Définition de ALAMBIQUER

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : a-lan-bi-ké

DÉFINITIONS

1
Fatiguer à des choses subtiles. N'allons pas là-dessus nous alambiquer la cervelle.
Il faut donc alambiquer son esprit dans ces questions
de Jacques-Bénigne BOSSUET dans Avert. 6
2
Nature : Absolument. Subtiliser. Aller au fait sans alambiquer.
3
S'alambiquer, Nature : v. réfl. Même sens.
[Ces gens] à qui l'ambition la nuit tire l'oreille, De qui l'esprit avare en repos ne sommeille, Toujours s'alambiquant après nouveaux partis, Qui pour Dieu ni pour loi n'ont que leurs appétits
de Abbé Mathurin RÉGNIER dans Sat. XI
Pour moi j'ai déjà vu cent contes de la sorte ; Sans nous alambiquer [tourmenter], servons-nous-en : qu'importe ?
de Jean-Baptiste POQUELIN, dit MOLIÈRE dans l'Étour. IV, 1

HISTORIQUE

1
XVIe s.
Mais le mal par les yeux ne s'allambique pas ; De quoi donques nous sert ce fascheux larmoyer ?
de Joachim DU BELLAY dans VI, 17, recto.
Ou de tes yeux appaise mes douleurs, Ou bien les miens alambique en fontaine
de Pierre de RONSARD dans 97
Cacher sous un glaçon des flammes allumées, S'alambiquer l'esprit, se paistre de fumées
de Pierre de RONSARD dans 212
... Car sans honneur la muse, consommée De long travail, s'alambique en fumée
de ID. dans 680

ÉTYMOLOGIE

1
Alambic ; espagn. alambicar.

Synonymes de ALAMBIQUER

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