L'oeuvre Alexandre le grand de Jean RACINE

Ecrit par Jean RACINE

Date : 1665

Citations de "Alexandre le grand"

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Utilisé pour le motCitation
ABAISSÉ, ÉECette fierté si haute est enfin abaissée
ABAISSERJe ne m'abaisserai pas au point de.... Votre fierté, Porus, ne se peut abaisser
ABATTU, UEMon coeur, respectant sa vertu, N'accable pas encore un rival abattu
ABATTU, UECoeur abattu
ABORDLà comme dans un fort son audace enfermée Aux plus hardis guerriers en défendait l'abord
ACCABLÉ, ÉENon, non, je ne puis vivre accablé de sa haine
ACCABLER....mon coeur, respectant la vertu, N'accable pas encore un rival abattu
ACCABLERNe vous accablez pas d'inutiles douleurs
ACHETERN'achetez point si cher une gloire inutile
AFFAIBLIRUn traître, en nous quittant, pour complaire à sa soeur, Nous affaiblit bien moins qu'un lâche défenseur
AMANT, ANTEEt vous doutez encor qu'elle en fasse un amant
ÂPREEt cet âpre courroux, quoi qu'elle en puisse dire, Ne s'obstinera point au refus d'un empire
ASSUREREt votre âme s'assure Sur la foi d'un amant infidèle et parjure
AVECEt ne pourrai-je au moins.... M'entretenir moi seule avecque mes douleurs ?
BLESSERParle, et, sans espérer que je blesse ma gloire, Voyons comme tu sais user de la victoire
BORNERPorus bornait ses voeux à conquérir un coeur
CHOISIRChoisissez aujourd'hui Si vous voulez tout perdre ou tout tenir de lui
COLONNE.... Du plus ferme empire ébranlant les colonnes
CONSOLERMon coeur qui le voyait maître de l'univers Se consolait déjà de languir dans ses fers
CONSUMÉ, ÉEPensez-vous y traîner les restes d'une armée Vingt fois renouvelée et vingt fois consumée ?
CONSUMERL'oisiveté d'un camp consume leur vigueur
CONTENTERHé bien, seigneur, allez, contentez votre envie
CONTRAINT, AINTEHé bien, dépouille enfin cette douceur contrainte
CONTRAINTELaissez un peuple au moins qui puisse quelquefois Applaudir sans contrainte au bruit de vos exploits
COULERL'Inde et l'Hydaspe entier vont couler sous vos lois
COURAGELa honte suit de près les courages timides
COURROUXUn esclave est pour elle un objet de courroux
COURSC'est pour vous qu'on l'a vu, vainqueur de tant de princes, D'un cours impétueux traverser nos provinces
COURSEEnsanglanter la fin d'une course si belle
COUVERT, ERTEVotre empire n'est plein que d'ennemis couverts
CRIJ'ai vu de rang en rang cette ardeur répandue, Par des cris généreux éclater à ma vue
DEVaincu du pouvoir de vos charmes
DÉCOUVRIRDe ses retranchements il découvre les vôtres
DÉFAUTCet humble adorateur Captive ma personne au défaut de mon coeur
DÉFENDRE.... Puisqu'un sort jaloux Lui défend de jouir d'un spectacle si doux
DÉFENDREContre tant de soupirs peut-on bien se défendre ?
DÉMARCHECe n'est point là, pour me le faire croire, La démarche d'un roi qui court à la victoire
DÉMENTIRDémentez donc, seigneur, ce bruit injurieux
DEMEURERÀ qui doit demeurer cette noble conquête ?
DEMI, IEOui, oui, Porus, mon coeur n'aime point à demi
DÉRÉGLÉ, ÉESeigneur, est-il donc vrai qu'une reine aveuglée Vous préfère d'un roi la valeur déréglée ?
DÉROBERJamais on ne m'a vu dérober la victoire
DÈSMais, seigneur, c'est un roi malheureux et soumis, Et dès lors je le compte au rang de mes amis
DÉSABUSÉ, ÉEEt de son vain courroux trop tard désabusé
DÉSARMERDésarmez les vaincus sans les désespérer
DÉSESPÉRERDésarmez les vaincus sans les désespérer
DÉSOLÉ, ÉEEt redonnant le calme à vos sens désolés
DÉSORDREEt le camp de Taxile Garde dans ce désordre une assiette tranquille
DESSEINEt ne le forçons pas par ce cruel mépris D'achever un dessein qu'il peut n'avoir pas pris
DESSOUSSes sacriléges mains Dessous un même joug rangent tous les humains
DÉSUNIRTant d'États, tant de mers qui vont nous désunir
DÉTOUREt pourquoi te cachais-je avec tant de détours Un secret si fatal au repos de tes jours ?
DÉTOURNERHé bien, aimez Porus, sans détourner sa perte
DÉVORERDans son avide orgueil je sais qu'il nous dévore
DIEUElle se fait un dieu de ce prince charmant, Et vous doutez encor qu'elle en fasse un amant ?
DIRECe front satisfait Dit assez à mes yeux que Porus est défait
DISPOSERJe sais qu'il se dispose à venir me parler
DONTL'indigne paix dont il veut vous surprendre
DOUCEUR[Que] J'aille vanter partout la douceur de ses fers
DOUTESans doute à nos malheurs ton coeur n'a pu survivre
DOUTEUX, EUSEOui, Taxile, mon coeur, douteux en apparence....
DROITCe traitement, madame, a droit de vous surprendre
ÉBRANLÉ, ÉERassurez vos États par sa chute ébranlés
ÉCHAPPERM'est-il en ta présence échappé des soupirs ?
ÉCLAIREREt le jour a partout éclairé mes combats
ÉCLATERQue, saisi d'un indigne courroux, En reproches honteux j'éclate contre vous
ÉCLATERIl a fait à son tour éclater sa bonté
ÉCOUTERTout va vous obéir, si le vainqueur m'écoute
ÉCOUTERPour écouter jamais une offre si honteuse
ÉCOUTERJ'écoute comme vous ce que l'honneur m'inspire
ÉGAL, ALED'un soin toujours égal sa faveur l'environne
ÉLEVERUne chute si belle élève sa vertu
ÉLOIGNEMENTLe moindre éloignement à votre impatience est un cruel tourment
EMPIREJ'avouerai que la gloire eut sur moi quelque empire
EMPORTERAh ! sans vous emporter, Souffrez que mes efforts tâchent de l'arrêter
EMPRESSÉ, ÉESes femmes, à toute heure, autour d'elle empressées
EMPRESSÉ, ÉEQue n'avez-vous pour moi cette ardeur empressée ?
EMPRISONNEREt pour m'en détourner [m'éloigner d'un champ de bataille], Cet amant généreux me fait emprisonner
ENCHAÎNÉ, ÉEMais l'État aujourd'hui suivra ma destinée, Je tiens avec mon sort sa fortune enchaînée
ENCOREElle se fait un Dieu de ce prince charmant, Et vous doutez encor qu'elle en fasse un amant
ENDORMI, IEDans un calme profond Darius endormi Ignorait jusqu'au nom d'un si faible ennemi
ENFLÉ, ÉEMais croyez-vous qu'un prince enflé de tant d'audace....
ENGAGÉ, ÉEMon âme malgré vous à vous plaindre engagée
ENGAGERFavorisez les soins où son amour l'engage
ENNUYEUX, EUSEUn si long entretien vous serait ennuyeux
ENSANGLANTERCe n'est pas que son bras disputant la victoire N'en ait aux ennemis ensanglanté la gloire
ENTRAÎNERL'amour le retient quand la crainte l'entraîne
ENTREEt s'il te faut chercher, ce n'est qu'entre les morts
ENTRETENIREt ne pourrai-je au moins dans de si grands malheurs M'entretenir moi seule avecque mes douleurs ?
ENVELOPPÉ, ÉE.... Sa valeur trompée Des maux que j'ai prévus se voit enveloppée
ÉPROUVERContre un si grand courage il voulut s'éprouver
ÉTABLIRAchevons son repos pour établir le mien
ÉTATRégnez toujours, Porus, je vous rends vos États
ÉTENDU, UEVotre empire n'est plein que d'ennemis couverts ; Ils pleurent en secret leurs rois sans diadèmes ; Vos fers trop étendus se relâchent d'eux-mêmes
ÉTOUFFÉ, ÉEIl croit peut-être, il croit que ma haine étouffée....
EXCITERJe vais les exciter par un dernier effort
EXEMPTERExemptez sa valeur d'un si triste avantage
FAIBLEPenses-tu que j'imite une faible Persane ?
FAIBLESSESi vous sentiez pour moi quelque heureuse faiblesse
FAIBLESSEEt vos coeurs rougiraient des faiblesses du mien
FERPrêt à quitter le fer et prêt à le reprendre
FIER, IÈREMon coeur, d'un fier mépris armé contre leurs traits
FLOTTERMais l'Hydaspe, malgré tant d'escadrons épars, Voit enfin sur ses bords flotter nos étendards
FLOTTERNos couronnes, d'abord, devenant ses conquêtes, Tant que nous régnerions, flotteraient sur nos têtes
FORCERQuand son bras força notre frontière
FORCERCombien de fois tes yeux forçant ma résistance....
FORCER....Jusqu'à ce jour l'univers en alarmes Me forçait d'admirer le bonheur de vos armes
FORT, ORTEToujours tu me verras, au fort de mon ennui, Mettre tout mon plaisir à te parler de lui
FOUDRECe foudre [Alexandre] était encore enfermé dans la nue
FRAPPÉ, ÉEVoulez-vous que frappé d'une crainte si basse....
FRONTCe front satisfait Dit assez à mes yeux que Porus est défait
FRONTIÈREQuand son bras forçant notre frontière....
GARANTIRIl s'efforce en secret de vous en garantir
GARDEREntre Taxile et lui votre coeur en balance, Tant qu'ont duré ses jours, a gardé le silence
GÉMIRD'un peuple sans vigueur et presque inanimé Qui gémissait sous l'or dont il était armé
GÉMIRAlexandre le sait, Taxile en a gémi
GENOULes autres, éblouis de ses moindres exploits, Sont venus, à genoux, lui demander des lois
GLACÉ, ÉEAinsi je brûle en vain pour une âme glacée
GRAND, ANDEJe vous dirais qu'il fut le plus grand de nos princes
GROSSI, IEC'est un torrent.... Qui, grossi des débris de cent peuples divers...
GUERRIER, IÈREMais vous, s'il était vrai que son ardeur guerrière Eût ouvert à la vôtre une illustre carrière
GUIDEL'audace et le mépris sont d'infidèles guides
HASARDERUn trône que Porus devait moins hasarder
HAUT, AUTEOui, sans doute, une ardeur si haute et si constante Vous promet dans l'histoire une place éclatante
HAUTAIN, AINECes conseils ne plairont qu'à des âmes hautaines
HISTOIREOui, sans doute, une ardeur si haute et si constante Vous promet dans l'histoire une place éclatante
HONTEUX, EUSEPour écouter jamais une offre si honteuse
HUMBLECet humble adorateur se déclare mon maître
IMPARFAIT, AITEMa victoire, à vos yeux, semblait-elle imparfaite ?
IMPÉTUEUX, EUSEC'est pour vous qu'on l'a vu, vainqueur de tant de princes, D'un cours impétueux traverser vos provinces
IMPORTUNÉ, ÉEDu bruit de ses exploits mon âme importunée
IMPOSERNon, seigneur, je vous hais d'autant plus qu'on vous aime, D'autant plus qu'il me faut vous admirer moi-même, Que l'univers entier m'en impose la loi
INANIMÉ, ÉED'un peuple sans vigueur et presque inanimé
INDIGNEAi-je mérité seul son indigne pitié ?
INFORMERNe vous informez point de l'état de mon âme
INSPIRERVos bontés à leur tour Dans les coeurs les plus durs inspireront l'amour
INSTRUIREEt qu'un tombeau superbe instruise l'avenir Et de votre douleur et de mon souvenir
INTÉRESSÉ, ÉEMon amitié pour lui n'est point intéressée
INTERROMPU, UEEt l'amour, dans leur coeur, interrompu, troublé, Sous le faix des lauriers est bientôt accablé
JEUNED'abord ce jeune éclat qu'on remarque en ses traits....
JOINT, OINTEQue pour vos intérêts tout me sera facile, Quand je les verrai joints avec ceux de Taxile
JONCHÉ, ÉEEt de sang et de morts vos campagnes jonchées
JUGERMais nous, qui d'un autre oeil jugeons les conquérants
JURERQuittez cette ingrate princesse Dont la haine a juré de nous troubler sans cesse
LANGUIRMon âme, loin de vous, languira solitaire
LAVERDans le sang ennemi tu peux laver ton crime
LENT, ENTEJe le trouvais trop lent à traverser l'Asie
LIBREVotre douleur est libre autant que légitime
LOIL'Inde et l'Hydaspe entiers couleront sous vos lois
MENACERJusqu'au dernier soupir vous m'osez menacer
MÉNAGERMais de nos alliés ne vous séparez pas, Ménagez-les, seigneur
MOINDREEt nos moindres guerriers Se promettent déjà des moissons de lauriers
MOINSÀ moins que votre coeur, animé d'un beau zèle, De vos nouveaux amis n'embrasse la querelle
MOLLESSEUn roi déjà vaincu par sa propre mollesse
MOU, MOLLEJe craignais beaucoup plus sa molle résistance
NAISSANCEFaites, dans sa naissance, admirer votre empire
NAÎTREUn pouvoir qui ne fait que de naître
OBJETUn esclave est pour elle un objet de courroux
OCTROYERQuel est ce grand secours que son bras nous octroie ?
OEILLa reine, à vous ouïr, n'a des yeux que pour vous
OEILMais nous qui d'un autre oeil jugeons les conquérants
ONDEQuand l'océan troublé vous verra sur son onde Achever quelque jour la conquête du monde
OPPOSERIls vous opposeront de vastes solitudes
Il ne reste que moi Où l'on découvre encor les vestiges d'un roi
OUVRAGELes Indiens domptés sont vos moindres ouvrages
PAIXFaut-il donner la paix, faut-il faire la guerre ?
PARLEREt, quand la gloire parle, il n'écoute plus rien
PARTIRQuand la foudre s'allume et s'apprête à partir
PENCHANT, ANTESi le monde penchant n'a plus que cet appui, Je le plains
PÉRIRTout l'État périssant n'a pu t'encourager !
PLACERSa disgrâce et ton crime Ont placé dans mon coeur ce héros magnanime
PLANTÉ, ÉEVous les [nos étendards] verriez plantés jusques sur vos tranchées
PLUSUn seul rocher ici lui coûte plus de têtes, Plus de soins, plus d'assauts et presque plus de temps Que n'en coûte à son bras l'empire des Persans
PRIS, ISEElle avait entrepris De l'arrêter au piége où son coeur était pris
PROGRÈSLui seul peut arrêter les progrès d'Alexandre
QUITTERPrêt à quitter le fer et prêt à le reprendre
RECONNAÎTREAussi bien n'attends pas qu'un coeur comme le mien Reconnaisse un vainqueur et te demande rien
RECOUVRERTu peux recouvrer mon estime
REDONNEREt redonnant le calme à vos sens désolés....
REFUSERDes déserts que le ciel refuse d'éclairer
REINEReine de tous les coeurs, elle met tout en armes
REMARQUEREntre les plus grands rois il se fit remarquer
RENOUVELÉ, ÉEPensez-vous y traîner les restes d'une armée, Vingt fois renouvelée, et vingt fois consommée ?
REPOSERL'Inde se reposait dans une paix profonde
REPOUSSERNos peuples qu'on a vus, triomphants à sa suite, Repousser les efforts du Persan et du Scythe
RÉSISTERIl cherche une vertu qui lui résiste moins
RETENIRLe bruit de son trépas D'un vainqueur trop crédule a retenu le bras
REVIVRECes coeurs.... Revivront pour me suivre, et, blâmant leurs murmures, Brigueront à mes yeux de nouvelles blessures
ROCHERUn seul rocher ici lui coûte plus de têtes....
ROIAlexandre : Comment prétendez-vous que je vous traite ? - Porus : En roi
SEMBLERQuoique partout, ce semble, accablé sous le nombre, Je n'ai pu me résoudre à me cacher dans l'ombre
SERVIRTu veux servir ; va, sers, et me laisse en repos
SIHé bien, seigneur, hé bien trouvez-vous quelques charmes à voir couler des pleurs que font verser vos armes, Ou si vous m'enviez, en l'état où je suis, La triste liberté de cacher mes ennuis ?
SIEN, SIENNEMais un reste des siens, entourés dans leur fuite,....
SOINVous connaissez les soins qu'il me rend tous les jours
SOLITUDEIls vous opposeront de vastes solitudes, Des déserts que le ciel refuse d'éclairer
SOUPIRERMon coeur ne soupirait que pour la renommée
SOUTENIRRégnez, et de ce rang soutenez mieux la gloire
SUIVRELa honte suit de près les courages timides
SURMais quoi, seigneur, toujours guerre sur guerre ?
SÛRETÉEt c'est cette tranquillité Dont je ne puis souffrir l'indigne sûreté
TAIREQuand vous verrez les rois tomber à vos genoux, Et la terre en tremblant se taire devant vous
TARDMais, seigneur, c'est bien tard s'opposer à l'orage
TEMPSPeut-être avant le temps ce grand orgueil éclate
TOMBERQuoi ! vous allez combattre un roi.... Sous qui toute l'Asie a vu tomber ses rois
TRAITERVoyez de Darius et la femme et la mère : L'une le traite [Alexandre] en fils, l'autre le traite en frère
TROMPÉ, ÉEMais vous-mêmes, trompés d'un vain espoir de gloire
USERVoyons comme tu sais user de la victoire
VENDRENon, non, je ne sais point vendre mon amitié
VIGUEURL'oisiveté d'un camp consume leur vigueur [des soldats]

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