Définition de GRABAT

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : gra-ba ; le t ne se lie pas dans le parler ordinaire ; au pluriel, l's se lie : des gra-ba-z en déso

DÉFINITIONS

1
Méchant lit, tel que sont ceux des pauvres gens.
J'étais seul l'autre jour, dans ma petite chambre, Couché sur mon grabat, souffrant de chaque membre
de Paul SCARRON dans Épître chagrine.
Quant au lit du roi [Frédéric II], c'était un grabat de sangles avec un matelas mince, caché par un paravent ; Marc-Aurèle et Julien, ses deux apôtres, n'étaient pas plus mal couchés
de François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE dans Mém. écrits par lui-même.
Sémantique : Familièrement. Être sur le grabat, être malade au lit.
Vous me permettez de ne vous pas écrire de ma main, quand ma détestable santé me tient sur le grabat
de François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE dans Lett. Richelieu, 17 août 1767
Mettre sur le grabat, rendre malade.
Venez-vous purger encore, saigner, droguer, mettre sur le grabat toute ma maison ?
de Pierre Augustin Caron de BEAUMARCHAIS dans Barb. de Séville, III, 5

HISTORIQUE

1
XIe s.
Eufemien, bel sire, riches hom, Quar me herberges pur Deu en tue maison, Suz tun degret me fai un grabatum
dans St Alexis, XLIV
2
XVIe s.
Le faut lier [l'enfant] et bander en son petit grabat de si bonne façon, que son col et son dos ne soyent aucunement courbés
de Ambroise PARÉ dans XVIII, 28

ÉTYMOLOGIE

1
Lat. grabatus, du grec.

Synonymes de GRABAT

Termes proches de GRABAT

Phonétiquement proche de GRABAT