Définition de VOISINAGE

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : voi-zi-na-j'

DÉFINITIONS

1
Terme collectif. Les voisins.
Ah ! je devais du moins lui jeter son chapeau.... Faire au larron d'honneur crier le voisinage
Il est, parbleu ! grand jour ; déjà de leur ramage Les coqs ont réveillé tout notre voisinage
Les lieux voisins. La grêle a désolé tout mon voisinage.
C'est une chose, à mon gré, très curieuse que les procès-verbaux faits juridiquement concernant tous les morts qui étaient sortis de leurs tombeaux pour venir sucer les petits garçons et les petites filles de leur voisinage
de François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE dans Dic. phil. Vampires.
Je compte avec impatience les minutes qui s'écoulent jusqu'à mon retour dans ma patrie, ou du moins à son voisinage
2
Proximité d'une localité, d'une personne, d'une chose, à l'égard d'une autre. Le voisinage du chemin de fer donne de l'importance à cette ville. C'est le voisinage de la lune qui fait paraître cet astre aussi gros que le soleil.
L'amour du repos, de la solitude, le désir d'être oublié pour mourir en paix, me font redouter de me rapprocher des grandes villes où mon voisinage pourrait réveiller une sorte d'attention qui fait mon tourment
Le voisinage de deux nations actives et industrieuses causait de vives inquiétudes aux Espagnols
Sémantique : Fig.
Les pénitences du P. Bourgoing l'ont souvent avancé dans le voisinage de la mort, comme pour la lui faire observer de près
Rien n'est si dangereux pour le vrai et ne l'expose tant à être méconnu, que l'alliage ou le voisinage de l'erreur
de Jean Le Rond D'ALEMBERT dans Oeuv. t. I, p. 186
3
Sémantique : Fig. Analogie.
La ressemblance du cri de cet émerillon du P. du Tertre avec le cri de notre crécerelle est encore un autre indice du voisinage de ces espèces

HISTORIQUE

1
XIIe s.
Maint bien m'a fait icil bon sire ; Li visnages le sait bien dire, Quele vie j'i al menée
de GAUTIER D'ARRAS dans Ille et Galeron.
2
XIIIe s.
Et [une femme qui avait les yeux malades] aloit par soi, ja soit ce que ele veist malvesement, à l'eglise et par le visnage
dans Miracles St Loys, p. 175
Et cil dudit païs sont nostre proisme [nos prochains], par reson de voisinage et de nascion [naissance]
de Philippe de BEAUMANOIR dans Prologue.
3
XIVe s.
Mais, sachiés, de cheste okoison Le blamoit moult tous ses vinages
de J. DE CONDET dans t. II, p. 2
4
XVIe s.
Pour troubler tout un voisinage, Il ne fault point d'autre furie
Il y avoit tousjours entre ces deux citez, à cause de leur voisinage, quelques hargnes et quelques querelles à demesler
de Jacques AMYOT dans Démosth. 25

ÉTYMOLOGIE

1
Voisin ; wallon, voizineg ; provenç. vesiage. L'ancienne langue disait aussi voisinetet, et, au XVIe siècle, le voisiné.

Synonymes de VOISINAGE

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