L'oeuvre Tancrède de François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE
Ecrit par François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE
Date : 1760
Citations de "Tancrède"
Pages 1
Utilisé pour le mot | Citation |
ABAISSER | Ils abaissent les Grecs, ils triomphent du Maure |
ABANDONNER | La Grèce et la Sicile ont vu des citoyennes Abandonner nos lois pour ces fiers Musulmans |
ABANDONNER | Plus il s'abandonnait, plus il était terrible |
ABÎME | Dans l'abîme effroyable où je suis descendu |
ABORD | D'abord modeste et simple, il voulut nous servir |
ACCEPTER | En citoyen zélé, j'accepte votre fille |
ACCUEILLIR | On y voit avec joie, on accueille, on honore Tous ceux qu'à votre nom le zèle attache encore |
ACCUMULER | Sa race accumulant d'immenses héritages |
ACCUSATEUR, TRICE | Le père le plus tendre est son accusateur |
ACHEVER | Cet horrible attentat ne s'achèvera pas |
ACQUITTER | Je m'acquitte en tremblant de cet affreux devoir |
ADMETTRE | Respectant ce vieillard qui daigne ici t'admettre |
ADRESSÉ, ÉE | Ce beau nom que l'amour grava dans votre coeur N'est point dans cette lettre à Tancrède adressée |
AFFAIBLIR | Vous qui du poids des ans n'êtes point affaiblis |
ÂGE | La grandeur musulmane est à son dernier âge |
ANNONCER | Et tout de Syracuse annonçait la ruine |
APPELER | Et nos champs, malheureux par leur fécondité, Appellent l'avarice et la férocité Des brigands du midi, du nord et de l'aurore |
APPELER | L'infidèle en nos murs appelle l'étranger |
APPRÊT | Des liens, des bourreaux.... ces apprêts d'infamie |
APPUYÉ, ÉE | Sur son jugement seul ce grand homme appuyé |
ARROGANCE | Ton arrogance insigne Ne mériterait pas qu'on te fît cet honneur |
ASSOUPI, IE | Si dans notre querelle à jamais assoupie.... |
ASSOUVIR | Enfin les destins désormais Ont assouvi leur haine, ont épuisé leurs traits |
AURORE | Les brigands du midi, du nord et de l'aurore |
AUSTÉRITÉ | Mais la franchise plaît, et non l'austérité |
AVANCER | Par mon ordre en ces lieux elle avance vers vous |
AVANT | Avant que de quitter Ce jour, ce monde affreux que je dois détester |
AVANT | Mais avant de mourir elle sera vengée |
AVÉRÉ, ÉE | Ah ! tout est avéré, Tout est approfondi dans cet affreux mystère |
AVEUGLÉMENT | Ô juges malheureux, qui dans nos faibles mains Tenons aveuglément le glaive et la balance |
AVILI, IE | Dans un sort avili noblement élevée |
AVILISSANT, ANTE | As-tu vu sa froideur altière, avilissante ? |
BALANCER | Laissez à mes mains Le soin de balancer le destin des humains |
BANNIÈRE | Contre le croissant déployant leur bannière |
BÉNIR | Sa dernière prière a béni nos tendresses |
BIEN | Un rival odieux, Seigneur, vous enlevait le bien de vos aïeux |
BIENFAIT | Les bienfaits peuvent tout sur une âme bien née |
BLESSURE | ....Il est des blessures Dont un coeur généreux peut rarement guérir ; La cicatrice en reste.... |
BOUCHE | La bouche obéit mal lorsque le coeur murmure |
BRIGAND | Les brigands du midi, du nord et de l'aurore |
CALMER | Pour éclairer ses yeux, pour calmer son esprit, Il ne faudra qu'un mot.... |
CAPTIVER | Arts trop pernicieux dont l'éclat les captive |
CARESSER | Quand de vos ennemis caressant l'insolence |
CASQUE | Ce simple bouclier, ce casque sans couleurs |
CAUSE | Je ne peux vous aimer, je ne peux à ce prix, Accepter un combat pour ma cause entrepris |
CÉDER | Ce nom si redoutable à qui tout autre cède |
CHER, CHÈRE | À tous les coeurs bien nés que la patrie est chère ! |
CICATRICE | Il est des blessures Dont un coeur généreux ne peut jamais guérir ; La cicatrice reste |
CLOS, CLOSE | Et malgré notre usage antique et solennel De défendre en champ clos le sexe qu'on outrage |
COMME | [Ils] Nous ont assez appris comme on peut la dompter |
COMMENCER | On commence en Europe à la moins redouter |
COMMETTRE | Si mon coeur eût commis cette horrible injustice |
COMMETTRE | Je veux bien avec toi descendre à me commettre |
CONDAMNABLE | Vous voulez voir encor cet objet condamnable |
CONFONDU, UE | Vous êtes consterné, mon âme est confondue |
CONFORMER | Conformez-vous aux temps, conformez-vous aux lieux |
CONFUSÉMENT | Hier confusément j'en appris la nouvelle |
CONNAÎTRE | Il devait me connaître, Il devait respecter un coeur tel que le mien |
CONNAÎTRE | Au sortir du berceau, j'ai connu les revers |
CONSACRER | Je vous ai consacré mes sentiments, ma vie |
CONSOLANT, ANTE | L'honneur consolant de mourir à vos yeux |
COURIR | D'où vient qu'ayant voulu courir notre fortune, Il ne partage point l'allégresse commune ? |
COURONNÉ, ÉE | ....Les fertiles champs couronnés par l'Etna |
COURONNER | Jamais aucun succès n'a couronné mes voeux |
COUTEAU | Rien n'est changé, je suis encor sous le couteau |
COÛTER | Vous, cruels, vous, tyrans, qui lui coûtez la vie |
COÛTER | Je sais ce qu'il en coûte |
COUVERT, ERTE | Ces portiques, ces lieux que vous voyez déserts, De nombreux citoyens seront bientôt couverts |
CRÉDIT | Ce crédit si vanté doit-il durer toujours ? |
CRI | Ces chants vont se changer en des cris de tristesse |
CROISSANT | Contre le croissant déployant leur bannière |
CRUELLEMENT | Cruellement trompé, je t'ai trompé toi-même |
CULTE | Pour un de ces tyrans que notre culte abhorre |
CULTIVER | Combien de citoyens aujourd'hui prévenus Pour ces arts séduisants que l'Arabe cultive ! |
DÉBAT | Et quand ces longs débats qui troublèrent nos jours.... |
DÉCLARER | Déclarer rebelle |
DÉCLIN | Par égard au déclin de mes ans |
DÉCOUVRIR | Retire-toi.... surtout ne me découvre pas |
DÉCRET | Il est par un décret chassé de nos remparts |
DÉDAIGNEUX, EUSE | Courroux dédaigneux |
DÉFENDRE | Aussi nul chevalier ne cherche à la défendre |
DÉFIANCE | Venise ne fonda sa fière autorité Que sur la défiance et la sévérité |
DÉFIER | Toi, superbe Orbassan, c'est toi que je défie |
DÉFIGURÉ, ÉE | La mort dans les regards, pâle, défigurée |
DÉGAGER | Trop de reconnaissance est un fardeau peut-être ; Mon coeur vous en dégage.... |
DÉLAI | J'ai permis vos délais, mais non pas vos refus |
DÉMARCHE | J'ose me flatter Qu'après cette démarche, après cette entreprise, Un coeur qui m'était dû saura me mériter |
DÉPLAIRE | Qu'ai-je donc fait, Tancrède ? ai-je pu vous déplaire ? |
DÉPOUILLER | Je n'aurais point pour eux dépouillé l'orphelin |
DEPUIS | Depuis que je suis né, j'ai vu la calomnie.... |
DERNIER, IÈRE | Cet effort généreux que je n'attendais pas Porte le dernier coup à mon âme éperdue |
DERNIER, IÈRE | L'espoir de deux maisons, le destin le plus beau, Par le dernier supplice enfermés au tombeau |
DERNIER, IÈRE | On doit tout quelquefois au dernier des humains |
DÉSAPPROUVER | Secourons sa valeur qui devient imprudente Et cet emportement que nous désapprouvons |
DESCENDRE | Je veux bien avec toi descendre à me commettre |
DESCENDU, UE | Dans l'abîme effroyable où je suis descendue |
DÉSERT, ERTE | Ces portiques, ces lieux que vous voyez déserts, De nombreux citoyens seront bientôt couverts |
DESPOTE | Ces despotes altiers partagent l'univers |
DESTIN | Solamir veut tenter le destin des batailles |
DESTRUCTEUR, TRICE | .... Ce chef arrogant d'un peuple destructeur |
DÉTOURNER | Si ton coeur encore D'un père infortuné ne s'est pas détourné |
DEVANT | Devant de tels objets l'amour a peu de charmes |
DEVANT | Et devant que je meure, Consolez mes vieux ans dont vous faites l'espoir |
DEVISE | Voilà leurs boucliers, leurs lances, leurs devises |
DÉVORER | Grecs, Arabes, Français, Sarrasins nous dévorent |
DÉVOUÉ, ÉE | Victime dévouée à notre État vengé |
DICTER | Peut-être l'amour même avait dicté ce choix |
DISSIPER | Tancrède a dissipé Le reste d'une armée au carnage échappé |
DISTINGUER | Mais celui que vos yeux justement distinguèrent |
DIVISION | Il est trop vrai que les divisions Ont régné trop longtemps entre nos deux maisons |
DOMINATEUR, TRICE | Ces brigands sacriléges, De cent peuples vaincus dominateurs cruels |
DOMINER | L'Arabe impérieux domine en Italié |
DOMINER | Le hardi Soliman insolemment domine Sur les fertiles champs couronnés par l'Etna |
DONNER | Tancrède en se donnant un maître despotique |
DONNER | [Ils] Se disputent l'honneur de nous donner des fers |
DOUCEUR | La modeste douceur Donne un prix aux vertus et sied à la valeur |
DOUCEUR | La douceur de te voir ne m'est donc point ravie |
DOULOUREUX, EUSE | Mais il faut vous quitter, ma mort est douloureuse |
DROIT | De quel droit les Français portant partout leurs pas... ? |
DURETÉ | Je sais de votre loi la dureté barbare |
ÉBLOUI, IE | Et du peuple ébloui maîtrisant les suffrages |
ÉCLAT | Arts trop pernicieux dont l'éclat les captive |
ÉCOUTÉ, ÉE | Une loi de rigueur Contre vous après tout serait-elle écoutée ? |
ÉCOUTER | Les lois n'écoutent pas l'amitié paternelle |
ÉCUYER | Trois simples écuyers, sans bien et sans secours |
ÉGARD | Illustres chevaliers.... Qui daignez par égard au déclin de mes ans.... |
ÉGAREMENT | Crains les égarements de ton âme éperdue |
ÉLEVER | Le peuple en sa faveur s'élève et s'attendrit |
EMBLÈME | Que mes armes sans faste, emblème des douleurs.... |
EMPORTEMENT | Secourons sa valeur qui devient imprudente, Et cet emportement que nous désapprouvons |
EMPORTER | Et l'intérêt commun l'emporta dans mon coeur |
EMPRESSÉ, ÉE | De ce sang précieux versé pour la patrie Nos secours empressés ont suspendu les flots |
ÉMULE | Autrefois notre émule, à présent notre appui |
EN | Dans le sein paternel je me vis rappelée, Un malheur inouï m'en avait exilée |
EN | Ma douleur s'en accroît, ma honte s'en augmente |
ENDURCIR | Les Musulmans altiers, trop longtemps vos vainqueurs, Ont changé la Sicile, ont endurci vos moeurs |
ENFANT | ....l'État répandait le sang de ses enfants |
ENFLAMMÉ, ÉE | De ses yeux enflammés j'ai vu tomber des pleurs |
ENFLAMMER | Cette âme qu'enflammait un courage intrépide |
ENFREINDRE | Il y va de la vie à qui le [l'arrêt] veut enfreindre |
ENGLOUTIR | Que l'enfer engloutisse et vous et ma patrie |
ENLEVER | Un rival odieux, Seigneur, vous enlevait le bien de vos aïeux |
ENTRAÎNER | La voix publique entraîne ; Même en s'en défiant on lui résiste à peine |
ENTRER | Des soupçons n'entraient point dans ces esprits altiers |
ENTRETENIR | Quiconque entretiendrait avec nos ennemis Un commerce secret fatal à son pays |
ENTRETENIR | Quelle honte.... Que même parmi nous Solamir entretienne Des sujets corrompus, vendus à ses bienfaits ! |
ENVENIMÉ, ÉE | Ils ne connaissent pas quel trait envenimé Est caché dans ce coeur trop noble et trop charmé |
ENVIE | Écoute, je connais l'envie et l'imposture ; Et quel coeur généreux échappe à leur injure ? |
ÉPREUVE | On n'essuya jamais des épreuves plus dures |
ÉPUISER | Les destins désormais Ont assouvi leur haine, ont épuisé leurs traits |
ÉQUITABLE | Ô justice suprême.... Tu lis seule en mon coeur, toi seule es équitable |
ÉRIGER | Sur leurs corps tout sanglants érigez vos trophées |
ESPÉRER | S'il pouvait se montrer, j'espérerais encore |
ESPRIT | Un sexe dangereux dont les faibles esprits.... |
ESPRIT | De l'esprit de parti je sais quelle est la rage |
ESSUYER | On n'essuya jamais des épreuves plus dures |
ESTIMABLE | Un estimable objet formé de votre sang |
ÉTABLIR | De quel droit les Français, portant partout leurs pas, Se sont-ils établis dans nos riches climats ? |
ÉTOUFFÉ, ÉE | Et foulant à vos pieds leurs fureurs étouffées |
ÉTOUFFÉ, ÉE | Vos soupirs étouffés semblent me faire injure |
ÉTRANGE | Étrange empressement de voir des misérables |
ÉTRANGER, ÈRE | Tout autre sentiment nous doit être étranger |
EXHALER | Depuis que je suis né, j'ai vu la calomnie Exhaler les venins de sa bouche impunie |
EXIGER | Syracuse à regret exige une victime |
EXILER | On dépouille Tancrède, on l'exile, on l'outrage |
EXPIRANT, ANTE | Mais il est expirant d'une atteinte mortelle |
FACE | Nous jurâmes par elle à la face des cieux |
FACILE | Ah ! parle, est-il bien vrai que cet audacieux D'un père trop facile ait surpris la faiblesse ? |
FACTION | Je sais qu'aux factions Syracuse livrée.... |
FAIBLE | Un sexe dangereux dont les faibles esprits D'un peuple encor plus faible attirent les hommages |
FAIRE | Aux champs Apuliens se faire une patrie |
FAIRE | Consolez mes vieux ans dont vous faites l'espoir |
FASTE | Que mes armes sans faste, emblème des douleurs.... |
FASTUEUX, EUSE | Je ne me vante point du fastueux effort De voir, sans m'alarmer, les apprêts de ma mort ; Je regrette la vie, elle dut m'être chère |
FAUX, FAUSSE | Et la fausse pitié, pire que le mépris |
FAUX, FAUSSE | Et combien nous égare une fausse prudence ! |
FAUX, FAUSSE | Ils sont [les hommes] faux ou méchants, ils sont faibles, cruels |
FAVORISER | Ciel ! de son défenseur favorisez les armes |
FÉCONDITÉ | Et nos champs malheureux par leur fécondité |
FEMME | J'ai vécu pour venger ma femme et ma patrie |
FERME | Orbassan de nos lois est le plus ferme appui |
FERMER | Mes yeux seront témoins de votre fier cou rage, Et vous auront vu vaincre avant de se fermer |
FERTILISER | Il vaut mieux sans doute fertiliser sa terre, que de se plaindre à Paris de la stérilité de sa terre |
FLÈCHE | Laisse-moi seul mourir par la flèche du Maure |
FLÉTRIR | Son supplice vous venge et ne vous flétrit pas |
FONDER | Chasser les possesseurs et fonder des États |
FORCE | J'ai vu vos sentiments, j'en ai connu la force |
FORMER | Et cet indigne hymen sous ses yeux s'est formé |
FORMIDABLE | On hâte en gémissant ces moments formidables [d'une exécution à mort] |
FORT, ORTE | Pour moi, loin de la ville établi dans ce fort |
FOULE | La foule des humains n'existe point pour moi |
FRÉMIR | Honteux et frémissant de vous interroger |
FROIDEUR | As-tu vu sa froideur altière, avilissante ? |
FURIE | Il a trop écouté son aveugle furie |
GAGE | Je jette devant toi le gage du combat ; L'oses-tu relever ? |
GAIEMENT ou GAÎMENT | Je ne suis pas de l'avis de ceux qui, au sortir d'un spectacle, dans un souper délicieux, dans le sein du luxe et du plaisir, disent gaiement que tout est perdu |
GARDER | J'étais loin de penser que le sort qui m'obsède Me gardât pour époux l'oppresseur de Tancrède |
GÉMIR | Je pleure mon destin, je gémis sur mon père |
GÊNE | Où le sexe, élevé loin d'une triste gêne, Marche avec les héros, et s'en distingue à peine |
GLACÉ, ÉE | Sorti des flancs glacés de l'humide Neustrie |
GLORIEUX, EUSE | Ce jour, quel qu'il soit, nous sera glorieux |
GRAND, ANDE | Nous sommes assez grands pour être sans envie |
GRAND, ANDE | À leurs seuls intérêts les grands sont attachés |
GRAVÉ, ÉE | Ses bienfaits sont toujours présents à ma pensée ; Ils resteront gravés dans mon âme offensée |
GUÉRIR | Il est des blessures Dont un coeur généreux peut rarement guérir |
GUERRIER, IÈRE | Dans cette île et guerrière et chrétienne |
GUIDER | Nul ne peut soupçonner le dessein qui le guide |
HASARD | Des profanes humains la foule impitoyable Parle et juge en aveugle, et condamne au hasard |
HAUT, AUTE | Tout annonce à mes yeux votre haute naissance |
HÉROS | Le vulgaire est content s'il remplit son devoir ; Il faut plus au héros |
HOMME | Puissions-nous voir en lui, malgré tous ses malheurs, L'homme d'État heureux, quand le père soupire |
HONORER | Honore d'un regard ton épouse fidèle |
HONORER | Et pour comble d'horreur, elle a cru s'honorer ! |
HORREUR | Tant d'horreur n'entre point dans une âme si belle |
IDÉE | Que cette idée encor m'accable et m'humilie ! |
ÎLE | Dans cette île et guerrière et chrétienne [Sicile] |
IMMENSE | Sa race accumulant d'immenses héritages |
IMPÉRIEUX, EUSE | J'appris.... à supporter l'exil et le sort des proscrits, L'accueil impérieux d'une cour arrogante |
IMPOSER | Ce malheureux talent de tromper et de plaire, D'imposer aux esprits, et d'éblouir les yeux |
IMPRUDENT, ENTE | Enfin, jamais l'amour ne fut moins imprudent |
IMPUNI, IE | Depuis que je suis né, j'ai vu la calomnie Exhaler les venins de sa bouche impunie |
INALTÉRABLE | Nous étions étonnés qu'il n'eût point ce courage Inaltérable et calme au milieu du carnage |
INDÉPENDANCE | L'injustice à la fin produit l'indépendance |
INDIGNE | Mais s'il a pu me croire indigne de sa foi, C'est lui qui pour jamais est indigne de moi |
INDIGNEMENT | Et d'un cruel spectacle indignement avide |
INDULGENCE | À l'infidélité l'indulgence encourage |
INFIDÉLITÉ | À l'infidélité l'indulgence encourage |
INOUÏ, ïE | Ce crime est trop indigne, il est trop inouï |
INSENSIBLE | Soumis à la loi seule, insensible comme elle |
INSIGNE | Ton arrogance insigne Ne mériterait pas qu'on te fit cet honneur |
INSULTANT, ANTE | Dérobez votre fille accablée, expirante, à tout cet appareil, à la foule insultante |
IRRÉPARABLE | L'éternel repentir d'un crime irréparable |
IRRITER | Et tous ses ennemis irritent ma colère |
IVRE | Ce peuple ivre de joie, et volant après lui, Le nomme son héros, sa gloire, son appui |
JETER | C'est donc là le dernier [regard] que tu jettes sur elle ! |
JUGEMENT | Combien nos jugements sont injustes et vains ! |
JUGEMENT | La loi des chevaliers ordonne ces combats ; Le jugement de Dieu dépend de notre bras ; C'est le glaive qui juge et qui fait l'innocence |
JUGEMENT | Sur son jugement seul un grand homme appuyé.... |
JUSQUE et JUSQUES | Tout parlait contre vous, jusqu'à votre silence |
LANCER | Seigneur, ce sont les moindres coups Que le ciel irrité vient de lancer sur vous |
LANGAGE | Instruit dans les deux lois et dans les deux langages [latin et arabe] |
LÉGER, ÈRE | Jusqu'à l'événement de ce léger combat |
LEVER | Que sur Aménaïde il ait levé les yeux, Qu'il ait osé prétendre à s'unir avec elle ? |
LIBERTÉ | Le droit le plus sacré des mortels généreux, La liberté.... |
LIEN | Elles [les lois] auront permis qu'aux yeux des citoyens Votre fille ait paru dans d'infâmes liens |
LIT | Ma mère au lit de mort a reçu nos promesses |
LIVRÉ, ÉE | Je sais qu'aux factions Syracuse livrée... |
LIVRER | L'univers, disiez-vous, au mensonge est livré |
LOI | Le Grec a sous ses lois les peuples de Messine |
LUMIÈRE | La lumière éclaire encor ses yeux |
MÂLE | J'estime en un soldat cette mâle fierté |
MALHEUREUX, EUSE | Ce malheureux talent de tromper et de plaire |
MANQUER | Votre nom seul ici manquait à ces grands noms |
MANQUER | La parole est donnée, y manquer est un crime |
MARCHER | Solamir veut tenter le destin des batailles ; Nous marcherons à lui |
MÉNAGER | Ménage ma douleur |
MÉRITE | Je préférai toujours à ce mérite faux des politesses vaines La grossière vertu des moeurs républicaines |
METTRE | Je mettrais mon devoir dans l'infidélité ! |
MINISTRE | Ministres de la mort, suspendez la vengeance |
MODÉRÉ, ÉE | Vous vantez sa superbe fortune [d'Orbassan] ; Mes voeux plus modérés la voudraient plus commune |
MONT | Du camp des Sarrasins il connaît les passages, Et des monts de l'Etna les plus secrets chemins |
MONTRER | S'il pouvait se montrer, j'espérerais encore |
MURMURER | La bouche obéit mal lorsque le coeur murmure |
NAÎTRE | Ces dangers me sont chers, ils naissent de l'amour |
NÉ, NÉE | À tous les coeurs bien nés que la patrie est chère ! |
NÉ, NÉE | Un feu né d'un instant qu'un autre instant détruit |
NOBLEMENT | Arts trop pernicieux dont l'éclat les captive, à nos vrais chevaliers noblement inconnus |
NOM | Votre nom seul ici manquait à ces grands noms |
NUL, NULLE | Aussi nul chevalier ne cherche à la défendre |
OCCUPÉ, ÉE | Tantôt chez les Césars occupé de nous nuire |
OCCUPER | Il faut périr.... mourons, sans nous occuper d'elle |
OFFENSÉ, ÉE | Ses bienfaits sont toujours présents à ma pensée, Ils resteront gravés dans mon âme offensée |
OMBRE | Jamais l'amour ne fut moins imprudent, Ne sut mieux se voiler dans l'ombre du mystère |
OPPRESSEUR | Orbassan ! l'ennemi, l'oppresseur de Tancrède |
ORAGE | Tous les jours de ma vie ont été des orages |
ORAGEUX, EUSE | Dans nos temps orageux de trouble et de malheur |
ORGANE | Organes odieux d'un jugement inique |
ORNER | Des trésors du croissant ornez nos saints autels |
ÔTER | Mais si vous êtes père, ôtez-moi de ces lieux |
OUTRAGÉ, ÉE | Parlez-lui, mais songez Que les lois, les autels, l'honneur, sont outragés |
PARAÎTRE | Les drapeaux du croissant dans nos champs vont paraître |
PARTI | Orbassan, qu'il ne soit qu'un parti parmi nous, Celui du bien public et du salut de tous |
PASSAGE | Du camp des Sarrasins il connaît les passages |
PATRIE | À tous les coeurs bien nés que la patrie est chère ! |
PIED | Et du pied des autels où je vais m'engager.... |
PIRE | Et la fausse pitié, pire que le mépris |
PITIÉ | Et la fausse pitié pire que le mépris |
PLACÉ, ÉE | Placé loin de vos yeux, j'étais vers le rivage Où nos fiers ennemis osaient nous résister |
POSSÉDER | Trop de prévention peut-être me possède |
POUVOIR | Et l'État qu'il soutient ne pouvait moins pour lui |
PRÉPARER | Et puisse Aménaïde, en formant ces liens, Se préparer des jours moins tristes que les miens ! |
PRÉSENTER | Il s'en présentera, gardez-vous d'en douter |
PRODUIRE | Après les attentats que ce jour a produits |
PROIE | Ils ont perdu leur force en disputant leur proie |
PROMPT, OMPTE | La prompte renommée en répand la nouvelle |
PROSCRIT, ITE | Aucun n'ose parler pour ce proscrit auguste |
PROSPÈRE | Que Tancrède est heureux ! que ce jour m'est prospère ! |
RANIMER | Je sentirai mon coeur encor se ranimer |
RAVISSEMENT | Qu'avec ravissement je revois ce séjour ! |
RECONNAISSANCE | Trop de reconnaissance est un fardeau peut-être ; Mon coeur vous en dégage |
RECUEILLIR | Orbassan permettra que ce coeur étonné.... Se recueille un moment dans le sein de son père |
RÉGNER | L'univers, disiez-vous, au mensonge est livré ; La calomnie y règne |
REMORDS | Oui, je veux.... laisser, à ma mort, Dans ton coeur qui m'aima le poignard du remord |
REMPART | Il est par un décret chassé de nos remparts |
REMPLACER | Nous perdons notre appui, mais vous le remplacez |
RÉPANDRE | Je ne veux point ici vous rappeler ces temps Où l'État répandait le sang de ses enfants |
RÉPANDRE | La prompte renommée en répand la nouvelle |
REPRENDRE | Il reprit à la fin sa juste autorité |
RÉSIDER | Dans ce palais antique où son père réside |
RESTER | Amis, que faut-il faire, et quel parti nous reste ? |
RESTER | Je sais ce qu'il en coûte, et qu'il est des blessures Dont un coeur généreux peut rarement guérir : La cicatrice en reste |
RETOUR | Plus de retour pour lui : l'esclave des Césars Ne doit rien posséder dans une république |
RETOURNER | Retournez, consolez ce vieillard que j'honore |
REVOIR | Moins il doit espérer de revoir sa patrie.... |
ROSEAU | Je me vis seule au monde, en proie à mon effroi, Roseau faible et tremblant, n'ayant d'appui que moi |
SANCTUAIRE | Je pensais sur le bruit de son nom glorieux Que, si la vertu même habitait sur la terre, Le coeur d'Aménaïde était son sanctuaire |
SÉDUIRE | Et le sexe imprudent, que tant d'éclat séduit |
SÉDUISANT, ANTE | Combien de citoyens aujourd'hui prévenus Pour les arts séduisants que l'Arabe cultive ! |
SENTIR | Je ne suis plus qu'un juge à son devoir fidèle, Et qui ne doit sentir ni regrets ni courroux |
SENTIR | Mon père, en tous les temps, je sais que votre coeur Sentit tous mes chagrins, et voulut mon bonheur |
SENTIR | Vous sentez que ma fille au sortir de l'enfance Pourrait s'effaroucher de ce sévère accueil |
SERVIR | D'un combat singulier la gloire est périssable ; Mais servir la patrie est l'honneur véritable |
SIMPLE | Trois simples écuyers, sans bien et sans secours |
SUSPENDRE | Ces boucliers, ces devises, ces armes qu'on suspendait dans la lice |
TENIR | Peu de coeurs comme vous tiennent contre l'absence |
TENTE | Le ciel qui m'a conduit dans les tentes du Maure |
TERME | Le vulgaire est content s'il remplit son devoir ; Il faut plus au héros ; il faut que sa vaillance Aille au delà du terme et de notre espérance |
TOUT, TOUTE | Je les servais tous deux, et tous deux m'ont flétrie |
TOUT, TOUTE | Tout frémit, tout se tait, aucun ne se présente |
TRIBUNAL | Le peuple au tribunal précipite ses pas |
TRIOMPHANT, ANTE | Tancrède avait tout fait, il était triomphant |
TROUVER | N'abuse point du droit de me trouver coupable |
VAIN, AINE | Combien nos jugements sont injustes et vains ! |
VENIN | Depuis que je suis né, j'ai vu la calomnie Exhaler les venins de sa bouche impunie |
VOILER | Enfin jamais l'amour ne fut moins imprudent, Ne sut mieux se voiler dans l'ombre du mystère |
VOLAGE | Que m'importe à présent ce peuple et son outrage, Et sa faveur crédule, et sa pitié volage ? |
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