Définition de MORSURE

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE - SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE -

Prononciation : mor-su-r'

DÉFINITIONS

1
Action de mordre.
Leur morsure [des surmulets] est non-seulement cruelle, mais dangereuse, elle est promptement suivie d'une enflure assez considérable, et la plaie, quoique petite, est longtemps à se fermer
de Georges Louis Leclerc, comte de BUFFON dans Quadrup. t. III, p. 3
2
Plaie avec contusion ou déchirure, que les animaux font en mordant. Morsure de cheval. La morsure d'un chien enragé.
3
Sémantique : Fig. Il se dit quelquefois de l'action de substances corrosives.
On remarque que l'or résiste aux impressions et aux morsures du sel et du vinaigre, qui résolvent et qui domptent toutes les autres matières
de Charles ROLLIN dans Hist. anc. Oeuv. t. X, p. 522, dans POUGENS
4
Sémantique : Fig. Effets de la médisance, de la calomnie. Les morsures de la calomnie.
Tout gonflé de poison il attend les morsures
de Victor HUGO dans Voix intérieures, 13
5
Morsure de puces, le cône pulicaire, coquille ainsi nommée de la forme et de la couleur de ses taches.

HISTORIQUE

1
XIIIe s.
Maufèz [diable], com m'avez mors de mauvèse morsure !
de RUTEBEUF dans II, 96
2
XVIe s.
De la morsure ou picqueure de la vipere
de Ambroise PARÉ dans XXIII, 23
Telle dent, telle morsure
de Randle COTGRAVE dans

ÉTYMOLOGIE

1
Dérivé du lat. morsum, supin de mordere, mordre ; provenç. et ital. morsura.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

1
Sémantique : Fig. Morsure d'âme, remords.
Personne ne se peut offenser que vous vous mettiez en repos ; c'est chose que vous pouvez faire sans regret ni morsure d'âme quelconque
de François de MALHERBE dans Lexique, éd. L. Lalanne

Synonymes de MORSURE

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