Définition de LOIR

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : loir

DÉFINITIONS

1
Petit animal semblable à un rat, à poil gris, à queue velue, qui vit dans les creux des arbres et des murs, et qui dort durant l'hiver.
Nous connaissons trois espèces de loirs qui, comme la marmotte, dorment pendant l'hiver, le loir, le lérot et le muscardin ; le loir est le plus gros des trois, le muscardin est le plus petit
de Georges Louis Leclerc, comte de BUFFON dans Quadrup. t. II, p. 341
Les loirs faisaient partie de la bonne chère chez les Romains ; ils en élevaient en quantité
de Georges Louis Leclerc, comte de BUFFON dans ib. p. 348
Je fis la guerre aux loirs, j'en détruisis beaucoup, et le fruit n'en disparaissait pas moins ; je guettai si bien qu'enfin je trouvai que le jardinier lui-même était le grand loir
de Jean-Jacques ROUSSEAU dans Conf. IX
Sémantique : Fig. Un loir, un paresseux, parce que cet animal dort pendant plusieurs mois.
Vous ne me parlez plus de ce paresseux [Thiriot], de ce négligent, de ce loir, de cet ingrat, de ce liron qui passe sa vie à manger, à dormir, et à oublier ses amis
de François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE dans Lett. Damilaville, 2 avr. 1764

HISTORIQUE

1
XIIIe s.
Mais il esgarde et voit deux loirs, Li uns est blans, li autre noirs, Rungier de l'arbre la racine
de GUI DE CAMBRAI dans Barl. et Jos. p. 341
Pour bien faire message, [il] n'estoit pas com le loire
dans Berte, LXVI
[Un vilain] Que je trové là en l'oraille De cel pré dormant conme loir
dans Renart, 5977
2
XVIe s.
Combien de fois, combien elle eut d'envie Sur l'ours, les glirs, les taissons endormis !
de Étienne de LA BOÉTIE dans 485
Heureux loirs, qui dormez la moitié de l'année, Las ! qu'un somme aussi fort ne me peut-il tenir ?
de Philippe DESPORTES dans Diane, II, 49

ÉTYMOLOGIE

1
Berry, lire ; provenç. glire ; espagn, liron ; ital. ghiro ; du lat. glirem, de glis, gliris.