Définition de IMPTRABLE

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : sou-pé

DÉFINITIONS

1
Prendre le repas du soir. Il soupa d'un plat de pommes de terre.
Je n'ai point mangé de fruits à Vichy, parce qu'il n'y en avait point ; j'ai dîné sainement ; et pour souper, quand les sottes gens veulent qu'on soupe à six heures sur son dîner, je me moque d'eux, je soupe à huit ; mais quoi ? une caille, ou une aile de perdrix uniquement
Cliton n'a jamais eu en toute sa vie que deux affaires, qui est de dîner le matin et de souper le soir ; il ne semble né que pour la digestion
de Jean de LA BRUYÈRE dans XI
Un des plus grands malheurs des honnêtes gens, c'est qu'ils sont des lâches : on gémit, on se tait, on soupe, on oublie
Vous vivez comme si l'homme avait été créé uniquement pour souper ; et vous n'avez d'existence que depuis dix heures du soir jusqu'à deux heures après minuit
Le colonel me prierait à souper ; mais, par malheur, je ne soupe point
Un roi aimable [Frédéric II] qui se bat comme César, qui pense comme Julien, et qui me donne vingt mille livres de rente et des honneurs pour souper avec lui
Compagnons, leur dit-il [Léonidas aux trois cents], dînez comme des hommes qui ce soir doivent souper aux enfers
La robe dîne, et la finance soupe
de MERC. dans Tabl. de Par. 177
On l'envoya se coucher sans souper, se dit d'un enfant que l'on prive, par punition, du repas du soir.
Souper par coeur, ne pas souper du tout.
Il se conjugue avec l'auxiliaire avoir.

HISTORIQUE

1
XIIe s.
Quatorze rois i ot à hore de soper
dans Sax. XII
2
XIIIe s.
Et fist souper ses chevaliers et sa gent de haute eure, et donner avaine as chevaux
dans Chr. de Rains, p. 15
3
XIVe s.
Conquerre nous convient de l'autre vistement ; Ou nous irons couchier sans souper nullement
dans Guesclin. 11538
4
XVe s.
À souper tart trop estes ahurté ; Manger sans faim, boire sans soif, vous nuit....
de Eustache DESCHAMPS dans Vie dissipée.
5
XVIe s.
.... De maniere que plusieurs maistres furent ce jour là mal soupez [furent mal servis]
L'autre [un condamné à mort] respondit à son confesseur qui luy promettoit qu'il souperoit ce jour là avecques nostre Seigneur : Allez vous y en, car, de ma part, je jeusne
de Michel de MONTAIGNE dans I, 296
Mal soupe qui tard disne
de Randle COTGRAVE dans

ÉTYMOLOGIE

1
Soupe. Souper, c'est proprement prendre la soupe, puis, particulièrement, prendre le repas du soir.