Définition de PULLULER

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : pul-lu-lé

DÉFINITIONS

1
Multiplier en abondance et en peu de temps.
Les alouettes font leur nid Dans les blés quand ils sont en herbe, C'est-à-dire environ le temps Que tout aime et que tout pullule dans le monde
Déjà de tous côtés naît, pullule et fourmille Des insectes, des vers l'innombrable famille
Le rat pullule beaucoup, le mulot pullule encore davantage
2
Sémantique : Fig. Se dit des opinions, des écrits dangereux qui se répandent facilement et avec rapidité.
Je conviens que Socrate n'a songé qu'à relever les vices des philosophes de son temps ; mais je ne sais qu'en conclure sinon que, dès ce temps-là, les vices pullulaient avec les philosophes
de Jean-Jacques ROUSSEAU dans Rép. au roi de Pol.
L'ambition d'être chef de secte se fit entendre ; les hérésies pullulèrent de toutes parts
de Jean-Jacques ROUSSEAU dans ib.
Toutes les prohibitions.... n'empêchent pas les pamphlets les plus misérables de pulluler en aussi grande abondance que jamais
de BACHAUMONT dans Mém. secrets, t. XXXVI, p. 258
L'hérésie de Pelagius commençait à pulluler
de CH. ANCILLON dans Mél. de litt. t. I, p. 311, dans POUGENS

HISTORIQUE

1
XIVe s.
Metaux n'ont vie nullement, Ne nourreture aucunement, Pour pululer et augmenter
dans Nat. à l'alch. err. 104
2
XVIe s.
Parquoy s'ensuyt qu'en toute clarité Son nom reluyt et sa vertu pullule [s'accroît, grandit]
Icy mille forfaicts pullulent à foison
Il se pleind que de son temps pullule une doctrine qui contient les anciennes heresies
de SLEIDAN dans p. 27

ÉTYMOLOGIE

1
Lat. pullulare, de pullulus, rejeton et aussi petit enfant, diminutif de pullus (voy. POULE, POULET).

Synonymes de PULLULER

Termes proches de PULLULER