Définition de ENFREINDRE

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : an-frin-dr'

DÉFINITIONS

1
Rompre, en parlant de ce qui engage, lie, oblige.
Enfreindre les lois
Il n'est rien de si saint qu'elle ne fasse enfreindre
Quand on craint d'être injuste, on a toujours à craindre, Et qui veut tout pouvoir doit oser tout enfreindre
Suffit que, si mon fils enfreignait ma défense, Mon sang, mon propre sang en laverait l'offense
Si quelque transgresseur enfreint cette promesse, Qu'il éprouve, grand Dieu, ta fureur vengeresse
Il y va de la vie à qui le [l'arrêt] veut enfreindre
Le roi d'Angleterre, revêtu par les lois d'une si grande puissance pour les protéger, n'en a point pour les enfreindre
S'enfreindre, Nature : v. réfl. Être enfreint. Les lois de la nature ne s'enfreignent pas impunément.

HISTORIQUE

1
XIe s.
E qui enfraint la pais le rei....
dans Lois de Guill. 1
2
XIIe s.
S'ele son vo [voeu] nen enfraigneit, Que ele enfraindre ne devreit
de WACE dans Vierge Marie, p. 35
Pur ce volt or aveir [il veut maintenant avoir, obtenir] que rien n'en seit enfreit
dans Th. le mart. 27
3
XIIIe s.
Thadres li Acres.... avoit trives à l'empereour Henri, et ne li avoit mie bien tenues, ains les avoit enfraintes
Et chascuns barons, et autre qui ont justices en lor terres, ont les amendes de lor sougès [sujets] qui enfraignent les establissements, selonc le [la] tauxation du roi
de Philippe de BEAUMANOIR dans XLIX, 4
4
XVIe s.
Aux estats de Bourgogne on avoit ordonné d'enfreindre l'edict
L'authorité de la loy n'est en rien enfreinte [abrogée], que nous ne la devions tousjours recevoir en mesme honneur et reverence

ÉTYMOLOGIE

1
Lat. infringere, de in, en, et frangere, briser (voy. FRACTURE). Il aurait mieux valu écrire, comme jadis, par un a, enfraindre, à cause de frangere.

Synonymes de ENFREINDRE

Termes proches de ENFREINDRE