Définition de IMPERTINENCE

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : in-pèr-ti-nan-s'

DÉFINITIONS

1
Caractère de ce qui n'est pas pertinent, de ce qui choque par la déraison ou par l'inconvenance.
Quelque fois ton esprit, s'élevant jusqu'aux cieux, De cette haute extase où j'occupe ses yeux, Retombe tout à coup dans quelque impertinence
Le valet lui faisait comprendre à tous coups l'impertinence de ses propositions
Il y a deux choses dans les erreurs [touchant la religion] : l'impiété, qui les rend horribles, et l'impertinence, qui les rend ridicules
Elle a les meilleurs sentiments du monde ; j'admire que cela puisse être gâté par l'impertinence de son esprit et la ridiculité de ses manières
Pouvait-on garder le respect qui est dû aux choses divines, au milieu des impertinences que contenaient les fables, dont la représentation ou le souvenir faisaient une si grande partie du culte divin ?
Je crois pour moi que ce sont ces impertinences et les profanations du saint livre de l'Apocalypse, qu'on voyait croître sans fin dans la nouvelle réforme, qui firent que les ministres eux-mêmes, las de les entendre, résolurent dans le synode national de Saumur : Que nul pasteur etc...
Chaque pays a ses impertinences légales, et ses délits de temps et de lieu
Chose, action impertinente, sottise.
Je suis une sotte, j'ai offensé la géographie : vous ne passez pas à Moulins, la Loire n'y va point ; je vous demande excuse de mon impertinence
S'il y a à Paris quelque bonne et grave impertinence, ne me la laissez pas ignorer
de François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE dans Corresp. d'Alemb. lett. 75
La première [la plus forte] des impertinences humaines
de Jean Le Rond D'ALEMBERT dans Lett. au roi de Prusse, 17 sept. 1764
2
Caractère de celui qui choque par des manières pleines de fatuité et de dédain.
Mais dès qu'il fut monsieur le président, Il fut, ma foi, gonflé d'impertinence
de François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE dans Enf. prod. I, 1
A-t-on vu quelque part un fonds d'impertinence De cette force-là ?
Si Laharpe avait en génie Ce qu'en impertinence il a, Je conviens que ce Pradon-là Vaudrait l'auteur d'Iphigénie
de LEBRUN dans (ÉCOUCHARD), Épigr. contre Laharpe.
Ironiquement et par antiphrase.
Depuis l'impertinence que j'ai eue de faire de grands établissements dans un malheureux village au bout de la France
Il se dit aussi des choses.
Ces mots remplis d'impertinence Eurent le sort qu'ils méritaient
Paroles et actions impertinentes. Il m'a fait cent impertinences.
Vous ne sauriez ouvrir la bouche que vous ne disiez une impertinence
Ne suis-je pas bien fat de vouloir raisonner ? Trêve donc, je vous prie, à vos impertinences, Que je n'entende plus vos sottes doléances
Une entrevue est convenue entre vous et Mlle de Passerot ; manquer de parole serait une impertinence sans excuse
de CH. DE BERNARD dans la Femme de 40 ans, § 2

HISTORIQUE

1
XVe s.
Subtilisoit mille delaiz, subterfuges et exoines, sans donner le contentement reciproque au mariage, ainsi que le devoir l'obligeoit, ains s'armoit de mille excuses, fondées ou sur la saincteté des jours ou sur l'impertinence du temps
dans 53e arrest d'amour, p. 482, dans LACURNE
2
XVIe s.
Socrates veult leur montrer leur impertinence, plus que l'impertinence de leur art
de Michel de MONTAIGNE dans IV, 42

ÉTYMOLOGIE

1
Impertinent.

Synonymes de IMPERTINENCE

Termes proches de IMPERTINENCE

Phonétiquement proche de IMPERTINENCE