Définition de SOUPIRAIL

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : sou-pi-rall, ll mouillées

DÉFINITIONS

1
Ouverture pratiquée à la partie inférieure d'un bâtiment, pour donner de l'air, du jour à une cave, à un souterrain.
Sur ses pas au barreau la troupe s'achemine, Et bientôt, dans le temple, entend, non sans frémir, De l'antre redouté les soupiraux gémir
de Nicolas BOILEAU-DESPRÉAUX dans Lutr. v.
Il [Satan] avait visité les sanctuaires du mensonge et de l'imposture, l'antre de Trophonius, les soupiraux de la sibylle
de François René CHATEAUBRIAND dans Mart. VIII
2
Sémantique : Par extension, fissures par où s'échappent des exhalaisons.
Ces fentes, dont quelques-unes descendent à plusieurs centaines de toises, sont les grands soupiraux par où s'échappent les vapeurs grossières
de Georges Louis Leclerc, comte de BUFFON dans Min. t. I, p. 196
3
Baie pratiquée à plomb dans le sommet d'une voûte.
Soupirail d'aqueduc, ouverture dans l'extrados de la voûte.
En métallurgie, ouvertures pratiquées dans le bouge des meules de carbonisation.

HISTORIQUE

1
XVe s.
Le souspirail de la cave
dans Perceforest, t. II, f° 33
2
XVIe s.
Guerre faicte sans bonne provision d'argent n'a qu'un souspirail de vigueur
de François RABELAIS dans Garg. I, 46
N'ayans autres souspiraux, ny autres issues
de Jacques AMYOT dans Sert. 24
Tant de souspiraux, dont il souffle tantost le chaud, tantost le froid, et dont il sort tant de fumée
de Pierre CHARRON dans Sagesse, I, 40

ÉTYMOLOGIE

1
Provenç. sospiralh ; du lat. suspirare (voy. SOUPIRER).

Synonymes de SOUPIRAIL