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CABANÉ, ÉE | Castors cabanés |
FÂCHEUX, EUSE | Les incommodités d'un climat fâcheux et d'une nourriture grossière |
FACULTÉ | Le caractère qui le distingue des autres phoques est le capuchon d'une peau épaisse et velue qu'il a sur le front et qu'on appelle cache-museau, parce que l'animal a la faculté d'abattre cette peau sur ses yeux, pour se garantir des tourbillons de sable et de neige que le vent chasse trop impétueusement |
FAIBLE | Le corps entier n'a que treize pouces, depuis le bout du nez jusqu'à l'origine de la queue, et dix pouces faibles de hauteur |
FAIRE | Lorsque la marte est prête à mettre bas, elle grimpe au nid de l'écureuil, l'en chasse, en élargit l'ouverture, s'en empare et y fait ses petits |
FAIRE | Les doigts, qui ont deux lignes de largeur, sont à peu près égaux en grosseur, mais le premier doigt, qui fait pouce, et qui a de longueur douze lignes, a un ongle de trois pouces six lignes qui est large et plat comme ceux des makis |
FAIRE | M. Fabry, qui avait erré pendant quinze mois dans les terres de l'Ouest, au delà du fleuve Mississipi, m'a assuré qu'il avait fait souvent trois et quatre cents lieues sans rencontrer un seul homme |
FAIRE | Quoique les noms ne fassent rien à la nature, c'est cependant rendre service à ceux qui l'étudient que de les leur interpréter |
FAIRE | Il [le cheval] voit le péril et l'affronte ; il se fait au bruit des armes, il le cherche et s'anime de la même ardeur |
FAIRE | La marte ne s'approche jamais des maisons, et elle diffère encore de la fouine par la manière dont elle se fait chasser |
FALSIFIER | Celle [la civette] qu'on tire de Guinée serait la meilleure de toutes, si les nègres, ainsi que les Indiens et les Levantins, ne la falsifiaient en y mêlant des sucs de végétaux, comme du ladanum, du storax et d'autres drogues balsamiques et odoriférantes |
FAMILLE | Les panthères, les onces, les léopards, les guépards, les ocelots, les servals, les margais et les chats ne font qu'une même et méchante famille |
FARCI, IE | Dans tout autre temps, ils [les lions-marins] sont très gras, et leur estomac est farci des poissons et des crustacés qu'ils mangent en grande quantité |
FENTE | C'est [le guépard] un animal commun dans les terres voisines du cap de Bonne-Espérance ; tout le jour il se tient dans des fentes de rochers ou dans des trous qu'il se creuse en terre |
FEUILLET | La marmotte a, comme le loir, deux feuillets graisseux fort épais ; cependant elle n'est pas également grasse sur toutes les parties du corps |
FEUTRE | Au-dessous de ce premier long poil, il y a, comme dans les ours marins, une espèce de duvet ou de feutre qui est de couleur brune ou noire, comme l'extrémité des grands poils du corps |
FILTRER | Cette odeur vient de deux follicules ou vésicules que ces animaux ont auprès de l'anus, et qui filtrent et contiennent une matière onctueuse dont l'odeur est très désagréable dans le putois, le furet, la belette, le blaireau |
FIN | Il connaît les fins et les moyens |
FIN, FINE | La tête longue et fine, le museau allongé |
FINESSE | La tête a aussi plus de finesse ; ce qui lui rend la physionomie agréable |
FINIR | Sa queue est longue de quatorze pouces, elle est couverte de poils noirs, et finit en pointe |
FLANDRIN, INE | Si l'on voulait la relever [la race des moutons] pour la force et la taille, il faudrait unir le moufflon avec notre brebis flandrine et cesser de propager les races inférieures |
FLATTER | Ce qui prouve que c'est le besoin qui le rendait souple et caressant [un chien métis de loup], c'est que dans d'autres circonstances il cherchait souvent à mordre la main qui le flattait |
FLEXION | Par la longueur, la grosseur, et surtout par la double flexion des cornes, le condoma nous paraît approcher beaucoup de l'animal que Caïus a donné sous le nom de strepsiceros |
FLOCON | Il portait sous le menton une barbe à flocons d'un blanc jaune, à peu près semblable à celle du mandril |
FONDÉ, ÉE | M. Vosmaër a fait une critique assez mal fondée de ce que j'ai dit au sujet des fourmiliers |
FONDRE | Écrire leur histoire par articles séparés en nous réservant de les joindre ou de les fondre ensemble, dès que, par notre propre expérience ou par celle des autres, nous serons plus instruits |
FORCENÉ, ÉE | Lorsqu'elle [la tigresse] a perdu tout espoir de recouvrer sa perte, des cris forcenés et lugubres, des hurlements affreux expriment sa douleur cruelle et font encore frémir ceux qui les entendent de loin |
FORCER | Il [le loup] est infatigable et c'est peut-être de tous les animaux le plus difficile à forcer à la course |
FORLONGER | Comme il [le daim] est moins entreprenant, et qu'il ne se forlonge pas tant, il a plus souvent besoin de s'accompagner, de revenir sur ses voies |
FORMATION | Le grand-père chien paraît avoir eu plus de part que la grand'mère louve à la formation de la tête du mâle et de la queue de la femelle de la première génération |
FORME | Cela semble prouver que la mère donne la grandeur et la forme du corps, tandis que le père donne celle des parties extérieures et des membres |
FORT, ORTE | La chair du faon est bonne à manger, celle de la biche et du daguet n'est pas absolument mauvaise, mais celle des cerfs a toujours un goût désagréable et fort |
FORT, ORTE | Lorsque les louves sont prêtes à mettre bas, elles cherchent au fond du bois un fort, un endroit bien fourré, au milieu duquel elles aplanissent un espace assez considérable en coupant, en arrachant les épines avec les dents |
FORTUIT, ITE | L'on pourrait attribuer les légères différences qui se trouvent entre ces deux animaux à l'influence très ancienne du climat, de la nourriture, et à la succession fortuite de plusieurs générations de petits chevaux sauvages à demi dégénérés qui peu à peu auraient encore dégénéré davantage |
FOUINE | La fouine s'approche des habitations, s'établit même dans les vieux bâtiments, dans les greniers à foin, dans des trous de murailles |
FOUIR | On est obligé de battre la terre sur les sépultures et d'y mêler de grosses épines pour les empêcher [les chacals] de la gratter et fouir |
FOURCHU, UE | Ces animaux [les lamas], si utiles et même si nécessaires dans le pays qu'ils habitent, ne coûtent ni entretien ni nourriture ; comme ils ont le pied fourchu, il n'est pas nécessaire de les ferrer |
FOURCHU, UE | Les boeufs, les béliers, les chèvres, les gazelles, les bubales, les chevrotains, le lama, la vigogne, la girafe, l'élan, le renne, les cerfs, les daims, les chevreuils, etc. sont tous des pieds fourchus et composent en tout un nombre d'environ quarante espèces |
FOURMI | L'on voit dans les pays méridionaux sortir tout à coup du désert des myriades de fourmis, lesquelles, comme un torrent dont la source serait intarissable, arrivent en colonnes pressées, se succèdent, se renouvellent sans cesse, s'emparent de tous les lieux habités, en chassent les animaux et les hommes |
FOURNI, IE | Il en est de même de la forme des jambes : le mulet les a sèches comme l'âne, et le bardeau les a plus fournies |
FOURNI, IE | La queue fournie comme celle du renard, mais plus courte |
FOURRURE | La fourrure des castors blancs est estimée à cause de sa rareté, et les parfaitement noirs sont presque aussi rares que les blancs |
FRAYER | Les poissons frayent et produisent avant que d'avoir pris le quart, ou même la huitième partie de leur accroissement |
FRÉMIR | Dans les combats, ils [les phoques] rugissent et frémissent comme le lion, et enfin dans la joie et après la victoire ils font un petit cri aigu qu'ils réitèrent plusieurs fois de suite |
FRÉQUENTÉ, ÉE | On ne les trouve [les morses] en grand nombre que dans la mer glaciale de l'Asie, depuis l'embouchure de l'Obi jusqu'à la pointe la plus orientale de ce continent, dont les côtes sont très peu fréquentées |
FRICHE | Les friches qui se lèvent par grosses mottes et par quartiers |
FRISÉ, ÉE | On prétend que les moutons dont la laine est trop frisée ne se portent pas aussi bien que les autres |
FUREUR | Cette fureur amoureuse ne dure que trois semaines ; pendant ce temps-là, ils [les cerfs] ne mangent que très peu, ne dorment ni ne reposent |
FURIEUX, EUSE | Pour la laie, elle ne devient furieuse que quand on attaque ses petits, et en général, dans presque tous les animaux sauvages, le mâle devient plus ou moins féroce lorsqu'il cherche à s'accoupler, et la femelle lorsqu'elle a mis bas |
FUYARD, ARDE | Ils [les castors] deviennent fuyards, leur génie flétri par la crainte ne s'épanouit plus, ils s'enfouissent eux et tous leurs talents dans un terrier |
GALOPER | Il serait bon d'exercer les chevaux à galoper alternativement sur le pied gauche aussi bien que sur le droit |
GÉNÉRATION | Le cheval est de tous les animaux celui qu'on a le plus observé, et on a remarqué qu'il communique par la génération presque toutes ses bonnes et mauvaises qualités, naturelles et acquises |
GERBOISE | Les gerboises se trouvent dans tous les climats de l'Afrique, depuis la Barbarie jusqu'au cap de Bonne-Espérance |
GESTATION | Je crois qu'on doit suspendre son jugement sur la seconde observation touchant la durée de la gestation qu'il dit n'être que de neuf mois, tandis que tous les voyageurs assurent qu'il passe pour constant que la femelle de l'éléphant porte deux ans |
GIBBON | Le gibbon, dont les jambes de devant ou les bras sont aussi longs que tout le corps, y compris même les jambes de derrière, se trouve aux grandes Indes et point en Amérique |
GIRAFE | Leur hauteur [des girafes], depuis la terre jusqu'au-dessus de la tête, est dans les adultes de quinze à seize pieds ; la girafe que j'ai fait représenter était haute de quinze pieds deux pouces |
GÎTER | Lorsqu'ils [les ours] ne peuvent trouver une grotte pour se gîter, ils cassent et ramassent du bois pour se faire une loge qu'ils recouvrent d'herbes et de feuilles, au point de la rendre impénétrable à l'eau |
GLACE | La glace et le feu sont les éléments de la mort ; la chaleur tempérée est le premier germe de la vie |
GLAPISSEMENT | Son glapissement [du renard] est une espèce d'aboiement qui se fait par des sons semblables et très précipités |
GLOUTON, ONNE | Il y a au Kamtschatka un animal appelé glouton, dont la fourrure est si estimée, que, pour dire qu'un homme est richement habillé, on dit qu'il est vêtu de fourrure de glouton |
GLUANT, ANTE | Le tamanoir ne se nourrit que par le moyen de sa langue, laquelle est enduite d'une humeur visqueuse et gluante avec laquelle il prend des insectes |
GOÛT | La chair [du rhinocéros] est excellente au goût des Indiens et des nègres ; Kolbe dit en avoir souvent mangé avec beaucoup de plaisir |
GOÛT | Le goût de la chasse, de la pêche, des jardins, de l'agriculture, est un goût naturel à tous les hommes |
GRÉCISER | Ils [les Romains] n'ont pas imaginé que le boeuf sauvage décrit par Aristote sous le nom de bonasus pouvait être l'un ou l'autre de ces boeufs, dont ils venaient de latiniser et de gréciser les noms germains |
GREDIN, INE | Le grand et le petit épagneul, qui ne diffèrent que par la taille, transportés en Angleterre, ont changé de couleur du blanc au noir, et sont devenus, par l'influence du climat, grand et petit gredins, auxquels on doit joindre le pyrame, qui n'est qu'un gredin noir comme les autres, mais marqué de feu aux quatre pattes, aux yeux et au museau |
GRIMPER | Elle [la marmotte] grimpe sur les arbres, elle monte entre deux parois de rochers, entre deux murailles voisines ; et c'est des marmottes, dit-on, que les Savoyards ont appris à grimper pour ramoner les cheminées |
GRINCEMENT | Il [le tigre] rugit à la vue de tout être vivant ; chaque objet lui paraît une nouvelle proie qu'il dévore d'avance de ses regards avides, qu'il menace par des frémissements affreux mêlés d'un grincement de dents |
GRIS, ISE | Dans les pays du nord il y en a de toutes couleurs [des renards], des noirs, des bleus, des gris, des gris-de-fer |
GROGNEMENT | Il [l'écureuil] a de plus un murmure à bouche fermée, un petit grognement de mécontentement qu'il fait entendre toutes les fois qu'on l'irrite |
GRONDEMENT | La voix de l'ours est un grondement, un gros murmure souvent mêlé d'un frémissement de dents qu'il fait entendre lorsqu'on l'irrite ; il est très susceptible de colère |
GROS, OSSE | Rien ne paraît plus éloigné de l'aimable caractère du chien que le gros instinct brut du cochon |
GUERLINGUET | Le grand guerlinguet, le petit guerlinguet |
HABILEMENT | Le renard tourne tout à profit ; il se loge au bord des bois, à portée des hameaux ; il écoute le chant des coqs et le cri des volailles, il les savoure de loin, il prend habilement son temps |
HACHER | Lorsqu'une fois ils [les chameaux] se couchent avec leur charge, ils se laisseraient plutôt hacher que de se relever |
HAGARD, ARDE | Le tigre, trop long de corps, trop bas sur ses jambes, les yeux hagards, la langue couleur de sang |
HANCHE | Le cheval doit être sur la hanche, c'est-à-dire hausser les épaules et baisser la hanche en marchant |
HARAS | Les chevaux arabes ont peuplé l'Égypte, la Turquie et peut-être la Perse, où il y avait autrefois des haras très considérables |
HARDE | Au lieu de se mettre en hardes comme eux [le daim et le cerf] et de marcher par grandes troupes, il [le chevreuil] demeure en famille |
HARGNEUX, EUSE | Un cheval naturellement hargneux, ombrageux, rétif, produit des poulains qui ont le même caractère |
HASE | J'ai fait élever des lapins avec des hases et des lièvres avec des lapines, mais ces essais n'ont rien produit |
HENNISSEMENT | Le hennissement d'allégresse, dans lequel la voix se fait entendre longuement, monte et finit à des sons plus aigus |
HÉRISSER | Un mâtin qui connaît ses forces se hérisse, s'indigne, l'attaque avec courage [le loup], tâche de le mettre en fuite, et fait tous ses efforts pour se délivrer d'une présence qui lui est odieuse |
HÉRISSON | Le renard sait beaucoup de choses, le hérisson n'en sait qu'une, disaient proverbialement les anciens : il sait se défendre sans combattre, et blesse sans attaquer |
HERMINE | La belette à queue noire s'appelle hermine et roselet, hermine lorsqu'elle est blanche, roselet lorsqu'elle est rousse ou jaunâtre |
HEURTER | Leur allure [des tapirs] est brusque, et, sans chercher à offenser, ils heurtent rudement tout ce qui se rencontre devant eux |
HIPPOMANE | C'est cette liqueur que les Grecs ont appelée l'hippomanès de la jument, et dont ils prétendent qu'on peut faire des filtres, surtout pour rendre un cheval frénétique d'amour |
HIPPOPOTAME | Federico Zerenghi, chirurgien de Narni en Italie, fit imprimer à Naples l'histoire de deux hippopotames qu'il avait pris vivants et tués lui-même en Égypte, dans une grande fosse qu'il avait fait creuser aux environs du Nil |
HOMME | Je crois qu'on pourrait dire qu'il n'y avait pas dans toute l'Amérique, lorsqu'on en fit la découverte, autant d'hommes qu'on en compte actuellement dans la moitié de l'Europe |
HOMME | L'homme, et surtout l'homme instruit, n'est plus un simple individu, il représente en grande partie l'espèce humaine entière |
HOMUNCULE ou HOMONCULE | Ce singe eût-il été encore plus ressemblant à l'homme, les anciens auraient eu raison de ne le regarder que comme un homoncule, un nain manqué, un pygmée capable tout au plus de combattre avec les grues |
HONGRE | Un cheval hongre n'a plus la puissance d'engendrer, mais il peut encore s'accoupler, et l'on en a vu des exemples |
HONGRE | Les chameaux de travail sont ordinairement hongres |
HONGRE | Les chevaux entiers ont le cou plus gros que les juments et les hongres |
HONGRER | En Perse, en Arabie et dans plusieurs autres lieux de l'Orient, on n'est pas dans l'usage de hongrer les chevaux, comme on le fait si généralement en Europe et à la Chine |
HÔPITAL | Il y a dans Amadabad, capitale de Guzarate, deux ou trois hôpitaux d'animaux où l'on nourrit les singes estropiés, invalides, et même ceux qui, sans être malades, veulent y demeurer |
HORREUR | Il [l'éléphant] a une horreur si grande pour le cochon, que le seul cri de cet animal l'émeut et le fait fuir |
HUMAIN, AINE | Les attentions, les respects, les offrandes les flattent sans les corrompre [les éléphants] ; ils n'ont donc pas une âme humaine ; cela seul devrait suffire pour le démontrer aux Indiens |
HUMECTÉ, ÉE | Les terres profondément humectées du Nil, du Zaïre et de la Gambie |
HURE | Le sanglier, dont la hure est plus longue et plus forte que celle du cochon, fouille plus profondément ; il fouille aussi presque toujours en ligne droite dans le même sillon |
HURLER | Ils [les chiens mulets] hurlaient plus fort et plus souvent aux approches de la pluie et dans les temps humides, que dans les beaux temps ; les loups dans les bois ont ce même instinct, et on les entend hurler dans les mauvais temps et avant les orages |
HURLEUR, EUSE | Ils [les ouarines] ne sont pas féroces, mais ils causent de l'épouvante par leurs cris réitérés et presque continuels, qu'on entend de fort loin et qui leur ont fait donner le nom de hurleurs |
IDÉAL, ALE | Cet état idéal d'innocence, de haute tempérance, d'abstinence entière de la chair, de tranquillité parfaite, de paix profonde a-t-il jamais existé ? |
ILLUSOIRE | Nous mêlons perpétuellement à ses opérations [de la nature], qui sont constantes, à ses faits, qui sont toujours certains, le produit illusoire et variable de notre imagination |
IMBÉCILE | Qui pourra jamais dire en quoi l'organisation d'un imbécile diffère de celle d'un autre homme ? le défaut est certainement dans les organes matériels, puisque l'imbécile a son âme comme un autre |
IMMÉDIAT, ATE | La nature, qui se joue des formules, échappe à toute méthode et ne peut être aperçue que par la vue immédiate de l'esprit, ni jamais saisie que par le coup d'oeil du génie |
IMMENSITÉ | En étendant autour de lui l'abîme de l'immensité qui le sépare de la terre habitée |
IMPOSER | Le nom général qu'on voudrait leur imposer [aux espèces] est une formule incomplète |
IMPRÉGNATION | Lorsqu'on les laisse joindre [l'âne et l'ânesse] dans d'autres temps et surtout en hiver, il est rare que l'imprégnation suive l'accouplement |
IMPUNÉMENT | Malgré la défiance de ses voisins et la supériorité de leurs forces, il [le renard] échappe à leur poursuite et emporte impunément tout ce qu'il leur a ravi |
INARTICULÉ, ÉE | Il [Aristote] dit que les lions, les ours, les renards naissent informes, presque inarticulés |
INCISIF, IVE | Les animaux qui ont des dents incisives, comme le cheval et l'âne, aux deux mâchoires, broutent plus aisément l'herbe courte que ceux qui manquent de dents incisives à la mâchoire supérieure |
INCLÉMENCE | Comparons nos chétives brebis avec le moufflon dont elles sont issues ; celui-ci, grand et léger comme un cerf, armé de cornes défensives et de sabots épais, couvert d'un poil rude, ne craint ni l'inclémence de l'air, ni la voracité du loup |
INCOMPATIBLE | M. le marquis de Spontin-Beaufort, ayant tenté cette même union du chien et de la louve, a très bien réussi ; et dès lors il a trouvé et suivi, mieux que moi, les routes et les moyens que la nature se réserve pour rapprocher quelquefois les animaux qui paraissent être incompatibles |
INCONVÉNIENT | J'aime mieux me borner à ce que l'on sait avec quelque certitude que de me livrer à des conjectures, et tomber dans l'inconvénient de donner pour existants des êtres fabuleux, et pour des espèces réelles des animaux défigurés |
INDÉCIS, ISE | Le poil qui la couvre est long de dix à onze lignes, et elle est comme rayée de bandes indécises de brun et de fauve |
INDESTRUCTIBLE | On a su avant nous que tous les êtres animés contenaient des molécules indestructibles toujours vivantes, et qui passaient de corps en corps |
INDIFFÉREMMENT | Il [le phoque] ne craint ni le froid ni le chaud, il vit indifféremment d'herbe, de chair ou de poisson ; il habite également l'eau, la terre et la glace |
INDIQUER | On remarquera quelques variétés dans la couleur du poil sur différents individus ; mais ces variétés n'indiquent peut-être pas toutes des espèces ni même des races différentes |
INDIVIDU | Un individu, de quelque espèce qu'il soit, n'est rien dans l'univers, cent individus, mille ne sont encore rien |
INDIVIS, ISE | Comme les sensations [de l'éléphant] se trouvent combinées dans l'organe même, qu'elles sont contemporaines, et, pour ainsi dire, indivises les unes avec les autres, il n'est pas étonnant qu'il ait de lui-même des espèces d'idées et qu'il acquière en peu de temps celle qu'on veut lui transmettre |
INFÉCONDITÉ | L'infécondité qui commence à se manifester ici, dès le second degré [chez les hybrides], doit être plus marquée au troisième, et si grande au quatrième, qu'elle est peut-être absolue |
INFECT, ECTE | La chair la plus infecte ne les dégoûte pas [les chacals] |
INFESTER | Il arrive qu'après qu'on a été infesté de ces animaux [les rats] pendant un temps, ils semblent souvent disparaître tout à coup, et quelquefois pour longtemps |
INFIME | Les insectes, qu'on doit regarder comme les espèces infimes de la nature |
INFLUENCE | On sent bien qu'il n'est guère possible de rien établir encore de bien positif sur l'influence réciproque des mâles et des femelles dans la génération |
INFLUER | On voit aussi, par les rapports de ces quatre animaux avec le chien et la louve dont ils étaient issus, que le père influe plus que la mère sur les mâles, et la mère plus que le père sur les femelles |
INNOCEMMENT | Ils jouent innocemment et aussi lestement que de petits chats |
INNOMBRABLE | Ces animaux [les morses], comme l'on sait, vont en très grandes troupes, et ils étaient autrefois en quantité presque innombrable dans plusieurs endroits des mers septentrionales |
INSATIABLE | On a vu des loups suivre les armées, arriver en nombre à des champs de bataille où l'on n'avait enterré que négligemment les corps, les découvrir, les dévorer avec une insatiable avidité |
INSECTE | À l'égard des insectes on peut dire qu'ils ne sont nulle part aussi grands que dans le nouveau monde ; les plus grosses araignées, les plus grands scarabées, les chenilles les plus longues, les papillons les plus étendus se trouvent au Brésil, à Cayenne, et dans les autres provinces de l'Amérique méridionale |
INSOLEMMENT | Ils [les chacals] entrent insolemment et sans marquer de crainte, dans les bergeries, les écuries ; et, lorsqu'ils n'y trouvent pas autre chose, ils dévorent le cuir des harnais, des bottes, des souliers |
INSTINCT | L'éléphant, le castor et le singe, sont de tous les êtres animés ceux dont l'instinct est le plus admirable |
INSTRUMENT | Cette force qui agit sur la masse, qui fait la pesanteur, et qui est le principal instrument de la nature |
INTEMPÉRANCE | Nous sacrifions plus encore à notre intempérance que nous ne donnons à nos besoins |
INTERNE | Les pieds de devant n'ont que deux ongles, dont l'externe est bien plus gros et bien plus long que l'interne ; les pieds de derrière en ont quatre |
INTESTIN | Au lieu d'avoir, comme les ruminants, des intestins très longs, ils [l'aï et l'unau] les ont très petits et plus courts que les animaux carnivores |
INTRODUCTION | Les singes n'ont pas encore passé [en 1770] à l'île de Bourbon, et l'on a grand intérêt d'en interdire l'introduction pour se garantir des mêmes dommages qu'ils causent à l'île de France |
IRRITANT, ANTE | Le musc le plus pur et le plus recherché par les Chinois mêmes est celui que l'animal laisse couler sur des pierres ou des troncs d'arbres contre lesquels il se frotte, lorsque cette matière devient irritante ou trop abondante dans la bourse où elle se forme |
ISABELLE | La plus grande partie du corps de l'animal est d'un brun rougeâtre tirant sur le vineux, et le reste est de couleur isabelle |
IVOIRE | Il ne paraît pas qu'Homère qui parle de l'ivoire, connût l'animal qui le porte |
JACULATION | Quelques-uns d'entre eux disent avoir eux-mêmes été blessés de cette espèce de jaculation |
JAGUAR | M. Delaborde, médecin du roi, à Cayenne, m'écrit qu'il y a dans le continent trois animaux de ces espèces voraces, dont le premier est le jaguar ; que l'on l'appelle tigre ; le second est le couguar, qu'on nomme tigre rouge, à cause de la couleur uniforme de son poil roux ; que le jaguar est de la grandeur d'un gros dogue et qu'il pèse environ deux cents livres |
JASPÉ, ÉE | La couleur grisâtre de ce petit maki est comme jaspée de fauve pâle |
JETER | Enfin, lorsque le besoin est extrême, il [le loup] s'expose à tout, il attaque les femmes et les enfants, se jette même quelquefois sur les hommes, devient furieux par ces excès, qui finissent ordinairement par la rage et la mort |
JOINDRE | Le bouc s'accouple volontiers avec la brebis, comme l'âne avec la jument, et le bélier se joint avec la chèvre comme le cheval avec l'ânesse |
JUMART | J'ai fait venir un de ces jumarts du Dauphiné.... j'ai reconnu tant par l'inspection des parties extérieures que par la dissection des parties intérieures, que ces jumarts n'étaient que des bardeaux, c'est-à-dire des mulets provenant du cheval et de l'ânesse |
LAIE | La laie, qui ressemble à tous autres égards à la truie, ne porte qu'une fois l'an |
LAINEUX, EUSE | Le poil du corps est laineux et parsemé d'autres grands poils raides, noirâtres, qui vont en augmentant sur les cuisses et vers l'épine du dos, qui est toute couverte de ces longs poils |
LAISSE | Quand le loup est détourné, on amène les lévriers qui doivent le chasser, on les partage en deux ou trois laisses, on n'en garde qu'une pour le lancer, et on mène les autres en avant pour servir de relais |
LAISSER | On peut faire servir la vache à la charrue, et, quoiqu'elle ne soit pas aussi forte que le boeuf, elle ne laisse pas de le remplacer souvent |
LAIT | Le bon lait n'est ni trop épais ni trop clair ; la consistance doit être telle que, lorsqu'on en prend une petite goutte, elle conserve sa rondeur sans couler |
LAIT | Le lait de la femelle buffle n'est pas si bon que celui de la vache ; elle en fournit cependant en plus grande quantité |
LAMA ou LLAMA | L'animal dont Gesner parle, sous le nom d'allocamelus, et dont il donne la figure, est un lama, qui fut amené vivant du Pérou en Hollande en 1558 ; c'est le même dont Matthiole fait mention sous le nom d'elaphocamelus |
LAMANTIN | On trouve, dans le Voyage aux îles de l'Amérique, Paris 1722, une assez bonne description du lamantin et de la manière dont on le harponne |
LANGUE | En général, les animaux qui ont la langue rude sont ordinairement carnassiers |
LAPIN, INE | Le lapin, qui vient originairement d'Espagne, et qui s'est répandu dans tous les pays tempérés de l'Europe, n'était point en Amérique : les animaux de ce continent auxquels on a donné son nom sont d'espèces différentes, et tous les vrais lapins qui s'y voient actuellement y ont été transportés d'Europe |
LARGEMENT | Lorsqu'on les nourrit trop largement [les chevaux], leurs jambes se gonflent, et bientôt ils ne font plus de service |
LARMIER | Les gazelles ont, comme le chevreuil, des larmiers ou enfoncements au-devant de chaque oeil |
LÉCHER | Il [le cheval] tire quelquefois la langue pour lécher, mais moins fréquemment que le boeuf, qui lèche beaucoup plus que le cheval, et qui cependant est moins sensible aux caresses |
LÉCHER | Les taureaux, les vaches et les boeufs sont fort sujets à se lécher, surtout dans les temps qu'ils sont en plein repos |
LÉGER, ÈRE | Un air plus vif et plus léger que celui de nos plus hautes montagnes |
LÉGER, ÈRE | Il y avait en Transylvanie et en Valachie des chevaux à tête légère, à grands crins pendants jusqu'à terre, et à queue touffue |
LÉGITIME | Ils [les renards] refusèrent constamment toutes les chiennes ; mais, dès qu'on leur présenta leur femelle légitime, ils la couvrirent quoiqu'enchaînés, et elle produisit quatre petits |
LÉGUME | L'homme réduit au pain et aux légumes traînerait à peine une vie faible et languissante |
LÉROT | Le loir demeure dans les forêts, et semble fuir nos habitations ; le lérot au contraire habite nos jardins, et se trouve quelquefois dans nos maisons |
LÉSER | À l'égard des accouplements des mulets entr'eux, je les ai présumés stériles, parce que de deux natures déjà lésées pour la génération, et qui par leur mélange ne pourraient manquer de se léser davantage, on ne doit attendre qu'un produit tout à fait vicié ou absolument nul |
LÉVRIER | Comme les lévriers sont assez rares en France, on en tire, pour le roi, de Constantinople et des autres endroits du Levant |
LEVRON | Les grands lévriers viennent du Levant ; ceux de taille médiocre, d'Italie ; et les lévriers d'Italie transportés en Angleterre sont devenus levrons, c'est-à-dire lévriers encore plus petits |
LICHEN | Cette espèce de lichen ou de grande mousse blanche, qui fait la principale nourriture du renne, semble contribuer beaucoup par sa qualité à la formation et à l'accroissement du bois |
LIÈVRE | Les lièvres dorment beaucoup, et dorment les yeux ouverts ; ils n'ont pas de cils aux paupières, et ils paraissent avoir les yeux mauvais |
LIGNE | Ne voyons-nous pas sous la ligne, où les quatre saisons n'en font qu'une, la terre toujours fleurie, les arbres continuellement verts, et la nature toujours au printemps ? |
LION, ONNE | Innigo de Biervillas dit qu'on tua près du cap de Bonne-Espérance un lion marin, qui avait dix pieds de longueur et quatre de grosseur, la tête comme celle d'un veau d'un an, de gros yeux affreux, les oreilles courtes, avec une barbe hérissée |
LION, ONNE | L'épagneul et le petit danois produisent le chien-lion, qui est maintenant fort rare |
LISSE | Le phatagin, comme tous les autres quadrupèdes, a du poil sur toutes les parties inférieures du corps ; le pangolin n'a qu'une peau lisse et sans poils |
LITIÈRE | Pour litière on ne leur donne [aux chevaux] en Perse que du sable et de la terre en poussière bien sèche, sur laquelle ils reposent et dorment aussi bien que sur la paille |
LIVRER | J'avais livré cet article sur la girafe à l'impression, lorsque j'ai reçu, le 23 juillet 1775, la belle édition que M. Schneider a faite de mon ouvrage |
LIVRER | Quoique les lions marins soient d'un naturel plus doux que les ours marins, les mâles se livrent souvent entre eux des combats longs et sanglants |
LIVRET | Les plis ou livrets du troisième estomac qu'on appelle feuillet |
LOIR | Nous connaissons trois espèces de loirs qui, comme la marmotte, dorment pendant l'hiver, le loir, le lérot et le muscardin ; le loir est le plus gros des trois, le muscardin est le plus petit |
LOUP-CERVIER | Ils font voir que le lynx d'Élien est le même animal que celui qu'ils ont décrit et disséqué sous le nom de loup-cervier |
LOUVE | M. le marquis de Spontin Beaufort, ayant fait accoupler un chien avec une louve, a obtenu quatre mulets, trois mâles et une femelle |
LOUVETEAU | Le temps de la gestation est d'environ trois mois et demi, et l'on trouve des louveteaux nouveau-nés depuis la fin d'avril jusqu'au mois de juillet |
LUI | Il [le mulot] a pour ennemis les loups, les renards, les martes, les oiseaux de proie, et lui-même |
LUSTRER | Il [le lapin] les prend [ses petits] entre ses pattes, il leur lustre le poil, il leur lèche les yeux, et tous, les uns après les autres, ont également part à ses soins |
LYNX | Le lynx, dont les anciens ont dit que la vue était assez perçante pour pénétrer les corps opaques, dont l'urine avait la merveilleuse propriété de devenir un corps solide, une pierre précieuse appelée lapis lyncurius, est un animal fabuleux |
LYNX | Les plus belles peaux de lynx viennent de Sibérie sous le nom de loup-cervier, et de Canada sous celui de chat-cervier |
MACÉRER | Lorsque l'animal [le chameau] est pressé par la soif et qu'il a besoin de délayer les nourritures sèches et de les macérer par la rumination.... |
MÂCHELIER, IÈRE | Les juments n'ont point de dents canines, ou les ont fort courtes : les mâchelières ne servent point à la connaissance de l'âge |
MÂCHOIRE | Le grand allongement des mâchoires est la principale cause de la différence entre la tête des quadrupèdes et celle de l'homme |
MAGNIFICENCE | Avec quelle magnificence la nature ne brille-t-elle pas sur la terre ! |
MAGOT | La troisième espèce [de singes] que nous appelons magot est le cynocéphale d'Aristote ; il en a tous les caractères, il n'a point de queue.... |
MAKI | Les makis, qui approchent assez des singes à longue queue, qui, comme eux, ont des mains, mais dont le museau est beaucoup plus allongé et plus pointu, sont des animaux particuliers à l'ancien continent, et qui ne se sont pas trouvés dans le nouveau |
MÂLE | Le mâle influe en général plus que la femelle sur la production [chez l'homme], puisqu'il donne son sexe au plus grand nombre |
MALPROPRE | Ils [les sajous bruns] se lavent souvent les mains, la face et le corps avec leur urine ; ils sont malpropres, lascifs et indécents |
MAMELLE | Le nombre des mamelles est, dit-on, relatif, dans chaque espèce d'animal, au nombre des petits que la femelle doit produire et allaiter ; mais pourquoi le mâle, qui ne doit rien produire, a-t-il ordinairement le même nombre de mamelles ? |
MANGEUR, EUSE | Les mangeurs de fourmis dont le corps est couvert de poils ne se trouvent que dans les parties méridionales du nouveau monde |
MANGOUSTE | La mangouste était en vénération chez les anciens Égyptiens, et mériterait encore bien aujourd'hui d'être multipliée ou du moins épargnée, puisqu'elle détruit un grand nombre d'animaux nuisibles dans le sable |
MANIER | Savoir manier les chevaux et les armes sont des talents communs au chasseur et au guerrier |
MANQUER | Cette espèce d'animaux [les chevaux] manquait au nouveau monde |
MARMOTTE | La marmotte prise jeune s'apprivoise plus qu'aucun animal sauvage et presque autant que nos animaux domestiques |
MARMOTTER | Elles [les marmottes] le boivent [le lait] en marmottant, c'est-à-dire en faisant comme le chat une espèce de murmure de contentement |
MARQUÉ, ÉE | La queue est grise et marquée d'une tache fauve dans son milieu |
MARTRE ou MARTE | La martre, originaire du Nord, est naturelle à ce climat, et s'y trouve en si grand nombre, qu'on est étonné de la quantité de fourrures de cette espèce qu'on y consomme et qu'on en tire |
MASSACRE | Ce n'est qu'en dernier lieu et en cherchant dans les différents cabinets que nous avons trouvé dans celui de M. Dupleix un massacre surmonté de deux cornes semblables |
MAT, ATE | Ce petit animal [le petit maki gris] a été apporté de Madagascar par M. Sonnerat ; il a tout le corps, excepté la face, les pieds et les mains, couvert d'un poil grisâtre, laineux, mat et doux au toucher |
MÂTIN | Le mâtin, le lévrier, le grand danois et le chien d'Irlande ont, outre la ressemblance de la forme et du long museau, le même naturel ; ils aiment à courir, à suivre les chevaux, les équipages ; ils ont peu de nez, et chassent plutôt à vue qu'à l'odorat |
MÉCANIQUE | L'ouvrage des abeilles qui.... l'ouvrage des mouches de Cayenne qui.... sont des travaux purement mécaniques qui ne supposent aucune intelligence, aucun projet concerté, aucune vue générale |
MÉCANIQUE | La mécanique rationnelle est une science née, pour ainsi dire, de nos jours |
MÉJUGER | ....à moins qu'ils n'aient mis bas leurs têtes ; car alors les vieux cerfs se méjugent presque autant que les jeunes |
MÉLANGÉ, ÉE | La grandeur et grosseur du corps paraissent dépendre plus de la mère que du père, dans les espèces mélangées |
MENÉ, ÉE | Dans ce temps [quand les biches sont près de mettre bas], les chiens quittent souvent un cerf mal mené, pour tourner à une biche qui bondit devant eux |
MENSE | Comptons donc les espèces comme nous l'avons fait, donnons-leur à chacune un droit égal à la mense de la nature |
MÉPRISE | Il dit en même temps que ce taïbi est le même animal que le tlaquatzin de Hernandez ; c'est ajouter la méprise à l'erreur |
MER | L'étendue de la mer est aussi grande que celle de la terre ; ce n'est point un élément froid et stérile, c'est un nouvel empire aussi riche, aussi peuplé que le premier |
MERRAIN | Le merrain gros et bien perlé, avec grand nombre d'andouillers forts et longs |
MERVEILLEUX, EUSE | Le merveilleux, qui n'est que le faux qui fait plaisir à croire, augmente et croît à mesure qu'il passe par un plus grand nombre de têtes |
MÉTIS, ISSE | Des races métisses ou mélangées |
MEUBLER | Le poil de ces animaux, qui est fin et moelleux, et qui se renouvelle tous les ans par une mue complète, leur [aux habitants] sert à faire les étoffes dont ils se vêtent et se meublent |
MEURTRIER, IÈRE | Il ajoute qu'ils sont plus grands que ceux d'Europe, et qu'ils ont la peau plus épaisse et la dent plus meurtrière |
MILLIÈME | Le millième animal dans l'ordre des générations est pour lui le même que le premier animal |
MIRACLE | L'éléphant est en même temps un miracle d'intelligence et un monstre de matière |
MISÉRABLE | Quelques-uns, tels que les fourmiliers, les paresseux, etc. sont d'une nature si misérable, qu'ils ont à peine les facultés de se mouvoir et de manger |
MITOYEN, ENNE | Les hommes de l'état mitoyen, auxquels l'inanition et les excès sont également inconnus |
MIXTE | Ces animaux d'espèce mixte sont beaucoup moins féconds et toujours plus tardifs que ceux d'espèce pure |
MODELÉ, ÉE | Le loup, tant à l'extérieur qu'à l'intérieur, ressemble si fort au chien qu'il paraît être modelé sur la même forme ; cependant il n'offre tout ou plus que le revers de l'empreinte |
MODIFIÉ, ÉE | Une seule partie modifiée dans un tout aussi parfait que le corps d'un animal suffit pour que tout se ressente en effet de cette altération |
MODULE | [L'homme] prenant son corps pour le module physique de tous les êtres vivants, et les ayant mesurés, sondés, comparés dans toutes leurs parties |
MOELLE | Leur chair [des girafes], surtout celle des jeunes, est assez bonne ; et leurs os sont remplis d'une moelle que les Hottentots trouvent exquise |
MOFETTE | L'ysquiepatl du Mexique, animal qui répand une odeur empestée, et que par cette raison nous appellerons moufette, ne doit pas être pris pour un petit renard ou pour un blaireau |
MOLÉCULE | Ces molécules organiques qui ne se multiplient pas, mais qui, subsistant toujours en nombre égal, rendent la nature toujours également vivante, la terre également peuplée |
MOLLASSE | Dans l'île de Sainte-Catherine, sur la côte du Brésil, on trouve quelques petits boeufs dont la chair est mollasse et désagréable au goût ; ce qui vient, ainsi que leur petite taille, du défaut et de la mauvaise qualité de la nourriture |
MONDE | En sorte qu'à son tour le nouveau monde paraît avoir des représentants dans l'ancien |
MONE | La mone est la plus commune des guenons ou singes à longue queue, nous l'avons eue vivante pendant plusieurs années |
MONSTRUEUSEMENT | Nous devons observer que cette peau en forme de crête est monstrueusement exagérée dans la figure donnée par le rédacteur du voyage d'Anson, et qu'elle est réellement beaucoup plus petite dans la nature |
MONTER | De vieux chevaux qui n'avaient plus la force de monter la jument sans l'aide du palefrenier |
MORDICANT, ANTE | Ils [les lamas] crachent à la face de ceux qui les insultent, et l'on prétend que cette salive qu'ils lancent dans la colère est âcre et mordicante, au point de faire lever des ampoules sur la peau |
MORDRE | Il [l'agouti] mord cruellement |
MORSE | Le morse a, comme l'éléphant, deux grandes défenses d'ivoire qui sortent de la mâchoire supérieure, et il a la tête conformée, ou plutôt déformée de la même manière que l'éléphant, auquel il ressemblerait en entier par cette partie capitale, s'il avait une trompe |
MORSURE | Leur morsure [des surmulets] est non-seulement cruelle, mais dangereuse, elle est promptement suivie d'une enflure assez considérable, et la plaie, quoique petite, est longtemps à se fermer |
MORT, ORTE | Une terre morte et pour ainsi dire écorchée par les vents, laquelle ne présente que des ossements, des cailloux jonchés, des rochers debout ou renversés |
MOUFLON | On trouve, dans les montagnes de Grèce, dans les îles de Chypre, de Sardaigne, de Corse, et dans les déserts de la Tartarie, l'animal que nous avons nommé mouflon, et qui nous paraît être la souche primitive de toutes les brebis |
MOUTON | Dans les terrains secs, dans les lieux élevés, où le serpolet et les autres herbes odoriférantes abondent, la chair du mouton est de bien meilleure qualité que dans les plaines basses et dans les vallées humides |
MOUVEMENT | Il [le rat de Madagascar] avait les mouvements très vifs, mais un petit cri plus faible que celui de l'écureuil, et à peu près semblable |
MOUVOIR | Tout se passe, se suit, se succède, se renouvelle et se meut par une puissance irrésistible |
MOYEN, ENNE | Le ventre [du rhinocéros] était gros et pendait presque à terre, surtout à la partie moyenne |
MUER | Il y a des chevaux qui muent de corne, cela arrive surtout à ceux qui ont été élevés dans des pays humides et marécageux comme en Hollande |
MUGIR | Le taureau ne mugit que d'amour ; la vache mugit plus souvent de peur et d'horreur que d'amour |
MULÂTRE | Le blanc avec la noire, ou le noir avec la blanche produisent également un mulâtre dont la couleur est brune, c'est-à-dire mêlée de blanc et de noir ; ce mulâtre avec un blanc produit un second mulâtre moins brun que le premier ; et, si ce second mulâtre s'unit de même à un individu de race blanche, le troisième mulâtre n'aura plus qu'une nuance légère de brun qui disparaîtra tout à fait dans les générations suivantes |
MULE | La mule produit quelquefois, surtout dans les pays chauds |
MULET | On sait que les mulets ont souvent produit dans les pays chauds, l'on en a même quelques exemples dans nos climats tempérés |
MULOT | Le mulot est plus petit que le rat, et plus gros que la souris ; il n'habite jamais les maisons, et ne se trouve que dans les champs et dans les bois |
MULTIPLICATION | Les causes de destruction, d'anéantissement et de stérilité suivent immédiatement celles de la trop grande multiplication |
MUSC | Pour achever l'histoire des chèvres, des gazelles, des chevrotains et des autres animaux de ce genre, il ne nous manque que celle de l'animal aussi célèbre que peu connu duquel on tire le vrai musc |
MUSC | Le poil est ondé ou jaspé de noir, sur un fond couleur de musc foncé avec trois bandes blanches distinctement marquées sur la poitrine |
MUSCARDIN | Le muscardin est le moins laid de tous les rats ; il a les yeux brillants, la queue touffue et le poil d'une couleur distinguée |
MUSCLÉ, ÉE | Tous les sapajous ont la queue prenante, c'est-à-dire musclée de manière qu'ils peuvent s'en servir comme d'un doigt pour saisir et prendre ce qui leur plaît |
MUSCULAIRE | Quelle que soit la matière qui sert de véhicule au sentiment, et qui produit le mouvement musculaire, il est sûr qu'elle se propage par les nerfs, et se communique dans un instant indivisible d'une extrémité à l'autre du système sensible |
MUSELIÈRE | Si on laisse aller le furet sans muselière, on court risque de le perdre, parce qu'après avoir sucé le sang du lapin, il s'endort |
MUSQUÉ, ÉE | Les bisons ou boeufs à bosse du nord de l'Amérique ont une si forte odeur, qu'ils ont été appelés boeufs musqués par la plupart des voyageurs |
NAGE | La quantité de graisse dont l'ours est chargé le rend très léger à la nage ; aussi traverse-t-il sans fatigue des fleuves et des lacs |
NASEAU | Les housards et les Hongrois leur fendent les naseaux [aux chevaux], dans la vue, dit-on, de leur donner plus d'haleine, et aussi pour les empêcher de hennir à la guerre |
NATURALISER | Nous sommes très portés à croire qu'on pourrait naturaliser cette espèce [le paca] en France ; et, comme la chair en est très bonne à manger et que l'animal est peu difficile à nourrir, ce serait une acquisition utile |
NATURE | La nature est le trône extérieur de la magnificence divine |
NATURE | La nature est le système des lois établies par le créateur pour l'existence des choses et pour la succession des êtres ; la nature n'est point une chose, car cette chose serait tout ; la nature n'est point un être, car cet être serait Dieu ; mais on peut la considérer comme une puissance vive, immense, qui embrasse tout, qui anime tout, et qui, subordonnée à celle du premier être, n'a commencé d'agir que par son ordre |
NATUREL, ELLE | Il y a quelquefois des mères lionnes qui emportent leurs petits dans leur gueule ; d'autres qui ont assez de naturel pour ne les point abandonner, et qui se font même assommer sur la place en cherchant à les défendre |
NÈGRE | Depuis qu'on transporte des nègres en Amérique, c'est-à-dire depuis environ 250 ans, l'on ne s'est pas aperçu que les familles noires qui se sont soutenues sans mélange aient perdu quelques nuances de leur teinte originelle |
NET, ETTE, | Aussi a-t-il [l'âne] la jambe plus sèche et plus nette que le cheval |
NICHER | À la Louisiane et en Canada, où les ours noirs sont très communs, et où ils ne nichent pas dans les cavernes, mais dans de vieux arbres morts sur pied et dont le coeur est pourri |
NOMBREUSEMENT | L'espèce humaine, au lieu d'avoir souffert une diminution considérable depuis le temps des Romains, comme bien des gens le prétendent, s'est au contraire augmentée, étendue et plus nombreusement répandue |
NOUS | Le singe, ayant des bras et des mains, s'en sert comme nous, mais sans songer à nous |
NU, NUE | Il a les oreilles courtes et non pas nues comme le rat domestique |
NUANCE | Ce sont deux espèces extraordinaires [le pangolin et le phatagin], peu nombreuses, assez inutiles, et dont la forme bizarre ne paraît exister que pour faire la première nuance de la figure des quadrupèdes à celle des reptiles |
NÛMENT ou NUEMENT | Les animaux ne pouvant ni se vêtir, ni s'abriter, ni faire usage de l'élément du feu pour se réchauffer, ils demeurent nûment exposés, et pleinement livrés à l'action de l'air et à toutes les intempéries du climat |
NUTRITIF, IVE | Ce qui, dans un petit volume, contient une grande quantité de parties nutritives |
OBJET | Leurs arts [des sauvages], qui tous n'ont pour objet que les moyens de se procurer une subsistance convenable à leur goût |
OBLIQUE | Sa démarche [du maki] est oblique, comme celle de tous les animaux qui ont quatre mains au lieu de quatre pieds |
OBSCUR, URE | La tête mal faite, les oreilles placées bas, des yeux trop petits et couverts, l'air obscur, les mouvements gauches, toute la figure ignoble, informe, un cri qui paraît machinal |
OBSERVANCE | Pline, Elien, Solin, Plutarque et d'autres auteurs plus modernes n'ont pas craint de donner à ces animaux [les éléphants] des moeurs raisonnées, une religion naturelle et innée, l'observance d'un culte |
ODORAT | Son odorat [de l'éléphant] est exquis, et il aime avec passion les parfums de toute espèce et surtout les fleurs odorantes |
OEIL | En général, les gazelles ont les yeux noirs, grands, très vifs, et en même temps si tendres que les Orientaux en ont fait un proverbe, en comparant les beaux yeux d'une femme à ceux de la gazelle |
OFFENSANT, ANTE | On l'a vu [le lion] souvent dédaigner de petits ennemis, mépriser leurs insultes, et leur pardonner des libertés offensantes |
OFFENSER | Il [l'éléphant] n'attaque jamais que ceux qui l'ont offensé |
OFFENSEUR | Ils [les éléphants] vont droit à l'offenseur, et, quoique la masse de leur corps soit très pesante, leur pas est si grand qu'ils atteignent aisément l'homme le plus léger à la course |
OMNIVORE | Le rat est carnassier et même omnivore |
ON | On a vu des souris se loger sur leur dos [des cochons], et leur manger le lard et la peau sans qu'ils parussent le sentir |
ONAGRE | Les onagres ne diffèrent des ânes domestiques que par les attributs de l'indépendance et de la liberté |
ONCE | L'once diffère de la panthère, en ce qu'il est bien plus petit, qu'il a la queue beaucoup plus longue, le poil plus long aussi et d'une couleur grise ou blanchâtre |
ORANG-OUTANG | On verra dans l'histoire de l'orang-outang, que, si l'on ne faisait attention qu'à la figure, on pourrait également regarder cet animal comme le premier des singes ou le dernier des hommes |
ORBICULAIRE | Les taches de la panthère sont orbiculaires |
OREILLARD, ARDE | L'oreillard est peut-être plus commun que la chauve-souris.... il a.... les oreilles d'une grandeur démesurée |
OREILLE | Presque tous les animaux libres et sauvages ont les oreilles droites ; le sanglier les a droites et roides, le cochon domestique les a inclinées et demi-pendantes |
OREILLON | Les oreilles sont droites, un peu courbées en dehors, arrondies à leurs extrémités et sans oreillon |
ORIENTAL, ALE | Dans les terres orientales de cette partie du monde [l'Afrique], inconnues des anciens, les éléphants se sont trouvés aussi grands et peut-être même plus grands qu'aux Indes |
ORIGNAL | M. Dudley, qui a envoyé à la Société royale de Londres une très bonne description de l'orignal, dit que les chasseurs en tuèrent un qui était haut de plus de dix pieds |
OUARINE | L'ouarine et l'alouate sont les plus grands animaux quadrumanes du nouveau continent |
OURS | L'ours vit vingt ou vingt-cinq ans, et le temps de la gestation et celui de l'accroissement sont ordinairement proportionnés à la durée de la vie |
OURS | Il ne faut pas confondre l'ours de terre avec l'ours de mer, appelé communément ours blanc, ours de la mer Glaciale ; ce sont deux animaux très différents tant pour la forme du corps que pour les habitudes naturelles |
OURS | L'ours marin n'est pas le plus grand des phoques à oreilles, mais c'est celui dont l'espèce est la plus nombreuse et la plus répandue |
OURSON | Si les jeunes oursons ont paru informes au premier coup d'oeil, c'est que l'ours adulte l'est lui-même par la masse, la grosseur et la disproportion du corps et des membres |
OUTRAGER | Ils [certains grands singes] sont très ardents pour les femmes, et assez forts pour les violer lorsqu'ils les trouvent seules, et souvent ils les outragent jusqu'à les faire mourir |
OVALE | Ils [des lamantins] ont le trou ovale du coeur ouvert ; et par conséquent la femelle peut rester sous l'eau pendant la copulation |
PACA | Le paca s'accoutume aisément à la vie domestique ; il est doux et traitable, tant qu'on ne cherche point à l'irriter |
PACO | L'alpaca ou paco |
PALMIER | Elles [les roussettes] boivent le suc des palmiers, et il est aisé de les enivrer et de les prendre en mettant à portée de leur retraite des vases remplis d'eau de palmier ou de quelque autre liqueur fermentée |
PALMISTE | Ce palmiste est de la grosseur d'un rat ou d'un petit écureuil ; il passe sa vie sur les palmiers, et c'est de là qu'il a tiré son nom |
PANNICULE | Pendant les neuf mois que ces grands animaux [les ours marins] séjournent sur les côtes de Kamtschatka, c'est-à-dire depuis le mois d'août jusqu'au mois de juin, ils ont sous la peau un pannicule graisseux de près de quatre pouces sur le corps |
PANSE | J'ai fait nourrir deux agneaux de même âge et sevrés en même temps, l'un de pain et l'autre d'herbe ; les ayant ouverts au bout d'un an, j'ai vu que la panse de l'agneau qui avait vécu d'herbe était devenue plus grande de beaucoup que la panse de celui qui avait été nourri de pain |
PANTHER | Il ne faut pas confondre, en lisant les anciens, le panther avec la panthère : la panthère est l'animal dont il est ici question ; le panther du scholiaste d'Homère et des autres auteurs est une espèce de loup timide que nous croyons être le chacal |
PANTHÈRE | La panthère que nous avons vue vivante, a l'air féroce, l'oeil inquiet, le regard cruel, les mouvements brusques et les cris semblables à celui d'un dogue en colère |
PAR | Il [le loup] est naturellement grossier et poltron ; mais il devient ingénieux par besoin et hardi par nécessité |
PARQUET | Mettre les juments qui n'ont pas conçu avec les jeunes poulines dans un autre parquet où le pâturage soit moins gras |
PAS | Le pas, pour être bon, doit être prompt, léger, doux et sûr |
PASSÉ, ÉE | La chair de cet animal [le renne] est très bonne à manger ; son poil fait une excellente fourrure, et la peau passée devient un cuir très souple et très durable |
PASSER | Tant qu'ils trouvent des plantes à brouter, ils [les chameaux] se passent très aisément de boire |
PASSIF, IVE | L'homme, en venant au monde.... n'apporte que des qualités passives, il ne peut que recevoir les impressions des objets et laisser affecter ses organes |
PÂTURAGE | Le boeuf répare le pâturage, et le cheval l'amaigrit |
PEAU | Les sabres du Japon n'entament pas leur peau [des rhinocéros], les javelots et les lances ne peuvent la percer, elle résiste même aux balles du mousquet |
PEAU | Comme la peau d'âne est très dure et très élastique, on l'emploie utilement à différents usages, on en fait des cribles, des tambours et de très bons souliers |
PÉCHER | Chaque climat, par ses influences et par celles de la nourriture, donne une certaine conformation qui pèche par quelque excès ou par quelque défaut |
PELER | En hiver, quand il neige, ils [les cerfs] pèlent les arbres et se nourrissent d'écorces, de mousses.... |
PENDANT, ANTE | Les chèvres d'Angora ou de Syrie, à oreilles pendantes |
PERCER | On peut chasser le loup avec des chiens courants ; mais, comme il perce toujours droit en avant, et qu'il court tout un jour sans être rendu.... |
PETIT, ITE | Elle [l'ânesse] ne fait qu'un petit et si rarement deux qu'à peine en a-t-on des exemples |
PETIT-GRIS | Plusieurs auteurs prétendent que les petits-gris d'Europe sont différents de ceux d'Amérique, que ces petits-gris d'Europe sont des écureuils de l'espèce commune, dont la saison change seulement la couleur dans le climat de notre Nord |
PÉTRÉE | La substance du bézoard occidental est plus dure, plus sèche et, pour ainsi dire, plus pétrée |
PHOQUE | Les phoques font la principale ressource des Groenlandais, et c'est par cette raison qu'ils s'exercent à la chasse de ces animaux, et que celui qui réussit le mieux acquiert autant de gloire que s'il s'était distingué dans un combat |
PIE | Les chevaux pies, où le noir et le blanc sont appliqués d'une manière si bizarre et tranchent l'un sur l'autre si singulièrement.... |
PIE | Il [le vari] varie du blanc au noir et au pie par la couleur du poil qui... |
PINNE | Leurs pieds [des lions marins] sont armés d'une pinne ou nageoire qui, dans les pieds de devant, réunit les doigts en une seule masse |
PIPER | Il [l'agouti] a la vue bonne et l'ouïe très fine ; lorsqu'on le pipe, il s'arrête pour écouter |
PIQUANT, ANTE | Un autre animal à piquants qui ne nous était pas connu, a été rapporté de Cayenne à Paris.... |
PIQUER | Le piqueur doit bien accompagner ses chiens, toujours piquer à côté d'eux, toujours les animer sans trop les presser |
PITIÉ | La pitié naturelle est fondée sur les rapports que nous avons avec l'objet qui souffre ; elle est d'autant plus vive que la ressemblance, la conformité de nature est plus grande |
PLACÉ, ÉE | Les yeux placés comme ceux du chien |
PLAISIR | Nos vrais plaisirs consistent dans le libre usage de nous-mêmes |
PLAT, ATE | Si ce sont des eaux plates et qui se soutiennent à la même hauteur comme dans un lac, ils [les castors] se dispensent d'y construire une digue |
PLUS | Le plus ou le moins de production tient beaucoup plus à la grandeur qu'à la forme [des quadrupèdes] |
POIL | On a remarqué que les chevaux engendrés de vieux étalons et de vieilles juments ont des poils blancs aux sourcils dès l'âge de neuf ou dix ans |
POIL | Les animaux domestiques varient prodigieusement par les couleurs, en sorte qu'il y a des chevaux, des chiens, etc. de toute sorte de poils, au lieu que les cerfs, les lièvres, etc. sont tous de la même couleur |
PORC-ÉPIC | Nous avons vu des porcs-épics vivants, et jamais nous ne les avons vus, quoique violemment excités, darder leurs piquants ; on ne peut donc trop s'étonner que les auteurs les plus graves, tant anciens que modernes, que les voyageurs les plus sensés soient tous d'accord sur un fait aussi faux |
PORTÉE | Dans tous les animaux, les premières et les dernières portées sont moins nombreuses que les portées intermédiaires |
PORTER | La femelle du buffle ne fait qu'un petit, et le porte environ douze mois |
PORTER | Il se sert de ses pieds de devant pour porter à sa gueule |
PORTER | M. Brinkenhof, ayant fait accoupler des chameaux.... a obtenu un petit chameau qui se porte bien |
POSER | Cet animal [l'hyène] est si fort, qu'il enlève aisément un homme et l'emporte à une ou deux lieues sans le poser à terre |
POULAIN | Dès le temps du premier âge, on a soin de séparer les poulains de leur mère ; on les laisse teter pendant cinq, six ou tout au plus sept mois ; car l'expérience a fait voir que ceux qu'on laisse teter dix ou onze mois ne valent pas ceux qu'on sèvre plus tôt |
POULIN | Sans cette précaution, les jeunes poulins se fatigueraient autour des poulines, et s'énerveraient sans aucun fruit |
POURSUITE | Quand il [le tapir] est poursuivi par les chiens, il court aussitôt vers quelque rivière, qu'il traverse promptement pour tâcher de se soustraire à leur poursuite |
POUVOIR | L'homme ne peut rien sur le produit de la création ; il ne peut rien sur les mouvements des corps célestes, sur les révolutions de ce globe qu'il habite ; il ne peut rien sur les animaux, les végétaux, les minéraux en général ; il ne peut que sur les individus |
PRÉ | La chair du mouton n'est nulle part aussi bonne que dans les pacages ou prés salés |
PRÉCIPITÉ, ÉE | Ils [les lamas] descendent des ravines précipitées et surmontent des rochers escarpés où les hommes mêmes ne peuvent les accompagner |
PRÉCOCE | Dès l'âge de deux ans ou deux ans et demi, le cheval est en état d'engendrer ; et les juments, comme toutes les autres femelles, sont encore plus précoces que les mâles |
PRÉHENSILE | Il serait difficile de concevoir comment les guenons de l'ancien continent ont pu prendre en Amérique une queue musclée et préhensile |
PRÉMATURÉMENT | Chaque individu qui naît tombe de lui-même au bout d'un temps, ou lorsqu'il est prématurément détruit par les autres |
PRENANT, ANTE | Les singes à queue prenante |
PRESSION | Lorsqu'ils [les chevaux] sont bien dressés, la moindre pression des cuisses, le plus léger mouvement du mors suffit pour les diriger |
PRESTE | Ils sont très prestes dans leurs mouvements |
PRIMITIF, IVE | On ne le trouve [le chameau] nulle part dans sa condition primitive d'indépendance et de liberté |
PRIS, ISE | [Chez un singe] la queue aussi longue que la tête et le corps pris ensemble |
PRISE | Sa queue [d'un singe] est toujours accrochée, et il ne reste que malgré lui dans une place où elle ne peut avoir de prise |
PRIVATION | La privation des peines vaut bien l'usage des plaisirs |
PRIVER | Le loup pris jeune se prive, mais ne s'attache point ; la nature est plus forte que l'éducation |
PROBABILITÉ | Nous errons dans les ténèbres, ou nous marchons avec perplexité entre des préjugés et des probabilités |
PRODUIRE | Nous ignorons si le zèbre ne produirait pas avec le cheval ou l'âne |
PRODUIT | Le produit de deux animaux dont les défauts se compenseraient exactement |
PROÉMINENCE | Communément les brebis n'ont pas de cornes ; mais elles ont, sur la tête, des proéminences osseuses aux mêmes endroits où naissent les cornes des béliers |
PROFOND, ONDE | Il [le renard] a le sommeil profond ; on l'approche aisément sans l'éveiller |
PROFONDEUR | Les chasseurs disent que ces animaux [les bubales] ne se trouvent qu'à une grande profondeur dans les terres du Cap |
PROGÉNITURE | Dans les chevaux, le mâle influe plus que la femelle sur la progéniture |
PROIE | Lorsqu'il [le lion] saute sur sa proie, il fait un bond de douze ou quinze pieds, tombe dessus, la saisit avec les pattes de devant, la déchire avec ses ongles, et ensuite la dévore avec les dents |
PROPAGATION | Dans l'espèce humaine, quelle différence entre la chétive propagation des sauvages et l'immense population des nations civilisées et bien gouvernées ! |
PROTOTYPE | Il y a dans la nature un prototype général dans chaque espèce, sur lequel chaque individu est modelé |
PUANT, ANTE | Le puant d'Amérique est un animal différent, et l'espèce du putois paraît être confinée en Europe, depuis l'Italie jusqu'à la Pologne |
PUISSANCE | Déterminer la proportion des puissances effectives du mâle et de la femelle en toute reproduction |
PULLULATION | Les mulots, dont la pullulation prodigieuse n'est arrêtée que par les cruautés qu'ils exercent entre eux, dès que les vivres commencent à leur manquer |
PULLULER | Le rat pullule beaucoup, le mulot pullule encore davantage |
PUTOIS | Le putois ressemble beaucoup à la fouine par le tempérament, par le naturel, par les habitudes ou les moeurs, et aussi par la forme du corps |
PYRAME | Le pyrame, qui n'est qu'un gredin noir comme les autres, mais marqué de feu aux quatre pattes, aux yeux et au museau |
PYTHAGORIQUE | La diète pythagorique, préconisée par les philosophes anciens et nouveaux, recommandée même par quelques médecins, n'a jamais été indiquée par la nature |
QUADRUMANE | Que le lamentin n'est que bimane, que la chauve-souris n'est que bipède, et que le singe est quadrumane |
QUADRUPÈDE | Les animaux quadrupèdes sont, après l'homme, les êtres dont la nature est la plus fixe et la forme la plus constante |
QUADRUPÈDE | Les vrais quadrupèdes sont les solipèdes et les pieds fourchus ; dès qu'on descend à la classe des fissipèdes, on trouve des quadrumanes ou des quadrupèdes ambigus, qui se servent de leurs pieds de devant comme de mains, et qui doivent être séparés ou distingués des autres |
QUALIFIÉ, ÉE | Des bézoards que l'on appelle occidentaux, qui sont encore plus solides et peut-être aussi qualifiés que les orientaux |
QUEUE | La queue du cheval est formée par des crins épais et longs qui semblent sortir de la croupe, parce que le tronçon dont ils sortent est fort court |
RABATTU, UE | Les cornes très courtes, très rabattues, presque appliquées sur le crâne |
RACINE | Les poils étaient blancs à la racine, et noirs à la pointe |
RACONTER | Ce que l'on raconte de l'accouplement et du produit du cerf et de la vache m'est à peu près aussi suspect que l'histoire des juments |
RAIRE ou RÉER | S'ils [les cerfs] sont d'égale force, ils se menacent, ils grattent la terre, ils raient d'un cri terrible |
RAMPER | Il [le chien] vient en rampant mettre aux pieds de son maître son courage, sa force, ses talents |
RAPETISSÉ, ÉE | L'espèce humaine paraît agreste, contrefaite et rapetissée dans les climats glacés du nord |
RAPETISSER | Nous ne devons pas dissimuler que, si la nature a rapetissé dans le nouveau monde tous les animaux quadrupèdes, elle paraît avoir maintenu les reptiles et agrandi les insectes |
RAPINE | De voleurs déterminés, ils [les chats] deviennent seulement, lorsqu'ils sont bien élevés, souples et flatteurs comme les fripons ; ils ont la même adresse, la même subtilité, le même goût pour faire le mal, le même penchant à la petite rapine |
RAPPEL | Le rappel de l'homme à son climat |
RAPPELER | Pour jouir de soi-même, pour rappeler dans l'âme... ces sentiments intimes mille fois plus précieux que les idées de la grandeur |
RAPPELER | Les fourmiliers, par leur espèce de bec ou de trompe sans dents et par leur longue langue, nous rappellent les oiseaux |
RAPPORT | Il [le cabiai] ne ressemble au cochon que par de petits rapports, et en diffère par de grands caractères |
RAS, RASE | Il [l'éléphant] n'est pas revêtu de poil comme les autres quadrupèdes, la peau est tout à fait rase |
RASSEMBLER | Le cabinet de M. Adanson, où il a rassemblé les productions les plus rares du Sénégal |
RAT | L'espèce du rat paraît exister dans toutes les contrées habitées ou fréquentées par les hommes |
RAT | Le rat d'eau est un petit animal de la grosseur d'un rat, mais qui, par le naturel et par les habitudes, ressemble beaucoup plus à la loutre qu'au rat |
RATON | Le raton que nous avons eu vivant et que nous avons gardé pendant plus d'un an, était de la grosseur et de la forme d'un petit blaireau |
RAUQUER | Ce mot raucant n'a point d'équivalent en français ; ne pourrions-nous pas lui en donner un, et dire : les tigres rauquent, les lions rugissent ; car le son de la voix du tigre est en effet très rauque |
RAYÉ, ÉE | Le zèbre a la robe rayée de rubans noirs et blancs disposés alternativement avec tant d'art et de symétrie, qu'il semble que la nature ait employé la règle et le compas pour le peindre |
REBROUSSER | Ils [les vents] agitent la surface mobile des eaux, arrêtent ou précipitent les courants, les font rebrousser, soulèvent les flots.... |
REBUTER | Plus sensible au souvenir des bienfaits qu'à celui des outrages, il [le chien] ne se rebute pas par les mauvais traitements |
RECÉLER | Il [l'aperéa] se recèle dans des trous, mais il ne creuse pas la terre comme le lapin |
RECHERCHER | Les ours se recherchent en automne ; la femelle est, dit-on, plus ardente que le mâle |
RÉCIPROQUEMENT | Les animaux des parties méridionales de l'ancien continent ne se trouvent pas dans le nouveau ; et, réciproquement, ceux de l'Amérique méridionale ne se trouvent point dans l'ancien continent |
RECOQUILLÉ, ÉE | Cet animal [l'exquima] y est représenté avec la queue recoquillée à l'extrémité, caractère qui n'appartient qu'aux seuls sapajous |
RECOQUILLER | Cette queue qu'ils [les sapajous] plient, qu'ils étendent, dont ils recoquillent ou développent le bout à volonté |
RECOUVRIR | Ces béliers détournent la neige qui recouvre l'herbe, et les boeufs les font retirer pour en manger |
RECULER | La lumière du jour ....ne renaît que pour éclairer sa nudité, son impuissance [du voyageur perdu dans le désert], et pour lui présenter l'horreur de sa situation en reculant à ses yeux les barrières du vide |
RÉEL, ELLE | Le précis, l'absolu, l'abstrait, qui se présentent si souvent à notre esprit, ne peuvent se trouver dans le réel, parce que tout y est relatif |
REFAIRE | Lorsqu'ils ont refait leurs premières dents, qui tombent à six mois, et lorsqu'ils ont acquis de la force, des armes et des talents pour la rapine |
RÉFLÉCHI, IE | Quoique cet animal [le glouton] ait de la finesse et mette en oeuvre des ruses réfléchies pour se saisir des autres animaux |
RÉFLÉCHIR | Il y a une espèce d'insensibilité cruelle à sacrifier sans nécessité ceux [animaux] surtout qui nous approchent, qui vivent avec nous, et dont le sentiment se réfléchit vers nous en se marquant par les signes de la douleur |
REFUITE | Lorsque le cerf ne s'y trouve pas, il ne reste d'autre moyen que d'imaginer la refuite qu'il peut avoir faite |
REGARDER | Il [le phoque] a sur le dos deux croissants noirs, dont les pointes se regardent |
RÉGNER | Un vent d'orient qui règne de temps en temps sur ces côtes [du Kamtschatka] en hiver |
RÉGNER | La couleur orangée règne autour des yeux et sur les joues [du grand écureuil du Malabar] |
RÉJACULATION | Action de rejeter |
RELÉGUÉ, ÉE | Quelles vues, quels desseins, quels projets peuvent avoir des esclaves sans âme, ou des relégués sans puissance [Il s'agit des animaux sauvages repoussés au loin par l'homme] ? |
RELEVER | J'aime autant une personne qui me relève d'une erreur, qu'une autre qui m'apprend une vérité, parce qu'en effet une erreur corrigée est une vérité |
REMPLIR | Quelque ressemblance qu'il y ait entre le Hottentot et le singe, l'intervalle qui les sépare est immense, puisqu'à l'intérieur il est rempli par la pensée, et au dehors par la parole |
REMPLIR | La race du bison ou boeuf à bosse remplit aujourd'hui toutes les provinces méridionales |
RENARD | Le renard est fameux par ses ruses, et mérite en partie sa réputation |
RENCONTRER | Nos officiers qui ont été de Québec à la belle rivière d'Ohio et de cette rivière à la Louisiane, conviennent tous qu'on pourrait faire souvent cent et deux cents lieues de terres sans rencontrer une seule famille de sauvages |
RENDRE | Le lamantin rend beaucoup de sang par ses blessures |
RENDU, UE | Il [l'âne] ne peut fournir qu'une petite carrière, pendant un petit espace de temps, et, quelque allure qu'il prenne, si on le presse, il est bientôt rendu |
RENIFLEMENT | L'air, dans ce mouvement d'aspiration, formait un bruit semblable à un reniflement très fort |
RENNE | L'élan et le renne ne se trouvent tous deux que dans les pays du nord, l'élan en deçà, et le renne au delà du cercle polaire |
RENOUVELER | L'homme, maître du domaine de la terre, en a changé, renouvelé la surface entière, et de tout temps il partage l'empire avec la nature |
REPASSER | Ils [les tapirs] ont l'habitude de passer et repasser toujours par les mêmes lieux ; et il est à craindre de se trouver sur ces chemins dont ils ne se détournent jamais |
REPRENDRE | Les animaux [les loups], quoique adoucis par l'éducation, reprennent avec l'âge leur férocité naturelle |
REPRODUCTION | Il est dans l'ordre que la mort serve à la vie, que la reproduction naisse de la destruction |
REPRODUIRE | Ces différences de couleur et de dimension dans la taille n'empêchent pas que le nègre et le blanc, le Lapon et le Patagon, le géant et le nain ne produisent ensemble des individus qui eux-mêmes peuvent se reproduire |
REPU, UE | Le lion, qui, dès qu'il est repu, ne fait de mal à personne |
RÉPUGNANCE | Il m'a paru par les expériences que j'ai faites sur le mélange du chien avec le loup et avec le renard, que la répugnance à l'accouplement venait du loup et du renard plutôt que du chien, c'est-à-dire de l'animal sauvage et non pas de l'animal domestique |
RESPIRER | Comme ils [les amphibies] ont le trou ovale du coeur ouvert, ils ont la faculté d'y rester longtemps [dans l'eau] sans avoir besoin de respirer |
RESSERRER | Il [les tatous] se resserrent en boule, et, pour les faire étendre, on les met près du feu |
RETENIR | Il serait mieux, pour avoir d'excellents chevaux, de ne laisser couvrir les juments que de deux années l'une ; elles dureraient plus longtemps et retiendraient plus sûrement |
RETENIR | Il [le hérisson] monte sur les arbres, et se retient aux branches avec la queue |
RÉTRACTIBLE | Des ongles crochus et rétractibles |
RETRANCHER | Son chien se retrancha contre la porte par laquelle son maître était sorti |
RETROUVER | Le loup, le renard, le glouton et les autres animaux qui habitent les parties du nord de l'Europe et de l'Asie ont passé d'un continent à l'autre, et se retrouvent tous en Amérique |
REVÊCHE | Le singe est indocile autant qu'extravagant ; sa nature est en tout point extrêmement revêche |
REZ | Comme ils [les ours] montent très aisément sur les arbres, ils s'établissent rarement à rez de terre, et quelquefois ils sont nichés à trente et quarante pieds de hauteur |
RHINOCÉROS | Après l'éléphant, le rhinocéros est le plus puissant des animaux quadrupèdes |
RICHE | Le poil du lapin qu'on appelle riche, c'est-à-dire poil blanc et poil noirâtre |
RIDELLE | L'une [marmotte], dit-on, se couche sur le dos, se laisse charger de foin, étend ses pattes en haut pour servir de ridelles, et ensuite se laisse traîner par les autres, qui la tirent par la queue et prennent garde en même temps que la voiture ne verse |
RIGIDE | Ce qu'il [Aristote] dit au sujet du cou du lion, qu'il prétend ne contenir qu'un seul os rigide, inflexible et sans division des vertèbres, a été démenti par l'expérience |
ROBE | Une autre influence du climat et de la nourriture est la variété des couleurs dans la robe des animaux |
ROGNON | Il [le boeuf] se couche ordinairement sur le côté gauche, et le rein ou rognon de ce côté gauche est toujours plus gros et plus chargé de graisse que le rognon du côté droit |
ROMPRE | Leurs jambes roides et paresseuses [de l'unau et de l'aï] n'ont pas le temps [dans une chute] de s'étendre pour rompre le coup |
RONFLEMENT | Les mâles [des lions marins] ont un mugissement semblable à celui du taureau, et, lorsqu'ils sont irrités, ils marquent leur colère par un ronflement |
RONGER | Cette guenon avait rongé une petite partie de sa queue |
ROQUET | Le roquet est un double métis qui vient du doguin et du petit danois |
ROSE | Taches dont les anneaux ou roses sont plus marqués et plus terminés dans les unes que dans les autres [peaux de léopards] |
ROULER | C'est sur lui [le boeuf] que roulent tous les travaux de la campagne |
RUADE | Si le cheval veut se défendre par des ruades, c'est-à-dire avec les pieds de derrière, il est perdu sans ressource ; car l'ours lui saute d'abord sur le dos, et le serre si fortement qu'il vient à bout de l'étouffer et de le dévorer |
RUDE | Les chiens du Kamtschatka sont grossiers, rudes et demi-sauvages, comme leurs maîtres |
RUDIMENT | L'espèce de trompe qu'il [le tapir] porte au bout du nez n'est qu'un vestige ou rudiment de celle de l'éléphant |
RUGIR | Les lions sont très ardents en amour ; lorsque la femelle est en chaleur, elle est quelquefois suivie de huit ou dix mâles, qui ne cessent de rugir autour d'elle et de se livrer des combats furieux |
RUGISSEMENT | Le rugissement du lion est si fort que, quand il se fait entendre par échos, la nuit, dans les déserts, il ressemble au bruit du tonnerre |
RUGOSITÉ | L'on voit, sur les os des jambes [des tigres], des rugosités qui marquent des attaches de muscles encore plus fortes que celles du lion |
RUSE | Les ruses et les moyens que les animaux sauvages mettent en oeuvre pour se dérober à la recherche, ou pour éviter la poursuite et les atteintes des chiens, sont peut-être plus merveilleux que les méthodes les plus fines de l'art de la chasse |
SABOT | Les jambes [du rhinocéros] sont courtes et très grosses, les pieds arrondis par derrière, avec des sabots par devant, divisés en trois parties |
SAGOU | Dans les bois, il [l'éléphant] préfère les cocotiers, les bananiers, les palmiers, les sagous ; et, comme ces arbres sont moelleux et tendres, il en mange non seulement les feuilles, les fruits, mais même les branches, le tronc et les racines |
SAILLIE | Les orbites des yeux ont beaucoup de saillie ; ce qui fait paraître l'oeil enfoncé |
SAINDOUX | La graisse des intestins et de l'épiploon, qui est différente du lard, fait le saindoux et le vieux oing |
SAISON | L'inclinaison de l'axe de la terre produisant dans son mouvement annuel autour du soleil des alternatives durables de chaleur et de froid, que nous avons appelées des saisons, tous les êtres végétaux ont aussi, en tout ou en partie, leur saison de vie et leur saison de mort |
SALIÈRE | Les vieux chevaux ont ordinairement les salières creuses ; mais cet indice est équivoque |
SANG | Un seul de ces animaux [lions marins] auquel on coupa la gorge, et dont on recueillit le sang, en donna deux barriques, sans compter celui qui restait dans les vaisseaux de son corps |
SANGLOT | Son cri [de l'hyène] ressemble aux sanglots d'un homme qui vomirait avec effort |
SATYRE | Le satyre ou l'homme des bois, qui, par sa conformation, paraît moins différer de l'homme que du singe |
SAUMÂTRE | Il [le grand lamentin] habite constamment les eaux salées ou saumâtres |
SAUVAGE | L'on n'a trouvé des animaux domestiques que chez les peuples déjà civilisés ; cela ne prouve-t-il pas que l'homme dans l'état de sauvage n'est qu'une espèce d'animal incapable de commander aux autres ? |
SEC, SÈCHE | Il [le rat d'eau] ne quitte pas le bord des eaux, ne s'en éloigne même pas autant que la loutre, qui quelquefois s'écarte et voyage en pays sec à plus d'une lieue |
SELLE | Le cheval de selle doit avoir les épaules plates, mobiles et peu chargées ; le cheval de trait, au contraire, doit les avoir grosses, rondes et charnues |
SEMELLE | Une semelle calleuse en forme de corne sous la plante des pieds |
SEMIS | Eux seuls [les mulots] font plus de tort à un semis de bois que tous les oiseaux et tous les autres animaux ensemble |
SENSATION | Distinguons la sensation du sentiment : la sensation n'est qu'un ébranlement dans le sens ; et le sentiment est cette même sensation devenue agréable ou désagréable par la propagation de cet ébranlement dans tout le système sensible |
SENSIBLE | En général, l'influence de la nourriture est plus grande et produit des effets plus sensibles sur les animaux qui se nourrissent d'herbes ou de fruits |
SENTIMENT | Au printemps, lorsque les feuilles naissantes commencent à parer les forêts, que la terre se couvre d'herbes nouvelles et s'émaille de fleurs, leur parfum rend moins sûr le sentiment des chiens |
SENTIR | Si le petit reste en arrière, elle [la femelle du tapir] retourne de temps en temps sa trompe, dans laquelle est placé l'organe de l'odorat, pour sentir s'il suit ou s'il est trop éloigné, et, dans ce cas, elle l'appelle et l'attend pour se mettre en marche |
SÉRANCER | Leur peau [des hérissons], dont on ne fait maintenant aucun usage, servait autrefois de vergette et de frottoir pour sérancer le chanvre |
SÉROTINE | La sérotine de la Guyane |
SERRÉ, ÉE | Il [l'orang-outang] a les vertèbres du cou plus courtes [que l'homme], les os du bassin plus serrés, les hanches plus plates.... |
SERRÉ, ÉE | Il [le rat de Madagascar] mord assez serré, et ne s'apprivoise pas |
SERRER | Ces animaux mordent quand on s'y expose, sans cependant serrer beaucoup |
SEVRER | Il faut avoir attention, lorsqu'on sèvre les jeunes poulains, de les mettre dans une écurie propre, qui ne soit pas trop chaude |
SILLON | Les anciens avaient borné à une longueur de cent vingt pas la plus grande étendue du sillon que le boeuf devait tracer par une continuité non interrompue d'efforts et de mouvements |
SILLON | On peut aussi connaître, quoique moins précisément [que par les dents], l'âge d'un cheval par les sillons du palais, qui s'effacent à mesure que le cheval vieillit |
SILLONNÉ, NÉE | Sillonné, des deux côtés, de rides longitudinales |
SINGE | J'appelle singe un animal sans queue, dont la face est aplatie, dont les dents, les mains, les doigts et les ongles ressemblent à ceux de l'homme, et qui, comme lui, marche debout sur ses deux pieds |
SINGE | Il y a une espèce d'huîtres qu'on appelle taclovo, qui pèsent plusieurs livres et qui sont souvent ouvertes sur le rivage ; or, le singe craignant que, quand il veut les manger, elles ne lui attrapent la patte en se refermant, il jette une pierre dans la coquille qui l'empêche de se refermer ; et ensuite il mange l'huître sans crainte |
SOBRE | Il l'âne] est sobre et sur la quantité et sur la qualité de la nourriture |
SOBREMENT | Il [l'âne] boit aussi sobrement qu'il mange, et n'enfonce point du tout son nez dans l'eau, par la peur que lui fait, dit-on, l'ombre de ses oreilles |
SOCIÉTÉ | Il y a dans la nature, telle qu'elle nous est parvenue, trois espèces de sociétés qu'on doit considérer avant de les comparer : la société libre de l'homme, de laquelle, après Dieu, il tient toute sa puissance ; la société gênée des animaux, toujours fugitive devant celle de l'homme ; et enfin la société forcée de quelques petites bêtes, qui, naissant toutes en même temps dans le même lieu, sont contraintes d'y demeurer ensemble |