L'oeuvre Sganarelle, ou Le cocu imaginaire de Jean-Baptiste POQUELIN, dit MOLIÈRE
Ecrit par Jean-Baptiste POQUELIN, dit MOLIÈRE
Date : 1660
Citations de "Sganarelle, ou Le cocu imaginaire"
Pages 1
Utilisé pour le mot | Citation |
À | Et je le donnerais à bien d'autres qu'à moi De se voir sans chagrin au point où je me voi |
À | Manquez un peu, manquez à le bien recevoir |
À | Un coeur qui jamais n'a fait la moindre chose à mériter l'affront où ton mépris l'expose |
ABANDONNER | Non, non, à trop de paix mon âme s'abandonne |
ABORD | Mon abord en ces lieux |
AFFRONTER | Courons donc le chercher, ce pendard qui m'affronte |
AIDE | D'un Dieu vous soit en aide alors qu'on éternue |
ALLER | J'entends à demi-mot où va la raillerie |
ALORS | Qui vous salue D'un Dieu vous soit en aide alors qu'on éternue |
AMBIGU, UË | Ce n'est pas s'expliquer en termes ambigus |
AMUSEMENT | Tu prends d'un feint courroux le vain amusement |
APPLAUDIR | Je dois de votre coeur me montrer satisfait, Et l'applaudir ici du beau choix qu'il a fait |
ATTACHER | Peste soit qui premier trouva l'invention De s'affliger l'esprit de cette vision Et d'attacher l'honneur de l'homme le plus sage.... |
AUCUN, UNE | Sans réserve aucune |
AUTANT | Les femmes qui viennent d'accoucher et à qui on demande de leurs nouvelles, répondent comme les autres : il ne m'en faut plus qu'autant.... " On la croyait morte, et ce n'était rien ; il n'en faut plus qu'autant, elle se porte bien |
AUTRE | À d'autres, je vous prie |
AVEC | Allez, tel qu'il puisse être, avecque cette somme Je vous suis caution qu'il est très honnête homme |
AVÉRER | J'ai su par mes yeux avérer aujourd'hui Le commerce secret de ma femme et de lui |
AVISER | Mais je m'avise [je fais réflexion] |
BARBE | Et vouloir à ma barbe en faire votre bien |
BATTANT, ANTE | Je ne suis point battant de peur d'être battu |
BEAU ou BEL, BELLE | ....Le lierre Qui croît beau tant qu'à l'arbre il se tient bien serré, Et ne profite point s'il en est séparé |
BEAU ou BEL, BELLE | .... Que si la colère une fois me transporte, Je vous ferai chanter hélas de belle sorte |
BEDAINE | Quand j'aurai fait le brave et qu'un fer pour ma peine M'aura d'un vilain coup transpercé la bedaine |
BIAIS | Vous me défendez mieux que je ne saurais faire Et du biais qu'il faut vous prenez cette affaire |
BIEN | Cependant arrivé, vous sortez bien et beau, Sans prendre de repos ni manger un morceau |
BILE | Par la corbleu ! gardez d'échauffer trop ma bile |
BLESSER | Apprends donc que Lélie A pu blesser mon coeur par une perfidie |
BON, BONNE | Ce portrait ne nous dit rien de bon |
BON, BONNE | Hé, la bonne effrontée ! |
BOUT | Mais quand j'ai bien mangé, mon âme est ferme à tout, Et les plus grands revers n'en viendraient pas à bout |
CABRIOLER | Parbleu ! si grande joie à l'heure me transporte, Que mes jambes sur l'heure en caprioleraient, Si nous n'étions point vus de gens qui s'en riraient |
CANICULE | Je tremble à présent dedans la canicule |
CAROGNE | Madame la carogne |
CASSER | [Ils] m'ôtent tout le pouvoir de casser l'alliance |
CAUTION | Je vous suis caution qu'il est très honnête homme |
CHAGRIN | Les querelles, procès, faim, soif et maladie Troublent-ils pas assez le repos de la vie, Sans s'aller, de surcroît, aviser sottement De se faire un chagrin qui n'a nul fondement |
CHANSON | Faut-il que désormais à deux doigts l'on te montre, Qu'on te mette en chansons ? |
CHARGER | Mon courroux n'a déjà que trop de violence, Sans le charger encor d'une nouvelle offense |
CHARGER | Il pourrait bien, mettant affront dessus affront, Charger de bois mon dos comme il a fait mon front |
CHAUD, CHAUDE | Mon front l'a, sur mon âme, eu bien chaude pourtant [l'a échappé belle] |
CHEMISE | Ah ! que j'ai de dépit que la loi n'autorise à changer de mari comme on fait de chemise |
CHEVAL | Dessus ses grands chevaux est monté mon courage |
CHÈVRE | D'un mari sur ce point j'approuve le souci ; Mais c'est prendre la chèvre un peu bien vite aussi |
CHOIR | Je l'ai laissé choir |
CHOQUER | Vous prétendez choquer ce que j'ai résolu |
CI | De cet exemple-ci ressouvenez-vous bien, Et quand vous verriez tout, ne croyez jamais rien |
CIVILITÉ | La masque encore après lui fait civilité |
COCUFIER | Dont le coupable feu.... Sans respect ni demi nous a cocufié |
COEUR | Ah ! poltron ! dont j'enrage, Lâche ! vrai coeur de poule |
COLÉRIQUE | Je hais de tout mon coeur les esprits colériques |
COMME | Qui sait comme en ses mains ce portrait est venu ? |
COMMÈRE | Et maintenant je suis ma commére dolente |
COMPASSER | Et quant à moi je trouve, ayant tout compassé, Qu'il vaut mieux être encor trompé que trépassé |
COMPTANT | Prendrons-nous tout ceci pour de l'argent comptant ? |
CONDAMNER | Ne me condamnez point d'un deuil hors de saison [ne m'accusez pas d'avoir un deuil hors de saison] |
CONFRÉRIE | En tout cas, ce qui peut m'ôter ma fâcherie, C'est que je ne suis pas seul de ma confrérie |
CONTER | Et que s'il en contait avec attention, Le penchant serait grand à la tentation |
CORBLEU | Par la corbleu ! gardez d'échauffer trop ma bile |
CORNU, UE | Peut-être sans raison Me suis-je en tête mis ces visions cornues |
COUCHER | Déjà, pour commencer dans l'ardeur qui m'enflamme, Je vais dire partout qu'il couche avec ma femme |
COUCHETTE | Le voilà, le beau fils, le mignon de couchette, Le malheureux tison de ta flamme secrète |
COURAGE | Dessus ses grands chevaux est monté mon courage |
COURT, COURTE | Votre plus court sera, madame la mutine, D'accepter sans façon l'époux qu'on vous destine |
CROTTER | Ah ! je devais du moins lui jeter son chapeau, Lui ruer quelque pierre ou crotter son manteau |
CURIEUX, EUSE | Et sa fuite a trompé mon désir curieux |
DE | Est-il rien de plus noir que ta lâche action ? |
DE | Oh ! trop heureux d'avoir une si belle femme ! Malheureux bien plutôt de l'avoir, cette infâme ! |
DE | Mais ne suis-je pas bien fou de vouloir raisonner... ? |
DE | Où, de droit absolu, j'ai pouvoir d'ordonner |
DE | Je croyais tout perdu de crier de la sorte |
DE | Si je suis affligé, ce n'est pas pour des prunes, Et je le donnerais à bien d'autres qu'à moi, De se voir sans chagrin au point où je me voi |
DE | Que le ciel la préserve à jamais de danger ! Voyez quelle bonté de vouloir me venger ! |
DE | D'où vous peuvent venir ces douleurs non communes ? |
DEDANS | Et je tremble à présent dedans la canicule |
DÉGAGER | Mon devoir m'intéresse, Mon père, à dégager vers lui votre promesse |
DÉMENTIR | Tu te démens bientôt de tes bons sentiments |
DEMI, IE | Cette infâme, Dont le coupable feu, trop bien vérifié, Sans respect ni demi.... |
DENT | .... les autres accidents Qui nous viennent happer en dépit de nos dents |
DÉPÊCHER | Oui, j'ai juré sa mort ; rien ne peut m'empêcher : Où je le trouverai, je le veux dépêcher |
DÉPENS | Vous apprendrez, maroufle, à rire à nos dépens |
DÉTERMINÉ, ÉE | À suivre mon devoir je suis déterminée |
DEVERS | Celui qui maintenant devers vous est venu |
DEVOIR | À suivre mon devoir, je suis déterminée |
DIABLE | Et tu m'oses jouer de ces diables de tours ! |
DICTON | .... Les quatrains de Pibrac et les doctes tablettes Du conseiller Mathieu ; l'ouvrage est de valeur, Et plein de beaux dictons à réciter par coeur |
DIEU | Ne fût-ce que pour l'heur d'avoir qui vous salue D'un, Dieu vous soit en aide, alors qu'on éternue |
DÎNER ou DÎNÉ | Votre dîné pourtant serait prêt tout à l'heure |
DISCOURIR | Lorsque, nous discourant des choses de la terre |
DISGRÂCE | J'en juge par moi-même ; et la moindre disgrâce, Lorsque je suis à jeun, me saisit, me terrasse |
DISTRAIRE | Et j'y cours de ce pas, rien ne m'en peut distraire |
DOIGT | Faut-il que désormais à deux doigts on te montre, Qu'on te mette en chansons et qu'en toute rencontre On te rejette au nez le scandaleux affront Qu'une femme mal née imprime sur ton front ? |
DOIGT | C'est-à-dire qu'il faut toucher au doigt la chose |
DOLÉANCE | Que je n'entende plus vos sottes doléances |
DOLENT, ENTE | Mais j'avais, lui vivant, le teint d'un chérubin, L'embonpoint merveilleux, l'oeil gai, l'âme contente, Et je suis maintenant ma commère dolente |
DONNER | Si je suis affligé, ce n'est pas pour des prunes ; Et je le donnerais à bien d'autres qu'à moi De se voir sans chagrin au point où je me voi |
DONT | Ah ! poltron, dont j'enrage ! Lâche ! vrai coeur de poule |
DOS | Il faut que tout le mal tombe sur notre dos |
DOUBLE | Ah ! traître, scélérat, âme double et sans foi |
DOUCEMENT | On ne peut pas mieux dire ; en effet il est bon D'aller tout doucement.... |
ÉCLAIR | Pendant cet heureux temps passé comme un éclair, Je me couchais sans feu dans le fort de l'hiver |
EFFRONTÉ, ÉE, | Hé ! la bonne effrontée ! |
ELLÉBORE | Vous le voyez, sans moi vous y seriez encore ; Et vous aviez besoin de mon peu d'ellébore |
EMPÊCHER | Oui, j'ai juré sa mort, rien ne peut m'empêcher |
ÉMU, UE | D'un fort vilain soupçon je me sens l'âme émue |
ÉPOUX, OUSE | Bien plus que l'on ne croit le nom d'époux engage, Et l'amour est souvent un fruit du mariage |
ESPRIT | Je ne suis point d'humeur à vouloir contre vous Faire éclater, madame, un esprit trop jaloux |
ÉTERNUER | Ne fût-ce que pour l'heur d'avoir qui vous salue D'un, Dieu vous soit en aide, alors qu'on éternue |
ÉTOURNEAU | ....Un marmouset, un maudit étourneau |
ÊTRE | J'en suis pour mon honneur ; mais à toi, qui me l'ôtes, Je t'en ferai du moins pour un bras ou deux côtes |
ÉTUDE | J'ai.... de l'inquiétude De voir qu'un sot amour fait toute votre étude |
FÂCHER | Ne vous fâchez point tant, ma très chère madame |
FÂCHERIE | En tout cas, ce qui peut m'ôter ma fâcherie, C'est que je ne suis pas seul de ma confrérie |
FAÇON | Votre plus court sera, madame la mutine, D'accepter sans façon l'époux qu'on vous destine |
FAIBLESSE | Je vous vois prêt, monsieur, à tomber en faiblesse |
FAILLIR | Si ma femme a failli, qu'elle pleure bien fort ; Mais pourquoi moi pleurer, puisque je n'ai point tort ? |
FAIRE | J'en suis pour mon honneur ; mais à toi qui me l'ôtes, Je t'en ferai du moins pour un bras ou deux côtes |
FAIRE | Ah ! que j'ai de dépit que la loi n'autorise à changer de mari comme on fait de chemise |
FAT | Mais suis-je pas bien fat de vouloir raisonner Où de droit absolu j'ai pouvoir d'ordonner ? |
FIGURER | Non, ne t'abuse pas jusqu'à te figurer Qu'à des plaintes sans fruit j'en veuille demeurer |
FILS | Le voilà, le beau fils, le mignon de couchette |
FORCE | Voir cajoler sa femme et n'en témoigner rien Se pratique aujourd'hui par force gens de bien |
FORT, ORTE | Pendant ce temps heureux, passé comme un éclair, Je me couchais sans feu dans le fort de l'hiver |
FORTUNE | Je l'avais sous mes pieds rencontré par fortune |
GALANT, ANTE | Et tu trembles de peur qu'on t'ôte ton galant |
GALIMATIAS | .... Ma foi, je ne sais pas Quand on verra finir ce galimatias |
GÊNE | Non, non, l'enfer n'a point de gêne Qui ne soit pour ton crime une trop douce peine |
GRAS, ASSE | En serez-vous plus gras ? c'est-à-dire en serez-vous plus riche, plus heureux, plus avancé ? Quand j'aurai fait le brave, et qu'un fer pour ma peine M'aura d'un mauvais coup transpercé la bedaine, Dites-moi, mon honneur, en serez-vous plus gras ? |
GUIDE | La Guide des pécheurs est encore un bon livre |
HABILLEMENT | Lélie : Pourquoi ces armes-là ? - Sganarelle : C'est un habillement Que j'ai pris pour la pluie |
HAIE | Célie : Avoir ainsi traité Et la même innocence et la même bonté ! - Sganarelle : Haie ! |
HAPPER | N'avons-nous pas assez des autres accidents Qui nous viennent happer en dépit de nos dents ? |
HARDI, IE | Là, hardi ! tâche à faire un effort généreux En le tuant, tandis qu'il tourne le derrière |
HIVER | Je me couchais sans feu dans le coeur de l'hiver |
HONNEUR | Quand j'aurai fait le brave, et qu'un fer, pour ma peine, M'aura d'un vilain coup transpercé la bedaine.... Dites-moi, mon honneur, en serez-vous plus gras ? |
IMPERTINENCE | Ne suis-je pas bien fat de vouloir raisonner ? Trêve donc, je vous prie, à vos impertinences, Que je n'entende plus vos sottes doléances |
IMPUTER | C'est un point délicat ; et de pareils forfaits, Sans les bien avérer, ne s'imputent jamais |
INFORMÉ, ÉE | Informé du grand bien qui lui tombe en partage, Dois-je prendre le soin d'en savoir davantage ? |
INTÉRESSER | Mon devoir m'intéresse, Mon père, à dégager vers lui votre promesse |
JAMBE | Quel mal cela fait-il ? la jambe en devient-elle Plus tortue après tout, et la taille moins belle ? |
JEUN (À) | Et la moindre disgrâce, Lorsque je suis à jeun, me saisit, me terrasse |
JOCRISSE | Mais je le laisse aller après un tel indice, Et demeure les bras croisés comme un jocrisse ! |
JOUER | Et tu m'oses jouer de ces diables de tours ? |
LÂCHE | Ah ! poltron ! dont j'enrage, Lâche, vrai coeur de poule ! |
LAISSER | Certes elle aurait tort de se laisser mourir ; Aller en l'autre monde est très grande sottise, Tant que dans celui-ci l'on peut être de mise |
LARRON, ONNESSE | Guerre, guerre mortelle à ce larron d'honneur ! |
LEQUEL | Le malheureux tison de ta flamme secrète, Le drôle avec lequel.... - avec lequel ? poursui |
LIERRE | ....Le lierre, Qui croît beau tant qu'à l'arbre il se tient bien serré, Et ne profite point s'il en est séparé |
LOI | Qui de nous deux à l'autre a droit de faire loi ? |
LONGUEUR | Vous pourriez éprouver sans beaucoup de longueur, Si mon bras doit encor montrer quelque vigueur |
MAL, ALE | Peux-tu me conseiller de commettre un forfait, D'abandonner Lélie et prendre ce mal fait ? |
MANGER | Mais quand j'ai bien mangé, mon âme est ferme à tout, Et les plus grands revers n'en viendraient pas à bout |
MANQUER | Manquez un peu, manquez à le bien recevoir |
MARI | Quoi ! celle, dites-vous, dont vous tenez ce gage.... - Est ma femme, et je suis son mari. - Son mari ? - Oui, son mari, vous dis-je, et mari très marri |
MARMOTTER | Que marmottez-vous là, petite impertinente ? |
MARMOUSET | Faut-il qu'un marmouset, un maudit étourneau.... |
MAROUFLE | Vous apprendrez, maroufle, à rire à nos dépens |
MARRI, IE | Oui, son mari, vous dis-je, et mari très marri |
MASQUE | La masque encore après lui fait civilité |
MÂTIN | Ah ! mâtine, Nous vous y surprenons en faute contre nous |
MAZETTE | Depuis huit jours entiers, avec vos longues traites, Nous sommes à piquer des chiennes de mazettes |
MÉLANCOLIQUE | La bière est un séjour par trop mélancolique |
MÊME | Avoir ainsi traité Et la même innocence et la même bonté |
MIEN | Je risque plus du mien que tu ne fais du tien |
MIGNON, ONNE | Le voilà, le beau fils, le mignon de couchette |
MINIATURE | ....Ô ciel ! c'est miniature ! Et voilà d'un bel homme une vive peinture |
MISE | Aller dans l'autre monde est très grande sottise, Tant que dans celui-ci l'on peut être de mise |
MOI | Ce ne serait pas moi qui se ferait prier |
MOI | Si ma femme a failli, qu'elle pleure bien fort ; Mais pourquoi moi pleurer, puisque je n'ai point tort ? |
MOINS | Et l'on ne doit jamais souffrir sans dire mot De semblables affronts, à moins qu'être un vrai sot |
MONSIEUR | Donc, à votre calcul, Ô ma très digne femme, Monsieur, tout bien compté, ne vaut pas bien madame |
MORALITÉ | ... Si vous n'aviez lu que ces moralités, Vous sauriez un peu mieux faire mes volontés |
MORCEAU | Cependant arrivé, vous sortez bien et beau, Sans prendre de repos ni manger un morceau |
MORTEL, ELLE | Guerre, guerre mortelle à ce larron d'honneur Qui sans miséricorde a souillé notre honneur ! |
MOT | J'entends à demi-mot où va la raillerie |
MUTIN, INE | Votre plus court sera, madame la mutine, D'accepter sans façon l'époux qu'on vous destine |
MUTUELLEMENT | Hé ! mutuellement croyons-nous gens de bien ; Je risque plus du mien que tu ne fais du tien : Accepte sans façon le marché qu'on propose |
NE | Les querelles, procès, faim, soif et maladie, Troublent-ils pas assez le repos de la vie ? |
NEZ | Faut-il.... qu'en toute rencontre.... On te rejette au nez le scandaleux affront Qu'une femme mal née imprime sur ton front ! |
OEIL | Mais votre conscience et le soin de votre âme Vous devraient mettre aux yeux que ma femme est ma femme |
OUAIS | Madame, êtes-vous morte ? Ouais ! elle ne dit mot |
OUI | À des offres d'hymen répondre par des larmes, Et tarder tant à dire un oui si plein de charmes |
PACIFIQUE | Et porte grand amour aux hommes pacifiques |
PAIX | Le bon Dieu fasse paix à mon pauvre Martin ! |
PANACHE | D'un panache de cerf sur le front me pourvoir, Hélas ! voilà vraiment un beau venez-y voir |
PAR (DE) | Et de par Belzébut, qui vous puisse emporter.... |
PASSER | Je crains ici pour vous l'évanouissement ; Entrez dans cette salle, en attendant qu'il passe |
PEINTURE | Et voilà d'un bel homme une vive peinture ! |
PERDU, UE | Quoi ! ce n'est que cela ? je croyais tout perdu de crier de la sorte |
PEU | Vous le voyez ; sans moi vous y seriez encore ; Et vous aviez besoin de mon peu d'ellébore |
PEUR | Et tu trembles de peur qu'on t'ôte ton galant |
PIED | Moquons-nous de cela, méprisons les alarmes, Et mettons sous nos pieds les soupirs et les larmes |
PIQUER | Depuis huit jours entiers avec vos longues traites Nous sommes à piquer des chiennes de mazettes |
POULE | Ah ! poltron, dont j'enrage, Lâche, vrai coeur de poule ! |
PREMIER, IÈRE | Peste soit qui premier trouva l'invention De s'affliger l'esprit de cette vision ! |
PRENDRE | Et du biais qu'il faut vous prenez cette affaire |
PRÊT, ÊTE | Je vous vois prêt, monsieur, à tomber en faiblesse |
PRUNE | Si je suis affligé, ce n'est pas pour des prunes |
QUATRAIN | Lisez-moi comme il faut, au lieu de ces sornettes, Les Quatrains de Pibrac et les doctes Tablettes Du conseiller Mathieu |
QUE | Ma crainte toutefois n'est pas trop dissipée ; Et doux que soit le mal, je crains d'être trompée |
QUE | [Il] Verra, que vous croyez, la promesse accomplie.... |
QUI | Hélas ! que ne veut-on aussi me marier ! Ce ne serait pas moi qui se ferait prier ! |
RÉPLIQUER | Je ne réplique pas à ce qu'un maître ordonne |
RÉSISTER | J'accours tout transporté d'un amour sans égal, Dont l'ardeur résistait à se croire oubliée |
RÉSOUDRE | Vous prétendez choquer ce que j'ai résolu |
RESPIRER | Approchons-nous pour voir si sa bouche respire |
RÉVÉRENCE | Ce damoiseau, parlant par révérence, Me fait cocu, madame, avec toute licence |
RIEN | Et plusieurs qui tantôt ont appris mon martyre, Bien loin d'y prendre part, n'en ont rien fait que rire |
RUER | Ah ! je devais du moins lui jeter son chapeau, Lui ruer quelque pierre, ou crotter son manteau |
RUSTRE | Ah ! que n'ai-je un mari d'une aussi bonne mine, Au lieu de mon pelé, de mon rustre |
SEIGNEURIE | Très humble serviteur à Votre Seigneurie |
SI | Je crois qu'il n'a pas été là. - Si fait, il y a été. Si fait vraiment. Je ne saurais manger. - Si fait bien moi, je meure |
SOT, OTTE | Elles font la sottise, et nous sommes les sots |
SURCROÎT | Les querelles, procès, faim, soif et maladie Troublent-ils pas assez le repos de la vie, Sans s'aller de surcroît aviser sottement De se faire un chagrin qui n'a nul fondement ? |
TABLETTE | Lisez-moi, comme il faut, au lieu de ces sornettes, Les quatrains de Pibrac et les doctes tablettes Du conseiller Mathieu ; l'ouvrage est de valeur Et plein de beaux dictons à réciter par coeur |
TÂCHER | Ma foi, je ne sais pas Quand on verra finir ce galimatias ; Depuis assez longtemps je tâche à le comprendre |
TISON | Le voilà, le beau fils, le mignon de couchette, Le malheureux tison de ta flamme secrète |
TORTU, UE | Quel mal cela fait-il ? la jambe en devient-elle Plus tortue, après tout, et la taille moins belle ? |
TOUR | Et tu m'oses jouer de ces diables de tours ? |
TOUT, TOUTE | Il y a tout à parier que.... De cet exemple-ci ressouvenez-vous bien ; Et, quand vous verriez tout, ne croyez jamais rien |
TRANSPERCER | Quand j'aurai fait le brave, et qu'un fer, pour ma peine, M'aura d'un vilain coup transpercé la bedaine |
TRANSPORTER | Parbleu ! si grande joie à l'heure me transporte.... |
TRAVAIL | Mais ce sensible outrage Se mêlant aux travaux d'un assez long voyage.... |
TREMBLER | Et je tremble à présent dedans la canicule |
TRUAND, ANDE | Ah ! truande, as-tu bien le courage De m'avoir fait cocu dans la fleur de mon âge ? |
VALEUR | Lisez-moi.... Les Quatrains de Pibrac et les doctes Tablettes Du conseiller Mathieu ; l'ouvrage est de valeur Et plein de beaux dictons à réciter par coeur |
VENIR | D'un panache de cerf sur le front me pourvoir : Hélas ! voilà vraiment un beau venez-y-voir |
VIVANT, ANTE | Le bon Dieu fasse paix à mon pauvre Martin, Mais j'avais, lui vivant, le teint d'un chérubin |
VOISINAGE | Ah ! je devais du moins lui jeter son chapeau.... Faire au larron d'honneur crier le voisinage |
Y | Vivez, vivez contente, et bravez ma mémoire Avec le digne époux qui vous comble de gloire. - Oui, traître, j'y veux vivre |
Pages 1