L'oeuvre L'orphelin de la Chine de François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE
Ecrit par François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE
Date : 1755
Citations de "L'orphelin de la Chine"
Pages 1
Utilisé pour le mot | Citation |
À | À ce fatal berceau l'instinct m'a rappelé |
ABAISSER | Ne vous abaissez pas à soupirer pour elle |
ABATTRE | Sous le glaive étranger j'ai vu tout abattu |
ABATTU, UE | Sous le joug étranger j'ai vu tout abattu |
ABRI | J'essuyai les mépris qu'à l'abri du danger L'orgueilleux citoyen prodigue à l'étranger |
ABUSER | Je vous remets ce droit dont j'allais abuser |
ABUSER | Est-ce ainsi qu'on m'abuse et qu'on croit me jouer ! |
ABUSER | Penses-tu que je sois moins épouse que mère ? Tu t'abuses, cruel.... |
ACCABLER | Ne rougissez-vous pas d'accabler ma misère ? |
ACCÈS | De ce dépôt sacré, tu sais quel est l'asile ; Tu n'es point observé ; l'accès t'en est facile |
ACCOMPLIR | Si le ciel veut se faire obéir, Qu'il me donne des lois que je puisse accomplir |
ACCOUTUMÉ, ÉE | Mon âme à la vengeance est trop accoutumée |
ACHARNÉ, ÉE | On dit que ces brigands aux meurtres acharnés.... |
ACHETER | Que les jours de mon fils n'achètent point ses jours |
ACHEVER | Qu'il m'aime ou me haïsse, il est temps d'achever Des jours que sans horreur je ne puis conserver |
ADIEU | Digne épouse, reçois mes éternels adieux |
ADMETTRE | C'est ainsi qu'elle parle, et j'ai dû lui promettre Qu'à vos pieds en ces lieux vous daigneriez l'admettre |
ADMETTRE | Digne, un jour, d'être admis parmi nos citoyens |
ADMIRER | J'admire avec horreur ce dessein généreux |
ADORER | J'adore avec dépit cet excès de courage |
ADOUCIR | Vous seule adouciriez le destin des vaincus |
ADOUCIR | Je l'irritais encore au lieu de l'adoucir |
ADRESSER | Quoi ! c'est lui dont les voeux vous furent adressés ! |
ADRESSER | Où suis-je ? c'est ici qu'on adresse mes pas |
ADRESSER | .... Dieu, maître des rois, à qui mon coeur s'adresse |
ADRESSER | Et, s'adressant aux siens d'une voix oppressée |
ANTIQUITÉ | De nos arts, de nos lois l'auguste antiquité |
AU-DESSOUS | Mon âme est au-dessous d'un si cruel effort |
AUJOURD'HUI | D'aujourd'hui je commence à sentir tout le poids de ma triste puissance |
AUTRE | D'autres temps, d'autres moeurs |
AVÉRÉ, ÉE | De cent siècles de gloire une suite avérée |
BAIGNÉ, ÉE | Une femme éperdue et de larmes baignée |
BEAUTÉ | De nos arts, de nos lois, la beauté les offense |
BONHEUR | Mais quel bonheur honteux, cruel, empoisonné.... |
BONZE | Ce Dieu.... Méconnu par le bonze, insulté par vos maîtres |
BRAVE | Le brave la défie [la mort] et marche au-devant d'elle |
CARQUOIS | Mes chars et mes coursiers, mes flèches, mon carquois |
CLARTÉ | Vos yeux sur cette nuit répandront la clarté |
COMBLER | Quand le ciel en colère De ceux qu'il persécute a comblé la misère |
COMMUN, UNE | Eh ! qui n'éprouve hélas ! dans la perte commune Les tristes sentiments de sa propre infortune ? |
CONSACRÉ, ÉE | Cessez de mutiler tous ces grands monuments, Ces prodiges des arts consacrés par le temps |
CONSEILLER | Quand l'arrêt est porté, qui conseille est coupable |
CONTENIR | Le peuple à contenir, ces vainqueurs à conduire |
CONTRAIRE | Emporté malgré moi par de contraires voeux, Je frémis et j'ignore encor ce que je veux |
COULER | De vos yeux attendris je vois des pleurs couler |
COULEUR | Longtemps sans mouvement, sans couleur et sans vie |
COUPER | Si vous voulez couper d'une race odieuse Dans ses derniers rameaux la tige dangereuse |
COURBÉ, ÉE | Courbés sous nos tyrans nous attendons leurs coups |
COUVERT, ERTE | Nous mourrons, je le sais, mais tout couverts de gloire |
CRIER | Il leur criait vengeance et changeait de pensée |
CRIME | Le crime est d'obéir à des ordres injustes |
CRIMINEL, ELLE | Les criminels tremblants sont traînés au supplice |
DÉCHIRER | Mon épouse, mon fils me déchirent le coeur |
DÉDAIGNER | On dédaignait un Scythe ; et la honte et l'outrage De mes voeux mal conçus devinrent le partage |
DÉFIER | Le brave la défie [la mort] et marche au-devant d'elle |
DÉLICATESSE | Cette délicatesse importune, étrangère, Dément votre fortune et votre caractère |
DEMANDER | Cette femme éperdue à vos sacrés genoux demande à se jeter |
DÉMÊLER | Je saurai démêler un pareil artifice |
DEMEURE | Ils pénètrent en foule à la demeure auguste.... |
DEMEURER | Auprès du fils des rois si j'étais demeurée.... |
DÉPENDANCE | L'homme était-il donc né pour tant de dépendance ? |
DÉPLOYER | Non, je n'ai point assez déployé ma colère |
DEPUIS | Non, depuis qu'en ces lieux mon âme fut vaincue, Depuis que ma fierté fut ainsi confondue.... |
DERNIER, IÈRE | Conserve au moins le jour au dernier de mes fils |
DÉSARMÉ, ÉE | Mais seuls et désarmés, esclaves et victimes.... |
DÉSARMER | Vous n'êtes point ici sous vos antiques rois Qui laissent désarmer la rigueur de leurs lois |
DESCENDRE | Un plus noble chemin pour descendre au tombeau |
DÉSESPOIR | Le désespoir tient lieu de force et de courage |
DÉSOLATION | Se peut-il qu'en ce temps de désolation.... |
DESPOTE | Le hardi Japonais n'attend pas qu'au cercueil Un despote insolent le plonge d'un coup d'oeil |
DESTIN | Si dans mes alarmes Le ciel me permettait d'abréger un destin.... |
DESTRUCTEUR, TRICE | Ce destructeur des rois, de leur sang abreuvé |
DESTRUCTION | Se peut-il qu'en ce temps de désolation, En ce jour de carnage et de destruction.... |
DÉTACHER | Portez ailleurs les dons que vous me proposez, Détachezvous d'un coeur qui les a méprisés |
DÉTERMINÉ, ÉE | Notre sort sans retour est-il déterminé ? |
DÉTRÔNÉ, ÉE | Sur cent rois détrônés, accablés de ma gloire |
DÉTRUIRE | Gengis-khan, que le ciel envoya pour détruire, Vient toujours implacable |
DÉTRUIRE | Des périls à prévoir, des complots à détruire |
DEVOIR | Que pouviez-vous ? hélas ! - J'ai fait ce que j'ai dû |
DEVOIR | Mon âme tout entière Se doit aux grands objets de ma vaste carrière |
DÉVORANT, ANTE | Portant partout le glaive et les feux dévorants |
DÉVORER | Mes soins l'ont enfermé [un orphelin] dans ces asiles sombres Où des rois ses aïeux on révère les ombres ; La mort, si nous tardons, l'y dévore avec eux |
DÉVORER | Dévorant mon dépit et mes soupirs honteux |
DOCILITÉ | Le peuple se façonne à la docilité |
DONC | Qu'est-ce donc que l'amour ? a-t-il donc tant d'empire ? |
DOUTER | Et vous doutez encor d'asservir ses fureurs |
DURETÉ | Pour adoucir en moi cette âpre dureté Des climats où mon sort en naissant m'a jeté |
ÉCARTER | Qu'aucun d'eux ne s'écarte |
ÉCLAIRER | Les cieux à nous nuire attachés, Ont éclairé la nuit où nous étions cachés |
ÉCLORE | Chaque instant fait éclore une nouvelle horreur |
ÉCRIT | Ces archives des lois, ce vaste amas d'écrits |
ÉLEVER | Qui de nous vers le ciel n'élève pas des cris Pour les jours d'un époux, ou d'un père, ou d'un fils ? |
EMPORTÉ, ÉE | Nos sentiments, nos coeurs l'un vers l'autre emportés |
ENCORE | Encor si nous pouvions prolonger son erreur ! |
ENDORMI, IE | À ces dieux impuissants dans la tombe endormis |
ENFANT | Quel mérite ont des arts, enfants de la mollesse ? |
ENORGUEILLI | Trop enorgueillis du faste de leurs rois |
ENSEIGNER | Enseignez la raison, la justice et les moeurs |
ENSEIGNER | Nous avons enseigné ces braves insulaires |
ENSEVELIR | Le secret qu'en ton sein je dois ensevelir |
ÉPAIS, AISSE | Climats qu'un ciel épais ne couvre que d'orages |
ÉPARGNÉ, ÉE | Oui, jusqu'à ce moment le traître est épargné |
ÉPOUX, OUSE | Penses-tu que je sois moins épouse que mère ? |
ÉPURER | Je fais en frémissant ce sacrifice impie, Mais mon devoir l'épure, et mon trépas l'expie |
ERREUR | Si l'erreur les dicta, cette erreur m'est utile ; Elle occupe le peuple et le rend plus docile |
ÉTINCELLE | Cet amour, dites-vous, qui vous toucha pour elle Fut d'un feu passager la légère étincelle |
ÊTRE | Ces lois viennent des dieux, le reste est des humains |
ÊTRE | À cet enfant obscur à qui j'ai donné l'être |
EXAMINER | On doute, on examine, et je reviens confus Demander à vos pieds vos ordres absolus |
EXCUSER | Rien n'excuse à présent votre coeur obstiné |
EXPLIQUER | Sur cet enfant, madame, expliquez-vous sur l'heure |
FACILE | Tu n'es point observé ; l'accès t'en est facile |
FAÇONNER | Le peuple se façonne à la docilité |
FAIBLE | Le faible est destiné pour servir le plus fort |
FAIBLESSE | Ceux dont la tendre enfance N'avait que la faiblesse et des pleurs pour défense |
FAIRE | Si les sages mortels à qui je dois la vie N'avaient fait à mon coeur un contraire devoir |
FAIRE | Vous ferez d'un seul mot le sort de cet empire |
FASTE | Ces lettrés [de la Chine], Qui, trop enorgueillis du faste de leurs lois.... |
FÉROCE | Peut-être qu'en secret je tirais vanité.... D'instruire à nos vertus son féroce courage |
FIXÉ, ÉE | Que nos guerriers surtout à leur poste fixés |
FORCE | Je n'ai pu de ma main te conduire au supplice, Je n'en eus pas la force |
FORCENÉ, ÉE | Une ombre de respect pour son saint ministère Peut-être adoucira ces vainqueurs forcenés |
FORMER | .... Mais depuis quand formâtes-vous ces noeuds ? |
FORTUNE | Vous qui vous exposez à la plainte importune De ceux dont la valeur a fait votre fortune |
FROID | Cette femme à ces mots d'un froid mortel saisie.... |
FRUIT | Hélas ! ce dernier fruit de leur foi conjugale.... |
FRUIT | Qu'on cesse de livrer aux flammes, au pillage, Ces archives de lois, ce vaste amas d'écrits, Tous ces fruits du génie, objets de vos mépris |
GARDER | Mais que résolvez-vous ? - De garder mes serments |
GÊNÉ, ÉE | Ils se croiraient gênés dans cette ville immense |
GÊNER | Ces soins cruels, à mon sort attachés, Gênent trop mes esprits d'un autre soin touchés |
GLOIRE | Etes-vous digne enfin, seigneur, de votre gloire ? |
GOUVERNER | Que les peuples vaincus gouvernent les vainqueurs |
GOUVERNER | De leurs voisins soumis heureux législateurs, Gouvernant sans conquête, et régnant par les moeurs |
GROSSIER, IÈRE | De nos travaux grossiers les compagnes sauvages Partageaient l'âpreté de nos mâles courages |
HABITER | Ils habitent des champs, des tentes et des chars |
HARNAIS ou HARNOIS | Excusez un Tartare, excusez un soldat Blanchi sous le harnois et dans votre service |
HASARDER | Je sens que je hasarde une prière vaine |
HÉRISSÉ, ÉE | Un rempart hérissé de piques et de dards |
HÉRISSER | Vous baissez vos regards, vos cheveux se hérissent |
HÉSITER | Mon époux, inflexible en sa fidélité, N'a vu que son devoir et n'a point hésité |
HEURE | La mesure est comblée et votre heure est venue |
HOMICIDE | Vieillards, femmes, enfants, trou peau faible et timide Dont n'a point approché cette guerre homicide |
HOMME | L'homme est trop faible, hélas ! pour dompter la nature |
HONNEUR | Nous lui devions nos jours, nos services, notre être.... Mais l'honneur est un bien que nous ne devons pas |
HONTEUX, EUSE | La mort la plus honteuse est ce qu'on te prépare |
HONTEUX, EUSE | De nos honteux soldats les phalanges errantes à genoux ont jeté leurs armes impuissantes |
HUMILIER | Je n'ai point.... Assez humilié votre orgueil téméraire |
IDÉE | On dit que ces brigands aux meurtres acharnés.... Ont d'un Dieu cependant conservé quelque idée |
IDÉE | Des affronts attachés à mon humble fortune, C'est le seul dont je garde une idée importune |
IGNORER | Ah ! demeurez, Octar, je me crains, je m'ignore |
IMMOLER | À son roi qui n'est plus immolant la nature |
IMPÉNÉTRABLE | Elle est prête à périr auprès de son époux, Plutôt que découvrir l'asile impénétrable Où leurs soins ont caché cet enfant misérable |
IMPLACABLE | La victoire est chez vous implacable, inhumaine |
IMPOSER | Imposons quelque temps à sa crédulité |
IMPOSER | Qu'elle ne pense pas que par de vaines plaintes, Des soupirs affectés et quelques larmes feintes, Aux yeux d'un conquérant on puisse en imposer |
IMPRÉCATION | Et comment désormais soutenir les approches, Le désespoir, les cris, les éternels reproches, Les imprécations d'une mère en fureur ? |
INCONNU, UE | Trop heureux les mortels inconnus à leur maître ! |
INCROYABLE | Étrange destinée et revers incroyable |
INDIFFÉRENCE | D'un oeil d'indifférence il a vu le supplice |
INDUSTRIEUX, EUSE | Je vois un peuple antique, industrieux, immense |
INFIDÈLE | Je n'ai que trop connu leurs larmes infidèles |
INFLEXIBLE | À cet ordre terrible, à cette violence, Mon époux, inflexible en sa fidélité, N'a vu que son devoir et n'a point hésité |
INNOCENCE | Il pourra d'un enfant protéger l'innocence |
INNOCENT, ENTE | Mais, seigneur, épargnez un enfant innocent |
INNOCENT, ENTE | Dans des fleuves de sang tant d'innocents plongés |
INNOCENT, ENTE | Enfant de tant de rois, faut-il qu'on sacrifie Aux ordres d'un soldat ton innocente vie ? |
INSOLENT, ENTE | Quel est cet insolent qui pense me braver ? |
INSTRUIRE | Vainement par nos lois l'univers fut instruit |
INSTRUIRE | Peut-être qu'en secret je tirais vanité.... D'instruire à nos vertus son féroce courage |
INSTRUIRE | Vous êtes dès longtemps instruite à m'outrager ; Ce n'est pas d'aujourd'hui que je dois me venger |
INSULAIRE | Nous avons enseigné ces braves insulaires |
INTERDIRE | Tout nous interdisait, dans nos préventions, Une indigne alliance avec les nations |
INTÉRÊT | L'intérêt de l'État et de vos citoyens Vous presse autant que moi de former ces liens |
INTERVALLE | Il faut que la rigueur.... Frappe sans intervalle un coup sûr et rapide |
INTRÉPIDITÉ | Je renais et je sens affermir dans mon sein Cette intrépidité dont je doutais encore |
JETER | Pour adoucir en moi cette âpre dureté Des climats où mon sort en naissant m'a jeté |
JETER | Cette femme éperdue à vos sacrés genoux demande à se jeter |
JOUG | Ah ! vous ferez aimer votre joug aux vaincus |
JUSQUE et JUSQUES | Je respecte Idamé jusqu'en son époux même |
LANGUISSANT, ANTE | J'ai senti ranimer ma force languissante |
LARME | Vaincu par la beauté, désarmé par les larmes |
LEÇON | Et juge si mon coeur a suivi tes leçons |
LÉGISLATEUR, TRICE | Nous étions vainement, dans une paix profonde, Et les législateurs et l'exemple du monde |
LETTRÉ, ÉE | On dit qu'elle est unie à l'un de ces lettrés que respectait l'Asie |
LIBERTÉ | Osez-vous en ces lieux gémir en liberté ? |
LIER | Allez, suivez l'époux à qui le sort vous lie |
LION, ONNE | Peut-être qu'en secret je tirais vanité D'adoucir ce lion dans mes fers arrêté |
LOI | La nature et l'hymen, voilà les lois premières, Les devoirs, les liens des nations entières |
MÉPRISER | [toi] Pour qui j'ai méprisé Ce mortel qu'aujourd'hui le sort a fait ton maître |
MOEURS | Gouvernant sans conquête, et régnant par les moeurs |
MOITIÉ | Ô moitié de ma vie ! cher époux |
MOLLESSE | Si son âme vaincue avait quelque mollesse, Mon devoir et ma foi soutiendraient sa faiblesse |
MONUMENT | Cessez de mutiler tous ces grands monuments, Les prodiges des arts consacrés par les temps |
MORTEL, ELLE | Les mortels généreux disposent de leur sort |
MUTILER | Cessez de mutiler tous ces grands monuments |
NAÎTRE | Pour adoucir en moi cette âpre dureté Des climats où le sort en naissant m'a jeté |
NATURE | Tant la nature même en toute nation Grava l'être suprême et la religion |
NATURE | Sa nation farouche est d'une autre nature Que les tristes humains qu'enferment nos remparts |
NÉANT | Et plus que le néant ils craignent l'infamie |
NOM | On nomme ce tyran du nom de roi des rois |
NOURRIR | Votre soin téméraire Nourrit un ennemi dont il faut se défaire |
NOUVEAU ou, devant une voyelle ou une h muette, NOUVEL, NOUVELLE | Un poison tout nouveau me surprit en ces lieux |
NUAGE | Un nuage de pleurs et d'éternelles craintes |
NUAGE | Sur leurs yeux vigilants répandant un nuage.... |
NUL, NULLE | Nul péril ne l'émeut, nul respect ne le touche |
OBÉISSANCE | Leurs jours me répondront de votre obéissance |
OBSERVER | Vous êtes observés ; la fuite est impossible |
OBSTINÉ, ÉE | Rien n'excuse à présent votre coeur obstiné |
OMBRE | Une ombre de respect pour son saint ministère Peut-être adoucira ces vainqueurs forcenés |
OPPOSER | N'oppose aucun obstacle à cet ordre sacré |
OPPOSER | Quel indigne artifice ose-t-on m'opposer ? |
ORPHELIN, INE | L'idée de cette tragédie [l'Orphelin de la Chine] me vint, il y a quelque temps, à la lecture de l'Orphelin de Tchao, tragédie chinoise traduite par le P. Prémare, qu'on trouve dans le recueil que le P. du Halde a donné au public |
PARDONNÉ, ÉE | Daignez demander grâce, et tout est pardonné |
PARDONNER | Ô mes rois, pardonnez mes larmes paternelles |
PASSION | Mes chars et mes coursiers, mes flèches, mon carquois, Voilà mes passions et ma seule science |
PERDU, UE | Il n'y faut plus penser, l'espérance est perdue |
PÉRIR | L'esprit qui l'anima ne périra jamais |
PERSÉCUTER | Quand le ciel en colère De ceux qu'il persécute a comblé la misère |
PERSÉVÉRER | Grâce au ciel, jusqu'au bout ta vertu persévère |
PEUPLE | Tout un peuple autour d'eux pleure et frémit d'effroi |
PLACE | Hélas ! de tant de maux les atteintes cruelles Laissent donc place encore à des larmes nouvelles ! |
PORTER | J'ai porté dans mes bras l'empereur à l'armée |
PORTER | Quand l'arrêt est porté, qui conseille est coupable |
PRENDRE | J'ai pris dans l'horreur même où je suis parvenue Une force nouvelle à mon coeur inconnue |
PROMETTRE | Je crus trouver ici le repos de mon coeur ; Il n'est point dans l'éclat dont le sort m'environne ; La gloire le promet, l'amour, dit-on, le donne |
PUISSANCE | Je tiens le fils des rois, le vôtre, en ma puissance |
RAMENÉ, ÉE | Peut-être des vainqueurs les esprits ramenés Rendraient enfin justice à deux infortunés |
RANG | Mettons nos noms obscurs au rang des plus grands noms |
RASSEMBLER | Les Coréens, dit-on, rassemblaient une armée |
REBUTER | Pourrait-il rebuter les pleurs des malheureux ? |
RECHERCHER | Mais Gengis, après tout, dans sa grandeur altière.... Ne recherchera point un enfant ignoré |
RECOMMENCER | Et veut-on que le sang recommence à couler ? |
RÉGNER | Ici règnent les armes, Nous ne connaissons point les prières, les larmes |
REJETER | Et des enfants du nord la horde ensanglantée Aux fers dont je sortais m'a soudain rejetée |
REMETTRE | Je vous remets ce droit, dont j'allais abuser |
RENAÎTRE | Je renais, et je sens s'affermir dans mon sein Cette intrépidité dont je doutais encore |
RENDRE | Je me rends tout entier à ma grandeur suprême |
RÉPÉTER | Il répète les noms de devoir, de justice |
RÉPRIMER | De ton zèle hardi réprime la rudesse |
RISÉE | Que vous dirai-je ? hélas ! leurs têtes exposées Du vainqueur insolent excitent les risées |
RUGIR | Ce lion subjugué qui rugit dans sa chaîne, S'il ne vous aimait pas, parlerait moins de haine |
SENTIMENT | Le danger, le malheur ajoute au sentiment |
SOCIABLE | Rien ne rend les hommes plus sociables, n'adoucit plus leurs moeurs, ne perfectionne plus leur raison, que de les rassembler pour leur faire goûter ensemble les plaisirs purs de l'esprit |
SOUTENIR | J'en ai chargé soudain cette esclave fidèle Qui soutient de son lait ses misérables jours |
SOUTENIR | Il soutient sa constance, il l'exhorte au supplice |
STÉRILE | Qu'importent vos serments, vos stériles tendresses ? |
SUBORNEUR, EUSE | Ce charme suborneur |
SUIVANT, ANTE | Gengis-Kan.... Lui qui traîne après lui tant de rois ses suivants, Dont le nom seul impose au reste des vivants |
SUPPLIER | Mais je ne prétends plus supplier ma captive |
TENIR | Vous tenez dans vos mains plus d'une destinée |
TENIR | Je tiens le fils des rois, le vôtre, en ma puissance |
TERME | Les vainqueurs fatigués.... Publiant à la fin le terme du carnage |
TOMBEAU | C'est ce fier Gengis-kan, dont les affreux exploits Font un vaste tombeau de la superbe Asie |
TOMBER | J'ignore.... Si la reine est tombée aux mains de l'oppresseur ? |
TOMBER | Où serais-je, grand Dieu ! si ma crédulité Eût tombé dans le piége à mes pas présenté ? |
TOURNÉ, ÉE | Non, ce féroce amour est tourné tout en rage |
TOUT, TOUTE | Toute en pleurs à ses pieds je me suis prosternée |
TOUT-PUISSANT et TOUTEPUISSANTE | Puisqu'il est tout-puissant, il sera généreux |
TROUPEAU | Vieillards, femmes, enfants, troupeau faible et timide |
VIOLENCE | Je puis, je le sais trop, user de violence |
VOIR | Mon époux, inflexible en sa fidélité, N'a vu que son devoir, et n'a point hésité |
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