L'oeuvre Les vêpres siciliennes de Casimir DELAVIGNE

Ecrit par Casimir DELAVIGNE

Date : 1819

Citations de "Les vêpres siciliennes"

Pages 1

Utilisé pour le motCitation
ÀEt tout ce peuple ingrat pour qui je périrai, Viendra, la joie au front, sourire à mes tortures
ÀJ'avilirais le sceptre à venger mon injure
ABANDONDans l'abandon de sa vive amitié, Hier à son rival Montfort s'est confié
ABRISous l'abri d'un grand nom sûr de l'impunité, à d'horribles excès leur orgueil s'est porté
ACCÈSOuvrez-moi, m'a-t-il dit, un accès dans son coeur
ACCOMPLIRLe prêtre accomplissait les mystères divins
ADOPTERIl apprend mon dessein, l'adopte, l'autorise
AGONIELes tourments mérités d'une lente agonie
AIRAINÉcoutez.... l'airain sonne, il m'appelle, il vous crie Que l'instant est venu de sauver la patrie
ASSASSIN, INE[Il] ne saurait se garder d'un poignard assassin
ATTACHERTu te fais une joie orgueilleuse et cruelle D'attacher sur mon front une honte éternelle
AUDACEIl est de ces instants où l'audace est prudence
BALANCERSuperbe et pâle de courroux, Il balance dans l'air sa redoutable épée
BALAYEROddo, vous pouviez seul, réparant nos revers, Des flottes d'un tyran balayer nos deux mers
BOUCHECes mots : guerre aux tyrans, volent de bouche en bouche
BRAVEC'est trop d'incertitude, il faut mourir en brave
BRILLANT, ANTEEst-ce là cette humeur inflexible et sauvage Qui fuyait de la cour le brillant esclavage ?
CARESSERMon fils peut caresser la main qui nous opprime !
CHALEURIl sommeille accablé par la chaleur du jour
COMMERCELe commerce inactif expire de langueur
COMPLAIRETu te complais peut-être en ta funeste erreur
COMPTEREt tout ce peuple ingrat pour qui je périrai, S'enivrant du plaisir de compter mes blessures
CONFIANT, ANTEÔ fureur ! ô coeur trop confiant
CONFONDREDu vainqueur, du vaincu les clameurs se confondent
CONQUÉRANT, ANTEQue sont dans leurs succès les peuples conquérants ? Des sujets moins heureux sous des rois plus puissants
CONSACRÉ, ÉECroyez-vous m'abuser ? Couverts de noms sublimes, Ces crimes consacrés en sont-ils moins des crimes ?
CONTRAINTEMais non vous affranchir d'un reste de contrainte....
CORROMPREJe puis t'abandonner ; oui, je mourrai content, J'ai corrompu ta joie
COULEURRemettez-moi le soin de finir vos malheurs, J'irai dans les combats vaincre sous vos couleurs
COUPABLESouvent dans sa grandeur quand le coupable en paix Semble de crime en crime affermi pour jamais
COURBERperdu, VI., Las de courber mon front sous un injuste empire
COUVRIROn blâme les faveurs dont vous couvrez leurs crimes
CRÉEREt le nom d'un tel chef eût créé des soldats
CROISSANT, ANTEJe priais ; par degrés d'affreux pressentiments D'une terreur croissante ont pénétré mes sens
CUPIDITÉDes temples dépouillés les trésors vénérables Abandonnés en proie à la cupidité....
CURIEUX, EUSESans cesse je vous suis d'un regard curieux
DED'un soin officieux j'irritais sa blessure
DÉCELERIl est temps qu'à ses yeux ma flamme se décèle
DÉCHIRÉ, ÉEEt peut-être demain je meurs chargé de honte, Traîné sur l'échafaud, lentement déchiré
DÉCHIRERLes jalouses fureurs dont vous me déchirez
DÉCHIRERUn infidèle ami que j'avais mal jugé, Qui déchire la main dont il fut protégé
DÉDAIGNÉ, ÉEUn amour dédaigné cesse d'être invincible
DÉFENDRE.... Avec ce fer tu m'as fait chevalier, Tiens, prends, prends, défends-toi ; meurs du moins en guerrier
DÉGAGERJe veux me dégager du poids de mes soupçons
DEGRÉDu lieu saint à pas lents je montais les degrés
DÉLASSEMENTUn tel délassement nuit-il à leur courage ?
DEMI, IENous levons à demi ce voile ténébreux
DÉNONCERConnais-tu le complot que ce billet dénonce ?
DÉPLORABLELongtemps j'ai parcouru nos déplorables villes
DÉPLOYERQuel nuage soudain sur vos traits se déploie ?
DESCENDU, UESommes-nous descendus à ce point de détresse....
DÉTRESSESommes-nous descendus à ce point de détresse....
DEVANTCes prêtres ombrageux M'ont dépeint devant vous comme un monstre, un impie
DEVANTNon, je ne le puis croire, et ma raison tremblante Devant le châtiment recule d'épouvante
DISTILLERMa haine sans péril distilla ses poisons
DIVINITÉUn envoyé de la divinité Eût semblé moins terrible au peuple épouvanté
ÉCLAIRERDès que l'âge éclaira votre faible raison
ÉCLATEn vain pour s'étayer du nom de mes aïeux, Par l'éclat des emplois Charles flattait mes yeux
EFFACERFuyons, l'ombre s'efface et l'aube va paraître
EFFÉMINÉ, ÉEEssayant sur le luth des chants efféminés
ÉGAL, ALECe combat comme à nous peut leur être fatal, Égaux sont les périls, le courage est égal
ÉGARDVous daignez, par égard au malheur qui l'accable, Accorder l'entretien que demande un coupable
ÉGARERJ'ignore où la fureur me pourrait égarer
ÉLEVERQue la vertu m'élève à cet effort, De remplir mes serments, de détromper Montfort
EMBRASSEREt d'un bonheur prochain embrassez l'espérance
EMPREINTEPartout du doigt de Dieu reconnaissant l'empreinte Je courbe mon orgueil sous sa majesté sainte
ENHARDIRVotre longue indulgence A de nos chevaliers enhardi la licence
ENTONNERLe peuple prosterné sous ces voûtes antiques Avait du roi-prophète entonné les cantiques
ENTOUREROui, de soins paternels j'entourai votre enfance
ENTRAÎNERPar mon ordre arrêté devant vous on l'entraîne
ENTRAÎNERVous m'avez entraîné dans ce complot funeste
ENTRAVESQuoi ! pour livrer vos mains à d'indignes entraves
ENTR'ÉGORGER (S')J'ai vu les citoyens.... S'entr'égorger l'un l'autre au nom de la patrie
ÉPARGNERQuels affronts ou quels maux nous ont-ils épargnés ?
ÉPUISERIl s'épuise à payer leurs plaisirs onéreux
ESCLAVEQuand l'esclave imprudent pour ses maîtres combat, Tout son sang prodigué se répand sans éclat
ESCORTEPour marcher sans escorte on doit se faire aimer
ESSAYERIl s'essaie à braver un sceptre qui lui pèse
ÉTAYEREn vain, pour s'étayer du nom de mes aïeux, Par l'éclat des emplois Charles flattait mes yeux
FAUX, FAUSSEMorte à de faux plaisirs, cachée à tous les yeux
FERDu fer sacré des lois tu profanais l'usage
FERMEDeux cents de nos guerriers, amis fermes et sûrs
FEUVous flattez nos tyrans ; aux premiers feux du jour Un jeune ambitieux vous voit grossir sa cour
FIXÉ, ÉEVos yeux fixés sur cet écrit
FIXERDon Pèdre aurait fixé le destin des combats
FLÉTRIRMais loin de me flétrir par un assassinat, Je lui dirai : Montfort, je t'appelle au combat
FLEURIRÉpris de l'art divin qui fleurit en Provence, Poëte, il a chanté le succès de la France
FONDÉ, ÉETe chasser du palais fondé par tes aïeux
FORCENÉ, ÉEContre ces forcenés les lois sont sans vigueur
FORCERVotre tyrannie N'usa de son pouvoir sur la faible Amélie Que pour tromper mes voeux, que pour forcer son choix
GARDER[Il] Ne saurait se garder d'un poignard assassin, Et croirait l'arrêter en présentant le sein
GLACERL'effroi dans tous les coeurs a glacé la vertu
GLISSERPeut-être un meurtrier parmi vous s'est glissé
GONFLÉ, ÉECe coeur chargé d'ennuis et gonflé d'amertume
GRÂCEEh quoi ! devant vos yeux nos tyrans trouvent grâce !
GROSSIRCe torrent qui grossit me ferme le chemin
HAGARD, ARDETantôt d'un insensé, dans mes accès fougueux, J'imitais l'oeil hagard et le sourire affreux
HEURTÉ, ÉEPoursuivis, menaçants, l'un par l'autre heurtés
ILLUSTRERCroyez-vous que le roi, distinguant votre audace, Daigne illustrer un sang qu'il accepte par grâce ?
IMPRIMERTout m'obéit encore, et tout marche animé D'un mouvement commun par mon ordre imprimé
IMPUISSANCEJe ne vous blâme point ; l'impuissance d'agir Le commandait peut-être et défend d'en rougir
INCERTITUDEAh ! que l'incertitude est un affreux tourment !
INDÉCIS, ISELes lois de nos aïeux, auprès du trône assises, Resserraient du pouvoir les bornes indécises
INFIDÈLELe destin des combats peut vous être infidèle
INFLUENCEPrompte à nous censurer, leur adroite éloquence Ressaisit par degré sa première influence
INSATIABLEQue ne profanent pas leurs mains insatiables ?
INVENTERIrai-je, Quand tout semble tranquille, inventer des dangers.... Pour exhaler sans crainte une haine inutile ?
IVRESSELes splendeurs de la cour et sa bruyante ivresse
JAILLIRLa vérité jaillit du plus léger indice
JALOUSIEQui peut avec excès aimer sans jalousie ?
JOIETu te fais une joie orgueilleuse et cruelle, D'attacher sur mon front une honte éternelle
JONCHÉ, ÉEDu lieu saint, à pas lents, je montais les degrés Encor jonchés de fleurs et de rameaux sacrés
LANGUIRMais bientôt d'une guerre utile à nos projets Ses trésors épuisés font languir les apprêts
LEVAINL'interprète du ciel au fond des consciences Agite sourdement le levain des vengeances
LOYAL, ALEEn loyal chevalier j'ai réclamé mes droits
LOYAUTÉ[Il] Pousse la loyauté jusques à l'imprudence
MAINDon Pèdre commandait ; par vos mains couronné, Amis, c'est par vos mains qu'il aurait gouverné
MAISONQu'on rassemble les chefs des plus nobles maisons
MASSACRERLe peuple mutiné massacre tes soldats
MESURERMes yeux s'ouvrent enfin, la raison m'est rendue Pour mesurer l'abîme où je suis descendue
NOIR, OIREÀ de noires terreurs mon esprit s'abandonne
OBSCUR, UREMais c'est peu qu'indignés d'un honteux esclavage, Des mécontents obscurs soient pour nous déclarés
ORAGEEspères-tu, livrée aux orages des sens, Offrir un encens pur et des voeux innocents ?
ORANGERCes forêts d'orangers, ces monuments pompeux
ORNERPour voir et pour orner le succès d'un rival
OUVRIRIl marche, il court, tout cède à l'effort de son bras, Et les rangs dispersés s'ouvrent devant ses pas
PASSERPartout dans tous les coeurs j'ai fait passer ma rage
PEUPLEEt le peuple inconstant n'a qu'un jour de courage
PLACELe jour neuf fois a fait place à la nuit, Depuis qu'aux bords voisins sa flotte l'a conduit
PLACERL'ombre de Conradin sanglant, percé de coups, Terrible, vous repousse et se place entre nous
POSSÉDERD'un fanatisme ardent le peuple est possédé
PRENDREIl n'importe, obéis, je prends sur moi le reste
PRENDREVous savez quel empire il a pris sur mon âme
RAPPELERS'il est quelque rebelle, Que votre seul aspect au devoir le rappelle
REDEVENIRCet enfant qui pleurait redevint un héros, Et son dernier regard fit pâlir ses bourreaux
RENOUVELERLa victoire en courant renouvelle les rois
REPOSERLorédan n'est-il pas mon ami ? J'aime à me reposer sur sa reconnaissance
RÊVENos guerriers, instruits par vos leçons, Comme un rêve insensé méprisent mes soupçons
RONGERUn horrible soupçon me tourmente et me ronge
ROULERD'un formidable bruit le temple est ébranlé, Tout à coup sur l'airain ses portes ont roulé
SAUVEUREntendre un peuple entier vous nommer ses sauveurs
SOUMETTREJ'ai voulu vous soumettre un doute qui m'arrête
SOURIREEt tout ce peuple ingrat pour qui je périrai, Viendra, la joie au front, sourire à mes tortures
SOURIRETantôt d'un insensé, dans mes accès fougueux, J'imitais l'oeil hagard et le sourire affreux
VERGED'étrangers, de bannis, une horde insolente Nous tient depuis seize ans sous sa verge sanglante
VÉRITÉLa vérité jaillit du plus léger indice
VOULOIRMais je veux qu'on vous laisse une part dans la gloire : Que produit pour l'État cette noble victoire ?

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