Définition de FOURRURE

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : fou-ru-r'

DÉFINITIONS

1
Peau de certains animaux, plus ou moins précieuse, munie de son poil et préparée, dont on garnit les vêtements pour se garantir du froid.
La fourrure des castors blancs est estimée à cause de sa rareté, et les parfaitement noirs sont presque aussi rares que les blancs
de Georges Louis Leclerc, comte de BUFFON dans Quadrup. t. III, p. 71, dans POUGENS
Les Français construisirent en 1726, à Niagara, un fort où s'arrêtaient les fourrures, qui, sans cet établissement, auraient été portées à Oswego
de Guillaume Thomas, abbé RAYNAL dans Hist. phil. XVII, 26
Sémantique : Par extension, en parlant d'oiseaux.
Ils [les eiders] ne quittent point le climat glacial, dont leur fourrure épaisse leur permet de braver la rigueur
de Georges Louis Leclerc, comte de BUFFON dans Ois. t. XVII, p. 164
2
Robe garnie de fourrures. La fourrure d'un docteur, d'un président.
Les députés [lapins] retournèrent dire à leurs frères que cet étranger [le chat], si vénérable par sa majestueuse fourrure, était un philosophe
de François de Salignac de La Mothe FÉNELON dans t. XIX, p. 51
Rose en douillette, en fourrure, Ici contre la froidure, Vient m'offrir un doux soutien
de Pierre Jean de BÉRANGER dans Hiver.
Sémantique : Par extension, la personne même qui porte la robe de fourrure.
Il traite les fourrures [présidents] de bourgeoisie
de Jean de LA BRUYÈRE dans XI
3
Sémantique : Terme de blason. Peaux velues qui entrent dans les armoiries ; il y en a deux, l'hermine et le vair.
4
Sémantique : Terme de menuiserie. Tringles de bois servant à appuyer le lambris, à remplir un vide, etc.
Morceau de bois mince qui sert à caler les pièces de charpente.
5
Sémantique : Terme de marine. Morceaux de vieille toile ou de vieux cordages servant à remplir les vides, à garantir du frottement les cordages.
Nom donné à certaines garnitures de bois tendres appliquées aux vergues, aux mâts, aux bittes, aux écubiers, etc.
6
Morceau ou pièce fausse insérée dans quelque ouvrage ancien.
7
Pyramide de chaudrons qui entrent les uns dans les autres.
8
Touffes d'herbes que les bestiaux laissent dans les prés parce qu'ils y trouvent des plantes qui leur répugnent.

HISTORIQUE

1
XIIIe s.
Fame n'est pas de peché monde. Qui a sa crine noire ou blonde Selonc nature, Qui i met s'entente et sa cure à ajouster une fourreure Au lonc des treces
dans Fabliaux mss. n° 7218, f° 237, dans LACURNE
2
XVe s.
Serons armez [pour un tournois] par nos cousts comme il nous plaira, et aurons targe sans couverture ne fourrure de fer ne d'acier
de Enguerrand de MONSTRELET dans t. I, ch. 8, p. 7, dans LACURNE
3
XVIe s.
Seront tenus les officiers de nos villes de faire visiter lesdits fagots et laignes, quand ils viendront à vente, pour sçavoir s'il y a fourrure ou autre faute, et proceder sur les delinquans par les peines....
dans Coust. génér. t. I, p. 814

ÉTYMOLOGIE

1
Fourrer ; prov. folradura ; anc. espagn. forradura. La fourrure, comme on voit par l'historique, est proprement ce qui enveloppe, et, en se particularisant, la peau velue dont on garnit les vêtements.

Synonymes de FOURRURE

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