L'oeuvre Tancrède de François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE

Ecrit par François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE

Date : 1760

Citations de "Tancrède"

Pages 1

Utilisé pour le motCitation
ABAISSERIls abaissent les Grecs, ils triomphent du Maure
ABANDONNERLa Grèce et la Sicile ont vu des citoyennes Abandonner nos lois pour ces fiers Musulmans
ABANDONNERPlus il s'abandonnait, plus il était terrible
ABÎMEDans l'abîme effroyable où je suis descendu
ABORDD'abord modeste et simple, il voulut nous servir
ACCEPTEREn citoyen zélé, j'accepte votre fille
ACCUEILLIROn y voit avec joie, on accueille, on honore Tous ceux qu'à votre nom le zèle attache encore
ACCUMULERSa race accumulant d'immenses héritages
ACCUSATEUR, TRICELe père le plus tendre est son accusateur
ACHEVERCet horrible attentat ne s'achèvera pas
ACQUITTERJe m'acquitte en tremblant de cet affreux devoir
ADMETTRERespectant ce vieillard qui daigne ici t'admettre
ADRESSÉ, ÉECe beau nom que l'amour grava dans votre coeur N'est point dans cette lettre à Tancrède adressée
AFFAIBLIRVous qui du poids des ans n'êtes point affaiblis
ÂGELa grandeur musulmane est à son dernier âge
ANNONCEREt tout de Syracuse annonçait la ruine
APPELEREt nos champs, malheureux par leur fécondité, Appellent l'avarice et la férocité Des brigands du midi, du nord et de l'aurore
APPELERL'infidèle en nos murs appelle l'étranger
APPRÊTDes liens, des bourreaux.... ces apprêts d'infamie
APPUYÉ, ÉESur son jugement seul ce grand homme appuyé
ARROGANCETon arrogance insigne Ne mériterait pas qu'on te fît cet honneur
ASSOUPI, IESi dans notre querelle à jamais assoupie....
ASSOUVIREnfin les destins désormais Ont assouvi leur haine, ont épuisé leurs traits
AURORELes brigands du midi, du nord et de l'aurore
AUSTÉRITÉMais la franchise plaît, et non l'austérité
AVANCERPar mon ordre en ces lieux elle avance vers vous
AVANTAvant que de quitter Ce jour, ce monde affreux que je dois détester
AVANTMais avant de mourir elle sera vengée
AVÉRÉ, ÉEAh ! tout est avéré, Tout est approfondi dans cet affreux mystère
AVEUGLÉMENTÔ juges malheureux, qui dans nos faibles mains Tenons aveuglément le glaive et la balance
AVILI, IEDans un sort avili noblement élevée
AVILISSANT, ANTEAs-tu vu sa froideur altière, avilissante ?
BALANCERLaissez à mes mains Le soin de balancer le destin des humains
BANNIÈREContre le croissant déployant leur bannière
BÉNIRSa dernière prière a béni nos tendresses
BIENUn rival odieux, Seigneur, vous enlevait le bien de vos aïeux
BIENFAITLes bienfaits peuvent tout sur une âme bien née
BLESSURE....Il est des blessures Dont un coeur généreux peut rarement guérir ; La cicatrice en reste....
BOUCHELa bouche obéit mal lorsque le coeur murmure
BRIGANDLes brigands du midi, du nord et de l'aurore
CALMERPour éclairer ses yeux, pour calmer son esprit, Il ne faudra qu'un mot....
CAPTIVERArts trop pernicieux dont l'éclat les captive
CARESSERQuand de vos ennemis caressant l'insolence
CASQUECe simple bouclier, ce casque sans couleurs
CAUSEJe ne peux vous aimer, je ne peux à ce prix, Accepter un combat pour ma cause entrepris
CÉDERCe nom si redoutable à qui tout autre cède
CHER, CHÈREÀ tous les coeurs bien nés que la patrie est chère !
CICATRICEIl est des blessures Dont un coeur généreux ne peut jamais guérir ; La cicatrice reste
CLOS, CLOSEEt malgré notre usage antique et solennel De défendre en champ clos le sexe qu'on outrage
COMME[Ils] Nous ont assez appris comme on peut la dompter
COMMENCEROn commence en Europe à la moins redouter
COMMETTRESi mon coeur eût commis cette horrible injustice
COMMETTREJe veux bien avec toi descendre à me commettre
CONDAMNABLEVous voulez voir encor cet objet condamnable
CONFONDU, UEVous êtes consterné, mon âme est confondue
CONFORMERConformez-vous aux temps, conformez-vous aux lieux
CONFUSÉMENTHier confusément j'en appris la nouvelle
CONNAÎTREIl devait me connaître, Il devait respecter un coeur tel que le mien
CONNAÎTREAu sortir du berceau, j'ai connu les revers
CONSACRERJe vous ai consacré mes sentiments, ma vie
CONSOLANT, ANTEL'honneur consolant de mourir à vos yeux
COURIRD'où vient qu'ayant voulu courir notre fortune, Il ne partage point l'allégresse commune ?
COURONNÉ, ÉE....Les fertiles champs couronnés par l'Etna
COURONNERJamais aucun succès n'a couronné mes voeux
COUTEAURien n'est changé, je suis encor sous le couteau
COÛTERVous, cruels, vous, tyrans, qui lui coûtez la vie
COÛTERJe sais ce qu'il en coûte
COUVERT, ERTECes portiques, ces lieux que vous voyez déserts, De nombreux citoyens seront bientôt couverts
CRÉDITCe crédit si vanté doit-il durer toujours ?
CRICes chants vont se changer en des cris de tristesse
CROISSANTContre le croissant déployant leur bannière
CRUELLEMENTCruellement trompé, je t'ai trompé toi-même
CULTEPour un de ces tyrans que notre culte abhorre
CULTIVERCombien de citoyens aujourd'hui prévenus Pour ces arts séduisants que l'Arabe cultive !
DÉBATEt quand ces longs débats qui troublèrent nos jours....
DÉCLARERDéclarer rebelle
DÉCLINPar égard au déclin de mes ans
DÉCOUVRIRRetire-toi.... surtout ne me découvre pas
DÉCRETIl est par un décret chassé de nos remparts
DÉDAIGNEUX, EUSECourroux dédaigneux
DÉFENDREAussi nul chevalier ne cherche à la défendre
DÉFIANCEVenise ne fonda sa fière autorité Que sur la défiance et la sévérité
DÉFIERToi, superbe Orbassan, c'est toi que je défie
DÉFIGURÉ, ÉELa mort dans les regards, pâle, défigurée
DÉGAGERTrop de reconnaissance est un fardeau peut-être ; Mon coeur vous en dégage....
DÉLAIJ'ai permis vos délais, mais non pas vos refus
DÉMARCHEJ'ose me flatter Qu'après cette démarche, après cette entreprise, Un coeur qui m'était dû saura me mériter
DÉPLAIREQu'ai-je donc fait, Tancrède ? ai-je pu vous déplaire ?
DÉPOUILLERJe n'aurais point pour eux dépouillé l'orphelin
DEPUISDepuis que je suis né, j'ai vu la calomnie....
DERNIER, IÈRECet effort généreux que je n'attendais pas Porte le dernier coup à mon âme éperdue
DERNIER, IÈREL'espoir de deux maisons, le destin le plus beau, Par le dernier supplice enfermés au tombeau
DERNIER, IÈREOn doit tout quelquefois au dernier des humains
DÉSAPPROUVERSecourons sa valeur qui devient imprudente Et cet emportement que nous désapprouvons
DESCENDREJe veux bien avec toi descendre à me commettre
DESCENDU, UEDans l'abîme effroyable où je suis descendue
DÉSERT, ERTECes portiques, ces lieux que vous voyez déserts, De nombreux citoyens seront bientôt couverts
DESPOTECes despotes altiers partagent l'univers
DESTINSolamir veut tenter le destin des batailles
DESTRUCTEUR, TRICE.... Ce chef arrogant d'un peuple destructeur
DÉTOURNERSi ton coeur encore D'un père infortuné ne s'est pas détourné
DEVANTDevant de tels objets l'amour a peu de charmes
DEVANTEt devant que je meure, Consolez mes vieux ans dont vous faites l'espoir
DEVISEVoilà leurs boucliers, leurs lances, leurs devises
DÉVORERGrecs, Arabes, Français, Sarrasins nous dévorent
DÉVOUÉ, ÉEVictime dévouée à notre État vengé
DICTERPeut-être l'amour même avait dicté ce choix
DISSIPERTancrède a dissipé Le reste d'une armée au carnage échappé
DISTINGUERMais celui que vos yeux justement distinguèrent
DIVISIONIl est trop vrai que les divisions Ont régné trop longtemps entre nos deux maisons
DOMINATEUR, TRICECes brigands sacriléges, De cent peuples vaincus dominateurs cruels
DOMINERL'Arabe impérieux domine en Italié
DOMINERLe hardi Soliman insolemment domine Sur les fertiles champs couronnés par l'Etna
DONNERTancrède en se donnant un maître despotique
DONNER[Ils] Se disputent l'honneur de nous donner des fers
DOUCEURLa modeste douceur Donne un prix aux vertus et sied à la valeur
DOUCEURLa douceur de te voir ne m'est donc point ravie
DOULOUREUX, EUSEMais il faut vous quitter, ma mort est douloureuse
DROITDe quel droit les Français portant partout leurs pas... ?
DURETÉJe sais de votre loi la dureté barbare
ÉBLOUI, IEEt du peuple ébloui maîtrisant les suffrages
ÉCLATArts trop pernicieux dont l'éclat les captive
ÉCOUTÉ, ÉEUne loi de rigueur Contre vous après tout serait-elle écoutée ?
ÉCOUTERLes lois n'écoutent pas l'amitié paternelle
ÉCUYERTrois simples écuyers, sans bien et sans secours
ÉGARDIllustres chevaliers.... Qui daignez par égard au déclin de mes ans....
ÉGAREMENTCrains les égarements de ton âme éperdue
ÉLEVERLe peuple en sa faveur s'élève et s'attendrit
EMBLÈMEQue mes armes sans faste, emblème des douleurs....
EMPORTEMENTSecourons sa valeur qui devient imprudente, Et cet emportement que nous désapprouvons
EMPORTEREt l'intérêt commun l'emporta dans mon coeur
EMPRESSÉ, ÉEDe ce sang précieux versé pour la patrie Nos secours empressés ont suspendu les flots
ÉMULEAutrefois notre émule, à présent notre appui
ENDans le sein paternel je me vis rappelée, Un malheur inouï m'en avait exilée
ENMa douleur s'en accroît, ma honte s'en augmente
ENDURCIRLes Musulmans altiers, trop longtemps vos vainqueurs, Ont changé la Sicile, ont endurci vos moeurs
ENFANT....l'État répandait le sang de ses enfants
ENFLAMMÉ, ÉEDe ses yeux enflammés j'ai vu tomber des pleurs
ENFLAMMERCette âme qu'enflammait un courage intrépide
ENFREINDREIl y va de la vie à qui le [l'arrêt] veut enfreindre
ENGLOUTIRQue l'enfer engloutisse et vous et ma patrie
ENLEVERUn rival odieux, Seigneur, vous enlevait le bien de vos aïeux
ENTRAÎNERLa voix publique entraîne ; Même en s'en défiant on lui résiste à peine
ENTRERDes soupçons n'entraient point dans ces esprits altiers
ENTRETENIRQuiconque entretiendrait avec nos ennemis Un commerce secret fatal à son pays
ENTRETENIRQuelle honte.... Que même parmi nous Solamir entretienne Des sujets corrompus, vendus à ses bienfaits !
ENVENIMÉ, ÉEIls ne connaissent pas quel trait envenimé Est caché dans ce coeur trop noble et trop charmé
ENVIEÉcoute, je connais l'envie et l'imposture ; Et quel coeur généreux échappe à leur injure ?
ÉPREUVEOn n'essuya jamais des épreuves plus dures
ÉPUISERLes destins désormais Ont assouvi leur haine, ont épuisé leurs traits
ÉQUITABLEÔ justice suprême.... Tu lis seule en mon coeur, toi seule es équitable
ÉRIGERSur leurs corps tout sanglants érigez vos trophées
ESPÉRERS'il pouvait se montrer, j'espérerais encore
ESPRITUn sexe dangereux dont les faibles esprits....
ESPRITDe l'esprit de parti je sais quelle est la rage
ESSUYEROn n'essuya jamais des épreuves plus dures
ESTIMABLEUn estimable objet formé de votre sang
ÉTABLIRDe quel droit les Français, portant partout leurs pas, Se sont-ils établis dans nos riches climats ?
ÉTOUFFÉ, ÉEEt foulant à vos pieds leurs fureurs étouffées
ÉTOUFFÉ, ÉEVos soupirs étouffés semblent me faire injure
ÉTRANGEÉtrange empressement de voir des misérables
ÉTRANGER, ÈRETout autre sentiment nous doit être étranger
EXHALERDepuis que je suis né, j'ai vu la calomnie Exhaler les venins de sa bouche impunie
EXIGERSyracuse à regret exige une victime
EXILEROn dépouille Tancrède, on l'exile, on l'outrage
EXPIRANT, ANTEMais il est expirant d'une atteinte mortelle
FACENous jurâmes par elle à la face des cieux
FACILEAh ! parle, est-il bien vrai que cet audacieux D'un père trop facile ait surpris la faiblesse ?
FACTIONJe sais qu'aux factions Syracuse livrée....
FAIBLEUn sexe dangereux dont les faibles esprits D'un peuple encor plus faible attirent les hommages
FAIREAux champs Apuliens se faire une patrie
FAIREConsolez mes vieux ans dont vous faites l'espoir
FASTEQue mes armes sans faste, emblème des douleurs....
FASTUEUX, EUSEJe ne me vante point du fastueux effort De voir, sans m'alarmer, les apprêts de ma mort ; Je regrette la vie, elle dut m'être chère
FAUX, FAUSSEEt la fausse pitié, pire que le mépris
FAUX, FAUSSEEt combien nous égare une fausse prudence !
FAUX, FAUSSEIls sont [les hommes] faux ou méchants, ils sont faibles, cruels
FAVORISERCiel ! de son défenseur favorisez les armes
FÉCONDITÉEt nos champs malheureux par leur fécondité
FEMMEJ'ai vécu pour venger ma femme et ma patrie
FERMEOrbassan de nos lois est le plus ferme appui
FERMERMes yeux seront témoins de votre fier cou rage, Et vous auront vu vaincre avant de se fermer
FERTILISERIl vaut mieux sans doute fertiliser sa terre, que de se plaindre à Paris de la stérilité de sa terre
FLÈCHELaisse-moi seul mourir par la flèche du Maure
FLÉTRIRSon supplice vous venge et ne vous flétrit pas
FONDERChasser les possesseurs et fonder des États
FORCEJ'ai vu vos sentiments, j'en ai connu la force
FORMEREt cet indigne hymen sous ses yeux s'est formé
FORMIDABLEOn hâte en gémissant ces moments formidables [d'une exécution à mort]
FORT, ORTEPour moi, loin de la ville établi dans ce fort
FOULELa foule des humains n'existe point pour moi
FRÉMIRHonteux et frémissant de vous interroger
FROIDEURAs-tu vu sa froideur altière, avilissante ?
FURIEIl a trop écouté son aveugle furie
GAGEJe jette devant toi le gage du combat ; L'oses-tu relever ?
GAIEMENT ou GAÎMENTJe ne suis pas de l'avis de ceux qui, au sortir d'un spectacle, dans un souper délicieux, dans le sein du luxe et du plaisir, disent gaiement que tout est perdu
GARDERJ'étais loin de penser que le sort qui m'obsède Me gardât pour époux l'oppresseur de Tancrède
GÉMIRJe pleure mon destin, je gémis sur mon père
GÊNEOù le sexe, élevé loin d'une triste gêne, Marche avec les héros, et s'en distingue à peine
GLACÉ, ÉESorti des flancs glacés de l'humide Neustrie
GLORIEUX, EUSECe jour, quel qu'il soit, nous sera glorieux
GRAND, ANDENous sommes assez grands pour être sans envie
GRAND, ANDEÀ leurs seuls intérêts les grands sont attachés
GRAVÉ, ÉESes bienfaits sont toujours présents à ma pensée ; Ils resteront gravés dans mon âme offensée
GUÉRIRIl est des blessures Dont un coeur généreux peut rarement guérir
GUERRIER, IÈREDans cette île et guerrière et chrétienne
GUIDERNul ne peut soupçonner le dessein qui le guide
HASARDDes profanes humains la foule impitoyable Parle et juge en aveugle, et condamne au hasard
HAUT, AUTETout annonce à mes yeux votre haute naissance
HÉROSLe vulgaire est content s'il remplit son devoir ; Il faut plus au héros
HOMMEPuissions-nous voir en lui, malgré tous ses malheurs, L'homme d'État heureux, quand le père soupire
HONORERHonore d'un regard ton épouse fidèle
HONOREREt pour comble d'horreur, elle a cru s'honorer !
HORREURTant d'horreur n'entre point dans une âme si belle
IDÉEQue cette idée encor m'accable et m'humilie !
ÎLEDans cette île et guerrière et chrétienne [Sicile]
IMMENSESa race accumulant d'immenses héritages
IMPÉRIEUX, EUSEJ'appris.... à supporter l'exil et le sort des proscrits, L'accueil impérieux d'une cour arrogante
IMPOSERCe malheureux talent de tromper et de plaire, D'imposer aux esprits, et d'éblouir les yeux
IMPRUDENT, ENTEEnfin, jamais l'amour ne fut moins imprudent
IMPUNI, IEDepuis que je suis né, j'ai vu la calomnie Exhaler les venins de sa bouche impunie
INALTÉRABLENous étions étonnés qu'il n'eût point ce courage Inaltérable et calme au milieu du carnage
INDÉPENDANCEL'injustice à la fin produit l'indépendance
INDIGNEMais s'il a pu me croire indigne de sa foi, C'est lui qui pour jamais est indigne de moi
INDIGNEMENTEt d'un cruel spectacle indignement avide
INDULGENCEÀ l'infidélité l'indulgence encourage
INFIDÉLITÉÀ l'infidélité l'indulgence encourage
INOUÏ, ïECe crime est trop indigne, il est trop inouï
INSENSIBLESoumis à la loi seule, insensible comme elle
INSIGNETon arrogance insigne Ne mériterait pas qu'on te fit cet honneur
INSULTANT, ANTEDérobez votre fille accablée, expirante, à tout cet appareil, à la foule insultante
IRRÉPARABLEL'éternel repentir d'un crime irréparable
IRRITEREt tous ses ennemis irritent ma colère
IVRECe peuple ivre de joie, et volant après lui, Le nomme son héros, sa gloire, son appui
JETERC'est donc là le dernier [regard] que tu jettes sur elle !
JUGEMENTCombien nos jugements sont injustes et vains !
JUGEMENTLa loi des chevaliers ordonne ces combats ; Le jugement de Dieu dépend de notre bras ; C'est le glaive qui juge et qui fait l'innocence
JUGEMENTSur son jugement seul un grand homme appuyé....
JUSQUE et JUSQUESTout parlait contre vous, jusqu'à votre silence
LANCERSeigneur, ce sont les moindres coups Que le ciel irrité vient de lancer sur vous
LANGAGEInstruit dans les deux lois et dans les deux langages [latin et arabe]
LÉGER, ÈREJusqu'à l'événement de ce léger combat
LEVERQue sur Aménaïde il ait levé les yeux, Qu'il ait osé prétendre à s'unir avec elle ?
LIBERTÉLe droit le plus sacré des mortels généreux, La liberté....
LIENElles [les lois] auront permis qu'aux yeux des citoyens Votre fille ait paru dans d'infâmes liens
LITMa mère au lit de mort a reçu nos promesses
LIVRÉ, ÉEJe sais qu'aux factions Syracuse livrée...
LIVRERL'univers, disiez-vous, au mensonge est livré
LOILe Grec a sous ses lois les peuples de Messine
LUMIÈRELa lumière éclaire encor ses yeux
MÂLEJ'estime en un soldat cette mâle fierté
MALHEUREUX, EUSECe malheureux talent de tromper et de plaire
MANQUERVotre nom seul ici manquait à ces grands noms
MANQUERLa parole est donnée, y manquer est un crime
MARCHERSolamir veut tenter le destin des batailles ; Nous marcherons à lui
MÉNAGERMénage ma douleur
MÉRITEJe préférai toujours à ce mérite faux des politesses vaines La grossière vertu des moeurs républicaines
METTREJe mettrais mon devoir dans l'infidélité !
MINISTREMinistres de la mort, suspendez la vengeance
MODÉRÉ, ÉEVous vantez sa superbe fortune [d'Orbassan] ; Mes voeux plus modérés la voudraient plus commune
MONTDu camp des Sarrasins il connaît les passages, Et des monts de l'Etna les plus secrets chemins
MONTRERS'il pouvait se montrer, j'espérerais encore
MURMURERLa bouche obéit mal lorsque le coeur murmure
NAÎTRECes dangers me sont chers, ils naissent de l'amour
NÉ, NÉEÀ tous les coeurs bien nés que la patrie est chère !
NÉ, NÉEUn feu né d'un instant qu'un autre instant détruit
NOBLEMENTArts trop pernicieux dont l'éclat les captive, à nos vrais chevaliers noblement inconnus
NOMVotre nom seul ici manquait à ces grands noms
NUL, NULLEAussi nul chevalier ne cherche à la défendre
OCCUPÉ, ÉETantôt chez les Césars occupé de nous nuire
OCCUPERIl faut périr.... mourons, sans nous occuper d'elle
OFFENSÉ, ÉESes bienfaits sont toujours présents à ma pensée, Ils resteront gravés dans mon âme offensée
OMBREJamais l'amour ne fut moins imprudent, Ne sut mieux se voiler dans l'ombre du mystère
OPPRESSEUROrbassan ! l'ennemi, l'oppresseur de Tancrède
ORAGETous les jours de ma vie ont été des orages
ORAGEUX, EUSEDans nos temps orageux de trouble et de malheur
ORGANEOrganes odieux d'un jugement inique
ORNERDes trésors du croissant ornez nos saints autels
ÔTERMais si vous êtes père, ôtez-moi de ces lieux
OUTRAGÉ, ÉEParlez-lui, mais songez Que les lois, les autels, l'honneur, sont outragés
PARAÎTRELes drapeaux du croissant dans nos champs vont paraître
PARTIOrbassan, qu'il ne soit qu'un parti parmi nous, Celui du bien public et du salut de tous
PASSAGEDu camp des Sarrasins il connaît les passages
PATRIEÀ tous les coeurs bien nés que la patrie est chère !
PIEDEt du pied des autels où je vais m'engager....
PIREEt la fausse pitié, pire que le mépris
PITIÉEt la fausse pitié pire que le mépris
PLACÉ, ÉEPlacé loin de vos yeux, j'étais vers le rivage Où nos fiers ennemis osaient nous résister
POSSÉDERTrop de prévention peut-être me possède
POUVOIREt l'État qu'il soutient ne pouvait moins pour lui
PRÉPAREREt puisse Aménaïde, en formant ces liens, Se préparer des jours moins tristes que les miens !
PRÉSENTERIl s'en présentera, gardez-vous d'en douter
PRODUIREAprès les attentats que ce jour a produits
PROIEIls ont perdu leur force en disputant leur proie
PROMPT, OMPTELa prompte renommée en répand la nouvelle
PROSCRIT, ITEAucun n'ose parler pour ce proscrit auguste
PROSPÈREQue Tancrède est heureux ! que ce jour m'est prospère !
RANIMERJe sentirai mon coeur encor se ranimer
RAVISSEMENTQu'avec ravissement je revois ce séjour !
RECONNAISSANCETrop de reconnaissance est un fardeau peut-être ; Mon coeur vous en dégage
RECUEILLIROrbassan permettra que ce coeur étonné.... Se recueille un moment dans le sein de son père
RÉGNERL'univers, disiez-vous, au mensonge est livré ; La calomnie y règne
REMORDSOui, je veux.... laisser, à ma mort, Dans ton coeur qui m'aima le poignard du remord
REMPARTIl est par un décret chassé de nos remparts
REMPLACERNous perdons notre appui, mais vous le remplacez
RÉPANDREJe ne veux point ici vous rappeler ces temps Où l'État répandait le sang de ses enfants
RÉPANDRELa prompte renommée en répand la nouvelle
REPRENDREIl reprit à la fin sa juste autorité
RÉSIDERDans ce palais antique où son père réside
RESTERAmis, que faut-il faire, et quel parti nous reste ?
RESTERJe sais ce qu'il en coûte, et qu'il est des blessures Dont un coeur généreux peut rarement guérir : La cicatrice en reste
RETOURPlus de retour pour lui : l'esclave des Césars Ne doit rien posséder dans une république
RETOURNERRetournez, consolez ce vieillard que j'honore
REVOIRMoins il doit espérer de revoir sa patrie....
ROSEAUJe me vis seule au monde, en proie à mon effroi, Roseau faible et tremblant, n'ayant d'appui que moi
SANCTUAIREJe pensais sur le bruit de son nom glorieux Que, si la vertu même habitait sur la terre, Le coeur d'Aménaïde était son sanctuaire
SÉDUIREEt le sexe imprudent, que tant d'éclat séduit
SÉDUISANT, ANTECombien de citoyens aujourd'hui prévenus Pour les arts séduisants que l'Arabe cultive !
SENTIRJe ne suis plus qu'un juge à son devoir fidèle, Et qui ne doit sentir ni regrets ni courroux
SENTIRMon père, en tous les temps, je sais que votre coeur Sentit tous mes chagrins, et voulut mon bonheur
SENTIRVous sentez que ma fille au sortir de l'enfance Pourrait s'effaroucher de ce sévère accueil
SERVIRD'un combat singulier la gloire est périssable ; Mais servir la patrie est l'honneur véritable
SIMPLETrois simples écuyers, sans bien et sans secours
SUSPENDRECes boucliers, ces devises, ces armes qu'on suspendait dans la lice
TENIRPeu de coeurs comme vous tiennent contre l'absence
TENTELe ciel qui m'a conduit dans les tentes du Maure
TERMELe vulgaire est content s'il remplit son devoir ; Il faut plus au héros ; il faut que sa vaillance Aille au delà du terme et de notre espérance
TOUT, TOUTEJe les servais tous deux, et tous deux m'ont flétrie
TOUT, TOUTETout frémit, tout se tait, aucun ne se présente
TRIBUNALLe peuple au tribunal précipite ses pas
TRIOMPHANT, ANTETancrède avait tout fait, il était triomphant
TROUVERN'abuse point du droit de me trouver coupable
VAIN, AINECombien nos jugements sont injustes et vains !
VENINDepuis que je suis né, j'ai vu la calomnie Exhaler les venins de sa bouche impunie
VOILEREnfin jamais l'amour ne fut moins imprudent, Ne sut mieux se voiler dans l'ombre du mystère
VOLAGEQue m'importe à présent ce peuple et son outrage, Et sa faveur crédule, et sa pitié volage ?

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