Définition de RUSTRE

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : ru-str'

DÉFINITIONS

1
Fort rustique, fort grossier.
Comme les autres domestiques, le chien est dédaigneux chez les grands et rustre à la campagne
de Georges Louis Leclerc, comte de BUFFON dans Chien.
M. Ducommun était un jeune homme rustre et violent
de Jean-Jacques ROUSSEAU dans Confess. I
Nature : Substantivement.
Ah ! que n'ai-je un mari d'une aussi bonne mine, Au lieu de mon pelé, de mon rustre
de Jean-Baptiste POQUELIN, dit MOLIÈRE dans Sgan. VI
Voilà un plaisant rustre qu ce Grec, de s'asseoir devant des gens comme nous
de François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE dans Moeurs, 54
Et moi, je reste sergent ? - Quoi ? ce n'est pas assez pour un homme de ta sorte, né rustre, fils d'un rustre
de Paul Louis COURIER dans Lettre particulière.

HISTORIQUE

1
XVIe s.
Ha rustre
de Clément MAROT dans II, 199
D'autres les ont appelez rustres [certains soldats], ainsi que nous lisons dans le roman de M. de Bayard, que M. de Bayard dit à ses rustres, appellans ainsi ceux auxquels il commandoit
de Pierre de Bourdeille, seigneur et abbé de BRANTÔME dans Cap. franç. t. IV, p. 43, dans LACURNE

ÉTYMOLOGIE

1
Autre forme de l'anc. franç. ruste, lequel vient de rusticus, rustique. L'r est épenthétique, comme dans esclandre.

Synonymes de RUSTRE

Termes proches de RUSTRE