L'oeuvre Le barbier de Séville, ou La précaution inutile de Pierre Augustin Caron de BEAUMARCHAIS

Ecrit par Pierre Augustin Caron de BEAUMARCHAIS

Date : 1775

Citations de "Le barbier de Séville, ou La précaution inutile"

Pages 1

Utilisé pour le motCitation
ALGONQUINLe chef branlant, la tête chauve, Les yeux vairons, le regard fauve, L'air farouche d'un Algonquin
AUSSIAussi ferai-je et cette nuit même
AVINÉ, ÉEPas mal, en vérité ; vos jambes seulement un peu plus avinées
BÉNIREh ! parbleu ! je dirai à celui qui éternue : Dieu vous bénisse, et : va te coucher, à celui qui bâille
BESOIGNEUX, EUSEUn pauvre hère qui montre la musique à la pupille, infatué de son art, friponneau, besoigneux, à genoux devant un écu
BON, BONNEce qui est bon à prendre est bon à garder
CALOMNIELa calomnie ! Monsieur, vous ne savez guère ce que vous dédaignez ; j'ai vu les plus honnêtes gens près d'en être accablés ; croyez qu'il n'y a pas de plate méchanceté, pas d'horreurs, pas de conte absurde qu'on ne fasse adopter aux oisifs d'une grande ville, en s'y prenant bien.... D'abord un bruit léger, rasant le sol comme une hirondelle avant l'orage.... telle bouche le recueille, et, piano, piano, vous le glisse en l'oreille adroitement ; le mal est fait : il germe, il rampe, il chemine, et, rinforzando, de bouche en bouche, il va le diable ; puis tout à coup, ne sais comment, vous voyez la calomnie se dresser, siffler, s'enfler, grandir à vue d'oeil ; elle s'élance, étend son vol, tourbillonne, enveloppe, arrache, entraîne, éclate et tonne, et devient un cri général, un crescendo public, un chorus universel de haine et de proscription
CHAMBREUn mal subit qui le force à garder le lit.... - Garder le lit, Basile ! il a bien fait d'envoyer ; je vais le voir à l'instant. - Quand je dis le lit, monsieur, c'est la chambre que j'entends
CHANSONAh ! ma chanson ! ma chanson est tombée en vous écoutant ; courez, courez donc, monsieur ; ma chanson ! elle sera perdue
CHANTONNERIl chantonnait gaiement
CHAT, CHATTEVeux-tu, ma Rosinette, Faire emplette Du roi des maris ? Je ne suis point Tircis ; Mais la nuit, dans l'ombre, Je vaux encor mon prix ; Et quand il fait sombre, Tous les chats sont gris
CHAUVELe chef branlant, la tête chauve
CHIFFONNERJe me suis brûlée en chiffonnant autour de cette bougie
CIRCONFLEXELe nez fait comme un baldaquin, La jambe torte et circonflexe, Le ton bourru, la voix perplexe
CRESCENDOLa calomnie s'élance, étend son vol, tourbillonne.... et devient un cri général, un crescendo public, un chorus universel de haine et de proscription
CRUEL, ELLESi elle vous nomme audacieux, vous l'appellerez cruelle ; les femmes aiment beaucoup qu'on les appelle cruelles
DÉCHIQUETERLes libraires, les censeurs et tout ce qui s'attache à la peau des malheureux gens de lettres, achevaient de déchiqueter et sucer le peu de substance qui leur restait
DÉCISIF, IVELe comte : Gardez-vous bien de lui parler de la lettre. - Bartholo : Avant l'instant décisif ? elle perdrait tout son effet
DÉFAUTEh ! mon Dieu, monseigneur, c'est qu'on veut que le pauvre soit sans défaut
DÉFORMÉ, ÉEJe suis un peu déformé depuis ce temps-là [depuis ma première jeunesse]
DÉGRISEREh ! eh ! notre ami, cela vous contrarie et vous dégrise un peu
DÉLOGERDélogez à l'instant ! - Déloger ! ah fi ! que c'est mal parler !
DÉNICHERJoli oiseau, ma foi ! difficile à dénicher
DÉPISTÉ, ÉEChanter sans guitare à Séville ! vous seriez bientôt reconnu ma foi, bientôt dépisté
DIABLEQue voulez-vous ! ce diable d'homme a toujours ses poches pleines d'arguments irrésistibles
DIMANCHETu éternueras dimanche [Bartholo parlant à un domestique qui éternuait sans cesse]
DISSONANCEVous avez lésiné sur les frais ; et, dans l'harmonie du bon ordre, un mariage inégal, un jugement inique, un passe-droit évident sont des dissonances qu'on doit toujours préparer et sauver par l'accord parfait de l'or
DISTRICTLe poste n'était pas mauvais, parce qu'ayant le district des pansements et des drogues, je vendais souvent aux hommes de bonnes médecines de cheval
DIT, DITEAujourd'hui ce qui ne vaut pas la peine d'être dit, on le chante
DODU, UEBras dodus, bouche rosée
DOULOIR (SE)Et faut bien que ça soit vrai, car j'ai commencé à me douloir dans tous les membres
DRAMEVous iniuriez toujours notre pauvre siècle. - Pardon de la liberté ; qu'a-t-il produit pour qu'on le loue ? sottises de toute espèce, la liberté de penser, l'attraction, l'électricité, le tolérantisme, l'inoculation, le quinquina, l'encyclopédie et les drames
DULCITERDulciter, papa, chacun son affaire
ÉMANCIPERBartholo : La demoiselle est mineure. - Figaro : Elle vient de s'émanciper
ENFERMERÔ ces femmes ! voulez-vous donner de l'adresse à la plus ingénue, enfermez-la
ENFERRERJe me suis enferré de dépit
ENFIÉVRERIl exhale un tel feu qu'il m'a presque enfiévré de sa passion
ENNUIRosine : L'ennui me tue. - Figaro : Je le crois ; il n'engraisse que les sots
ENTASSÉ, ÉEQue de mensonges entassés pour cacher un seul fait !
ENTREPRENDRELa difficulté de réussir ne fait qu'ajouter à la nécessité d'entreprendre
ÉTERNUERQue direz-vous, monsieur le zélé, à ce malheureux qui bâille et dort tout éveillé, et à l'autre qui depuis trois heures éternue à se faire sauter le crâne et jaillir la cervelle ? que leur direz-vous ? - Ce que je leur dirai ? - Oui ! - Eh ! parbleu ! je dirai à celui qui éternue, Dieu vous bénisse, et va te coucher à celui qui bâille
EXCESSIVEMENTPuisqu'il en est question, je vous dirai tout net que cette liberté me déplaît excessivement
EXPERT, PERTEPendant la fermentation calomnier à dire d'experts
FAIRELa peste ! il y ferait bon, méfiant comme vous êtes
FEUILLISTETous les insectes, les moustiques, les cousins, les critiques, les maringouins, les envieux, les feuillistes, les libraires, les censeurs, et tout ce qui s'attache à la peau des malheureux gens de lettres
FIÈVRED'honneur, il sent la fièvre d'une lieue ; allez vous coucher
FILSFigaro : Allons, Figaro, vole à la fortune, mon fils
FINESSEPrenez garde que toutes ces histoires de maîtres supposés sont de vieilles finesses, des moyens de comédie
FORT, ORTES'il suffit d'être homme pour nous plaire, pourquoi donc me déplaisez-vous si fort ?
FOURRERQu'on me dise qui diable lui a fourré dans la tête de ne plus vouloir prendre leçon de don Bazile ?
FOURVOYERJe vais, d'un seul coup de baguette, endormir la vigilance, éveiller l'amour, égarer la jalousie, fourvoyer l'intrigue
FRIPONNEAUUn pauvre hère qui montre la musique à sa pupille, infatué de son art, friponneau, besoigneux, à genoux devant un écu
FROTTERFigaro : Je ne sais ce qui m'est entré dans l'oeil. - Bartholo : Ne frottez donc pas
FURETERC'est un beau gros, court, jeune vieillard, gris pommelé, rusé, rasé, blasé, qui guette et furète et gronde et geint tout à la fois
GARDERAh ! comme je leur en garde, morbleu !
GEINDREC'est un beau, gros, court, jeune vieillard, gris pommelé, rusé, rasé, blasé, qui guette, et furette, et gronde, et geint tout à la fois
GIGANTESQUEL'invraisemblable du roman, l'énormité des faits, l'enflure des caractères, le gigantesque des idées et la bouffissure du langage
GRABATVenez-vous purger encore, saigner, droguer, mettre sur le grabat toute ma maison ?
GRAND, ANDEUn grand nous fait assez de bien quand il ne nous fait pas de mal
GRATISPrimo, la maison que j'occupe appartient au docteur qui m'y loge gratis ; et moi, en reconnaissance, je lui promets dix pistoles d'or par an gratis aussi
GRIFFONNEREst-ce que tu fais aussi des vers ? je t'ai vu là griffonnant sur ton genou et chantant dès le matin
GUÊPIERIls étaient tous contre moi ; je me suis fourré la tête dans un guêpier
GUITAREChanter sans guitare à Séville, vous seriez bientôt reconnu, ma foi, bientôt dépisté
HAUT, AUTEVous le prenez bien haut, monsieur ! sachez que, quand je dispute avec un fat, je ne lui cède jamais
HÉBERGERPrésentez-vous chez le docteur en habit de cavalier, avec un billet de logement ; il faudra bien qu'il vous héberge
HÈRELe comte : Quel est donc ce Basile qui se mêle de son mariage ? - Figaro : Un pauvre hère qui montre la musique à sa pupille
HEUREQue viens-tu faire en cette maison à des heures indues ? - Heure indue ! monsieur voit bien qu'il est aussi près du matin que du soir
IDÉERosine : Bon ! c'est la lettre de mon cousin l'officier qui était tombée de ma poche. - Bartholo : J'ai idée, moi, qu'il l'a tirée de la sienne
IMBROGLIO ou, à la française, IMBROILLEQuant à moi, ne voulant faire sur ce plan qu'une pièce amusante et sans fatigue, une espèce d'imbroille...
INCOMMODERLe comte : Quand je dis le lit, monsieur, c'est la chambre que j'entends. - Bartholo : Ne fût-il qu'incommodé, marchez devant, je vous suis
INDIFFÉREMMENTNe vous écrit-elle pas : chantez indifféremment ? c'est-à-dire chantez comme si vous chantiez.... seulement pour chanter
INJURIERVous injuriez toujours notre pauvre siècle
INOUÏ, ïEIl est inouï qu'on se permette d'ouvrir les lettres de quelqu'un
INTÉRÊTEn occupant les gens de leur propre intérêt, on les empêche de nuire à l'intérêt d'autrui
INTRIGUERPour qu'il ne prenne aucun ombrage, et vous croie plus pressé de dormir que d'intriguer chez lui
IRRÉSISTIBLECe diable d'homme a toujours ses poches pleines d'arguments irrésistibles [d'argent]
IVRESSEÀ travers son ivresse on voit qu'il ne manque ni d'esprit, ni d'une certaine éducation
JALOUSIECeci doit vous apprendre à ne jamais ouvrir de jalousies sur la rue
JASERJ'attends ici quelque chose ; et deux hommes qui jasent sont moins suspects qu'un seul qui se promène ; ayons l'air de jaser
JEULa naissance, la fortune ! laissons-là les jeux du hasard
JOURNÉEJe n'emploierai point, pour vous rassurer, les grandes phrases d'honneur et de dévouement dont on abuse à la journée
JUGEOn a vingt-quatre heures au palais pour maudire ses juges
LÂCHERJe crois que vous me lâchez des épigrammes, l'amour
LANTERNERVous feriez bien mieux, monsieur le raisonneur, de me payer mes cent écus et les intérêts, sans lanterner
LE, LA, LESBartholo : De sa femme ? - Rosine : Je ne la suis pas encore
LÉGER, ÈREAbîmé de dettes et léger d'argent
LÉSINERVous avez lésiné sur les frais
LIEUED'honneur, il sent la fièvre d'une lieue
LOGEMENTPrésentez-vous chez le docteur en habit de cavalier, avec un billet de logement
LOGERDepuis mon voyage à Madrid, je suis exempt de loger des gens de guerre
LOGISLisez le billet doux [billet de logement] que notre maréchal des logis vous écrit
LUBIESeigneur Bartholo, si vous avez souvent des lubies comme celles dont le hasard me rend témoin, je ne suis plus étonné de l'éloignement que mademoiselle a pour devenir votre femme
MAGIELe lieu, le temps, l'auditoire à ma dévotion, et la magie d'une lecture adroite assurant mon succès, je glissais sur le morceau faible, en appuyant sur les bons endroits
MAL, ALEQuand on cède à la peur du mal, on ressent déjà le mal de la peur
MANIERQue ce diable d'homme est rude à manier !
MANIPULEURIl vous sied bien, manipuleur ignorant, de ravaler ainsi le premier, le plus grand et le plus utile des arts ?
MARINGOUINVoyant à Madrid que la république des lettres était celle des loups, toujours armés les uns contre les autres, et que.... tous les insectes, les moustiques, les cousins, les critiques, les maringouins, les envieux, les feuillistes, les libraires, les censeurs et tout ce qui s'attache à la peau des malheureux gens de lettres....
MÉCHANCETÉCroyez qu'il n'y a pas de plate méchanceté, pas d'horreurs, pas de conte absurde qu'on ne fasse adopter aux oisifs d'une grande ville en s'y prenant bien
MÉCHANT, ANTESusciter une méchante affaire, à la bonne heure
MÉDECINEAyant le district des pansements et des drogues [dans un haras], je vendais souvent aux hommes de bonnes médecines de cheval.... - Le comte : Qui tuaient les sujets du roi
MÉDIREUn Bazile ! il médirait qu'on ne le croirait pas
MIGNON, ONNEFigurez-vous la plus jolie petite mignonne, douce, tendre, accorte et fraîche, agaçant l'appétit, pied furtif, taille adroite, élancée
MISÉRICORDEFigaro : De retour à Madrid, je voulus essayer de nouveau mes talents littéraires ; et le théâtre me parut un champ d'honneur. - Le comte : Ah miséricorde !
MISSIVEBillet qui, sans doute, est une missive de quelque amant
MORTBrutal, avare, amoureux et jaloux à l'excès de sa pupille, qui le hait à la mort
MOULU, UESans doute appelez-les ! fatigués, harrassés, moulus de votre façon, n'at-il pas fallu les faire coucher ?
NATUREL, ELLEOh le bon petit naturel de femme !
NERFDe l'or, mon Dieu ! de l'or ; c'est le nerf de l'intrigue
NIERDoutez-vous de ma probité, monsieur ? vos cent écus ! j'aimerais mieux vous les devoir toute ma vie, que de les nier un seul instant
NOIR, OIRESouvenez-vous, en parlant à la pupille, de les rendre tous plus noirs que l'enfer
NOUSAvez-vous vu comme il parlait tout seul ? ce que c'est que de nous !
NOUVELLEIl devait tout arranger pour que mon mariage se fît secrètement demain, et point de nouvelles !
NUL, NULLEAinsi ses moyens de plaire sont nuls
ODEURL'usage des odeurs produit ces affections spasmodiques
ORDONNANCEEn me rendant ses soins qu'il appelle des visites, en me donnant ses conseils qu'il nomme des ordonnances, il [le médecin] remplit dignement et sans faste la plus noble fonction d'une âme éclairée et sensible
OUFOuf ! que ce diable d'homme est rude à manier !
PARLERPeste ! comme l'utilité vous a bientôt rapproché les distances ! parlez-moi des gens passionnés !
PARLERRosine : C'est par pure amitié tout ce que je fais. - Figaro : Cela parle de soi ; tudieu ! l'amour a bien une autre allure
PARTAGERLe vin et la paresse se disputent mon coeur.... Eh non, ils ne se le disputent pas, ils y règnent paisiblement ensemble.... Se partagent mon coeur.... Dit-on se partagent ? Eh ! mon Dieu ! nos faiseurs d'opéras comiques n'y regardent pas de si près
PASSERFigaro : Monsieur passe-t-il chez lui ? - Bartholo : Non, monsieur ne passe point chez lui
PENDRELe comte : Sa probité ? - Figaro : Tout juste autant qu'il en faut pour n'être point pendu
PERCÉ, ÉENous sommes tout percés ; charmant temps pour aller en bonne fortune
PERDRELe comte : Ah ! qu'il consente à tout, et je ne lui demande rien. - Figaro : Que la quittance de mes cent écus : ne perdons pas la tête
PERDREViens donc, malheureux ! tu me perds
PERSPECTIVEVous faites ici l'amour en perspective
PESTEPeste ! comme l'utilité vous a bientôt rapproché les distances !
PEURFi donc, trembler ! mauvais calcul, madame ; quand on cède à la peur du mal, on ressent déjà le mal de la peur
PIANISSIMOD'abord un bruit léger [une calomnie], rasant le sol de la terre, comme l'hirondelle avant l'orage, pianissimo murmure et file et sème en courant le trait empoisonné
PIANOTelle bouche le recueille [un bruit calomnieux], et piano, piano vous le glisse en l'oreille adroitement
PIQUEREh comment diable ! je ne ferais pas mieux, moi qui m'en pique [de versifier]
PLACEFigaro : On fait comme on peut : mettez-vous à ma place. - Bartholo : Me mettre à votre place ! ah ! parbleu, je dirais de belles sottises
PLAIRERosine : Si vous pouviez me plaire, ah ! comme je vous aimerais ! - Bartholo : Je te plairai, je te plairai ; quand je te dis que je te plairai
POMMELÉ, ÉEcourt, jeune vieillard, gris pommelé
POSSÉDEREn toute espèce de biens, posséder est peu de chose ; c'est jouir qui rend heureux
POURSUIVREVous voyant ici à consulter, j'ai pensé que vous poursuiviez le même objet
PRÉCAUTIONJ'aime mieux craindre sans sujet que de m'exposer sans précaution
PRENDREBasile : Puis comme dit le proverbe, ce qui est bon à prendre.... - Bartholo : J'entends, Est bon.... - Basile : à garder
PRESSERJe me presse de rire de tout, de peur d'être obligé d'en pleurer
PRIS, ISEAh la pauvre petite ! comme elle tremble en chantant ! elle est prise, monseigneur
PSITT ou PS'T ou même S'TS't s't ; ramassez vite et sauvez-vous
PUISSAMMENTPuissamment raisonné !
PUISSANCEOn m'a desservi auprès des puissances
PUPILLECette personne est... la pupille de votre tuteur
QUATREMa boutique à quatre pas d'ici, peinte en bleu, vitrage en plomb, trois palettes en l'air
QUEL, QUELLEQuel homme est-ce ? - C'est un beau, court, jeune vieillard..., rusé, rasé....
QUELQU'UN, UNEBartholo : Comment ! je vous demande à tous deux s'il est entré quelqu'un chez Rosine, et vous ne me dites pas que ce barbier....L'Eveillé : Est-ce que c'est quelqu'un donc, M. Figaro ?
RADOTAGEMais quel radotage me faites-vous là, Basile ?
RAISONNous ne sommes pas ici en France, où l'on donne toujours raison aux femmes
RAPPROCHERLe comte : Ah ! Figaro, mon ami, tu seras mon ange, mon libérateur, mon dieu tutélaire. - Figaro : Peste ! comme l'utilité vous a bientôt rapproché les distances !
RASERD'abord un bruit léger rasant le sol de la terre comme l'hirondelle avant l'orage
RECONNAÎTRENous serons bien heureux s'il [Bartholo] ne vous reconnaît pas, vous qu'il n'a jamais vu
RELATIVEMENTRosine : Et vous appelez cela un défaut ? - Figaro : à la vérité ce n'en est un que relativement à sa mauvaise fortune
RENVERSÉ, ÉEIl a la physionomie toute renversée ; allez vous coucher
RÉPLIQUEDans les cas difficiles à juger, une bourse d'or me paraît toujours un argument sans réplique
REPRENDRELa voilà qui reprend ses sens
RÉPUBLIQUEVoyant à Madrid que la république des lettres était celle des loups, toujours armés les uns contre les autres
RETOURDe retour à Madrid, je voulus essayer de nouveau mes talents littéraires
RÊVASSERJe m'en rapporte à votre confrère, qui est là rêvassant
REVENANT, ANTEUn jeune bachelier de mes parents, de la plus grande espérance, plein d'esprit, de sentiments, de talents, et d'une figure fort revenante
REVENIRExcellents ! admirables [des bonbons à propos desquels Figaro dit d'abord ne pas savoir de quoi on lui parle] ! Oui sans doute, monsieur le barbier, revenez sur vos pas ! vous faites là un joli métier
RINFORZANDOLe mal [la calomnie] est fait, il germe, il rampe, il chemine, et rinforzando de bouche en bouche il va le diable
RUDOYERComme vous rudoyez le pauvre monde !
SAISIRLe grand air l'aura saisi
SAUGRENU, UELe comte : Savez-vous lire, docteur.... Barbe à l'eau ? - Bartholo : Autre question saugrenue
SAUTERL'autre qui depuis trois heures éternue à se faire sauter le crâne et jaillir la cervelle
SAUTOIRJ'ai quitté Madrid, et, mon bagage en sautoir, parcourant philosophiquement les deux Castilles....
SCINTILLANT, ANTEJe voudrais finir par quelque chose de beau, de brillant, de scintillant, qui eût l'air d'une pensée
SECRETQui diable est-ce donc qu'on trompe ici ? tout le monde est dans le secret !
SEMERD'abord un bruit léger.... pianissimo, murmure et file et sème en courant le trait empoisonné
SEMPITERNEL, ELLEBartholo : Je n'aime point qu'on regarde ma femme de si près. - Le comte : Elle est votre femme ? - Bartholo : Eh quoi donc ? - Le comte : Je vous ai pris pour son bisaïeul paternel, maternel, sempiternel
SENTIRD'honneur, il sent la fièvre d'une lieue
SIFFLERIls m'ont sifflé ; mais si jamais je puis les rassembler !
SIGNALEMENTOh ! je vous ai reconnu d'abord à votre signalement
SOT, OTTESans l'inspiration subite de la lettre, il faut l'avouer, j'étais éconduit comme un sot
SOUPÇONLe comte : Mais ce médecin peut prendre un soupçon. - Figaro : Il faut marcher si vite que le soupçon n'ait pas le temps de naître
SPASMODIQUEL'usage des odeurs produit ces affections spasmodiques
STERNUTATOIREIl donne un narcotique à l'Éveillé, un sternutatoire à la Jeunesse
SUITEAh ! Bazile, mon ami, soyez le bien rétabli ; votre accident n'a donc point eu de suite ?
SUJETJe me souviens qu'à mon service tu étais un assez mauvais sujet
SUPERBEFigaro : Comment trouvez-vous cette nuit ? - Le comte : Superbe pour un amant
SUPÉRIEUR, EUREAccueilli dans une ville, emprisonné dans l'autre, et partout supérieur aux événements
SURCeci doit vous apprendre à ne jamais ouvrir de jalousies sur la rue
SURJe veux fermer sur vous la porte de la rue
TACHERLe bout du doigt reste noir, la plume est tachée
TÉMOINDon Bazile voudra bien nous servir de second témoin
TEMPSAidant au bon temps, supportant le mauvais
TENIRQue diable aussi, l'on tient ce qu'on tient
TENTEREst-ce un crime de tenter à sortir d'esclavage ?
TÊTEToujours des idées romanesques en tête
TÊTELe comte : Je ne lui demande rien. - Figaro : Que la quittance de mes cent écus : ne perdons pas la tête
TOLÉRANTISMEQu'a-t-il [le siècle] produit pour qu'on le loue ? sottises de toute espèce : la liberté de penser, l'attraction, l'électricité, le tolérantisme, l'inoculation, le quinquina, l'Encyclopédie et les drames
TOMBÉ, ÉEFigaro : Mais les efforts de la cabale.... - Almaviva : Ah ! la cabale, monsieur l'auteur tombé !
TORDREFinissez donc, monsieur, vous me tordez le bras
TOUPILLERJe vas, je viens, je toupille, et, sitôt que je m'assieds, mes pauvres jambes....
TOURBien certainement, signora, quand j'irai par la ville, un bon double tour me répondra de vous
TOURBILLONNERElle [la calomnie] s'élance, étend son vol, tourbillonne
TOURNERBartholo : Sachez que, quand je dispute avec un fat, je ne lui cède ja mais. - Figaro lui tourne le dos : Nous différons en cela, monsieur ; moi je lui cède toujours
TOURNERRosine : Non, je ne me trouve pas mal.... mais c'est qu'en me tournant.... ah !... - Le comte : Le pied vous a tourné, madame ? - Rosine : Ah ! oui, le pied m'a tourné
TRAGIQUEIl a pris la chose au tragique et m'a fait ôter mon emploi
TRAINUn service terrible, et toujours un train d'enfer
TROPHÉEVoyez quel homme affreux est ce comte : aussitôt qu'il l'a reçue [une lettre de femme], il en a fait trophée ; je la tiens d'une femme à qui il l'a sacrifiée
TROUSSEAUIl allait me donner le trousseau ; la clé de la jalousie n'y est-elle pas ?
UN, UNEIl faut un état, une famille, un nom, un rang, de la consistance enfin, pour faire sensation dans le monde en calomniant ; mais un Basile ! il médirait qu'on ne le croirait pas
VAIRONLe chef branlant, la tête chauve, Les yeux vairons, le regard fauve
VALETAux vertus qu'on exige dans un domestique, Votre Excellence connaît-elle beaucoup de maîtres qui fussent dignes d'être valets ?
VALETVotre valet, Bazile ; il vaut mieux qu'elle [Rosine] pleure de m'avoir, que moi je meure de ne l'avoir pas
VARIATIONJ'ai arrangé comme cela plusieurs petits proverbes avec des variations
VENU, UEIl n'y a point de vent, madame, point de premier venu dans le monde
VIF, VIVEQuand il a su que j'étais imprimé tout vif
VINRentrez donc, Rosine, cet homme paraît avoir du vin
VINIl ne serait même pas mal que vous eussiez l'air entre deux vins
VIVREOù je ne vois pas de profit, je veux au moins du plaisir ; et vive la joie !
VOULOIRLe comte : Je ne te reconnaissais pas, moi ; te voilà si gros et si gras.... - Figaro : Que voulez-vous, monseigneur ! c'est la misère

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