L'oeuvre L'étourdi, ou Les contretemps de Jean-Baptiste POQUELIN, dit MOLIÈRE
Ecrit par Jean-Baptiste POQUELIN, dit MOLIÈRE
Date : 1655
Citations de "L'étourdi, ou Les contretemps"
Utilisé pour le mot | Citation |
À | Les biais qu'on doit prendre à terminer vos voeux |
À | Et que deviendra lors cette publique estime, Qui te vante partout pour un fourbe sublime, Et que tu t'es acquise en tant d'occasions à ne t'être jamais vu court d'inventions ? |
À | À parler franchement |
À | Cherchons une maison à vous mettre en repos |
À | Sous quel astre ton maître a-t-il reçu le jour ? Sous un astre à jamais ne changer son amour |
À | On sait bien que Célie A causé des désirs à Léandre et Lélie |
ABANDONNÉ, ÉE | J'aime fort la beauté qui n'est pas profanée, Et ne veux pas brûler pour une abandonnée |
ABORD | Aux traits dont à l'abord vous savez les frapper |
ABORD | Ces répétitions ne sont que superflues ; Dès l'abord mon esprit a compris tout le fait |
ABOUCHER | Je voulais en secret vous aboucher tous deux |
ABRÉGÉ | C'est faire en abrégé votre panégyrique |
ABSOLUMENT | Dites absolument que je ne suis qu'un sot |
ABUSER | Mais tu t'abuseras |
ACCOMMODER | Tout est accommodé |
ACCOMMODER | Vous voilà tous pourvus ; n'est-il point quelque fille Qui pût accommoder le pauvre Mascarille ? |
ACCOMPAGNER | Courage, mon garçon ! Tout heur nous accompagne |
ACCUSER | Tu pouvais, pour toi, m'accuser de froideur |
ACQUÉRIR | C'était le vrai moyen d'acquérir sa tendresse |
ACQUÉRIR | Je viens de la trouver tout à fait adorable ; Et je suis en suspens si, pour me l'acquérir, Aux extrêmes moyens je ne dois point courir |
ACQUITTER | Si je dois à ce prix vous acquitter ma dette |
ACQUITTER | Je m'acquitte par là de ce que je vous dois |
ADIEU | Adieu vous dis, il ne faut plus compter sur.... Mais si dorénavant votre imprudence éclate, Adieu vous dis, mes soins, pour l'espoir qui vous flatte |
ADRESSER | Mon esprit, il est vrai, trouve une étrange voie Pour adresser mes voeux au comble de leur joie |
AFFAIRE | J'ai beau lui faire signe et montrer que c'est ruse ; Point d'affaire, il poursuit sa pointe jusqu'au bout |
AFFAIRE | Un valet conseiller y fait mal ses affaires [ne gagne rien de bon] |
AFFAIRE | Voici bien des affaires |
AFFECTER | Vous buviez sur son reste et montriez d'affecter Le côté qu'à sa bouche elle avait su porter |
AFFRONT | Chut ! je veux à vos yeux leur en faire l'affront |
AFFRONTER | Ah ! vous me faites tort ! s'il faut qu'on vous affronte, Croyez qu'il m'a trompé le premier à ce conte |
AGIR | Mais songe à bien agir pour moi |
AIDE | Aïe ! aïe ! à l'aide ! au meurtre ! au secours ! on m'assomme ! |
AÏE ! | Aïe ! aïe ! que je souffre ! Aïe ! aïe ! à l'aide ! |
AIGRIR | Vous savez que sa bile assez souvent s'aigrit |
AINSI | Et les avaliez tous ainsi que des pois gris |
AIR | Mon-Dieu ! qu'elle est jolie et qu'elle a l'air mignon ! |
AIR | Au contraire, j'agis d'un air tout différent |
AJUSTÉ, ÉE | C'est ainsi Que les fourbes.... sont ajustés ici |
ALAMBIQUER | Pour moi j'ai déjà vu cent contes de la sorte ; Sans nous alambiquer [tourmenter], servons-nous-en : qu'importe ? |
ALENTIR | Votre passion alentissant son cours |
ALLÉGEANCE | Et quand ses déplaisirs auront quelque allégeance.... |
ALLÉGRESSE | Dans vos yeux doit briller l'allégresse |
ALLER | Non, mais il faut savoir que tout cet artifice Ne va directement qu'à vous rendre service |
ALLER | Je m'en vais réparer l'erreur que j'ai commise |
ALORS | Cependant on vous voit une morne tristesse, Alors que dans vos yeux doit briller l'allégresse |
ALTÉRER | Monsieur, votre visage en un moment s'altère |
AMBITIONNER | .... Mon coeur n'ambitionnera Que d'être auprès de vous tout ce qu'il vous plaira |
AMI, IE | Vous êtes de l'humeur de ces amis d'épée Que l'on trouve toujours plus prompts à dégaîner Qu'à tirer un teston, s'il le fallait donner |
AMORCE | Sa grace et sa vertu sont de douces amorces Qui, pour tirer les coeurs, ont d'effroyables forces |
AMOUREUX, EUSE | Il faut, il faut tirer à nous ce que d'heureux Pourrait avoir en soi ce projet amoureux |
ANCRER | Enfin chez son rival je m'ancre avec adresse |
ANGE | Vous que je dois nommer l'ange [le messager] de mon bonheur |
APAISER | Je ne m'apaise point |
APERCEVOIR | Il n'a pas aperçu Jeannette |
APERCEVOIR | Si vous apercevez que j'y manque d'un mot |
APPAS | Si pour vous la retraite avait quelques appas |
APPÂT | [Il] Mord si bien à l'appât de cette faible ruse |
APPRÊTER | Après ce rare exploit, je veux que l'on s'apprête à me peindre en héros.... |
APPROCHANT, ANTE | Suis-je un sot ?... Non.... mais.... quelque chose approchant |
APRÈS | Attaché dessus vous comme un joueur de boule Après le mouvement de la sienne qui roule |
APRÈS | Votre rival après sera bien étonné |
APRÈS | J'ai peur.... Que j'aie peine aussi d'en sortir par après |
ARRACHER | Tu n'auras pas regret de m'arracher la vie |
ARRÊTER | Si tu veux me servir, je t'arrête avec moi |
ARRÊTER | Léandre, arrêtez là ce discours importun |
ARRÊTER | Arrêtez [attendez] un peu là |
ASSASSIN | Que dit-elle de moi, cette gente assassine ? |
ASSASSINER | D'un coup étonnant ce discours m'assassine |
ASSURANCE | Là vous la pourrez mettre avec toute assurance, Et de cette action nul n'aura connaissance |
ASSURANCE | Et quand ses déplaisirs auront quelque allégeance, J'aurai soin d'en tirer d'abord votre assurance [votre reçu] |
ATTEINTE | J'ai paré l'atteinte |
ATTENDRE | De ces Égyptiens qui la mirent ici, Trufaldin qui la garde est en quelque souci, Et trouvant son argent qu'ils lui font trop attendre, Je sais bien qu'il serait très ravi de la vendre |
ATTENTE | Quel que soit le transport d'une âme impatiente, Ma parole m'engage à rester en attente |
ATTENTE | Je romps tes attentes |
AUBADE | Pour vous venir donner une fâcheuse aubade |
AUCUN, UNE | Et vous n'avez pas lieu d'en prendre aucun soupçon |
AUTHENTIQUE | Vous assurez par serments authentiques.... |
AVANCE | Une lettre en avance Avait divulgué.... |
AVANT | Mais avant, pour pouvoir mieux feindre ce trépas, J'ai fait que vers sa grange il a porté ses pas |
AVANT | Laisse-m'en rire encore avant que te le dire |
AVEC | Vous êtes romanesque avecque vos chimères |
AVENIR | Quelque bien de mon père et le fruit de mes peines, Dont, avenant que Dieu de ce monde m'ôtât, J'entendais tout de bon que lui seul héritât |
AVENTURE | Accourus d'aventure |
AVIDE | Dessus l'avide espoir de quelque paraguante, Il n'est rien que leur art aveuglément ne tente |
AVIS | Pour te donner avis d'un secret important |
AVOIR | Ah ! n'aie point pour moi si grande indifférence |
AVOIR | Mais dans le XVIIe siècle, on s'en servait devant une consonne, et on le faisait de deux syllabes : Que j'aie peine aussi d'en sortir par après |
BAGASSE | On n'entend que ces mots, chienne, louve, bagasse |
BAIE | Le sort a bien donné la baie à mon espoir |
BAILLER | Vous me la baillez bonne |
BAISER | Répare ce malheur et me sois secourable. - Je vous baise les mains, je n'ai pas le loisir |
BARBON | Moquez-vous des sermons d'un vieux barbon de père |
BASTE | Baste ! ce n'est pas peu que deux mille francs dus Depuis deux ans entiers nous soient ainsi rendus |
BÂTI, IE | [Il] S'en va, m'a-t-il dit, rompre cette partie Par une invention dessus le champ bâtie |
BATTEUR, EUSE | Oui, je te ferai voir, batteur que Dieu confonde, Que ce n'est pas pour rien qu'il faut rouer le monde |
BATTRE | Tu vois qu'à chaque instant il te fait déchanter, Et que c'est battre l'eau, de prétendre arrêter Le torrent.... |
BESOIN | Quand nous faisons besoin, nous autres misérables, Nous sommes les chéris et les incomparables |
BÉVUE | N'allez pas me faire une bévue |
BIAIS | Nous n'aurions pas besoin maintenant de rêver à chercher les biais que nous devons trouver |
BIAIS | Et comme pour résoudre avec votre maîtresse Des biais qu'on doit prendre à terminer vos voeux |
BIDET | Poussez votre bidet, vous dis-je, et laissez faire |
BIEN | Et ce qui plus le gêne et le rend misérable, Il vient de découvrir un rival redoutable : Si bien que, pour savoir si ses soins amoureux Ont sujet d'espérer quelque succès heureux, Je viens vous consulter.... |
BISSÊTRE | Eh bien ne voilà pas mon enragé de maître ? Il nous va faire encor quelque nouveau bissêtre |
BLESSÉ, ÉE | Monsieur, ce galant homme a le cerveau blessé |
BOIRE | Vous buviez sur son reste, et montriez d'affecter Le côté qu'à sa bouche elle avait su porter |
BON | J'entendais tout de bon que lui seul héritât |
BOURREAU | Oh ! le double bourreau, qui me va tout gâter |
BOUT | Mon Dieu ! nous savons tout. - Quoi ? - Votre procédé de l'un à l'autre bout |
BOUT | À quiconque le sait prendre par le bon bout |
BOUT | Je me trouve à bout de ma subtilité |
BOUT | Et tu me mets à bout par ces contes frivoles |
BRIDER | D'un zèle simulé j'ai bridé le bon sire |
BRONZE | Ah ! si ton coeur pour moi n'est de bronze ou de fer |
BROUILLON, ONNE | ....que ce démon brouillon dont il est possédé |
BROUILLON, ONNE | Tu ne me diras plus, toi qui toujours me cries, Que je gâte en brouillon toutes tes fourberies |
BUTER | Toutes mes volontés ne butent qu'à vous plaire |
ÇÀ | Venez çà, chien maudit |
CABOCHE | Vous avez la caboche un peu dure |
CALOMNIER | Vous osez sur Célie attacher vos morsures Et lui calomnier la plus rare vertu Qui.... |
CAMPAGNE | Mettons la bravoure en campagne |
CAPABLE | Partout où sa présence est capable de nuire |
CAS | Vous auriez aperçu Jeannette sous vos pas, Dont l'oreille subtile a découvert le cas |
CASSOLETTE | ... Mais, pour vous régaler, Du souci qui pour elle ici vous inquiète, Elle vous fait présent de cette cassolette. - Fi ! cela sent mauvais, et je suis tout gâté |
CAUTIONNER | Je ne saurais souffrir, a-t-il dit hautement, Qu'un honnête homme soit traîné honteusement ; J'en réponds sur sa mine, et je le cautionne |
CE | Voyez ce que c'est que du monde aujourd'hui ! |
CÉDER | On dira que je cède à la difficulté |
CELA | Pour moi je m'en soucie autant que de cela |
CEPENDANT | Cependant que chacune après cette tempête Songe à cacher aux yeux la honte de sa tête.... |
CERTAIN, AINE | Je mettrais en ses mains que je tenais certaines Quelque bien.... |
CERVEAU | Ce galant homme a le cerveau blessé |
CHACUN, CHACUNE | À voir chacun se joindre à sa chacune ici, J'ai des démangeaisons de mariage aussi |
CHACUN, CHACUNE | Dans l'esprit d'un chacun je le tue aujourd'hui |
CHANCE | Au hasard du succès sacrifions des soins ; Et s'il poursuit encore à rompre notre chance, J'y consens, ôtez-lui toute notre assistance |
CHANCE | Ah ! mon pauvre garçon, la chance a bien tourné ! Pourrais-tu de mon sort deviner l'injustice ? |
CHANGE | À cet amour naissant il faut donner le change |
CHANSON | C'est parler comme il faut ; et que peut-il répondre ? - Répondre ? Des chansons dont il vient me confondre |
CHANTER | Au nom de Jupiter, laissez-nous en repos, Et ne nous chantez plus d'impertinents propos |
CHARGE | À la charge que si.... |
CHARGER | Vous n'avez pas chargé son dos avec outrance ? |
CHARGER | D'abord il a si bien chargé sur les recors |
CHEF | Par mon chef, c'est un siècle étrange que le nôtre |
CHÈREMENT | Jamais elle [ma douleur] ne quittera Un coeur qui chèrement toujours la gardera |
CHOYER | Moi, Monsieur ? quelque sot ! la colère fait mal ; Et je veux me choyer, quoi qu'enfin il arrive |
CIVIL, ILE | Un parti qui causa quelque émeute civile |
CLAIR, CLAIRE | Mais quoi ! que feras-tu que de l'eau toute claire ? |
CLARTÉ | Mais où vous a-t-il dit qu'il reçut la clarté ? |
CLARTÉ | Et j'ai vécu depuis, sans que de ma maison J'eusse d'autres clartés [renseignements] que d'en savoir le nom |
CLEF ou CLÉ | J'en garde la clef |
CLIN | Non, non, point de clin d'oeil, et point de raillerie |
COFFRÉ, ÉE | Ton affaire allait bien, le drôle était coffré |
COMME | Mais je n'en ai point vu de faux, comme je crois |
COMME | Le ciel en sa faveur produit comme un miracle |
COMMETTRE | Ce pauvre maître Albert a beaucoup de mérite D'avoir depuis Bologne accompagné ce fils Qu'à sa discrétion vos soins avaient commis |
COMPAGNIE | Il nous eût d'un bâton chargés de compagnie |
COMPRIS, ISE | J'en ai rougi pour vous encor plus que pour moi : Je me trouve compris dans l'éclat que je voi |
COMPTE | À votre compte, selon vous, suivant votre manière de voir.... Suis-je un sot à ton compte |
CONDUITE | Et nous verrons ensuite Si je dois de vos feux reprendre la conduite |
CONFESSION | Par la confession de votre Égyptienne |
CONFIDENT, ENTE | Il faut que je l'attrape et que de ses desseins Je sois le confident pour mieux les rendre vains |
CONFIRMÉ, ÉE | Si mon intégrité vous était confirmée |
CONGÉ | Et si dans quelque chose ils vous ont outragé, Je puis vous assurer que c'est sans mon congé |
CONNAÎTRE | ... Je suis quelque peu du métier, à me devoir connaître en un pareil gibier |
CONSEILLER, ÈRE | Que chez moi les avis ont de tristes salaires ; Qu'un valet conseiller y fait mal ses affaires |
CONSIDÉRABLE | Mais si jamais mon bien te fut considérable, Répare mon malheur et me sois secourable |
CONSULTER | Si Lélie a pour lui l'amour et sa puissance, Andrès pour son partage a la reconnaissance, Qui ne souffrira point que mes pensers secrets Consuitent jamais rien contre ses intérêts |
CONTE | De grâce n'allez pas divulguer un tel conte |
CONTENTEMENT | Et que dans mes efforts pour vos contentements, Je puis à mon brutal trouver des châtiments |
CONTRADICTOIRE | Ho, ho ! qui des deux croire ? Ce discours au premier est fort contradictoire |
COQUIN, INE | Quand nous faisons besoin, nous autres misérables, Nous sommes les chéris et les incomparables ; Et dans un autre temps, dès le moindre courroux, Nous sommes les coquins qu'il faut rouer de coups |
CORDE | Nous allons voir beau jeu si la corde ne rompt |
CORPS | Toute la ville en corps reconnaîtra ce zèle |
CORSAIRE | C'est qu'en fait d'aventure il est fort ordinaire De voir gens pris sur mer par quelque Turc corsaire |
COU ou COL | J'aimerais.... que monsieur Satan vous vînt tordre le cou |
COUCHANT, ANTE | Quand il m'est inutile, il fait le chien couchant |
COUCHER | Que l'on couchait en joue, et de plus d'un endroit, Celle dont il a vu qu'une lettre en avance Avait si faussement divulgué la naissance |
COUCHER | Tu couches d'imposture et tu m'en as donné |
COUCI-COUCI | Ai-je pas réussi En tout ce que j'ai dit depuis ? - Couci-couci |
COUDOYER | J'ai trop de répugnance à coudoyer un mort |
COULEUR | Sous couleur de changer de l'or que l'on doutait |
COUP | Et contre cet assaut je sais un coup fourré, Par qui je veux qu'il soit de lui-même enferré |
COUP | Voyons si votre diable aura bien le pouvoir De détruire à ce coup un si solide espoir |
COUP | Je le donne en six coups au fourbe le plus brave |
COURIR | Et je suis en suspens, si, pour me l'acquérir, Aux extrêmes moyens je ne dois point courir |
COURIR | Eh bien ! ce stratagème ? - Ah ! comme vous courez ! Ma cervelle toujours marche à pas mesurés |
COURIR | Mon esprit ne court pas après si peu de chose |
COURONNÉ, ÉE | Vos voeux sont couronnés et Célie est à vous |
COURONNEMENT | Il ne lui manque plus que de mourir, enfin, Pour le couronnement de toutes ses sottises |
COURROUX | Quoi ! Tout ce grand projet qui m'a mise en courroux |
COURS | Il faut, dis-je, pour rompre à toute chose cours.... |
COURT, COURTE | Et que deviendra lors cette publique estime Qui te vante partout comme un fourbe sublime Et que tu t'es acquise en tant d'occasions à ne t'être jamais vu court d'inventions ? |
COUVERT | ....Nous, à couvert de toutes ses poursuites, De ce coup hasardeux ne craindrons point les suites |
CRAINTE | J'ai crainte ici dessous de quelque manigance |
CRIER | Tu ne me diras plus, toi qui toujours me cries, Que je gâte, en brouillon, toutes tes fourberies |
CROIRE | Ah ! ah ! qui des deux croire ? Ce discours au premier est fort contradictoire |
CROIRE | Et j'y pouvais un jour, sans trop croire de moi, Prétendre, en les servant, un honorable emploi |
CROIX | Quand nous serons à dix, nous ferons une croix |
CRUCHE | J'aimerais mieux cent fois être grosse pécore, Devenir cruche, chou, lanterne, loup-garou, Et que monsieur Satan vous vînt tordre le cou |
CRUEL, ELLE | Je dois vous annoncer, Léandre, une nouvelle, Mais la trouverez-vous agréable ou cruelle ? |
CUISANT, ANTE | Et quelque mal cuisant que m'aient causé vos yeux |
DAM | De l'argent dites-vous ? ah ! voilà l'enclouure ! C'est là le noeud secret de toute l'aventure ; à votre dam... |
DAME | Plus l'obstacle est puissant, plus on reçoit de gloire, Et les difficultés dont on est combattu, Sont les dames d'atour qui parent la vertu |
DAVANTAGE | Oui, vous ne pourriez pas lui dire davantage Que ce que je lui dis pour le faire être sage |
DE | Réglez-vous, regardez l'honnête homme de père Que vous avez du ciel ! comme on le considère ! |
DE | Cessez de vous laisser conduire au premier vent |
DÉBAUCHE | Une raison malade et toujours en débauche [c'est-à-dire qui n'est jamais réglée] |
DÉBRIS | Bientôt de notre fourbe on verra le débris, Si vous continuez des sottises si grandes |
DÉCHANTER | Traversé, sans repos, par ce démon contraire, Tu vois qu'à chaque instant il te fait déchanter |
DÉCHARPIR | Andrès et Trufaldin, à l'éclat du murmure, Ainsi que force monde accourus d'aventure, Ont à les décharpir eu de la peine assez, Tant leurs esprits étaient par la fureur poussés |
DEDANS | Et je crois que le ciel dedans un rang si bas Cache son origine et ne l'en tire pas |
DÉFIGURÉ, ÉE | Alors qu'une autre vieille assez défigurée, L'ayant de près au nez longtemps considérée |
DÉGAINER | Vous êtes de l'humeur de ces hommes d'épée Que l'on trouve toujours plus prompts à dégainer Qu'à tirer un teston s'il le fall ait donner |
DÉLIBÉRÉ, ÉE | Je sais des officiers de justice altérés Qui sont pour de tels coups de vrais délibérés |
DÉLOYAL, ALE | Ah ! je me vengerai de ce trait déloyal |
DÉMANGEAISON | J'ai des démangeaisons de mariage aussi |
DÉMENTIR | À quoi bon se montrer et, comme un étourdi, Me venir démentir de tout ce que je di ? |
DÉMON | Votre esprit contre moi fait le petit démon |
DÉNOUER | Relier tant de fois ce qu'un brouillon dénoue, C'est trop de patience |
DÉPLAISIR | Le grand déplaisir que sent monsieur mon maître [à l'occasion de la mort de son père] |
DÉPORTEMENT | Qu'il peste contre vous d'une belle manière, Quand vos déportements lui blessent la visière |
DES | S'il n'est pas des plus beaux, il est des agréables |
DÉSATTRISTER | Donnez-lui le loisir de se désattrister |
DÉSIR | Et, sans parler du reste, on sait bien que Célie A causé des désirs à Léandre et Lélie |
DESSOUS | J'ai crainte ici dessous de quelque manigance |
DESSOUS | Malheureux que je suis d'avoir dessous ce masque Été, sans y penser, te faire cette frasque ! |
DESSUS | Le bonhomme tout vieux chérit fort la lumière, Et ne veut point de jeu dessus cette matière |
DESSUS | Plus brusquement qu'un chat dessus une souris |
DESTIN | Lélie : Le trépas me doit seul prêter son assistance. - Mascarille : Voilà le vrai moyen d'achever son destin |
DÉSUISSER (SE) | Si vous êtes d'accord par un bonheur extrême, Je me désuisse donc et redeviens moi-même |
DÉTACHER | Sans que mille accidents ni votre indifférence Aient pu me détacher de ma persévérance |
DÉTOURNER | Il est en ma puissance De détourner le coup qui si fort vous offense |
DEVANT | Que si, comme devant, il vous faut encor suivre, J'y consens.... |
DEVIS | Tuez-vous donc vite ; ah ! que de longs devis |
DIABLE | Vous avez fait ce coup sans vous donner au diable |
DIABLERIE | Quoi ! te mêlerais-tu d'un peu de diablerie ? |
DIFFICULTÉ | On dira que je cède à la difficulté |
DIFFICULTÉ | Et les difficultés dont on est combattu Sont les dames d'atour qui parent la vertu |
DIGÉRER | J'ai conçu, digéré, produit un stratagème |
DILIGENCE | J'ai donc feint une lettre avecque diligence, Comme d'un grand seigneur écrite à Trufaldin |
DIRE | Si le sort nous en dit [nous est favorable], tout sera bien réglé |
DISCOURS | Je sais bien les discours dont il le faut bercer |
DISCOURS | Au discours qu'il m'a fait que saurai-je comprendre ? |
DISPENSE | .... Enfin il était homme ; On n'a point pour la mort de dispense de Rome |
DIVERTIR | Après de si beaux coups qu'il a su divertir |
DIVINITÉ | Sachez que je m'impute à trop de lâcheté D'entendre mal parler de ma divinité [la femme que j'adore] |
DIX | Et trois ; Quand nous serons à dix, nous ferons une croix |
DONNER | Çà, donnez-moi que j'aille acheter votre esclave [il s'agit d'argent à mettre dans la main] |
DONNER | Toutefois n'allez pas, sur cette sûreté, Donner de vos revers au projet que je tente |
DONNER | Le sort a bien donné la baie à mon espoir |
DONNER | Hé bien ! en sommes-nous enfin venus à bout ? Je le donne en six coups au fourbe le plus brave |
DONNER | Je viens de tout entendre et voir ton artifice.... Tu payes d'imposture et tu m'en as donné |
DONNER | Donnons-en à ce fourbe et du long et du large |
DONNER | Je venais l'avertir de se donner de garde |
DOT | Quand on ne prend en dot que la seule beauté, Le remords est bien près de la solennité |
DOUBLE | Ah ! le double bourreau qui me va tout gâter |
DOUTER | Il ne faut point douter qu'il fera ce qu'il peut |
DUPE | Et moi, la bonne dupe à trop croire un vaurien |
EAU | Mais quoi ! que feras-tu que de l'eau toute claire ? Traversé sans repos par ce démon contraire, Tu vois qu'à chaque instant il te fait déchanter |
EAU | Tu vois qu'à chaque instant il te fait déchanter, Et que c'est battre l'eau de prétendre arrêter.... |
ÉCART | Je ne sais si souvent vous jouez au piquet ; Mais au moins faites-vous des écarts admirables |
ÉCART | Vous êtes si fertile en pareils contre-temps, Que vos écarts d'esprit n'étonnent plus les gens |
ÉCLAIRER | Au diable le fâcheux qui toujours nous éclaire |
ÉCLAT | Un parti qui causa quelque émeute civile.... L'obligea d'en sortir une nuit sans éclat |
ÉCLATANT, ANTE | À moi, par un valet, cet affront éclatant ! |
ÉCLATER | Votre zèle pour moi visiblement éclate |
ÉCOUTANT, ANTE | ....N'avons-nous point ici quelque écoutant ? |
EMBARRASSER | Et pour vos intérêts, que je voulais laisser, En de nouveaux périls [je] viens de m'embarrasser |
EMBRASSER | Il faut premièrement Me rendre un bon office, et nous verrons en suite Si je dois de vos voeux embrasser la conduite |
EMPAQUETÉ, ÉE | Sortons, je ne saurais qu'avec douceur très forte Le voir empaqueté [un ami mort] de cette étrange sorte |
ÉMU, UE | Tantôt l'esprit ému d'une frayeur bien vive |
EN | Acheter sourdement l'esclave idolâtrée, Et la faire passer en une autre contrée |
EN | C'est pourquoi, dépêchons, et cherche dans ta tête Les moyens les plus prompts d'en faire ma conquête |
ENCLOUURE | De l'argent, dites-vous, ah ! voilà l'enclouure |
ENCOLURE | D'un censeur de plaisirs ai-je fort l'encolure ? |
ENDIABLÉ, ÉE | Entre mes propres mains on la devait livrer ; Et vos soins endiablés nous en viennent sevrer |
ENDURER | Il faut de ses amis endurer quelque chose |
ENFANTÉ, ÉE | Voyez que d'incidents à la fois enfantés ! |
ENFERRÉ, ÉE | .... contre cet assaut je sais un coup fourré, Par qui je veux qu'il soit de lui-même enferré |
ENFERRER | Courage, s'il se peut enferrer tout de bon, Nous nous ôtons du pied une fâcheuse épine |
ENGENDRER | Ma foi ! je m'engendrais d'une belle manière |
ENNUI | Si malgré ces raisons votre ennui persévère, Mon cher Lélie, au moins faites qu'il se modère |
ENRAGÉ, ÉE | Hé bien ! ne voilà pas mon enragé de maître ? |
ENRICHIR | Madame.... Mille libertés à vos chaînes offertes Semblent vous enrichir chaque jour de nos pertes |
ENSEVELIR | Qui tôt ensevelit bien souvent assassine, Et tel est cru défunt qui n'en a que la mine |
ENTENDRE | Je pensais faire bien. - Oui, c'était fort l'entendre |
ENTRER | Sortant d'un embarras pour entrer dans un autre |
ENVERS | Vous serez toujours.... Un envers du bon sens, un jugement à gauche |
ENVIE | Il me prendrait envie en mon juste courroux De me battre moi-même, et me donner cent coups |
ÉPARGNER | Je n'ai pour vous rejoindre épargné temps ni peines |
ÉPARGNER | Je vous suis bien tenu de ce soin obligeant Qui m'épargne un grand trouble et me rend mon argent |
ÉPAULE | Il ne me fallait point payer en coups de gaules, Et me faire un affront si sensible aux épaules |
ÉPINE | N'ayez point pour ce fait l'esprit sur les épines |
ÉPINE | Courage ! s'il se peut enferrer tout de bon, Nous nous ôtons du pied une fâcheuse épine |
ERREUR | Les plus courtes erreurs sont toujours les meilleures |
ESCOFFION | D'abord leurs escoffions ont volé par la place |
ESPRIT | Mais n'appréhende plus, je reprends mes esprits |
ESPRIT | Tout ce que vous avez été durant vos jours, C'est-à-dire un esprit chaussé tout à rebours |
ESSUYER | Qu'il me faut de la sorte essuyer vos caprices |
ESTIME | La guerre en quelque estime avait mis mon courage |
ÉTONNER | Faut-il s'étonner s'il n'a pu venir ? Je ne m'étonne pas si je romps tes attentes |
ÉTRANGE | Ah ! vraiment je faisais une étrange sottise |
ÉTRANGEMENT | ....Un rival.... étrangement nous presse |
ÊTRE | On est venu lui dire et par mon artifice, Que les ouvriers sont après son édifice |
ÊTRE | Ce que c'est que de nous ! Voyez ce que c'est que du monde aujourd'hui |
EUX | Il s'est fait un grand vol ; par qui ? l'on n'en sait rien ; Eux autres [des Bohémiens dont on parle] rarement passent pour gens de bien |
ÉVAPORER | Je n'étais point fâché d'évaporer ma bile |
ÉVÉNEMENT | Jamais, certes, jamais plus beau commencement N'eut en si peu de temps plus triste événement |
EXEMPT | Par les soins vigilants de l'exempt Balafré Ton affaire allait bien, le drôle était coffré |
EXPRESSÉMENT | Je viens de détacher une branche admirable, Choisie expressément de grosseur raisonnable |
EXQUIS, ISE | Ma langue est impuissante, et je voudrais avoir Celles de tous les gens du plus exquis savoir |
FACÉTIEUX, EUSE | N'est qu'un pur stratagème, un trait facétieux, Une histoire à plaisir, un conte de Lélie.... |
FAGOTÉ, ÉE | Vous voilà fagoté d'une plaisante sorte ! |
FAIRE | Quand nous faisons besoin, nous autres misérables, Nous sommes les chéris et les incomparables |
FAIRE | Tous ces signes sont vains ; quels discours as-tu faits ? |
FAIRE | Monsieur, au nom de Dieu, lui fais-je assez souvent |
FAIT | J'ai ton fait |
FALLOIR | Peu s'en faut que d'amour la pauvrette ne meure |
FALOT, OTE | Sans ce trait falot Un homme l'emmenait, qui s'est trouvé fort sot |
FATIGUE | Ma foi, prenons haleine après tant de fatigues |
FEINDRE | Feignez, si vous voulez, de ne me pas entendre |
FEINDRE | Tu feignais à sortir de ton déguisement |
FER | Et j'ai battu le fer en mainte et mainte salle |
FESSER | Il se ferait fesser pour moins d'un quart d'écu |
FIEFFÉ, ÉE | Et vous, filoux fieffés, ou je me trompe fort, Mettez, pour me jouer, vos flûtes mieux d'accord |
FIÈVRE | Si vous y manquez, votre fièvre quartaine ! |
FIGURE | Pour Dieu ! ne prenez point de vilaine figure |
FILS | Mascarille : Je vous baise les mains, je n'ai pas le loisir. - Lélie : Mascarille, mon fils. - Mascarille : Point. - Lélie : Faismoi ce plaisir |
FIN | Pourras-tu mettre à fin ce que je me propose ? |
FLAMBERGE | Mettons flamberge au vent et bravoure en campagne |
FLAMME | Pour vous elle est de flamme |
FLUTE | Et vous, filous fieffés.... Mettez, pour me tromper, vos flûtes mieux d'accord |
FOI | Quoiqu'à leur nation bien peu de foi soit due |
FOIN | Foin ! que n'ai-je avec moi pris mon porte-respect |
FOMENTER | Mais, avec cette mort, un trésor supposé.... Fomentent dans mon âme un soupçon légitime |
FONDER | Vous avez vu ce fils où mon espoir se fonde ? |
FORCE | Je veux bien néanmoins, pour te plaire une fois, Faire force à l'amour qui m'impose ses lois |
FORCE | Ainsi que force monde accourus d'aventure |
FORCE | Et, vertueux par force, espèrent par envie ôter aux jeunes gens les plaisirs de la vie |
FORCER | Ô malheur qui ne se peut forcer ! |
FORT, ORTE | ....Je suis un valet, mais fort homme d'honneur |
FORTUNE | Nous parlions des fortunes d'Horace |
FOURBERIE | Vive la fourberie et les fourbes aussi ! |
FOURBISSIME | Mascarille est un fourbe et fourbe fourbissime |
FOURRÉ, ÉE | Et contre cet assaut je sais un coup fourré |
FRANC, FRANCHE | Je crois votre maison franche de tout ombrage |
FRANC, FRANCHE | Oui sa pudeur n'est que franche grimace |
FRANÇAIS, AISE | Qu'est-ce donc ? qu'ai-je fait ? - Le sot, en bon français |
FRASQUE | Malheureux que je suis d'avoir dessous ce masque Été, sans y penser, te faire cette frasque |
FRÈRE | Allons donc nous masquer avec quelques bons frères |
FRUIT | Quelque bien de mon père et le fruit de mes peines |
GAGÉ, ÉE | Je suis auprès de lui gagé pour serviteur, Vous me voudriez encor payer pour précepteur |
GAGER | Gage qu'il se dédit. - Et moi gage que non |
GAILLARD, ARDE | Las ! pour un trépassé vous êtes bien gaillard ! |
GAIN | L'espérance du gain n'est pas ce qui me flatte |
GARANT, ANTE | Moi, je lui couperais sur-le-champ les oreilles, S'il n'était pas garant de tout ce qu'il m'a dit |
GARDE | Je venais l'avertir de se donner de garde |
GARDE | Léandre pour nous nuire est hors de garde enfin |
GARE | ...sans leur dire gare, elle [la mort] abat les humains |
GARNI, IE | C'est un logis garni que j'ai pris tout à l'heure |
GÂTÉ, ÉE | Mais, pour vous régaler Du souci qui pour elle ici vous inquiète, Elle vous fait présent de cette cassolette. - Fi ! cela sent mauvais et je suis tout gâté |
GAUCHE | Vous serez toujours.... Un envers du bon sens, un jugement à gauche |
GAULE | Il ne me fallait pas payer en coups de gaule |
GÊNE | Pour moi, j'en ai souffert la gêne sur mon corps |
GENS | Ma langue est impuissante, et je voudrais avoir Celles de tous les gens du plus exquis savoir |
GENT, ENTE | Que dit-elle de moi cette gente assassine ? |
GIBIER | Vous savez que je suis quelque peu du métier à me devoir connaître en un pareil gibier |
GRÂCE | Sa grâce et sa vertu sont de douces amorces |
GRIS, ISE | Il me sied bien, ma foi, de porter tête grise, Et d'être encor si prompt à faire une sottise |
GROS, OSSE | Voilà l'histoire en gros |
HALEINE | Ma foi, prenons haleine après tant de fatigues |
HALTE | Alte un peu ; retenez l'ardeur qui vous emporte |
HAMEÇON | Il a pris l'hameçon |
HAUTEUR | Et que, pour récompense on s'en vient, de hauteur, Me traiter de faquin, de lâche, d'imposteur |
HÂVE | Un jeune Égyptien.... Arrive accompagné d'une vieille fort hâve |
HÉBREU | C'est de l'hébreu pour moi, je n'y puis rien comprendre |
HÉRITER | Il hérite beaucoup |
HEURE | Et bien à la male heure est-il venu d'Espagne Ce courrier, que la foudre ou la grêle accompagne ! |
HEURE | À l'heure que je parle, un jeune Égyptien... |
HEURE | À l'heure même encor nous avons eu querelle Sur l'hymen d'Hippolyte où je le vois rebelle |
HEURTÉ, ÉE | [Votre pied sous la table] Dont Trufaldin, heurté de deux coups trop pressants, A puni par deux fois deux chiens très innocents |
HISTOIRE | Une histoire à plaisir, un conte dont Lélie A voulu détourner notre achat de Célie |
HO | Ho ! ho ! qui des deux croire ? |
HYMEN | Comme il a volonté.... De me déterminer à l'hymen d'Hippolyte |
ICI | J'ai crainte, ici dessous, de quelque manigance |
IL, au singulier, ILS, au pluriel | Il est trop véritable |
IMAGINATIF, IVE | J'ai l'imaginative Aussi bonne en effet que personne qui vive |
IMPOSER | On ne peut imposer de tache à cette fille |
IMPOSER | Qui ne s'y fût trompé ? jamais l'air d'un visage, Si ce qu'il dit est vrai, n'imposa davantage |
IMPRIMÉ, ÉE | Et pourtant Trufaldin Est si bien imprimé de ce conte badin.... |
IMPRIMER | Sachez donc que vos voeux sont trahis Par l'amour qu'une esclave imprime à votre fils |
INCARTADE | Je lui sais mauvais gré d'une telle incartade |
INCOMPARABLE | Quand nous faisons besoin, nous autres misérables, Nous sommes les chéris et les incomparables |
INDUSTRIE | Doucement, ce discours est de mon industrie |
INFLEXIBLE | ....Si tu m'es inflexible, Je m'en vais me tuer |
INFORMER | Je vais faire informer de cette affaire-ci Contre ce Mascarille.... |
INHUMAIN, AINE | Cette fille - Poursuis. - N'est rien moins qu'inhumaine |
INTELLIGENCE | Célie est quelque peu de notre intelligence |
INVECTIVE | Ma foi ! tu me fais tort avec cette invective |
INVENTER | Que pourrais-je inventer pour ce coup nécessaire ? |
INVENTION | Trouve ruses, détours, fourbes, inventions, Pour frustrer mon rival de ses prétentions |
-ISSIME | Mascarille est un fourbe et fourbe fourbissime |
JAMBE | Je te suivrai partout pour savoir ce mystère. - Oui ? sus donc, préparez vos jambes à bien faire |
JARGON | Ton jargon allemand est superflu, te dis-je |
JEU | Nous allons voir beau jeu si la corde ne rompt |
JOLI, IE | Mon Dieu ! qu'elle est jolie, et qu'elle a l'air mignon ! |
JOUER | Rouge, tout interdit, jouant de la prunelle |
JOUER | Mettez, pour me jouer, vos flûtes mieux d'accord |
JOUER | Ce bon apôtre Qui m'en veut donner d'une et m'en jouer d'une autre |
JOUR | Mais Trufaldin, pour elle, Fait de nuit et de jour exacte sentinelle |
JUGEMENT | Vous serez toujours.... Un envers du bon sens, un jugement à gauche |
JUGER | J'ai mal jugé de toi, j'ai tort, je le confesse |
LAIDIR | Je crains fort de vous voir comme un géant grandir, Et tout votre visage affreusement laidir |
LAISSER | Poussez votre bidet, vous dis-je, et laissez faire |
LANGUE | Langue de serpent, fertile en impostures |
LARGE | Donnons-en à ce fourbe et du long et du large |
LE, LA, LES | Mais je veux employer mes efforts plus puissants |
LE, LA, LES | Dis si les plus cruels et plus durs sentiments Ont rien d'impénétrable à des traits si charmants |
LECTEUR, TRICE | C'est bien assez.... que.... à si bon compte encor je m'en sois trouvé quitte ; Ceci doit s'appeler un avis au lecteur |
LENTEUR | Mais ta lenteur d'agir est pour moi sans pareille |
LEQUEL | Ma bague est la marque choisie Sur laquelle au premier il doit livrer Clélie |
LEQUEL | Il n'a pas aperçu Jeannette, ma fillole, Laquelle a tout ouï, parole pour parole |
LETTRE | Et que lui voulez-vous ? - Lui rendre seulement la lettre que voici |
LIBERTÉ | Et mille libertés à vos chaînes offertes |
LICENCIER | Mais en vain son dépit pour ses fautes commises Lui fait licencier mes soins et mon appui |
LIEU | Autrefois j'ai connu cet honnête garçon, Et vous n'avez pas lieu d'en prendre aucun soupçon |
LOGIS | J'ai peur, si le logis du roi fait ma demeure, De m'y trouver si bien dès le premier quart d'heure.... |
LOISIBLE | Lélie : Si tu m'es inflexible, Je m'en vais me tuer. - Mascarille : Soit, il vous est loisible |
LONG, ONGUE | Donnons-en à ce fourbe et du long et du large |
LORGNER | Trufaldin lorgnait exactement |
LORS | C'est lors que les douleurs commencent à nous prendre |
LOUER | À vous pouvoir louer selon votre mérite Je manque d'éloquence, et ma force est petite |
LUMIÈRE | Le bon homme, tout vieux, chérit fort la lumière |
LUMINAIRE | Oui, je devais au dos avoir mon luminaire |
MACHINE | J'ai des ressorts tout prêts pour diverses machines |
MAGIE | Non, tout ce que je sais n'est que blanche magie |
MAGIQUE | Ô merveilleux pouvoir de la vertu magique |
MAILLE | Toujours de son devoir je tâche à l'avertir, Et l'on nous voit sans cesse avoir maille à partir |
MAIN | Et l'on m'a mis en main une bague à la mode |
MAIN | Car il [un bâton] est bien en main, vert, noueux et massif |
MAIN | Une esclave te plaît, tu voulais m'engager à la mettre en tes mains |
MAL, ALE | Mon coeur.... N'entend pas que mes yeux fassent mal à personne |
MALENCONTREUX, EUSE | Va, cesse tes efforts pour un malencontreux Qui ne saurait souffrir que l'on le rende heureux |
MALEPESTE | Malepeste du sot que je suis aujourd'hui ! |
MANIGANCE | J'ai crainte ici dessous de quelque manigance |
MARRON | C'est ne se point commettre à faire de l'éclat, Et tirer les marrons de la patte du chat |
MASCARADE | Certaines gens font une mascarade Pour vous venir donner une fâcheuse aubade |
MASQUE | Mais sans vous faire outrage, Peut-on lever le masque, et voir votre visage ? |
MASQUE | Quoi ! masques toute nuit assiégeront ma porte ! |
MASQUER | Allons donc nous masquer avec quelques bons frères |
MÂTIN | Ah chien ! ah double chien ! mâtine de cervelle, Ta persécution sera-t-elle éternelle ? |
MAUVAIS, AISE | Fi ! cela sent mauvais, et je suis tout gâté |
ME | À qui la bourse ? - Ah dieux ! elle m'était tombée |
MÉTIER | Vous savez que je suis quelque peu du métier |
METTABLE | Oui, vraiment, ce visage est encor fort mettable |
MEUBLÉ, ÉE | Cette maison meublée est en ma bienséance |
MIGNON, ONNE | Anselme, mon mignon, crie-t-elle à toute heure, Quand est-ce que l'hymen unira nos deux coeurs ? |
MINE | J'ai de la mine encore assez pour plaire aux yeux |
MINE | Tel est cru défunt qui n'en a que la mine |
MIRACLE | Nous verrons de nous deux qui pourra l'emporter ; Qui, dans nos soins communs pour ce jeune miracle, Aux voeux de son rival portera plus d'obstacle |
MISÉRABLE | Quand nous faisons besoin, nous autres misérables, Nous sommes les chéris et les incomparables |
MOINS | À moins que de cela, l'eussé-je soupçonné ? |
MOMON | Masques, où courez-vous ? le pourrait-on apprendre ? Trufaldin, ouvrez-leur pour jouer un momon |
MONTRER | Vous buviez sur son reste, et montriez d'affecter Le côté qu'à sa bouche elle avait su porter |
MONTRER | À quoi bon se montrer, et, comme un étourdi, Me venir démentir de tout ce que je di ? |
MOUCHE | Ah ! que vous êtes prompte ! La mouche tout d'un coup à la tête vous monte |
NE | De quoi te peux-tu plaindre ? ai-je pas réussi ? |
NENNI | Mascarille, est-ce toi ? - Nenni da, c'est quelque autre |
NOEUD | [Cela ne saurait être] Que quelque invention du valet que je di, Que quelque noeud subtil qu'il doit avoir ourdi |
NOMMÉ, ÉE | C'est qu'en fait d'aventure il est très ordinaire De voir gens pris sur mer par quelque Turc corsaire, Puis être à leur famille à point nommé rendus |
NOMMER | Vous que je dois nommer l'ange de mon bonheur |
NU, NUE | Et, laissant voir à nu deux têtes sans cheveux, Ont rendu le combat risiblement affreux |
NUL, NULLE | Nul que moi ne s'y tient, et j'en garde la clef |
OBJET | Mais quand d'un bel objet on est bien amoureux, Que ne ferait-on pas pour devenir heureux ? |
OBLIGER | Et j'avais lieu d'attendre.... Que du choix de Lélie où l'on veut m'obliger, Ton adresse et tes soins sauraient me dégager |
OCCISEUR | Faisons l'olibrius, l'occiseur d'innocents |
OEIL | Conduisons le vaisseau de la main et de l'oeil |
OLIBRIUS | Faisons l'olibrius, l'occiseur d'innocents |
OREILLE | Moi, je lui couperais sur-le-champ les oreilles, S'il n'était pas garant de tout ce qu'il a dit |
OÙ | Nous avons eu querelle Sur l'hymen d'Hippolyte, où je le vois rebelle |
OUVRIER, IÈRE | Il était encore de deux syllabes dans le commencement du XVIIe siècle : On est venu lui dire, et par mon artifice, Que les ouvriers qui sont après son édifice.... Avaient fait par hasard rencontre d'un trésor |
PANNEAU | Ce conseil adroit.... Jette dans le panneau l'un et l'autre vieillard |
PAQUET | Oh ! le fâcheux paquet que nous venons d'avoir ! Le sort a bien donné la baie à mon espoir |
PAR | D'abord leurs escoffions ont volé par la place |
PAR | J'ai peur, si le logis du roi fait ma demeure, De m'y trouver si bien dès le premier quart d'heure, Que j'aie peine aussi d'en sortir par après |
PARAGUANTE | Dessus l'avide espoir de quelque paraguante, Il n'est rien que leur art aveuglément ne tente |
PARJURER (SE) | On l'a aussi employé comme verbe actif : Que je ne puis blâmer la nouveauté des feux Dont envers moi Léandre a parjuré ses voeux |
PARMI | Un trésor supposé Dont parmi les chemins on m'a désabusé |
PAROLE | Juste ciel ! qu'ils sont prompts ! je les vois en parole |
PARTI | Léandre fait parti Pour enlever Célie ; et j'en suis averti |
PARTIR | Et l'on nous voit sans cesse avoir maille à partir |
PAS | Je m'en vais réparer l'erreur que j'ai commise, Et, dès ce même pas, rompre mon entreprise |
PAS | Autrefois j'ai connu cet honnête garçon ; Et vous n'avez pas lieu d'en prendre aucun soupçon |
PAS | Pauvre esprit, pas deux mots ! |
PAS | Ah ! vous avez plus faim que vous ne pensez pas |
PASSAGE | Votre image N'avait dans son esprit pu faire qu'un passage, Pour ne vous avoir vu que durant un moment |
PASSER | Tout le monde y passe |
PASSION | Malgré la passion dont elle était émue |
PATIENCE | Sa mauvaise conduite, insupportable en tout, Met à chaque moment ma patience à bout |
PATIENCE | Ah ! s'il te plaît, donne-toi patience |
PATTE | Sur les morceaux touchés de sa main délicate, Ou mordus de ses dents, vous étendiez la patte |
PAUVRET, ETTE | Peu s'en faut que d'amour la pauvrette ne meure |
PAVILLON | J'ai conçu, digéré, produit un stratagème Devant qui tous les tiens, dont tu fais tant de cas, Doivent sans contredit mettre pavillon bas |