L'oeuvre Lettres de Étienne PASQUIER

Ecrit par Étienne PASQUIER

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Citations de "Lettres"

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BROUHAHADevois-tu faire ce grand brouhaha ? en devois-tu seulement parler ?
CADELEREscriteaux mis au dos de gens justiciez, lesquels estoient escrits en lettres cadelées
CAVALERIEÀ mon grand regret diray cavallerie, infanterie, enseigne, colonelle, esquadrons, au lieu de chevallerie, pietons, enseigne, coronale, bataillons
CENTENIERLe roy a constitué des centeniers dans la ville de Paris
CÉRÉBRAL, ALEL'opinion ancienne a esté qu'en la partie cerebrale y avoit trois sieges que nous appellons ventricules, distincts et separés l'un de l'autre
CHASSEIl ne nous advint jamais de parler des Jesuites, car lors c'estoit une chasse morte, ou, pour mieux dire, saincts qu'on ne festoit nullement
CHATTEMITEMalheureux nostre siecle en ce desastre né, Sous lequel nous voyons tant d'ames chatemites, Carnassieres des rois, avoir esté produites
CHAUFFERQue faictesvous ? que dites-vous ? brief de quel bois vous chauffez-vous ?
CHEVALERSe voyant à toute force chevalé, picqué, esperonné et, pour mieux dire, suborné
CHIFFREQuelques sots et glorieux Italiens se sont voulus affubler de tel honneur par-dessus nous, qu'ils semblent, par leurs escrits, nous reputer comme chiffres [zéros]
CITADELLEL'invention des citadelles plus pernicieuses que profitables à l'Estat
COHUEIl n'y a pas tant de chiquaneries aux cohues, comme on en trouve entre les courtizans pour destourner un dementi
COLLATÉRAL, ALENon content d'estre collateral à son pere [associé à son sang], le voulut, pour son premier coup d'essai, supplanter de sa dignité imperiale
COLONELLEÀ mon regret diray cavalerie, infanterie, enseigue colounelle, esquadrons, au lieu de chevalerie, pietons, enseigne coronale
COMMENTAIREMontluc a intitulé son oeuvre commentaires ce qu'en nostre langue un Commines et après luy un Martin du Bellay voulurent appeller memoires ; car, pour bien dire, sans nous eslongner de nostre vulgaire françois, après avoir recité chaque memorable exploit par luy faist, il apporte tout d'une suite un beau commentaire
COMPLIMENTCe n'est pas assez que vous vous contentiez de faire et accomplir toutes ces choses bonnes et generalement les autres qui regardent le compliment [accomplissement] de vos actions
CONTRE-RAISONQui pesassent, balançassent et sondassent avec un plein jugement les raisons et contre-raisons de toutes parts
COQUETERLes poules coquetans ou, si vous voulez qu'ainsi je le die, caquetans ensemble
COURT, COURTEAvons esté contraints de retourner, je n'ozeray dire avecques nostre courte honte ; car elle n'a esté que trop grande
COURTISANERIEOstez de votre teste cette courtisanie que je vois estre pratiquée par quelques uns qui ne se veulent charger de cause contre les grands, pour ne leur desplaire
CUSTODI-NOSLes princes seculiers ont, sur ces commandes, basti tantost des oeconomes, tantost des custodi-nos et depositaires, la pluspart gens de nulle valeur, qui, sous de grandes soutanes et bonnets à l'episcopale, gardent les eveschez et abbayes qui à un capitaine et guerrier, qui à un huguenot, qui à gens mariez, qui à une dame
DÉMONComme si le daimon qui garde nostre France Eust fait avec le tien eternelle alliance
DENTÉ, ÉEPerdre une saillie gaillarde et piquante d'esprit, ou un mot denté et plein d'aiguillon
DÉSASSAISONNERIl [un fruit] a esté desassaisonné et cueilly avant le temps
DESSERTLe semblable fit-il quelque temps après, de sept pains et quelques petits poissons, à une autre grande troupe de gens, et lors aussi les apostres recueillirent sept corbeilles pleines du dessert
DÉTERMINERVoilà en peu de paroles pourquoy j'appelle un esprit romain celui que le courtizan du jour d'huy appelle determiné, mot au quel je ne trouve pas grand fondement pour luy donner vogue, encores que je le voye authorizé par les bouches de plusieurs gens de cour que je n'establiray jamais pour juges du bien parler, combien que le commun peuple se persuade le contraire
DIVERSIFIERNul ne se pourroit dire asseuré, ayant affaire avec un prince infiniement diversifié [inconstant]
DRESSERM. de Mayenne l'importunoit sui les assignations d'argent qui lui avoient esté promises par les articles de sa capitulation, disant n'en pouvoir estre dressé [payé]
EAUNicolas Roland, homme voué avec une passion extraordinaire au fait de la ligue, et sous ce titre avoit esté créé eschevin de Paris, la premiere année des troubles l'an 1588 ; toute fois, quelque temps après, il commença de mettre de l'eau sur son feu [à mettre de l'eau dans son vin, à en rabattre de son exaltation]
ÉCONDUITEEsconduite
EFFROIQue l'on n'eust à sonner nulle cloche, sinon celle de l'effroi
ÉLOGEJe croy que ceux-là n'attendent de vous nul eloge pour le sujet que traictez
EMPOUPERJe prie à Dieu que vous puissiez empoupper vostre navire d'un vent heureux
ÉPREUVEOn lui baille [à l'auteur] pour controleur un homme qui prend le tiltre de correcteur, auquel on presente la premiere espreuve.... on a recours pour la seconde espreuve à l'autheur
ÊTRENe se faut point esmerveiller si nous voyons venir en estre quelque chose qui paravant n'ait point esté
FATAL, ALELe jour de la Pentecoste fut deux fois fatal au roy Henri III, eleu roi de Pologne ce jourlà en 1573, et devenu roi de France le mesme jour
FAUBOURGIl se vint heurter contre la ville, presque aux fauxbourgs de l'hiver [à l'entrée de l'hiver]
FENDANTUn fierrabras, un rodomont, un taillant, fendant
FIÈVRELupolde, de son costé, se fascha d'estre ainsi interrompu par ce muguet qui toujours estoit en fievre comme les singes, Contes d'Eutrap. p. 138, dans LACURNE. Au lieu d'une fievre chaude, j'entre en une continue, puis encore en double quarte, et finalement en une quintaine qui estoit que de cinq jours l'un j'avois la fievre
FILSIl n'y a fils de bonne mere qui ne mette là son denier [à acheter des offices]
FLAIRN'y ayant animal qui ait le flair si subtil comme le loup
HAGARD, ARDEL'habitude de l'air produit quand et soy les esprits plus doux ou plus hagards
HARIDELLEMeschante haridelle de cheval
HOMICIDEROn dit que tous ceux qui meurdrirent Jules Cesar en plein senat moururent depuis de mors violentes ; semblables discours font quelques uns contre ceux qui homiciderent dedans Blois le duc de Guise
ILIADEBon Dieu ! comment as-tu peu amonceller ceste iliade de calomnieuses et enormes injures ?
INDIVIDUITÉNos femmes, avec les quelles nous avons voué l'individuité de nos vies
INFANTERIEÀ mon regret diray cavallerie, infanterie.... au lieu de chevalerie, pietons....
INSALUTAIRERejettant tous ces insalutaires conseils qui ne peuvent qu'affoiblir l'estat
INVENTAIRESes gens veulent faire quelque resistance ; on en vient aux mains, et se trouvent avoir du pire ; au moyen de quoy ceux qui eurent le dessus d'eux, firent un inventaire de gens d'armes de tous et chacuns ses biens meubles, bagues, joyaux, chevaux, armes, or et argent
IRRECOUVRABLELes causes des remises et respits que vous avez eu si longtemps de votre perte irrecouvrable
JÉSUITISMEPour avoir escrit contre leur jesuisme
JOUIRJe le voyois [Montaigne] habiller le mot de jouir du tout à l'usage de Gascongne, et non de nostre langue françoise : la santé que je jouy jusques à present
LConsidérons ces deux lettres que les uns appellent mignardes, les autres molles, l et n [il s'agit de ll mouillées et de gn]
LÉGER, ÈREQuant à ce que m'honorez tant par vos lettres, je ne le veux ni puis recognoistre ; je n'ay pas si peu vescu avec moy, que je ne me sente leger de plus de grains que ne dites ; mais c'est l'amitié que me portez qui vous aveugle
LIRONAux lirons et limaçons cachez en terre ou dans leurs creux le dormir sert au lieu de mangeaille
LUNENous participons tous de la lune, c'est à dire que nous sommes fous en la chose où nous applicquons nostre fantaisie entiere
LUTINCes misanthropes et lutons
MADEMOISELLEMademoiselle vostre mere
MAGOTIl nourrissoit au chasteau de Madrid des lions, des ours, des gros magots et autres bestes sauvages, qu'il faisoit souvent combattre
MANGEUR, EUSEAux emprunts de ville, quand on ne paye à jour nommé ce à quoy l'on est cottizé, l'on envoye aux maisons des garnisons d'hommes que l'on appelle mangeurs
MARGUERITEPar un commun proverbe, on dit celui-là vivre à la franche marguerite, qui conduit rondement et sans tromperie ses deportements
MARTELEn ce martel [lors de la journée des barricades] se passent les vendredi, samedi et dimanche
MENÉEIl estoit si nouveau et escolier à faire brigues et menées, je me dispenseray de ce mot [je me permettrai ce mot], qu'il ne s'en mesla que bien peu
MINONLe roy faict contenance de vouloir convoquer ses trois estats dedans Orleans ; ceux qui ont plus de sentiment, jugent que c'est pour y attraper les minons ; car, soudain qu'il est entré dans la ville, il a mis garde aux portes
MOITIÉAncien proverbe, que la moitié passe le tout
MONDAIN, AINEQuelques sages mondains, cognoissans les infirmitez qui naissent et dans et hors de nos cerveaux, confesserent franchement qu'ils n'avoient connoissance d'autre chose sinon de leur ignorance
MUSEPrince qui sçavoit par belles promesses donner la muse à ses ennemis, et rompre tout d'une suite et leurs choleres et leurs desseins
NDe cest entrelas d'i et n avec le g, vous en avez fait l'n mignarde
NEZChaque legislateur se met une justice en buste, et chacun d'eux luy fait, si ainsi voulez que je le die, un nez de cire, et la diversifie sur le moule de ses conceptions particulieres
ORATEURComment usonsnous en françois du mot d'orateurs ? Ce sont les evesques et prelats, lesquels, es lettres qu'ils envoyent aux roys et princes, prennent cette qualité de leurs humbles orateurs, rapportans ce mot à leurs devotions et prieres
ORDREIl y a trente ans et plus que vous tenez l'un des premiers lieux entre ceux de nostre ordre [des avocats] en vostre païs
ORNEIl sceut si dextrement et fidellement conduire ceste orne [intrigue], qu'il emporta de dessus tous les autres pretendans
ORTHOGRAPHENous n'avons entre nous ni orthographe asseurée (chose toutesfois necessaire pour la perpetuation d'une langue), ni telle varieté de mots comme eurent jadis et le Romain et le Grec
OSSEC ou OSSETLes trous [du navire] qui prennent l'eau au fond de l'ossec
OUIIl faut conclure que qui ayme le jeu, ne fera jamais grande fortune, ouy bien qu'il se verra avec le temps reduit à une miserable pauvreté
PANCARTECeux qui estoient commis au mesnagement de nostre France, au lieu de soulager de tailles, aydes et subsides les pauvres sujects affligez d'une longue guerre, introduisirent une nouvelle dace [contribution] sous le nom de pancharte, qui estoit une imposition par tout le royaume d'un sol pour livre de chaque denrée vendue
PAPISTESe sont insinuez entre nous deux miserables mots de faction de huguenot et papiste, que je crains nous apporter au long aller les mesmes calamitez et miseres que les guelfes et gibellins dans l'Italie
PARANYMPHEQue le jesuite.... persevere au guerroyment de l'heresie, non par l'espée mere de sedision, ains pai sa plume, il m'aura pour son paranymphe, son advocat, son trompette
PARODIERParodier
PAROLELe roy depuis a fait minuter une abolition generale, par laquelle ont esté les prisons ouvertes à tous ceux qui estoient prisonniers par la parole ; c'est le terme dont nous usons au lieu de dire la religion ; mot certainement lequel fort à propos a peu estre accommodé à plusieurs qui sont par cy-devant morts à credit pour trop parler
PARTISANSi l'argent n'estoit prompt pour suppleer à ce defaut, la malignité du temps produisit une vermine de gens que nous appelasmes partisans, qui avançoient la moitié ou le tiers du denier pour avoir le tout ; race vrayement de viperes qui ont fait mourir la France leur mere aussitost qu'ils furent esclos
PAULETTED'où vient ceste grande cherté d'offices ? de ceste ennemie de l'estat paulete-palote, qui, à la façon du chancre, mine et mange insensiblement toutes les familles de ce royaume
PERPÉTUATIONNous n'avons entre nous ni orthographe asseurée (chose toutesfois necessaire pour la perpetuation d'une langue), ni....
PHILOSOPHEVous verrez au long aller ce beau nom de poete venir au nonchaloir du peuple, ainsi que celuy de philosophe que l'on adapte maintenant à ces tireurs de quint-essence
PIEDCette proposition ne peut estre du commencement digerée, ores que quelques uns y condescendissent de franc pied
PILOTERAvoir piloté ce royaume au courant de tant de douloureux fleaux
PLACARDERVous avez tous deux des chambres de meditations dans vos testes, où se forgent ces paroles diffamatoires, faussetez, impietez, atheismes, contes bouffonesques et maudissons, desquelles vous les tirez pour les placarder dans vos libelles
PLANCHECeux qui, comme plus sages, firent planche et voye à nouvelles sectes
PLAT, ATESi l'on remarquoit que vous eussiez fait le contraire de ce que vous dites, vostre creance se perdroit plat et court parmy le peuple
PLUMEMettre la plume au papier
POINTD'où vient ce proverbe : Pour un poinct Martin perdit son asne ?
POLTRONNEMENTCe guerrier inexpugnable [le duc de Guise] a esté tué le plus poltronnement que l'on sçauroit dire par un portant le nom de Poltrot
POSSESSEURDame et possesseresse de plusieurs grandes provinces
POTEntendant par ces pots de vin les presents que cette dame avoit receus d'unz et autres pour obtenir de son mary une partie de ce qu'ils desiroient
PRÉCEPTEURNous la voyons [la langue française] aujourd'hui en telle reputation et honneur, que presque en toute l'Allemagne (que dy-je l'Allemagne, si l'Angleterre et l'Escosse y sont comprises ?), il ne se trouve maison noble qui n'ait precepteur pour instruire ses enfans en n stre langue françoise ?
PRÊCHEJe voy de jour à autre rongner les ongles à ceux de la religion ; defenses leur ont esté faites de faire presches aux villes esquelles le roy sejourneroit
PRÉCONISEURPreconiseur
PRINTEMPSUne fleur ne fait pas le printemps
PRIXQuand nous lisons dans nos vieux titres et enseignemens quelques maisons et heritages, tant en la ville qu'es champs, vendus à non prix, tant s'en faut que ce soit un argument de la felicité de ce temps là, qu'au contraire c'est une demonstration très certaine du malheur qui estoit lors en regne, par la longue suite des troubles ; la richesse d'un pays cause l'abondance du peuple, qui fait que toutes choses y sont cheres ; le peu de peuple au contre fait le non prix
PRUDENCELa memoire des choses passées est la prudence de ce qui est à advenir
RAPETASSERNous seuls, entre toutes les autres nations, faisons profession de rapiecer, ou, pour mieux dire, rapetasser nostre eloquence de divers passages
RATIl n'y eut jamais guerre civile qui n'ait produit un chaos, meslange et dissolution generale de toutes choses ; c'est pour bien dire rat en paille, chascun y est maistre
REBOUCHERFemme qui se disposa sagement aux volontés de son mari, lesquelles elle sut avec telle douceur reboucher, qu'elle gagna par une longue obeissance ce point sur lui, qu'il ne croyoit tant en nul autre qu'à elle
RECRU, UELa fortune.... comme si elle en eust esté recreue [de faveurs faites]
RÉFORMERCeux de la religion nouvelle qu'ils appellent maintenant reformée
RELIGIONCeux de la religion, grande pitié que j'use maintenant de ce mot, pour dire ceux de la ligue ou faction
REPARTNy plus ny moins que le bon veneur recognoist aux voyes la grandeur du cerf, aussi à l'essay et repart de vos paroles et de vos effects l'on recognoistra à quoy vous tenez
RÉUSSIRJ'ay usé, de propos deliberé, en ce lieu, de ce mot accort, qui est emprunté de l'italien, aussi bien que reussir ; mais le temps nous les a favorisés
ROBINIl dit tout bas à l'oreille d'un sien amy : s'il le pense ainsi, il n'est pas sage, et trouvera qu'il y a du Robin dans Biron [ces deux noms sont l'anagramme l'un de l'autre]
ROGNONNERL'heresie est proprement en nos ames ce qu'est un chancre en nos corps, qui les rongnonne petit à petit jusques à la gangrene
RONDEURBel esprit doué de toutes les graces, gentillesses, courtoisies et rondeurs que l'on peut souhaiter
SAGEQuel sera le succès, le temps nous fera sages [nous en instruira]
SATURNIEN, IENNECelui qui est d'une humeur joviale meine l'amour gayement et avec plus d'allegresse, et le saturnien avec une plus grande crainte
SEIZESeize, mot qui tombe ordinairement dans nos bouches, quand nous parlons de la furieuse desbauche qui fut dedans Paris depuis la journée des barricades
SEMELLESot à triple semelle
SEMONCEEt ce qui fut lors introduit par une juste semonce du temps, s'est depuis tourné en police jusques à huy à la grande foule et oppression du peuple
SENTIRCes ouvrages sentent à l'huile et à la lampe [façons de parler gasconnes, reprochées à Montaigne]
SERGENTIl y a plusieurs autres edicts qui sont en bransle sur le bureau, mesme celuy de dix huit mil sergens par tout le royaume ; je ne pense pas qu'il doive passer ; car, s'il avoit lieu, il effaceroit la memoire des onze mille diables dont on parloit du temps de nos bons vieux peres
SOUPERAujourd'hui nous employons les potages et viandes bouillies à nos disners, et les rosties à nos souppers ; chose tournée en tel usage chez nous que ce grand chancelier de l'Hospital, voulant introduire la frugalité en France, fit par edit particulier deffenses d'user d'autres viandes que du bouilly à disner, et reserver le rosty pour le soupper
TACAfin de t'admonester de rechef, qu'à l'advenir tu laisses le tac et la souilleure de ces paroles injurieuses, que tu rabaisses de tout point ceste volonté de mesdire
TAQUIN, INELes courtisans estimoient Louis XII un taquin, pour estre plus retenu en ses dons
TIMONIERAinsi que le sage timonnier en jettant d'un coeur masle et viril la derniere ancre....
TINTAMARRERAu lieu que la raison devroit avoir la surintendance chez vous, vos sens sifflent, bruyent, grondent, s'elevent et tintamarrent comme une tempeste orageuse
TÔTJe serois d'avis de nous retirer en pays estrange par forme de parenthese, et suivre l'ordonnance des medecins encontre la peste : tost, loin et tard
TRAFIQUERPour directeur de ceste entreprise [la conjuration d'Amboise] a esté commis un gentilhomme nommé la Renauldie, homme d'esprit, remuant, qui par ci-devant a esprouvé diverses fortunes ; cestuy a couru par tout le royaume, et traffiqué le coeur de plusieurs
TRUAND, ANDEDu Cange, après Pasquier, tire truant de l'ancien treü, tribut : il paraît bien qu'on a dit truanderie pour impôt : Nouveaux imposts, nouvelles daces, truanderies et maletotes
UJe voy toutes les nations de l'Europe incliner en ceste opinion, et qu'il n'y a que nostre France où l'on prononce l'u comme nous faisons
VEAUSi cest escrimeur n'a autres armes que celles-là pour me combattre, croyez qu'il le faut envoyer en la place aux veaux
VENVOLESoudain les fleurs perissent, soudain l'air mauvais corrompt les violettes, le lis et le saffran ; ainsi les paroles s'evanouissent et s'en vont à la venvole
VISAGELe roy trouve à Poitiers visage de pierre, et si est sa cornette blanche saluée de trois coups de canon
VISQUEUX, EUSEOuvrez la porte aux disputes, il n'y a article de foy qu'un esprit mal né et visqueux [opiniâtre] ne puisse revoquer en doute

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