Définition de LOUABLE

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : lou-a-bl'

DÉFINITIONS

1
Qui est digne de louanges, en parlant des choses.
D'un louable désir mon coeur sollicité
Une louable honte en vain t'en sollicite
Je suis persuadé que le péril n'est pas au point qu'il [le coadjuteur] se l'imagine ; mais le scrupule sur cette matière est en lui une religion louable
Il en faut revenir à Solon : nulle louange avant la mort ; cela est bien contraignant pour moi, qui aime à louer ce qui est louable ; le moyen d'attendre ?
Vous soupçonnez du juste, sur une vie sainte et louable, ce que des moeurs scandaleuses et criminelles n'oseraient vous faire soupçonner d'un pécheur
de Jean-Baptiste MASSILLON dans Carême, Injust. du monde.
On aurait dit que tout ce qu'il faisait de louable perdait son prix du moment qu'il était loué
La pièce [l'Honnête criminel], n'est pas bien faite, mais il y a des endroits touchants ; l'auteur me l'a envoyée ; je l'ai loué sur ce qu'il y a de louable
Sémantique : Familièrement. Louable coutume, se dit ironiquement d'une coutume qui n'est guère bonne.
Mon héros, en me caressant d'une main, m'égratigne un peu de l'autre, selon sa louable coutume
Nature : Substantivement.
Il a du bon et du louable, qu'il offusque par l'affectation du grand ou du merveilleux
de Jean de LA BRUYÈRE dans XI
2
Il se dit des personnes, dans le même sens.
Quoi ! Scévole s'étonne ! eh ! trouve-t-il étrange Qu'un louable ennemi reçoive une louange ?
de DU RYER dans Scévole, II, 3
Ils s'entêtent trop de la gloire et du plaisir d'être généreux.... ils aiment à être loués, et Mme de Miran ne songeait pas seulement à être louable
Avec la préposition de. Il est louable de s'être conduit ainsi.
Vous êtes louable de cette crainte
Titre d'honneur que les cantons suisses se donnent entre eux. Les louables cantons de Zurich, de Berne, etc.
3
Sémantique : Terme de médecine. Qui est de la qualité requise. Du sang, du pus louable. Des déjections louables.
La matière est-elle louable ?
Nature : Absolument. La matière louable, les excréments.
4
Il se dit, dans le langage familier, par extension du sens médical, de ce qui a qualité requise.
Je me sens en disposition louable de bien boire du vin
Je tais plus de cas d'un bon régime qui entretient mes humeurs en équilibre, et qui me procure une digestion louable et un sommeil plein
de François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE dans Oreilles de Chest. 7

HISTORIQUE

1
XIIe s.
[Il] est....E sor toz li plus esauciez, E sor autres li plus loables
de Benoît de Sainte-Maure dans II, 7913
2
XIIIe s.
La seignorie de la commune [république] est corrumpue par deguerpir les bons us et la loi qui est bone et louable
3
XIVe s.
Se l'ulcere soit vers la fin, et ele envoie ordure loable....
de Henri DE MONDEVILLE dans f° 74 bis.
4
XVIe s.
Nous ne verrions pas un mesme homme donner dans la bresche d'une brave asseurance, et se tourmenter après, comme une femme, de la perte d'un procez.... l'action est louable, non pas l'homme
de Michel de MONTAIGNE dans II, 7

ÉTYMOLOGIE

1
Provenç. laudable, lauzable ; espagn. laudable ; portug. louvavel ; ital. laudabile ; du lat. laudabilis, de laudare, louer 2.

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