qu'il embrasse il se fait le seul guide |
EMMENER | Qu'on l'emmène, soldats, il blesse ici la vue |
EMPORTER | Vous seule d'un coup d'oeil emportâtes la gloire D'en faire évanouir.... |
EMPORTER | Et l'offre pour Othon de lui donner ma voix Soudain en ma faveur emportera son choix |
EN | J'aperçois Vinius, qu'on m'amène sa fille ; J'en punirai le crime en toute la famille |
ENCHAÎNER | Il [le respect] arrête les voeux, captive les désirs, Abaisse les regards, étouffe les soupirs, Dans le milieu du coeur enchaîne la tendresse |
ENHARDIR | Voyez-vous comme Othon saurait encor se taire, Si je ne l'avais fait enhardir par mon frère ? |
ÉNIGME | Quelle énigme est ceci, madame ? |
ENNUYEUX, EUSE | Brisons là ; ce discours deviendrait ennuyeux |
ENTRÉE | Par un nouveau carnage il y fit son entrée [dans Rome] |
ENTRE-SOUTENIR (S') | Qu'il faut donner aux bons pour s'entre-soutenir Le temps de se remettre et de se réunir |
ENVIE | Je m'aime un peu moi-même et n'ai pas grande envie De vous sacrifier le repos de ma vie |
ÉPUREMENT | Qu'un tel épurement demande un grand courage, Qu'il est, même aux plus grands, d'un difficile usage ! |
ESSAYER | Que tu vois mal encor ce que c'est que l'empire ! Si deux jours seulement tu pouvais l'essayer, Tu ne croirais jamais le pouvoir trop payer |
ÉTINCELANT, ANTE | Et Lacus aussitôt étincelant de rage |
ÊTRE | J'apprends en ce moment que mon père n'est plus |
ÉVAPORÉ, ÉE | Vous l'accepterez Quand vos premiers soupirs seront évaporés |
EXPLIQUER | Ainsi tout votre amour n'est qu'une politique, Et le coeur ne sent point ce que la bouche explique ? |
EXTRAVAGANCE | Quelque insolent espoir qu'ait la folle arrogance, Apprends que j'en saurai punir l'extravagance |
FÂCHER | Il [Claude] régna toutefois, bien qu il se fît haïr, Jusqu'à ce que Néron se fâcha d'obéir |
FACILE | A-t-elle été facile ? Son hommage auprès d'elle a-t-il eu plein effet ? |
FAIRE | Ne vous hasardez point à faire un empereur |
FAIRE | Qui sait faire sa cour se fait aux moeurs des princes |
FATIGUER | [Elle].... fatigue le ciel par des voeux superflus |
FEMME | Quoi que veuille exiger une femme adorée |
FER | Auraient-ils mis Othon aux fers de l'empereur, Et dans ce grand succès la fortune inconstante Aurait-elle trompé notre plus douce attente ? |
FERMÉ, ÉE | Mon coeur, tout à Plautine, est fermé pour Camille |
FIDÈLE | Ô d'un trouble inconnu présage trop fidèle ! |
FLAMME | Othon n'a pas pour elle éteint toutes ses flammes |
FONDRE | Et sans s'inquiéter où fondra la tempête |
FORCE | Vitellius avance avec sa force unie |
FORME | Pour observer la forme accoutumée, Je le vais de ma main présenter à l'armée |
FRAPPER | Les désastres d'Othon ainsi que moi vous frappent |
FROID | À leurs noms, un grand froid, un front triste, un oeil bas, M'ont fait voir aussitôt qu'ils ne lui plaisaient pas |
GÊNE | Je souffre, et c'est pour vous que j'ose m'imposer La gêne de souffrir et de le déguiser |
GOÛT | Selon l'objet divers le goût est différent |
GRADE | Il est mille douceurs en un grade si haut [le trône] Où peut-être avez-vous moins pensé qu'il ne faut |
GRAND, ANDE | Seigneur, le bruit est grand et l'auteur incertain |
HARANGUER | Aussi, durant le temps qu'a harangué Pison, Ils ont de rang en rang fait courir votre nom |
HAUT, AUTE | Je l'ai dit, et trop haut, pour m'en pouvoir dédire |
HAUTEUR | On vit en sa personne également paraître Les grâces d'un amant et les hauteurs d'un maître |
HONNÊTE | Cherchons, aux yeux d'Othon, un trépas à leur tête, Pour lui plus odieux, et pour nous plus honnête |
HYMEN | L'hymen sur un époux donne quelque puissance |
IDOLE | Et Pison ne sera qu'un idole sacré Qu'ils tiendront sur l'autel pour répondre à leur gré |
IMPÉTUOSITÉ | Si l'on court au grand crime avec avidité, Laissez-en ralentir l'impétuosité |
IMPORTER | Et qu'importe à tous deux de Rome et de l'État ? |
INDÉPENDANT, ANTE | Et que de votre coeur vos yeux indépendants Triomphent comme moi des troubles du dedans |
INGÉNIEUX, EUSE | Votre humeur curieuse à vous faire un supplice est trop ingénieuse |
INTELLIGENCE | Je vous le dis encor, redoutez ma vengeance, Pour peu que vous soyez de son intelligence |
JETER | Il pouvait, sous l'appât d'une feinte promesse, Jeter dans les soldats un moment d'allégresse |
JOUR | Ainsi tout votre amour n'est qu'une politique, Et le coeur ne sent point ce que la bouche explique. - Il ne le sentit pas, Albin, du premier jour, Mais cette politique est devenue amour |
LE, LA, LES | Je plains cette abusée, et c'est moi qui la suis Peut-être, et qui me livre à d'éternels ennuis |
LIBÉRALITÉ | Sa main seule départ ses libéralités |
LUMIÈRE | Il faut de la prudence, il faut de la lumière ; Il faut de la vigueur adroite autant que fière |
MADAME | Quant à Lacus et toi, je vois peu d'apparence Que vos jours à tous deux soient en même assurance, Si ce n'est que madame ait assez de bonté Pour fléchir un vainqueur justement irrité |
MAIN | Adieu, donnez la main [mariez-vous], mais gardez-moi le coeur |
MAIN | On ne pardonne point en matière d'État ; Plus on chérit la main, plus on hait l'attentat |
MAISON | Jusques à ce grand coup un honteux esclavage D'une seule maison nous faisait l'héritage |
MAÎTRE | Le grand maître a parlé ; voudrez-vous l'en dédire, Vous qu'on voit après lui le premier de l'empire ? |
MALGRÉ | Malgré de nos destins la rigueur importune, Le ciel met en nos mains toute notre fortune |
MANQUER | Si vous manquez le trône, il faut périr tous trois |
MANQUER | Alors qu'il réussit, tout fait jour, tout lui cède ; Mais aussi, quand il manque, il n'est plus de remède |
MARCHER | Tous deux près de Galba marchaient d'un pas égal |
MARINE | Ceux de la marine et les Illyriens Se sont avec chaleur joints aux prétoriens |
MARQUÉ, ÉE | Qu'un front encor marqué des fers qu'il a portés... |
MASSE | Tous ces mutins ne sont que de simples soldats ; Aucun des chefs ne trempe en leurs vains attentats ; Ainsi ne craignez rien d'une masse d'armée Où déjà la discorde est peut-être allumée |
MAUVAIS, AISE | Il fait mauvais pousser tant de gens en colère |
MÊLER | Il est d'autres héros.... qui sauraient mêler.... L'art de gagner les coeurs au grand art de régir |
MÊLER | On dit que sur mon rang vous étendez sa loi [du ministère], Et que vous vous mêlez de disposer de moi |
MESURE | Ses gestes concertés, ses regards de mesure, N'y laissaient aucun mot aller à l'aventure |
MOINS | Votre exemple ne laisse à personne à douter, Qu'à moins de la couronne on peut le mériter |
MOINS | À moins que d'une tête un si grand corps chancelle |
MOINS | Poppée avait pour vous du moins autant d'appas ; Et, quand on vous l'ôta, vous n'en mourûtes pas |
MOQUER (SE) | Faisons nos sûretés et moquons-nous du reste |
MOYEN | Seigneur, et le moyen que je vous obéisse ? |
NAISSANCE | Un pur hasard sans nous règle notre naissance |
NOEUD | Moi, sans considérer aucun noeud domestique, J'ai fait ce choix comme eux, mais dans la république |
NOUS | De notre grandeur seule ayons des coeurs jaloux, Ne vivons que pour nous, et ne pensons qu'à nous |
NOUVELLE | Vous pouvez mieux qu'une autre en dire des nouvelles |
OBSCUR, URE | Et bien qu'en ses douceurs mon déplaisir se noie, Je ne passe de l'une à l'autre extrémité Qu'avec un reste obscur d'esprit inquiété |
OBSTACLE | Tout fait à tes projets d'invincibles obstacles |
OEIL | Rome, tant qu'il vivra, n'aura plus d'yeux pour moi |
OFFRE | Vous l'allez bientôt voir lui-même à vos genoux Vous faire offre d'un sort qu'il n'aime que pour vous |
OFFRIR | Et pour apprivoiser ce respect ennemi, Il faut qu'en dépit d'elle elle s'offre à demi |
ORDONNER | Attendrons-nous, seigneur.... que, le front paré de votre diadème, Ce traître trop heureux ordonne de vous-même ? |
OREILLE | C'est beaucoup que d'avoir l'oreille du grand maître |
PASSER | Et sur ce fondement, seigneur, je passe au reste |
PASSER | Si mes amis ne me trompent, cette pièce égale ou passe la meilleure des miennes |
PENCHER | Songez que dans ma main j'ai le pouvoir suprême, Qu'entre Othon et Pison mon suffrage incertain, Suivant qu'il penchera, va faire un souverain |
PÉNÉTRER | Que tu pénètres mal dans le fond de mon âme ! |
PERÇANT, ANTE | Vous avez de l'esprit, mais j'ai des yeux perçants |
PERDRE | Le temps se perd, seigneur |
PLOYANT, ANTE | Et son âme ployante, attendant l'avenir, Sait faire également sa cour et la tenir |
PLUS | Ah ! seigneur, plus d'empire, à moins qu'avec Plautine |
PORTER | Moins pour me seoir si haut, que pour vous y porter |
POSTE | Voyez d'ailleurs Galba, quel pouvoir il nous laisse, En quel poste sous lui nous a mis sa faiblesse |
POUR | Ah ! pour en être digne, il l'est et plus que tous |
POUSSER | Il fait mauvais pousser tant de gens en colère |
PRÉFÉRABLE | Sous un nom si fameux qui vous rend préférable, L'héritier de Galba sera considérable |
PRENDRE | Son hommage auprès d'elle a-t-il eu plein effet ? Comment l'a-t-elle pris ? et comment l'a-t-il fait ? |
PRESSENTIR | J'ai voulu sur ce point pressentir sa pensée |
PRÉTORIEN, IENNE | Tous les prétoriens murmurent contre lui |
PROBITÉ | La probité sévère est digne qu'on l'estime ; Elle a tout ce qui fait un grand homme de bien |
PROCLAMER | Quinze ou vingt révoltés au milieu de la place Viennent de proclamer Othon pour empereur |
PUIS | Au vôtre [nom] elle a rougi, puis s'est mise à sourire |
PUISSANCE | Bien que nous devions tout aux puissances suprêmes, Madame, nous devons quelque chose à nous-mêmes |
QUI | À quel droit voulez-vous que cette haine cesse Pour qui lui disputa ce trône et sa maîtresse ? |
QUI | Et tous trois à l'envi s'empresser ardemment à qui dévorerait ce règne d'un moment |
RAISON | L'armée à son mérite enfin a fait raison |
RANGÉ, ÉE | Attendrons-nous, seigneur... Qu'on descende en la place en bataille rangée ? |
RAVALER | Dois-je me ravaler jusques à cet époux, Ou dois-je par votre ordre aspirer jusqu'à vous ? |
RÉDUIRE | On s'étonne de voir qu'un homme tel qu'Othon, Othon, dont les hauts faits soutiennent le grand nom, Daigne d'un Vinius se réduire à la fille |
RÉGIR | Le grand art de régir |
RÉGNER | Mais j'adore Plautine, et je règne en son âme |
REJOINDRE | Apprenez que des coeurs séparés à regret Trouvent de se rejoindre aisément le secret |
REMETTRE | Je me remets à vous de ce qui vous regarde |
REMETTRE | Il faut donner aux bons, pour s'entre-soutenir, Le temps de se remettre et de se réunir |
RENAÎTRE | ....si jusque-là Rome pouvait renaître, Qu'elle fût en état de se passer de maître |
RENDRE | Et vous n'avez, seigneur, qu'à vous y faire voir Pour rendre d'un coup d'oeil chacun à son devoir |
REPASSER | Du courroux à l'amour si le retour est doux, On repasse aisément de l'amour au courroux |
RÉPLIQUE | Je vois.... Que le temps se va perdre en répliques frivoles |
RÉSOUDRE | Vous savez l'un et l'autre à quoi je me prépare, Résolvez-en ensemble |
RESPECT | Tant que Galba vivra, le respect de son âge Du moins apparemment soutiendra son suffrage |
RESSAISI, IE | Par là de nos trois coeurs l'amitié ressaisie En déracinerait et haine et jalousie |
RESTE | Du moins de votre gloire ayez un soin égal, Et ne me préférez qu'un illustre rival ; J'en mourrai de douleur ; mais je mourrais de rage, Si vous me préfériez un reste d'esclavage |
RÉTABLISSEMENT | Non que si jusques-là Rome pouvait renaître, Qu'elle fût en état de se passer de maître, Je ne me crusse digne, en cet heureux moment, De commencer par moi son rétablissement |
RETENIR | Vous-même êtes-vous sûr que ce noeud la retienne D'ajouter, s'il le faut, votre perte à la mienne ? |
RETOUR | Du courroux à l'amour si le retour est doux, On repasse aisément de l'amour au courroux |
RÉTRACTÉ, ÉE | Une amante irritée D'une offre en moins d'un jour reçue et rétractée |
SAVOIR | Ah ! pour en être digne, il l'est, et plus que tous ; Mais aussi, pour tout dire, il en sait trop pour nous |
SÉJOUR | Sans discourir, faites ce qu'il faut faire ; Un moment de séjour peut tout déconcerter |
SENS | Il est un autre amour, dont les voeux innocents S'élèvent au-dessus du commerce des sens |
SERVIR | Rien ne vous a servi, seigneur, de me nommer |
SOUTENIR | Othon, dont les hauts faits soutiennent le grand nom |
SOUVERAINETÉ | Rome n'en a repris [de ses droits], au lieu de liberté, Qu'un droit de mettre ailleurs la souveraineté |
SUFFIRE | Vous croiriez que Pison est plus digne de Rome ; Pour ne plus en douter, suffit que je le nomme |
SUITE | ....il n'a pour lui qu'une suite d'ancêtres |
TENIR | Je crois tenir un peu de Rome où je suis née |
TÊTE | Je vous le dis encor, mettre Othon sur nos têtes, C'est nous livrer tous deux à d'horribles tempêtes |
TON | Vous détruirez toujours mes conseils par les vôtres ; Le seul ton de ma voix vous en inspire d'autres |
TOUT, TOUTE | Cette amitié me charme, et je dois avouer Qu'Othon a jusqu'ici tout lieu de s'en louer |
TRACE | Et ces fameux héros, dont il suivra la trace |
TRAHIR | Qui promet de trahir peut manquer de parole |
TRAVAILLER | Quant aux vers, on n'en a point vu de moi que j'aie travaillés avec plus de soin |
TREMBLER | Vous voyez que je tremble à vous le déclarer |
VALOIR | Lâche, tu ne vaux pas que, pour te démentir, Je daigne m'abaisser jusqu'à te repartir |
VALOIR | Je ne sais point, seigneur, faire valoir les choses |
VENDRE | Je me privais de lui sans me vendre à personne |
VENU, UE | Qui vient de votre part est toujours bien venu |
VIEIL ou VIEUX, VIEILLE | Galba, vieil et cassé, qui se voit sans enfants, Croit qu'on méprise en lui la faiblesse des ans |
VOIX | Tous veulent qu'il soit mort, et c'est la voix publique |
VOULOIR | Qui veut également tout ce qu'on lui propose, Dans le secret du coeur souvent veut autre chose |
VOULOIR | Je ne veux point d'un trône où je sois leur captive |
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