L'oeuvre Tite et Bérénice de Pierre CORNEILLE

Ecrit par Pierre CORNEILLE

Date : 1670

Citations de "Tite et Bérénice"

Pages 1

Utilisé pour le motCitation
ABAISSERDisposez de sa main, et pour première loi, Madame, ordonnez-lui d'abaisser l'oeil sur moi
COMPARAISONAi-je peu de raison Quand de mes yeux aux siens je fais comparaison ?
COMPLIMENTIl s'est défait de cet esprit jaloux [de cet homme jaloux] Avec un compliment encor plus court qu'à vous
COMPTABLEJ'en suis comptable à tout le monde
CONTRE-TEMPSDans quel contre-temps êtes-vous revenue ?
CONVAINCANT, ANTELa preuve est convaincante et l'exemple suffit
CORPSCe grand corps tous les ans change d'âme et de coeurs, C'est le même sénat et d'autres sénateurs
COUCHANT, ANTEDu levant au couchant, du More jusqu'au Scythe, Les peuples vanteront et Bérénice et Tite
COURT, COURTE[Il] s'est défait de cet esprit jaloux Avec un compliment encor plus court qu'à vous
CRÉDITMais pour peu qu'il m'aimât, du moins il m'aurait dit Que je garde en son âme encor quelque crédit
CUISANT, ANTEQuel caprice, Philon, l'amène jusqu'ici M'expliquer elle-même un si cuisant souci ?
DÉDIRESouvent on se dédit de tant de complaisance
DÉGOÛTERCe pompeux appareil où sans cesse il ajoute Recule chaque jour un noeud qui le dégoûte
DÉLICEMoi que du genre humain on nomme les délices
DÉMENTIRJe ne puis démentir cette horreur magnanime Qu'en recevant le jour je conçus pour le crime
DÉPLOYERQuelques efforts qu'on fasse et quelque art qu'on déploie....
DÉSOBLIGERMais je sais que l'amour ne peut désobliger
DÉSUNIONDe ceux qu'unit le sang plus douces sont les chaînes, Plus leur désunion met d'aigreur dans leurs haines
DIEULes dieux à qui les sert font espérer des grâces
DIVORCE.... Tite fit tôt après De Bérénice à Rome admirer les attraits ; Pour elle avec Martie il avait fait divorce
DOMINANT, ANTEComme elle [la passion du trône] est la première, elle est la dominante
DOMMAGEEt ce n'est qu'à dessein de pourvoir aux dommages Que du Vésuve ardent ont causés les ravages
DRESSERSi de ces grands apprêts pour la cérémonie, Que depuis si longtemps on dresse à si grand bruit
EMPORTEMENTTous mes emportements pour la grandeur suprême
EMPORTER.... Je m'emporte, et mes sens interdits Impriment leur désordre en tout ce que je dis
ENDURCI, IEContre tous ses attraits ma raison endurcie
ENNEMI, IEQuelque peu qu'on lui dise, on craint de lui trop dire, à peine on se hasarde à jurer qu'on l'admire ; Et, pour apprivoiser ce respect ennemi, Il faut qu'en dépit d'elle elle s'offre à demi
ENTASSÉ, ÉEAprès tant de forfaits et de morts entassées
ENVOYERPour envoyer l'effroi sous l'un et l'autre pôle
ÉPERDU, UEComme un honteux effet d'un amour éperdu
ÉPURÉ, ÉECet amour épuré que Tite seul lui donne
ÉTATLes scrupules d'État qu'il fallait mieux combattre, Assez et trop longtemps nous ont gênés tous quatre
EXPIRERDès que ma flamme expire, un mot la fait renaître
FAIREEn vain par politique il fait ailleurs l'amant
FAIREIl fait toute ma gloire, il fait tous mes désirs ; Ne devrait-il pas faire aussi tous mes plaisirs ?
FÉLICITER[Ils] Viennent ici, dis-tu, pour me féliciter Sur ce comble de gloire où je viens de monter
FLOTTANT, ANTENon, malgré les attraits de sa belle rivale, Malgré les voeux flottants de mon âme inégale, Je veux l'aimer, je l'aime....
FLUXSi nous avons trop vu ses flux et ses reflux [de la faveur populaire] Pour Galba, pour Othon et pour Vitellius
FORT, ORTEIl [l'Orient] fit Vespasien chef d'un plus fort parti
FROIDEURMais du haut de son trône elle aime mieux me rendre Ces froideurs que pour elle on me força de prendre
GOÛT[Elle] .... Laisse au goût public régler tous ses projets
GOUTTESans qu'il en coûte à Rome une goutte de sang
GUERRESi de tels souvenirs ne me faisaient la guerre
HAINEVous êtes son amour, craignez d'être sa haine
HASARDERJe ne demande plus que pour de si beaux feux Votre absolu pouvoir hasarde un je le veux
HASARDERQuand on voit tout perdu, craint-on de hasarder ?
HAUSSERJe n'ai qu'à faire un pas et hausser la parole....
HAUTEURMe condamnerez-vous à voir que Bérénice M'enlève de hauteur le rang d'impératrice ?
HONNEURAux zèles indiscrets tout paraît légitime, Et la fausse vertu se fait honneur du crime
HUMEURSeigneur, telle est l'humeur de la plupart des femmes
IMPRIMERJe m'emporte, et mes sens interdits Impriment leur désordre en tout ce que je dis
IMPUTERAccusez-moi plutôt.... Et m'imputez pour crime un trop parfait amour
IRRÉSOLUTIONL'irrésolution doit-elle être éternelle ?
JUSTICEApprenez donc mon crime, et voyez s'il faut faire Justice d'un coupable, ou grâce aux voeux d'un frère
LANGUEURJe ne vous dirai pas avec quelles langueurs D'un si cruel exil j'ai souffert les longueurs
LASSERUn voyage si long doit vous avoir lassée
LEVANTDu levant au couchant, du More jusqu'au Scythe, Les peuples vanteront et Bérénice et Tite
LEVERAllez dire au sénat, Flavian, qu'il se lève ; Quoi qu'il ait commencé, je défends qu'il achève
LONGUEUREt [je] cherchai les moyens de tirer en longueur Cet hymen qui vous gêne et m'arrachait le coeur
MAGNANIMEJe ne puis démentir cette horreur magnanime Qu'en recevant le jour je conçus pour le crime
MALAISÉ, ÉEDites, dites, seigneur, qu'il est bien malaisé De céder ce qu'adore un coeur bien embrasé
MARTYREToi qui vois tout mon coeur, juge de son martyre ; L'ambition l'entraîne et l'amour le déchire
MÉCONTENT, ENTEMon coeur dans tout l'empire est le seul mécontent
MENACERNous verrons cet amour dont vous nous menacez
MODÉRÉ, ÉELa plupart d'eux embrasse un avis modéré
MONTERQue trouvez-vous, madame, ou d'amer ou de rude à voir qu'un tel bonheur n'ait plus d'incertitude ; Et, quand dans quatre jours vous devez y monter, Quel importun chagrin pouvez-vous écouter ?
MORE ou MAUREDu levant au couchant, du More jusqu'au Scythe Les peuples vanteront et Bérénice et Tite
MOURANT, ANTEAi-je écouté quelqu'un de tous ces soupirants Qui m'accablaient partout de leurs regards mourants ?
MOURIREt l'on ne voit que trop quel droit j'ai de haïr Un empereur sans foi qui meurt de me trahir
NÉ, NÉEJe ne puis jeter l'oeil sur ce que je suis née, Sans voir que de périls suivront cet hyménée
OEILPourrez-vous l'épouser dans quatre jours ! ô cieux ! Dans quatre jours ! seigneur, y voudrez-vous mes yeux ?
PARLERJe sais qu'un empereur doit parler ce langage
PAROLEJe n'ai qu'à faire un pas et hausser la parole
PERDRENe perds plus de raisons à combattre ma flamme
PEUC'est peu de quatre jours pour un tel sacrifice
QUOIQuoi qu'on ait pour soi-même ou d'amour ou d'estime
RANIMERN'importe, en l'attendant, préparons sa victoire ; Dans l'esprit d'un rival ranimons sa mémoire
RECONNAISSANCES'il me fait part de sa toute-puissance, Ce sera moins un don qu'une reconnaissance
REFUSEst-ce vous offenser que m'offrir vos refus, Et vous doit-il un coeur dont vous ne voulez plus ?
RELÂCHERMais je crains qu'après tout son âme irrésolue Ne relâche un peu trop sa puissance absolue
REMETTREOui, mais auparavant remettons nos esprits
RENDREMais il faut que le ciel lui-même la renvoie, Cette belle rivale ; et tout notre discours Ne la saurait ici rendre dans quatre jours
RENTRERSi j'ai rentré dans Rome avec quelque imprudence
SIMais de ces soupirants qui vous offraient leur foi, Aucun ne vous eût mise alors si haut que moi
SONDERSondez ses sentiments, et réglez-vous sur eux
SUITETrois empereurs de suite Virent de leur fortune une assez prompte fuite
SUIVREAdieu, quelque autre fois nous suivrons ce discours
TREMPEAh ! si votre grande âme à peine s'en répond, La mienne qui n'est pas d'une trempe si belle....
VAINCREDomitian : Qui se vainc une fois peut se vaincre toujours.... - Tite : Qui se vainc une fois sait bien ce qu'il en coûte
VOIRSeigneur, s'il en décide, il se fait voir mon maître
VOLAGEQue je verrais, Albin, ma volage punie, Si de ces grands apprêts pour la cérémonie.... Elle n'avait que l'ombre et qu'une autre eût le fruit
VOULOIRJe l'aime et le dédaigne, et, n'osant m'attendrir, Je me veux mal des maux que je lui fais souffrir
ZÈLEAux zèles indiscrets tout paraît légitime

Pages 1