Définition de SOUPER

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : sou-pé ; l'r ne se lie jamais ; au pluriel, l's se lie : des sou-pé-z exquis

DÉFINITIONS

1
Repas, ordinaire du soir (l'usage du souper tend à disparaître dans les grandes villes).
M. de Coulanges me donna un grand souper, où tout le monde s'assembla pour me dire adieu
Enfin sur les huit heures, j'entends une cloche, c'est le souper
Tous les jours [à la cour], des plaisirs, des comédies, des musiques, des soupers sur l'eau
Depuis qu'il avait la goutte, il [Leibnitz] ne dînait que d'un peu de lait ; mais il faisait un grand souper, sur lequel il se couchait à une ou deux heures après minuit
Si on apprenant à dix heures du matin que la moitié du globe a péri, on irait à cinq heures au spectacle, et on arrangerait un souper
Faire des soupers fins où l'on périt d'ennui
Le souper était proprement le seul repas des Romains ; le matin, sur le midi, ils ne mangeaient qu'un morceau
de Etienne Bonnot de CONDILLAC dans Hist. anc. XI, 3
En vérité, il y a deux choses qu'on devrait bien retrancher de la société, les grands soupers et les visites
de Stéphanie Félicité Ducrest de St-Albin, comtesse de GENLIS dans Voeux témér. t. III, p. 122, dans POUGENS
Les beautés vagabondes, qui vont de spectacles en spectacles, chercher des aventures, c'est-à-dire des soupers
de MERC. dans Tabl. de Paris, 542
Petits soupers, soupers délicats, où il n'y a que des intimes.
Grandeur et grâces, grenadiers et muses, trompettes et violons.... société et liberté [chez le roi de Prusse], qui le croirait ? tout cela pourtant est très vrai, et tout cela ne m'est pas plus précieux que nos petits soupers
Là se forment ces délicieuses parties, suivies de ces petits soupers plus délicieux encore, qui se passent à médire d'une femme, à relever l'excellence d'un ragoût, à raconter des aventures apprêtées, et à se persifler réciproquement
de Denis DIDEROT dans Prom. sceptiq.
2
Mets qui composent le souper. Je vais acheter mon souper. Le boulanger et la fruitière voulaient bien nous fournir encore, l'un du pain, l'autre du fromage ; c'étaient là nos soupers, MARMONTEL, Mém. III
3
Après-soupée ou après-souper, voy. ces mots à leur rang.

HISTORIQUE

1
XIIe s.
Dunc seeient les genz le plus à lur super
dans Th. le mart. 48
2
XIIIe s.
Les table furent mise, [ils] s'assirent au souper
dans Berte, III
3
XIVe s.
Il fut reçu courtoisement par les gens [de] Collatin ; si avint que après le souper....
de Pierre BERCHEURE dans f° 26, verso.
4
XVIe s.
Aujourd'hui nous employons les potages et viandes bouillies à nos disners, et les rosties à nos souppers ; chose tournée en tel usage chez nous que ce grand chancelier de l'Hospital, voulant introduire la frugalité en France, fit par edit particulier deffenses d'user d'autres viandes que du bouilly à disner, et reserver le rosty pour le soupper

ÉTYMOLOGIE

1
Voy. SOUPER 2 ; wallon, sopé ; bourguig. sôpai ; au XVIe siècle, on disait aussi soupée.

Synonymes de SOUPER

Termes proches de SOUPER

Phonétiquement proche de SOUPER