L'oeuvre Le bourgeois gentilhomme de Jean-Baptiste POQUELIN, dit MOLIÈRE

Ecrit par Jean-Baptiste POQUELIN, dit MOLIÈRE

Date : 1670

Citations de "Le bourgeois gentilhomme"

Pages 1

Utilisé pour le motCitation
ACCOMMODERIl faut que l'air soit accommodé aux paroles
AFFILÉ, ÉEVous avez le caquet bien affilé, pour une paysanne
AIRVous avez tout à fait bon air avec cet habit
AISEDes louanges toutes pures ne mettent pas un homme à son aise
AJUSTERNe voyez-vous pas bien que tout ceci n'est fait que pour nous ajuster aux visions de votre mari ?
AMADOUÉ, ÉEQu'on est aisément amadoué par ces animaux-là !
ANGUILLEJe crois qu'il y a quelque anguille sous roche
ARMETout le secret des armes ne consiste qu'en deux choses : à donner et à ne point recevoir
ARTICULATIONLes consonnes sont appelées consonnes, parce qu'elles sonnent avec les voyelles, et ne font que marquer les diverses articulations de la voix
ASSEMBLERAssembler un pourpoint
ASSURERDites-lui un peu que monsieur et madame sont des personnes de grande qualité, qui lui viennent faire la révérence comme mes amis, et l'assurer de leur service
ATTITUDEVoici un essai des plus beaux mouvements et des plus belles attitudes dont une danse puisse être variée
AU, AUXQu'on se laisse aisément persuader aux personnes qu'on aime !
BAILLERJe te baillerai sur le nez si tu ris
BARBARISMEDes incongruités de bonne chère et des barbarismes de bon goût
BASSEIl vous faudra trois voix, qui seront accompagnées d'une basse de viole, d'un théorbe et d'un clavecin
BÂTÉ, ÉEDiantre soit de l'âne bâté
BERGERIEIl faut bien que pour la vraisemblance on donne dans la bergerie
BIAISVous avez pris le bon biais pour toucher son coeur
BILIEUX, EUSEJe suis bilieux comme tous les diables, et il n'y a morale qui tienne
BLESSERDes souliers qui me blessent furieusement
BOIREChanter un air à boire
BOUILLONUne soupe à bouillon perlé [bon bouillon, blanchi par du lait d'amandes]
BOURLEUne certaine mascarade que je prétends faire entrer dans une bourle que je veux faire à notre ridicule
BROUILLAMINIIl y a là dedans trop de tintamarre, trop de brouillamini
CADEAUJe l'ai fait consentir au cadeau que vous voulez lui donner
ÇAMONÇamon, vraiment il y a fort à gagner à fréquenter vos nobles
CAMPAGNEIl y a quelque amour en campagne
CANTONNÉ, ÉEUne soupe à bouillon perlé, soutenue d'un jeune gros dindon cantonné de pigeonneaux et couronnée d'oignons blancs mariés avec la chicorée
CAQUETVous avez le caquet bien affilé
CARÊME-PRENANTOn dirait qu'il est céans carême-prenant tous les jours
CARÊME-PRENANTVous voulez donner votre fille à un carême-prenant
CARROSSEComment, grand cheval de carrosse !
CEOn frappe ; qui est-ce ? On appelle là-bas ; qu'est-ce ? Qu'est-ce qu'elle dit, cette morale ?
CEQu'est-ce que c'est ? Qu'est-ce que ce sera ? Qu'est-ce que c'est que vous m'apprenez là ? Qu'est-ce que c'était ? Qu'est-ce que ç'a été ? Qu'est-ce que c'est que cette logique ?
CEIl y a de la lâcheté à déguiser ce que le ciel nous a fait naître [notre origine]
CELANous rendrons-nous à cela ?
CELAJe vous ai vu que vous n'étiez pas plus grand que cela
CELAJe me suis acquis dans les armes l'honneur de six ans de service ; mais, avec tout cela, je ne veux pas me donner un nom où d'autres en ma place croiraient pouvoir prétendre
CHANTERQue chantes-tu là ? Qu'est-ce qu'elle chante cette physique [de quoi traite-t-elle] ?
CHATOUILLANT, ANTEPar de chatouillantes approbations vous régaler de votre travail
CHATOUILLERIl n'y a rien assurément qui chatouille davantage que les applaudissements que vous dites
CHEVALComment, grand cheval de carrosse !
CHÈVRENotre accueil t'a fait prendre la chèvre
CHIEN, CHIENNEAllez, philosophe de chien
COEURCe maître d'armes vous tient bien au coeur
COLÈREIl n'y a morale qui tienne, je me veux mettre en colère tout mon soûl, quand il m'en prend envie
COMMANDANT, ANTEUn vin à séve veloutée, armé d'un vert qui n'est point trop commandant
COMMERCECette marquise agréable chez qui j'avais commerce
COMPTEJe viens ici pour faire nos comptes ensemble
CONCERTIl faut qu'une personne comme vous ait un concert de musique chez soi tous les mercredis ou tous les jeudis
CONTRE-SENSIl n'applaudit qu'à contre-sens
CÔTEQue voulez-vous donc dire avec votre gentilhommerie ? Est-ce que nous sommes, nous autres, de la côte de saint Louis ?
COURSPour rompre le cours à toutes les dépenses
CUISTREAllez, cuistre fieffé
DADAISNous avons le fils du gentilhomme de notre village qui est le plus grand malitorne et le plus sot dadais que j'aie jamais vu
DAVANTAGEIl n'y a rien assurément qui chatouille davantage que les approbations que vous dites ; mais cet encens ne fait pas vivre
DÉCHIRERJe vais composer contre eux une satire du style de Juvénal qui les déchirera de la belle façon
DÉMANGERVous avez tout à fait bon air avec cet habit, et nous n'avons point de jeunes gens à la cour qui soient mieux faits que vous. - Il le gratte par où il se démange
DEMEUREREh bien ! puisque vous ne voulez pas m'écouter, demeurez dans votre pensée, et faites ce qu'il vous plaira
DÉMONSTRATIF, IVEEt, comme je vous fis voir l'autre jour par raison démonstrative, il est impossible que vous receviez, si vous savez détourner l'épée de votre ennemi de la ligne de votre corps
DENTLa pauvre Françoise est presque sur les dents, à frotter les planches que....
DEPUISDepuis avoir connu feu M. votre père, j'ai voyagé par tout le monde
DÉRACINEREt d'un grand maître tireur d'armes, qui vient avec ses battements de pied, ébranler toute la maison et nous déraciner tous les carreaux de notre salle
DESSUSIl vous faudra trois voix, un dessus, une haute-contre et une basse
DIABLEJe suis bilieux comme tous les diables
DIAMANTJe me trompe fort, ou la beauté de ce diamant fera pour vous sur son esprit un effet admirable
DIANTREHolà ! ho ! doucement ; diantre soit la coquine !
DIANTREQu'on est aisément amadoué par ces diantres d'animaux-là !
DICTONJe trouve cela bien troussé ; il y a là dedans de petits dictons assez jolis
DÎNERIl me semble que j'ai dîné quand je le vois !
DONNERQue vous donnera-t-on au jour de l'an ? Mon gentilhomme, donnez, s'il vous plait, aux garçons quelque chose pour boire
DONNERVoulez-vous mettre votre habit ? - Oui, donnez - le - moi
DONNERDonne la main à mon dépit, et soutiens ma résolution
DONNERIl y a longtemps que vos façons de faire donnent à rire à tout le monde
DONNERC'est un chef-d'oeuvre que d'avoir inventé un habit sérieux qui ne fût pas noir ; et je le donne en six coups aux tailleurs les plus éclairés
DONNERCe M. le comte qui va chez elle lui donne peut-être dans la vue
DOUCEUREt ce sont des douceurs exquises que des louanges éclairées
DRÔLEAh ! ah ! ah ! ma foi, cela est tout à fait drôle
DRÔLERIEHé bien, messieurs, qu'est-ce ? me ferez-vous voir votre petite drôlerie ?
DUPEAllez, vous êtes une vraie dupe
EAUTant de seaux d'eau que j'ai tirés au puits pour elle !
ÉBAUBI, IEIls seront très bien ébaubis Quand ils nous verront partis
ÉCUMme Jourdain apercevant Dorimène et Dorante : Ah ! ah ! voici justement le reste de notre écu, je ne vois que chagrins de tous côtés
EMBÉGUINERCe beau monsieur le comte dont vous vous êtes embéguiné
EN-BASQu'est-ce que c'est que ceci ? vous avez mis les fleurs en en-bas [de l'habit] ?
ENFLÉ, ÉEJ'ai la tête plus grosse que le poing, et si n'est-elle pas enflée
ENHARNACHERVous moquez-vous du monde, de vous être fait enharnacher de la sorte ?
EN-HAUTQu'est ceci ? Vous avez mis les fleurs en en-bas ? - Vous ne m'aviez pas dit que vous les vouliez en en-haut
ENJÔLERToutes les caresses qu'il vous fait ne sont que pour vous enjôler
ENJOUEMENTVeux-tu de ces enjouements épanouis, de ces joies toujours ouvertes ?
ENRAGERJ'enrage que mon père et ma mère ne m'aient pas fait bien étudier dans toutes les sciences, quand j'étais jeune
ENTRIGUETEt que toute notre famille Si proprement s'habille Pour être placée au sommet De la salle où l'on met Les gens de l'entriguet
ÉPANOUI, IEVeux-tu de ces enjouements épanouis, de ces joies toujours ouvertes ?
ÉQUIPAGEQu'est-ce que c'est donc, mon mari, que cet équipage-là ?
ÉQUIPÉ, ÉEVous me verrez équipé comme il faut, depuis les pieds jusqu'à la tête
ESCOGRIFFEQuel grand escogriffe ! Et surtout ce grand escogriffe de maître d'armes qui m'emplit de poudre tout mon ménage
ESSUYERC'est un supplice assez fâcheux que de se produire à des sots, que d'essuyer, sur des compositions, la barbarie d'un stupide
ÉTOFFEIl était fort obligeant, fort officieux ; et, comme il se connaissait fort en étoffes, il en allait choisir de tous côtés, les faisait apporter chez lui et en donnait à ses amis pour de l'argent
ÊTRESont-ce encore des bergers ? - C'est ce qu'il vous plaira
ÉTROIT, OITECe sont deux arts [la musique et la danse] qui ont une étroite liaison ensemble
ÉTUDIERJ'enrage que mon père et ma mère ne m'aient pas fait étudier dans toutes les sciences quand j'étais jeune
EXCUSERNe viens point m'excuser l'action de cette infidèle
EXERCERIl vient nous dire des injures à tous deux, en méprisant la danse que j'exerce et la musique dont il fait profession
EXPLIQUERVous entendez cela, et vous savez le latin sans doute. - Oui, mais faites comme si je ne le savais pas ; expliquez-moi ce que cela veut dire
FAÇONIl y a longtemps que vos façons de faire donnent à rire à tout le monde
FAÇONCe sont façons de parler obligeantes de ce pays-là
FAÇONTout ceci sent un peu la comédie, mais, avec lui, on peut hasarder toute chose ; il n'y faut point chercher tant de façons
FAGOTERQui vous a fagoté comme cela ?
FAILLIRM. Jourdain : Il suffit que, si je lui ai prêté de l'argent, il me le rendra bien. - Mme Jourdain : Oui attendez-vous à cela. - Assurément, ne me l'a-t-il pas dit ? - Mme Jourdain : Oui, oui, il ne manquera pas d'y faillir
FAIRENe voulez-vous point, un de ces jours, venir voir avec elle le ballet et la comédie que l'on fait chez le roi ?
FAIRECe nom [de gentilhomme] ne fait aucun scrupule à prendre
FARIBOLEIl est homme.... à donner aisément dans toutes les fariboles qu'on s'avisera de lui dire
FAUTETout cela n'est venu que faute de savoir danser
FERMonsieur le batteur de fer, je vous apprendrai votre métier
FESTINERC'est ainsi que vous festinez les dames en mon absence
FIGURER....Une vieille tante qui.... nous figure tous les hommes comme des diables qu'il faut fuir
FLATTERQue cette parole m'est douce, et qu'elle flatte mes désirs !
FRACASTout ce fracas, Cet embarras Me pèse par trop sur les bras
FRÉQUENTERIl y a fort à gagner à fréquenter les nobles
FRÔLÉ, ÉEL'r se prononce en portant le bout de la langue jusqu'au haut du palais, de sorte qu'étant frôlée par l'air qui sort avec force, elle lui cède et revient toujours au même endroit
FUMETDes perdrix relevées d'un fumet surprenant
GAGNERMais vous ne vous rebutez point, et, pied à pied, vous gagnez mes résolutions
GALANT, ANTEVous verrez quelque chose de galant dans le petit ballet que nous avons ajusté pour vous
GARÇONMon gentilhomme, donnez, s'il vous plaît, aux garçons quelque chose pour boire
GARDEPrenez bien garde au moins à ne lui point parler du diamant que vous lui avez donné
GARDEUne, deux ! un saut en arrière ! en garde, monsieur, en garde !
GARDERNe m'en donnes-tu point à garder ?
GENSIl y a de sottes gens qui me veulent dire qu'il a été marchand
GENTILHOMMEJe suis né de parents qui ont tenu des charges honorables ; je me suis acquis dans les armes les honneurs de six ans de service, ....mais, avec tout cela, je ne veux point me donner un nom où d'autres en ma place croiraient pouvoir prétendre, et je vous dirai franchement que je ne suis point gentilhomme
GENTILHOMMERIEQue voulez-vous donc dire avec votre gentilhommerie ? est-ce que nous sommes, nous autres, de la côte de saint Louis ?
GENTIMENTJe voudrais que cela fût mis d'une manière galante, que cela fût tourné gentiment
GLORIEUX, EUSEVoyez-vous, dirait-on, cette madame la marquise qui fait tant la glorieuse ? c'est la fille de M. Jourdain, qui était trop heureuse, étant petite, de jouer à la madame avec nous ; elle n'a pas toujours été si relevée que la voilà, et ses deux grands-pères vendaient du drap auprès de la Porte St-Innocent
GOURMANDÉ, ÉEUn carré de mouton gourmandé de persil [lardé de persil]
GRATTERIl le gratte par où il se démange
GROUILLEREst-ce que madame Jourdain est décrépite ? et la tête lui grouille-t-elle déjà ?
GUÉRIRDe quoi guérira, de quoi me guérira cela ? De quoi est-ce que tout cela guérit ?
HABITC'est un chef-d'oeuvre que d'avoir inventé un habit sérieux qui ne fût pas noir
HÉSITERLa plupart des gens sur cette question n'hésitent pas beaucoup
HEUREJe comprends cela à cette heure
HIHi, hi, hi, comme vous voilà bâti
HOMMEJe suis homme qui aime à m'acquitter le plus tôt que je puis
IMPERTINENT, ENTEJe vous trouve tous trois bien impertinents de parler devant moi avec cette arrogance
IMPORTANCEVoyez un peu l'homme d'importance !
IMPOSTURECe nom [de gentilhomme] ne fait aucun scrupule à prendre.... pour moi.... je trouve que toute imposture est indigne d'un honnête homme, et qu'il y a de la lâcheté à déguiser ce que le ciel nous a fait naître
INCIVIL, ILEJ'aime mieux être incivil qu'importun
INCOMMODERCela vous incommodera-t-il de me donner ce que je vous dis ?
INCONGRUITÉVous y trouverez [dans un dîner] des incongruités [solécismes] de bonne chère et des barbarismes de bon goût
INCONSTANCEIl me faut, pour mon honneur, prévenir l'éclat de son inconstance
INDIENNEJe me suis fait faire cette indienne-ci
INJUREUn homme sage est au-dessus de toutes les injures qu'on peut lui dire
JALOUSIEAfin.... que vous perdiez aujourd'hui toute la jalousie que vous pourriez avoir conçue de monsieur votre mari
JAMBEOui, ma foi, cela vous rendrait la jambe bien mieux faite
JOURDix-huit-mille francs que je vous paierai au premier jour
JUDASQue voilà qui est scélérat ! que cela est judas !
JUSTECroyez-vous que mon habit m'aille bien ? - Belle demande ! je défie un peintre, avec un pinceau, de vous faire rien de plus juste
LANGUEVoilà pas le coup de langue ?
LETTREIl faut commencer, selon l'ordre des choses, par une exacte connaissance de la nature des lettres
LETTRELes lettres sont divisées en voyelles ....et en consonnes
LEVERAh ! ah ! monsieur le tailleur, voilà de mon étoffe du dernier habit que vous m'avez fait ; je la reconnais bien. - C'est que l'étoffe me sembla si belle, que j'en ai voulu lever un habit pour moi. - Oui, mais il ne fallait pas le lever avec le mien
LIVRECes trois articles font quatre cent soixante louis qui valent cinq mille soixante livres
LOGIQUEVoulez-vous que je vous apprenne la logique ? c'est elle qui vous enseigne les trois opérations de l'esprit
LONGEUne longe de veau de rivière, blanche, délicate, et qui, sous les dents, est une vraie pâte d'amande
LOUANGECe sont des douceurs exquises que des louanges éclairées
LUGUBRECette chanson me semble un peu lugubre ; elle endort, et je voudrais que vous la pussiez un peu ragaillardir par-ci par-là
MADAMEVoyez-vous, dirait-on, cette madame la marquise qui fait tant la glorieuse ?
MADAMEC'est la fille de M. Jourdain qui était trop heureuse, étant petite, de jouer à la madame avec nous
MAILLEVous m'avez envoyé des bas de soie si étroits, que j'ai eu toutes les peines du monde à les mettre, et il y a deux mailles de rompues. - Ils ne s'élargiront que trop. - Oui, si je romps toujours des mailles
MAINDonne la main à mon dépit, et soutiens ma résolution contre tous les restes d'amour qui me pourraient parler pour elle
MAINCela est fort vilain à vous de prêter les mains aux sottises de mon mari
MAINIls se sont mis en colère pour la préférence de leurs professions, jusqu'à se dire des injures et en vouloir venir aux mains
MAÎTREIl a pris aujourd'hui, pour renfort de potage, un maître de philosophie
MAÎTREMon petit maître à danser, je vous ferais danser comme il faut
MAÎTREMonsieur, voilà votre maître d'armes qui est là
MAÎTRESSELa raison ne doit-elle pas être maîtresse de tous nos mouvements ?
MALITORNENous avons le fils du gentilhomme de notre village, qui est le plus grand malitorne et le plus sot dadais que j'aie jamais vu
MANGERDorante : Je voudrais que le repas fût plus digne de vous être offert. - Dorimène : Je ne réponds à ce compliment qu'en mangeant comme je fais
MANQUEMENTTous les malheurs des hommes, tous les revers funestes dont les histoires sont remplies les bévues des politiques et les manquements des grands capitaines, tout cela n'est venu que faute de savoir danser
MARIÉ, ÉEUne soupe à bouillon perlé, soutenue d'un jeune gros dindon cantonné de pigeonneaux et couronné d'oignons blancs mariés avec la chicorée
MARQUISEVoyez-vous, dirait-on, cette madame la marquise qui fait tant la glorieuse ? c'est la fille de M. Jourdain, qui était trop heureuse, étant petite, de jouer à la madame avec nous
MAUDIT, ITECe maudit tailleur me fait bien attendre pour un jour où j'ai tant d'affaires
MÉNAGEJe ne saurais plus voir mon ménage propre avec cet attirail de gens que vous faites venir chez vous
MENUCHONAh ! les menuets sont ma danse, et je veux que vous me les voyiez danser
MERVEILLEVous faites des merveilles
MÉTIERMonsieur le batteur de fer, je vous apprendrai votre métier
METTREVous m'avez envoyé des bas de soie si étroits, que j'ai eu toutes les peines du monde à les mettre
METTREMettez cet habit à Monsieur de la manière que vous faites aux personnes de qualité
METTREDorante : Allons, mettez. - M. Jourdain : Monsieur, je sais le respect que je vous dois. - Dorante : Mon Dieu ! mettez ; point de cérémonie entre nous
METTREJe veux un homme qui m'ait obligation de ma fille et à qui je puisse dire : mettez-vous là, mon gendre, et dînez avec moi
METTREVoilà ce que c'est que de se mettre en personne de qualité
METTREJe me veux mettre en colère tout mon soûl quand il m'en prend envie
METTRECes sortes d'habit se mettent avec cérémonie
MIJAURÉEElle, monsieur ? voilà une belle mijaurée ....pour vous donner tant d'amour !
MOIAyez soin tous deux de marcher immédiatement sur mes pas, afin qu'on voie bien que vous êtes à moi
MOMONQuelle figure ! est-ce un momon que vous allez porter ?
MONM. Jourdain : Lorsque je hante la noblesse, je fais paraître mon jugement ; et cela est plus beau que de hanter votre bourgeoisie. - Mme Jourdain : Çà mon vraiment, il y a fort à gagner à fréquenter vos nobles
MONNAYÉ, ÉESon argent redresse les jugements de son esprit ; ses louanges sont monnayées
MONSEIGNEURMonseigneur, nous vous sommes bien obligés. - Monseigneur ! oh ! monseigneur ! attendez, mon ami, monseigneur mérite quelque chose ; et ce n'est pas une petite parole que monseigneur ; tenez, voilà ce que monseigneur vous donne
MONTREROutre le maître d'armes qui me montre, j'ai arrêté encore un maître de philosophie
MORALEVoulez-vous apprendre la morale ? - La morale ? - Oui. - Qu'est-ce qu'elle dit cette morale ? - Elle traite de la félicité, enseigne aux hommes à modérer leurs passions, et.... - Non, laissons cela : je suis bilieux comme tous les diables, et il n'y a morale qui tienne ; je me veux mettre en colère tout mon soûl, quand il m'en prend envie
MOUCHEOuais ! quelle mouche les a piqués tous deux ?
MOUE[En prononçant la voyelle u] vos deux lèvres s'allongent comme si vous faisiez la moue
MUSIQUEEt votre danse et ma musique auraient à souhaiter que tout le monde lui ressemblât [à M. Jourdain qui payait bien]
MUSIQUEEst-ce que les gens de qualité apprennent aussi la musique ?
MUSIQUEIl faut qu'une personne comme vous.... ait un concert de musique chez soi tous les mercredis ou tous les jeudis
NAÎTREIl y a de la lâcheté à déguiser ce que le ciel nous a fait naître
NENNIM. Jourdain : Tu te moques de moi. - Nicole : Nenni, monsieur, je serais bien fâchée
NEZA-t-on jamais vu une pendarde comme celle-là, qui me vient rire insolemment au nez ?
NOTREC'est un air pour une sérénade, que je lui ai fait composer ici, en attendant que notre homme fût éveillé
OEILAllons vite, ôte-toi de devant mes yeux, vilaine
OMBREJe souhaiterais que notre mariage se pût faire à l'ombre du leur
OPÉRAEt, pour son opéra, une soupe à bouillon perlé, soutenue d'un jeune gros dindon
OPÉRERVous avez bien opéré avec ce beau monsieur le comte dont vous vous êtes embéguiné !
OPINIÂTRETÉVous avez une civile opiniâtreté qui me fait venir tout doucement à tout ce qu'il vous plaît
OPPOSITEVotre poignet à l'opposite de votre hanche
PAIXVenez un peu mettre la paix entre ces personnes-ci
PARSuivez-moi que j'aille un peu montrer mon habit par la ville
PARERTu me pousses en tierce avant de me pousser en quarte, et tu n'as pas la patience que je pare
PARLERC'est un homme.... qui parle à tort et à travers de toutes choses
PARLERIl y a plaisir, ne m'en parlez point, à travailler pour des personnes qui soient capables de sentir les délicatesses d'un art
PARLERJe vous demande, ce que je parle avec vous, ce que je vous dis à cette heure, qu'est-ce que c'est ?
PASLe maître à danser : Lorsqu'un homme a commis un manquement dans sa conduite, soit aux affaires de sa famille, ou au gouvernement d'un État, ou au commandement d'une armée, ne dit-on pas toujours : un tel a fait un mauvais pas dans une telle affaire ? - M. Jourdain : Oui, on dit cela. - Le maître à danser : Et faire un mauvais pas, peut-il procéder d'autre chose que de ne savoir pas danser ?
PAYEREt il paiera pour tous les autres ce que les autres loueront pour lui
PENSERMon tailleur m'a envoyé des bas de soie que j'ai pensé ne mettre jamais
PERÇANT, ANTEPremièrement, elle a les yeux petits. - Cléonte : Mais elle les a pleins de feu, les plus brillants, les plus perçants du monde, les plus touchants qu'on puisse voir
PERLÉ, ÉEIl ne manquerait pas.... de vous parler.... d'une soupe à bouillon perlé, soutenue d'un jeune et gros dindon
PESERQue sa présence me pèse sur les épaules !
PIEDVous ne vous rebutez point, et pied à pied vous gagnez mes résolutions
PIMPESOUÉEVoilà une belle mijaurée, une pimpesouée bien bâtie, pour vous donner tant d'amour
PLAIREJe vous prie tous deux de ne vous point en aller qu'on ne m'ait apporté mon habit, afin que vous me puissiez voir. - Tout ce qu'il vous plaira
PLAIREPlût à Dieu l'avoir tout à l'heure [le fouet] devant tout le monde, et savoir ce qu'on apprend au collége !
PLAISIRIl y a plaisir, ne m'en parlez point, à travailler pour des personnes qui soient capables de sentir les délicatesses d'un art
PLAISIRJe sais rendre ce qu'on me prête, et reconnaître les plaisirs qu'on me fait
PLASTRONVoilà un plaisant animal avec son plastron
PLUMASSIERMille huit cent trente deux livres [dues] à votre plumassier
POINGDorante : Vous me semblez toute mélancolique : qu'avez-vous, madame Jourdain ? - Madame Jourdain : J'ai la tête plus grosse que le poing, et si, elle n'est pas enflée
POTAGEJ'ai encore ouï dire, madame, qu'il a pris aujourd'hui, pour renfort de potage, un maître de philosophie
POUDRECe grand escogriffe de maître d'armes qui remplit de poudre tout mon ménage
POUREt vous l'avez connu pour gentilhomme ?
POURVU, UEVous devriez bien plutôt songer à marier votre fille qui est en âge d'être pourvue
POUSSERQuand on pousse en quarte, on n'a qu'à faire cela ; et, quand on pousse une tierce, on n'a qu'à faire cela
PRÉFÉRENCEIls se sont mis en colère pour la préférence de leurs professions
PRENDREJ'ai encore ouï dire, madame, qu'il a pris aujourd'hui, pour renfort de potage, un maître de philosophie
PRENDREVous moquez-vous de le prendre sérieusement avec un homme comme cela ? ne voyez-vous pas qu'il est fou ?
PRENDREComment, madame, pour qui prenez-vous monsieur Jourdain ?
PRIS, ISECovielle : Pour sa taille, elle n'est pas grande. - Cléonte : Non, mais elle est aisée et bien prise
PRONONCERLa consonne d se prononce en donnant du bout de la langue au-dessus des dents d'en haut
PROPOSVois-tu rien de plus impertinent que les femmes qui rient à tout propos ?
PROPREComment, monsieur Jourdain, vous voilà le plus propre du monde !
PROSELe maître : Tout ce qui n'est point prose est vers, et tout ce qui n'est point vers est prose. - M. Jourdain : Et comme l'on parle, qu'est-ce que c'est donc que cela ? - Le maître : De la prose. - M. Jourdain : Quoi ! quand je dis : Nicole, apportez-moi mes pantoufles, et me donnez mon bonnet de nuit, c'est de la prose ? - Le maître : Oui, monsieur. - M. Jourdain : Par ma foi, il y a plus de quarante ans que je dis de la prose, sans que j'en susse rien
PRUDENCEQue le ciel vous donne la force des lions et la prudence des serpents !
QUARTAINEQue la fièvre quartaine puisse serrer bien fort le bourreau de tailleur !
QUARTEOui ; mais tu me pousses en tierce, avant que de pousser en quarte, et tu n'as pas la patience que je pare
QUARTERL'épaule gauche plus quartée
QUEDescendons-nous tous deux que de bonne bourgeoisie ?
QUEUSSI-QUEUMICléonte : Je veux être le premier à rompre avec vous, et vous n'aurez pas l'avantage de me chasser. - Covielle : Queussi-queumi
RAGAILLARDIRJe voudrais que vous la pussiez [une chanson] ragaillardir par-ci par-là
RÉBARBATIF, IVEVoilà des mots qui sont trop rébarbatifs ; cette logique-là ne me convient point
REBUTERVous ne vous rebutez point, et, pied à pied, vous gagnez mes résolutions
RECULERReculez un peu pour la troisième [révérence]
REDONNERAttendez, je crois que je serai mieux sans robe.... non, redonnez-la moi, cela ira mieux
REGAILLARDIRCette chanson me semble un peu lugubre, elle endort, et je voudrais que vous la pussiez un peu regaillardir par-ci par-là
RÉGALÉ, ÉEC'est merveilleusement assaisonner la bonne chère que d'y mêler la musique, et je me vois ici admirablement régalée
RÉGALERIl y a plaisir à travailler pour des personnes.... qui sachent faire un doux accueil aux beautés d'un ouvrage, et, par de chatouillantes approbations, vous régaler de votre travail
REGARDERPour moi, je ne regarde rien quand il faut servir un ami
REGARDERVous devriez un peu mieux regarder aux choses que vous dites
RELEVÉ, ÉEIl ne manquerait pas.... de vous parler.... de perdrix relevées d'un fumet surprenant
RELEVÉ, ÉEElle n'a pas toujours été aussi relevée que la voilà
REMETTREune, deux ; remettez-vous
RENFORTJ'ai encore ouï dire, madame, qu'il a pris aujourd'hui, pour renfort de potage, un maître de philosophie
RENTECe nous est une douce rente que ce monsieur Jourdain, avec les visions de noblesse et de galanterie qu'il est allé se mettre en tête
REPAÎTREPour moi, je vous l'avoue, je me repais un peu de gloire
REPASComment ! Dorante, voilà un repas tout à fait magnifique !
RESTEMme Jourdain, apercevant Dorante et Dorimène : Voici justement le reste de notre écu ! je ne vois que chagrin de tous côtés
REVENIRNous avons ici, madame, un ballet qui nous revient, que nous ne devons pas laisser perdre
REVENIRCette logique-là ne me revient point
RÉVÉRENCEApprenez-moi comme il faut faire une révérence pour saluer une marquise ; j'en aurai besoin. - Le maître à danser : Une révérence pour saluer une marquise ?
RHINGRAVEJ'ai chez moi un garçon qui, pour monter une rhingrave, est le plus grand génie du monde, et un autre qui, pour assembler un pourpoint, est le héros de notre temps
RIPOSTEIl est homme qui a toujours la riposte en main
RIREOui, vraiment, nous avons fort envie de rire, fort envie de rire nous avons
RITOURNELLEIl vous faudra trois voix, un dessus, une haute-contre et une basse, qui seront accompagnées d'une basse de viole, d'un théorbe et d'un clavecin pour les basses continues, avec deux dessus de violon pour les ritournelles
RIVEUn pain de rive à biseau doré, relevé de croûte partout, croquant tendrement sous la dent
ROMESi l'on en peut voir un plus fou, je l'irai dire à Rome
ROSIERMonsieur Jourdain, votre coeur soit toute l'année comme un rosier fleuri ; ce sont façons de parler obligeantes de ces pays-là
SATIREJe vais composer contre eux une satire en style de Juvénal, qui les déchirera de la belle façon
SAVOIRMadame, M. Jourdain sait son monde
SCÉLÉRAT, ATEQue voilà qui est scélérat !
SCÉLÉRAT, ATETon pauvre Covielle, petite scélérate ! allons, vite, ôte-toi de mes yeux, vilaine, et me laisse en repos
SEAUTant de seaux d'eau que j'ai tirés au puits pour elle
SEPTANTEQuatre mille trois cent septante-neuf livres douze sous huit deniers à votre marchand
SÉRIEUX, EUSETenez, voilà le plus bel habit de la cour et le mieux assorti ; c'est un chef-d'oeuvre que d'avoir inventé un habit sérieux qui ne fût pas noir ; et je le donne en six coups aux tailleurs les plus éclairés
SERPENTQue le ciel vous donne la force des lions et la prudence des serpents !
SERRERQue la fièvre quartaine puisse serrer bien fort le bourreau de tailleur
SÉVEDe vous parler.... d'un vin à séve veloutée
SIJ'ai la tête plus grosse que le poing, et si, je ne l'ai pas enflée
SOLIDELes louanges toutes pures ne mettent pas un homme à son aise ; il faut y mêler du solide
SOT, OTTEAussi sot par derrière que par devant
SOT, OTTEDans tous les beaux-arts, c'est un supplice assez fâcheux que de se produire à des sots
SOUFFLETJe t'appliquerai sur la joue le plus grand soufflet qui se soit jamais donné
SOULIERVous m'avez aussi fait faire des souliers qui me blessent furieusement
SOUPÇONCe n'est pas d'aujourd'hui, Nicole, que j'ai conçu des soupçons de mon mari
SOUPEUne soupe à bouillon perlé, soutenue d'un jeune gros dindon, cantonnée de pigeonneaux, et couronnée d'oignons blancs mariés avec la chicorée
SOUTENU, UEUne soupe à bouillon perlé soutenue d'un jeune gros dindon cantonné de pigeonneaux
SUCERMme Jourdain : C'est un vrai enjôleux. - M. Jourdain : Taisez-vous donc. - Mme Jourdain : Il vous sucera jusqu'au dernier sou
SUPPLICEJe tiens que, dans tous les beaux-arts, c'est un supplice assez fâcheux que de se produire à des sots
TAILLEURC'est un chef-d'oeuvre que d'avoir inventé un habit sérieux qui ne fût pas noir ; et je le donne en six coups aux tailleurs les plus éclairés
TAILLEURM. Jourdain, un maître tailleur, un garçon tailleur portant l'habit de M. Jourdain ; un laquais
TENIRJe me trouve assez de bien pour tenir dans le monde un rang assez passable
TENIRJe suis né de parents, sans doute, qui ont tenu des charges honorables
TENIRQuelle mauvaise humeur te tient ?
TENIRMonsieur, je vous demande pardon ; mais vous êtes si plaisant, que je ne saurais me tenir de rire
TÉORBE ou THÉORBEIl vous faudra trois voix, un dessus, une haute-contre et une basse, qui seront accompagnées d'une basse de viole, d'un téorbe et d'un clavecin
TIERCEêtes-vous fou de l'aller quereller, lui qui entend la tierce et la quarte, et qui sait tuer un homme par raison démonstrative ?
TIREREt moi, je leur soutiens à tous deux que la science de tirer des armes est la plus belle et la plus nécessaire de toutes les sciences
TIREUR, EUSETout beau, monsieur le tireur d'armes ; ne parlez de la danse qu'avec respect
TITREJe trouve que toute imposture est indigne d'un honnête homme, et qu'il y a de la lâcheté à déguiser ce que le ciel nous a fait naître, à se parer aux yeux du monde d'un titre dérobé, à se vouloir donner pour ce qu'on n'est pas
TOUCHERAllons, touchez-lui dans la main, et rendez grâce au ciel de votre bonheur
TOUCHERTouchez là, monsieur, ma fille n'est pas pour vous
TRANCHERMonsieur, la plupart des gens, sur cette question [si on est gentilhomme] n'hésitent pas beaucoup ; on tranche le mot aisément ; le nom ne fait aucun scrupule à prendre
TRAVERSC'est un homme dont les lumières sont petites, qui parle à tort et à travers de toutes choses
TREDAMETredame ! Monsieur, est-ce que madame Jourdain est décrépite, et la tête lui grouille-t-elle déjà ?
TRÉMOUSSERVoilà qui n'est point sot, et ces gens-là [des danseurs] se trémoussent bien
TROMPETTEIl y faudra mettre aussi [dans un concert] une trompette marine ; la trompette marine est un instrument qui me plaît et qui est harmonieux
TROPIl ne fallait pas faire faire cela par un écolier ; et vous n'étiez pas trop bon vous-même pour cette besogne-là
TROUSSÉ, ÉEJe trouve cela bien troussé, et il y a là dedans de petits dictons assez jolis
TRUCHEMAN ou TRUCHEMENTOù est le truchement, pour lui dire qui vous êtes, et lui faire entendre ce que vous dites ? vous verrez qu'il vous répondra ; et il parle turc à merveille
TURC, URQUEJe suis très humble serviteur de son altesse turque
TURC, URQUEVous savez que le fils du Grand Turc est ici ?
TURC, URQUEJe vous l'avais bien dit, qu'il parle turc
UM. Jourdain : Et toi, sais-tu bien comme il faut faire pour dire un u ? - Nicole : Comment ? - M. Jourdain : Oui ; qu'est-ce que tu fais quand tu dis u ? - Nicole : Quoi ? - M. Jourdain : Dis un peu u, pour voir. - Nicole : Eh bien ! u. - M. Jourdain : Qu'est-ce que tu fais ? - Nicole : Je dis u. - M. Jourdain : Oui ; mais quand tu dis u, qu'est-ce que tu fais ?... tu allonges les lèvres en dehors, et approches la mâchoire d'en haut de celle d'en bas : u, vois-tu ? je fais la moue, u
UNIVERSAUXM. Jourdain : Qui sont-elles, ces trois opérations de l'esprit ? - Le maître de philosophie : .... la première est de bien concevoir par le moyen des universaux
VACHECet homme-là fait de vous une vache à lait
VEAUUne longe de veau de rivière longue comme cela, blanche, délicate, et qui, sous les dents, est une vraie pâte d'amande
VELOUTÉ, ÉEVin à séve veloutée, armé d'un vert qui n'est point trop commandant
VÉRITÉC'est un homme, à la vérité, dont les lumières sont petites.... mais....
VERTIGOQuel vertigo est-ce donc là ? mon pauvre Covielle, dis-moi un peu ce que cela veut dire
VILAIN, AINECela est fort vilain à vous, pour un grand seigneur, de prêter la main, comme vous faites, aux sottises de mon mari
VILLESuivez-moi, que j'aille un peu montrer mon habit par la ville
VISIONCe nous est une douce rente que ce monsieur Jourdain, avec les visions de noblesse et de galanterie qu'il est allé se mettre en tête
VOILÀVoilà pas le coup de langue ?
VOYELLELes lettres sont divisées en voyelles, ainsi dites voyelles parce qu'elles expriment les voix ; et en consonnes, ainsi appelées consonnes, parce qu'elles sonnent avec les voyelles, et ne font que marquer les diverses articulations des voix
VRAI, AIEIl y a quelque chose de vrai dans ce que vous dites ; mais je trouve que vous appuyez un peu trop sur l'argent
VUECe monsieur le comte qui va chez elle lui donne peut-être dans la vue

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