Définition de CHEVALER

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE - SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE -

Prononciation : che-va-le

DÉFINITIONS

1
Faire des allées et venues, des démarches pour une affaire. Il m'a bien fait chevaler. Vieilli en ce sens.
2
Sémantique : Terme de manége. Chevaucher, passer sur les voltes en croisant les jambes de devant.
3
Faire usage d'un chevalet. Les scieurs de long chevalent.
4
Nature : V. a. Chevaler les cuirs, les travailler sur le chevalet.
5
Chevaler un mur, l'étayer avec des chevalements.

HISTORIQUE

1
XVe s.
Vous cheez par une recrue souffrance en leur servitute, comme les perdris qui, en fuiant à despourveue negligence le perdrieur qui les chevale [poursuit], cheent en sa tonnelle
de Alain CHARTIER dans l'Espérance, p. 272, dans LACURNE
2
XVIe s.
Avec les caphardes paroles De ces moines à testes folles Qui vous chevalent [tâtonnent] pour leur bien
de Clément MAROT dans IV, 187
Ainsi font les grands voleurs et les fameux coursaires : les uns descouvrent le pays, les autres chevalent les voyageurs
C'estoient de son costé principalement, que l'une des poinctes de la bataille des ennemis s'approchoit le plus près, et le chevaloit pour l'environner par derriere
de Jacques AMYOT dans Crassus, 47
Il ne luy voulut pas courir sus à toute oultrance, ains seulement le feit chevaler tout alentour, commandant à ses soudards qu'ilz l'espargnassent luy et ses gens
de Jacques AMYOT dans Brutus, 32
Ces trois harpies avoient, tout le matin, au desceu l'un de l'autre poursuivi, importuné et chevalé sa majesté, pour engloutir ce benefice
de Vincent CARLOIX dans II, 10
Se voyant à toute force chevalé, picqué, esperonné et, pour mieux dire, suborné
Dans Lyon on avoit projetté de faire assassiner le roy, soudain après sa conversion ; et sur ce projet il avoit esté chevalé jusques dans Melun par un meschant homme, lequel y fut prins
de Étienne PASQUIER dans ib. p. 272
Et après l'avoir par longs ambages chevalé, tasté et tenté
de Étienne PASQUIER dans ib. p. 343
Ce pauvre esprit, de ceste façon chevalé, se laisse aller à la volonté et discretion de celui qui le mene d'une parole amadouante
Jamais personne accusée ne fut tant chevalée par un juge pour estre surprise que la pucelle d'Orleans, et toutesfois personne ne respondit plus à propos que cette-cy
de Étienne PASQUIER dans ib. liv. VI, p. 472

ÉTYMOLOGIE

1
Cheval.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

1
Activement et fig. Presser pour obtenir quelque chose (inusité présentement).
Les autres demandent la fin de leurs meilleurs amis, et, si celui qu'ils chevalent [pour hériter de lui] ne meurt bientôt, il les épuise
de François de MALHERBE dans Lexique, éd. L. Lalanne

Synonymes de CHEVALER

Termes proches de CHEVALER