L'oeuvre Le médecin malgré lui de Jean-Baptiste POQUELIN, dit MOLIÈRE

Ecrit par Jean-Baptiste POQUELIN, dit MOLIÈRE

Date : 1666

Citations de "Le médecin malgré lui"

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Utilisé pour le motCitation
ABORDNous autres grands médecins, nous connaissons d'abord les choses
ACCORDPour demeurer d'accord de sa capacité
AFFAIREIl n'a pas affaire à un sot, et vous savez des rubriques qu'il ne sait pas
AFFOLÉ, ÉEVous ne sauriez croire comme elle est affolée de ce Léandre
AIDERSerait-ce quelque chose où je vous puisse aider ?
AIRPour parer mon discours et me donner l'air d'habile homme
ALLERIl va, vêtu d'une façon extravagante
APPARTENIRJe me suis résolu d'être médecin aux dépens de qui il appartiendra
APRÈSPlusieurs médecins ont déjà épuisé leur science après elle
ATTENDRENe vous mettez pas en peine, j'ai des remèdes qui se moquent de tout, et je l'attends à l'agonie
AUPRÈSSa maison est auprès de la mienne Allez toujours m'attendre auprès du logis de votre maîtresse
AVALERC'est à vous de l'y résoudre, et de lui faire avaler la chose du mieux que vous pourrez
AVERTIROn m'avertit qu'il fait tous ses efforts pour lui parler
BASTEBaste ! laissons là ce chapitre
BECQUE-CORNU ou BEC-CORNUQue maudit soit le bec-cornu de notaire qui m'a fait signer ma ruine !
BOUTERQuelle fantaisie s'est-il boutée là dans la tête ?
BOUTERValère à Sganarelle : Mais, monsieur, couvrez-vous, s'il vous plaît ; le soleil pourrait vous incommoder. - Lucas à Sganarelle : Monsieu, boutez dessus
BUTMoi, je touche au but du premier coup, et je vous apprends que votre fille est muette
CAPABLECe changement d'habit est assez capable, je crois, de me déguiser
CECIUn ignorant aurait été embarrassé, et vous eût été dire, c'est ceci, c'est cela ; mais moi je touche au but du premier coup
CÉRÉMONIEVoici des gens bien pleins de cérémonie
CERTAIN, AINEIl y a de certains impertinents au monde qui viennent prendre les gens pour ce qu'ils ne sont pas
CHANSONTous ces biens à venir me semblent autant de chansons ; il n'est rien de tel que ce qu'on tient
COMMEVous ne sauriez croire comme elle est affolée de ce Léandre !
COMMENTVous ne sauriez croire comment l'erreur s'est répandue, et de quelle façon chacun s'est endiablé à me croire médecin !
COMMISSAIRELe commissaire viendra bientôt, et l'on s'en va vous mettre en lieu où l'on me répondra de vous
CONSÉQUENCEPrépare-toi désormais à vivre dans un grand respect avec un homme de ma conséquence
COUPLa fille unique de notre maître, attaquée d'une maladie qui lui a ôté tout d'un coup l'usage de la langue
DENous faisons maintenant de la médecine d'une façon toute nouvelle
DEEst-ce pour rire ou si tous deux vous extravaguez de vouloir que je sois médecin ?
DÉBAUCHEEt tu prétends, ivrogne, que les choses aillent toujours de même ? ... que j'endure éternellement tes insolences et tes débauches ?
DÉFENDREVous ne vous rendez pas encore, et vous vous défendez d'être médecin
DÉGOISERPeste, madame la nourrice, comme vous dégoisez !
DÉGOÛTANT, ANTEVoilà une malade qui n'est pas tant dégoûtante, et je tiens qu'un homme sain s'en accommoderait assez
DÉMANGERMa petite femme, ma mie, votre peau vous démange
DENTOn a le temps d'avoir les dents longues, lorsqu'on attend, pour vivre, le trépas de quelqu'un
DENTIls m'ont fait médecin malgré mes dents
DÉPENSMartine : Il me plaît d'être battue. - Robert : D'accord. - Martine : Ce n'est pas à vos dépens
DIABLEDiable emporte si je le suis [médecin]
DIABLEQuel diable de langage est-ce là
DIABLEVoilà du bois qui est salé comme tous les diables
DIGÉRERCes coups de bâton me reviennent au coeur ; je ne les saurais digérer
DIRETout ça, comme dit l'autre, n'a été que de l'onguent miton-mitaine
DISCRÉTIONIl y a parmi les morts une honnêteté, une discrétion la plus grande du monde ; jamais on n'en voit se plaindre du médecin qui l'a tué
DOUBLEJe vous jure que vous ne les auriez pas [les fagots], s'il s'en fallait d'un double
DOUZEJe vous dis et vous douze que tous ces médecins....
DULCIFIANT, ANTEQuelque petit clystère dulcifiant
ÉCHANTILLONCe n'est qu'un petit échantillon de sa mauvaise humeur
ÉCHAPPERIl a des moments où son esprit s'échappe
ÉCHELLEIl faut tirer l'échelle après celui-là
ÉCORCEApprenez que Cicéron dit qu'entre l'arbre et le doigt il ne faut pas mettre l'écorce
ENNon, en conscience, vous en [des fagots] payerez cela
ENLe bon de cette profession [médecin], c'est qu'il y a parmi les morts une honnêteté, une discrétion la plus grande du monde, et jamais on n'en voit se plaindre du médecin qui l'a tué
ENDIABLÉ, ÉEChacun est endiablé de me croire habile homme
ENDURANT, ANTEVous savez que je n'ai pas l'âme endurante
ENGENDRERAllons, morbleu ! il ne faut point engendrer de mélancolie
ENTERRÉ, ÉEQu'un homme si savant, un fameux médecin comme vous êtes, veuille se déguiser aux yeux du monde, et tenir enterrés les beaux talents qu'il a
ENTERRERSi elle meurt, ne manquez pas de la faire enterrer du mieux que vous pourrez
ENTREROui, c'est un fromage préparé où il entre de l'or, du corail et des perles, et quantité d'autres choses précieuses
ÊTREDe grâce, est-ce pour rire, ou si tous deux vous extravaguez de vouloir que je sois médecin ?
ÊTREC'est à moi de parler et d'être le maître
EXPULSERExpulser le superflu de la boisson [uriner]
EXTRAVAGUERDe grâce, est-ce pour rire, ou si tous deux vous extravaguez, de vouloir que je sois médecin ?
FAGOTVous en pourrez trouver autre part à moins ; il y a fagots et fagots ; mais pour ceux que je fais....
FAIREVous êtes un sot de venir vous fourrer où vous n'avez que faire
FALLOIRVous ne les auriez pas, s'il s'en fallait un double
FANTAISIEIl n'avouera jamais qu'il est médecin, s'il se le met en fantaisie, que vous ne preniez chacun un bâton
FANTAISIEJe te dis, moi, que je veux que tu vives à ma fantaisie, et que je ne me suis pas mariée avec toi pour souffrir tes fredaines
FOLIEC'est une chose admirable que tous les grands hommes ont toujours quelque petit grain de folie mêlé à leur science
FOSSETTEIl courut jouer à la fossette
FOURRERVous êtes un sot de venir vous fourrer où vous n'avez que faire
FRANC, FRANCHEUn franc animal, un brutal, un stupide, un sot....
FRANQUETTEConfessez à la franquette que vous êtes médecin
FREDAINEJe ne me suis point mariée avec toi pour souffrir tes fredaines !
FUIRIl ne fuit rien tant tous les jours que d'exercer les merveilleux talents qu'il a eus du ciel pour la médecine
GARDEROn court grand risque de s'abuser, lorsque l'on compte sur le bien qu'un autre vous garde
GLOUGLOUQu'ils sont doux, Bouteille jolie, Qu'ils sont doux Vos petits glouglous
GOGUENARDERIEOui, mais je l'enverrais promener avec ses goguenarderies
GRAINC'est une chose admirable que tous les grands hommes ont toujours du caprice, quelque petit grain de folie mêlé à leur science
HÔPITALUn homme qui me réduit à l'hôpital
IGNORANT, ANTEIl affecte quelquefois de paraître ignorant, tient sa science renfermée
IMPERTINENT, ENTEIl y a de certains impertinents au monde qui viennent prendre les gens pour ce qu'ils ne sont pas
INCONGRUITÉD'autant que l'incongruité des humeurs opaques
INGÉRER (S')Vous êtes un impertinent de vous ingérer des affaires d'autrui
INVENTIONNe puis-je point trouver quelque invention pour me venger ?
IVROGNEEt tu prétends, ivrogne, que les choses aillent toujours de même ?... que j'endure éternellement tes insolences et tes débauches ?
JAUNEC'est un homme qui a une large barbe noire, et qui porte une fraise avec un habit jaune et vert
LANTIPONNAGEAction de lantiponner Ah ! vartigué, monsieur le médecin, que de lantiponnages !
LANTIPONNERHé ! tétigué ! ne lantiponnez pas davantage, et confessez à la franquette que vous êtes médecin
LIEUVous le trouverez maintenant vers ce petit lieu que voilà qui s'amuse à couper du bois
LOUABLELa matière est-elle louable ?
MALADEVoilà une malade qui n'est pas tant dégoûtante, et je tiens qu'un homme bien sain s'en accommoderait assez
MALIGNITÉEt parce que les dites vapeurs ont certaine malignité....
MANGERUn débauché, un traître, qui me mange tout ce que j'ai !
MATIÈRELa matière est-elle louable ?
MATRIMONIONUne prise de fuite purgative, que vous mêlerez, comme il faut, avec deux dragmes de matrimonium en pilules
MAUDIT, ITEMartine : Que maudits soient l'heure et le jour où je m'avisai d'aller dire oui ! - Sganarelle : Que maudit soit le bec cornu de notaire qui me fit signer ma ruine !
MÉDECINLorsque le médecin fait rire le malade, c'est le meilleur signe du monde
MÉDECINEIl faut que cet homme-là ait la médecine universelle
MEDICAMENTERLucinde ! ah ! beau nom à médicamenter ! Lucinde !
MEDICAMENTERMon Dieu, arrêtez-vous, laissez-moi médicamenter cette affaire
MÊMEMédecin vous-même ; je ne le suis point, et ne l'ai jamais été
MÉNAGEUn débauché.... qui me vend, pièce à pièce, tout ce qui est dans le logis ! - C'est vivre de ménage
METTREMartine : J'ai quatre pauvres petits enfants sur les bras. - Sganarelle : Mets-les à terre
MIEUXAllez ; si elle meurt, ne manquez pas de la faire enterrer du mieux que vous pourrez
MINEVa, quelque mine que je fasse, je n'oublierai point mon ressentiment
MIRACLEC'est un homme qui fait des miracles
NÉGOCESi c'est quelque chose, messieurs, qui dépende de mon petit négoce, je suis tout prêt à vous rendre service
NEZEst-ce à vous d'y mettre le nez ?
NOTAIREQue maudit soit le bec cornu de notaire qui me fit signer ma ruine !
NOURRICERIESganarelle à une nourrice : Ah ! nourrice, charmante nourrice, ma médecine est la très humble esclave de votre nourricerie
NOURRICIER, ÈREQue veux-tu, mon pauvre nourricier ? il faut bien obéir à notre maître
OBSERVERComment ! un rustre comme cela ? un homme qui vous observe toujours, et ne veut pas que personne vous parle !
ONGUENTMais tout ça, comme dit l'autre, n'a été que de l'onguent miton mitaine
ORIl fallait que ce fût quelque goutte d'or potable. - Cela pourrait bien être
C'est une chose où je suis déterminé
Je viens tout à l'heure de recevoir des lettres par où j'apprends que mon oncle est mort
OUIQue maudits soient l'heure et le jour où je m'avisai d'aller dire oui !
PARLERPerrin : Monsieu, ma mère est malade ; et vlà deux écus que je vous apportons pour nous bailler quelque remède. - Sganarelle : Ah ! je vous entends, vous ; voilà un garçon qui parle clairement, et qui s'explique comme il faut
PAROLEAh ! quelle impétuosité de paroles ! il n'y a pas moyen d'y résister
PAROLEJ'ai compris d'abord vos paroles : vous avez un père qui ne sait ce qu'il dit
PAROLEIl est question d'aller voir une fille qui a perdu la parole
PARTICULIER, ÈREIl a un talent particulier Nous tâchons de rencontrer quelque habile homme, quelque médecin particulier
PAYERNon, en conscience ; vous en paierez cela [ce prix]
PAYERJe te pardonne ; (bas, à part) mais tu le paieras
PEAUMa petite femme, ma mie, votre peau vous démange, à votre ordinaire
PECCANT, ANTECertaines humeurs, qu'entre nous autres savants nous appelons humeurs peccantes
PENDU, UEJe veux demeurer pour t'encourager à la mort, et je ne te quitterai point que je ne t'aie vu pendu
PERROQUETIl y a dans le vin et le pain, mêlés ensemble, une vertu sympathique qui fait parler ; ne voyez-vous pas bien qu'on ne donne autre chose aux perroquets, et qu'ils apprennent à parler en mangeant de cela ?
PESTEPeste soit le coquin de battre ainsi sa femme !
PETONAh ! que j'en sais, belle nourrice, et qui ne sont pas loin d'ici, qui se tiendraient heureux de baiser seulement les petits bouts de vos petons !
PIÈCEMartine : Un homme qui me réduit à l'hôpital.... qui me vend, pièce à pièce, tout ce qui est dans le logis !
PIREAristote a bien raison, quand il dit qu'une femme est pire qu'un démon !
POIDSSganarelle : Cela est-il de poids ? - Géronte : Oui, monsieur
POTUn cordonnier en faisant des souliers ne saurait gâter un morceau de cuir qu'il n'en paye les pots cassés
PRENDREMon avis est qu'on la remette sur son lit, et qu'on lui fasse prendre quantité de pain trempé dans du vin
PROMETTREJe vous promets que je ne saurais les donner à moins [des fagots]
QUEJe n'ai que faire de votre aide
QUEVous êtes un sot de venir vous fourrer où vous n'avez que faire
QUESi vous n'êtes pas malade, que diable ne le dites-vous donc ?
QUEJe vous donne avis qu'il n'avouera jamais qu'il est médecin, que vous ne preniez chacun un bâton, et ne le réduisiez à force de coups
QUIOuais ! serait-ce bien moi qui me tromperais ?
QUIJe vous demande si ce n'est pas vous qui se nomme Sganarelle. - .... En ce cas, c'est moi qui se nomme Sganarelle
QUILes médecins ont raisonné là-dessus, et ils n'ont pas manqué de dire que cela procédait, qui du cerveau, qui des entrailles, qui de la rate, qui du foie
QUITTERJe veux demeurer pour t'encourager à la mort, et je ne te quitterai point que je ne t'aie vu pendu
RAGAILLARDIRCinq ou six coups de bâton, entre gens qui s'aiment, ne font que ragaillardir l'affection
RAISONNEUR, EUSEMêle-toi de donner à teter à ton enfant, sans tant faire la raisonneuse
RAVALERVouloir ravaler la dignité de médecin à des emplois de cette nature ?
RECHERCHÉ, ÉELes habiles gens sont toujours recherchés
RECULERC'est un accident qui a fait reculer son mariage
RÉDUIREUn homme qui me réduit à l'hôpital, un débauché, un traître qui mange tout ce que j'ai !
REGAILLARDIRCinq ou six coups de bâton, entre gens qui s'aiment, ne font que regaillardir l'affection
RENDREQuoi ! vous ne vous rendez pas encore, et vous vous défendez d'être médecin !
RÉPONDREL'on s'en va vous mettre en lieu où l'on me répondra de vous
RÉTIF, IVEVous êtes rétive aux remèdes, mais nous saurons vous soumettre à la raison
REVENIRCes coups de bâton me reviennent au coeur ; je ne saurais les digérer
RUBRIQUEIl n'a pas affaire à un sot, et vous savez des rubriques qu'il ne sait pas
RUDIMENTTrouvez-moi un faiseur de fagots qui.... comme moi.... ait su dans son jeune âge son rudiment par coeur
SAVOIRIl suffit que nous savons ce que nous savons, et que tu fus bien heureuse de me trouver
SERVICETout ce que je puis faire pour votre service est de vous rendre sourd, si vous voulez
SIJe vous félicite, vous, d'avoir une femme si belle, si sage, si bien faite comme elle est
SIMPLELucas : Un médecin qui coupe du bois ? - Valère : Qui s'amuse à cueillir des simples, voulez-vous dire ?
SIXIÈMEJe ne m'étais jamais mêlé d'être si savant que cela, et toutes mes études n'ont été que jusqu'en sixième
SOÛL, OÛLEQuand j'ai bien mangé, je veux que tout le monde soit soûl dans ma maison
SUFFIREIl suffit que nous savons ce que nous savons, et que tu fus bien heureuse de me trouver
SUPERFLU, UEJe m'étais amusé dans votre cour à expulser le superflu de la boisson
SURJe reviendrai voir sur le soir en quel état elle sera
SURFAIRENon, en conscience, vous en paierez cela ; je vous parle sincèrement, et ne suis pas homme à surfaire
TANTVoilà une malade qui n'est pas tant dégoûtante
TENIRVoilà sa folie qui le tient
TÉTIGUÉHé ! tétigué ! ne lantiponez point davantage
TETONC'est l'office du médecin de voir les tetons des nourrices
TÊTU, UELes filles sont quelquefois un peu têtues
TOMBERMonsieur, j'ai une fille qui est tombée dans une étrange maladie
TROUVERTrouve-moi un faiseur de fagots, qui sache comme moi raisonner des choses
VACHES'il ne tient qu'à battre, la vache est à nous
VARTIGUÉAh ! vartigué, monsieur le médecin, que de lantiponages !
VENIRValère : N'en venons point, s'il vous plaît, à de fâcheuses extrémités.... - Sganarelle : Parbleu ! venez-en à tout ce qui vous plaira
VINC'est un sac à vin, se dit d'un grand ivrogne Ivrogne que tu es !... sac à vin !
VISITERIl faut que j'essaye un peu le lait de notre nourrice et que je visite son sein
VIVREMartine : Un homme.... qui me vend pièce à pièce tout ce qui est dans le logis ! - Sganarelle : C'est vivre de ménage
VOIRVoyez un peu l'habile homme, avec son benêt d'Aristote
VOULOIRQue veux-tu, mon pauvre nourricier ? il faut bien obéir à notre maître

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