Définition de LPHANTOPODE

DÉFINITIONS - REMARQUE - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : an ; l'n se lie quand en précède le verbe ; et alors en se prononce exactement comme la préposition

DÉFINITIONS

1
De ce lieu, de ces lieux. Vous allez à Lyon, j'en viens.
Dans le sein paternel je me vis rappelée, Un malheur inouï m'en avait exilée
de François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE dans Tancr. I, 4
2
D'adverbe de lieu, en passe au rôle de pronom (comme où, qui, du rôle d'adverbe de lieu, passe au rôle de pronom relatif dans : le bonheur où j'aspire), et signifie de ce, de ceci, de cela, de cette chose, de ces choses. Cette affaire est délicate, le succès en est douteux.
[Elle] Se saisit du poignard et de sa propre main à nos yeux, comme lui, s'en traverse le sein
de Pierre CORNEILLE dans Oedipe, V, 10
Comme l'amour ici ne m'offre aucun plaisir, Je m'en veux faire au moins qui soient d'autre nature
de Jean-Baptiste POQUELIN, dit MOLIÈRE dans Amph. III, 2
Non, en conscience, vous en [des fagots] payerez cela
de Jean-Baptiste POQUELIN, dit MOLIÈRE dans Méd. m. lui, I, 6
Qu'avez-vous fait pour être gentilhomme ? croyez-vous qu'il suffise d'en porter le nom et les armes ?
de Jean-Baptiste POQUELIN, dit MOLIÈRE dans Don Juan, IV, 6
Vous voudriez bien aussi savoir qui est la personne qui en écrit de la sorte [dans les deux premières provinciales]
de Blaise PASCAL dans Rép. aux deux 1res lett.
Votre père et les rois qui les ont devancés, Sitôt qu'ils y montaient [au trône], s'en sont vus renversés
de Jean RACINE dans Théb. IV, 5
Cet illustre trépas ne peut-il vous calmer, Puisque même mes fils s'en laissent désarmer ?
de Jean RACINE dans ib. III, 3
Nourri dans le sérail, j'en connais les détours
de Jean RACINE dans Bajaz. IV, 7
La vie est un dépôt confié par le ciel ; Oser en disposer, c'est être criminel
de Jean-Baptiste Louis GRESSET dans Édouard III, IV, 7
Néron, bourreau de Rome, en était l'histrion
de Jacques DELILLE dans l'Homme des champs, I
Hésiode a écrit sur l'agriculture ; Démocrite, Xénophon, Aristote, Théophraste en ont traité en prose
de Jacques DELILLE dans Préf. aux Géorgiq.
3
Il se dit aussi des personnes : de lui, d'elle, d'eux, d'elles.
Sans l'avoir jamais vu, je connais son courage ; Qu'importe après cela quel en soit le visage ?
de Pierre CORNEILLE dans Suite du Ment. IV, 2
J'en ai fait un martyr [de Polyeucte], sa mort me fait chrétien ; J'ai fait tout son bonheur, il veut faire le mien
de Pierre CORNEILLE dans Poly. V, 5
C'est pourquoi, dépêchons, et cherche dans ta tête Les moyens les plus prompts d'en faire ma conquête
de Jean-Baptiste POQUELIN, dit MOLIÈRE dans l'Étour. I, 2
Le plus parfait objet dont je serais charmé N'aurait pas mon amour, n'en étant point aimé
de Jean-Baptiste POQUELIN, dit MOLIÈRE dans Dép. am. I, 3
Le bon de cette profession [médecin], c'est qu'il y a parmi les morts une honnêteté, une discrétion la plus grande du monde, et jamais on n'en voit se plaindre du médecin qui l'a tué
de Jean-Baptiste POQUELIN, dit MOLIÈRE dans Méd. m. lui, III, 2
J'espère retrouver mes parents ; j'en attends des nouvelles avec impatience
de Jean-Baptiste POQUELIN, dit MOLIÈRE dans l'Av. I, 1
Multipliez les créatures, et en augmentez les perfections de plus en plus jusqu'à l'infini, ce ne sera toujours, à les regarder en elles-mêmes, qu'un non-être
de Jacques-Bénigne BOSSUET dans Concupisc. 12
La crainte de faire des ingrats ou le déplaisir d'en avoir trouvé, ne l'ont jamais empêchée de faire du bien
de Esprit FLÉCHIER dans Or. fun. de Mme de Montaus.
Quoi, vous en [de lui] attendez quelque injure nouvelle ?
de Jean RACINE dans Andr. II, 1
Ses grâces, sa beauté, sa fière modestie, Tout m'en plaît
de CRÉBILLON dans Catilina, I, 1
C'est sa tante ; pourquoi ne la verrait-il pas ? Il en doit recueillir un fort gros héritage
de Philippe Néricault DESTOUCHES dans le Médis. II, 7
J'adore Adélaïde, et j'en suis estimé
de Alexis PIRON dans G. Wasa, IV, 2
Au roi que nous pleurons, il laissa la couronne ; Constance en est la soeur....
de SAURIN dans Blanche et Guisc. I, 4
Nos poëtes ont assez reposé leurs amants sur le bord des ruisseaux, j'en ai voulu asseoir sur le rivage de la mer
de Jacques Henri BERNARDIN DE SAINT-PIERRE dans Paul et Virginie.
Par lui, par elle, par eux, par elles, en tant que, dans la phrase, le de qui est dans en peut être conçu comme remplacé par la préposition par.
Tout est au-dessous d'elle, à moins que de régner ; Et sans doute qu'Aemon s'en verra dédaigner
de Pierre CORNEILLE dans Oed. I, 3
4
Sert à rappeler d'une manière plus ou moins régulière et précise l'idée énoncée dans une proposition.
Consultez-en, seigneur, la reine votre mère
de Pierre CORNEILLE dans Nicom. I, 2
Allons en résoudre chez moi
de Pierre CORNEILLE dans Sertor. IV, 4
Et si la curiosité me prenait de savoir si ces propositions sont dans Jansénius, son livre n'est pas si rare ni si gros que je ne le puisse lire tout entier pour m'en éclaircir, sans en consulter la Sorbonne
de Blaise PASCAL dans Prov. 1
La mort qui frappe tôt s'en fait moins ressentir
de Jean de ROTROU dans Bélis. V, 5
Mais je ne suis pas homme à gober le morceau, Et laisser le champ libre aux yeux d'un damoiseau ; J'en veux rompre le cours
de Jean-Baptiste POQUELIN, dit MOLIÈRE dans Éc. des f. III, 1
Ah ! ah ! tu t'en avises, Traître, de t'approcher de nous
de Jean-Baptiste POQUELIN, dit MOLIÈRE dans Amph. II, 3
Il connaît et son crime et son ingratitude, Il s'en hait, il en sent la peine la plus rude
de Thomas CORNEILLE dans Ariane, III, 2
Le ciel, en le perdant, s'en est vengé sur vous
de Jean RACINE dans Théb. V, 3
En t'avouant pour fils en est-il moins coupable ? En es-tu moins Brutus ? en es-tu moins romain ?
de François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE dans Mort de Cés. III, 2
Romains, j'aime la gloire et ne veux point m'en taire
de François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE dans Rome sauvée, V, 2
Je t'en aime encor plus, et je crains davantage
de François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE dans Mér. V, 4
Ma douleur s'en accroît, ma honte s'en augmente
de François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE dans Tancr. III, 4
5
Il entre dans un grand nombre de gallicismes, comme ceux-ci par exemple : il en veut à un tel ; il s'en donne ; je m'en promets ; en venir aux mains ; il s'en faut.
Il en est de.... c'est-à-dire la chose se comporte comme. Il en sera de cette réclamation comme de celle de l'an passé.
Mais de vous, cher compère, il en est autrement
de Jean-Baptiste POQUELIN, dit MOLIÈRE dans Éc. des f. I, 1
C'en est assez, c'est-à-dire cela suffit.
En est-ce assez, ô ciel ?
de Pierre CORNEILLE dans Cinna, V, 3
C'en est trop, la chose dépasse la mesure.
Mais, c'en est trop, Cléone
de Jean RACINE dans Andr. II, 1
En être, c'est-à-dire être d'un complot, d'un secret, d'une cabale, etc.
Quoi ! Néarque en est donc [de la secte des chrétiens]
de Pierre CORNEILLE dans Poly. III, 2
En être à, n'être pas plus avancé que....
N'est-il pas singulier que, dans une ville aussi fameuse que Carthage, on en soit à chercher l'emplacement même de ses ports ?
de François René CHATEAUBRIAND dans Itin. III, 185
En être pour, perdre. J'en suis pour mon argent.
Où tout autre aurait trouvé du moins quelque honneur, j'en suis pour mon argent et ma réputation
de Paul Louis COURIER dans I, 61
C'en est fait, la chose est terminée, résolue.
Mes amis sont tous prêts, c'en est fait, il est mort
de Pierre CORNEILLE dans Héracl. IV, 6
En est-ce fait, Arcas ?
de Jean RACINE dans Mithr. V, 2
En tenir, être joué, trompé.
Hé ! bien, monsieur, Nous en tenons tous deux, si l'autre est véritable
de Jean-Baptiste POQUELIN, dit MOLIÈRE dans Dépit. am. I, 5
En donner d'une, tromper, abuser.
Bon, bon, tu voudrais bien ici m'en donner d'une
de Jean-Baptiste POQUELIN, dit MOLIÈRE dans Dép. am. III, 7
On dit aussi, en tenir, dans le sens d'être amoureux.
En planter, faire porter des cornes à un mari.
Je sais les tours rusés et les subtiles trames Dont, pour nous en planter, savent user les femmes
de Jean-Baptiste POQUELIN, dit MOLIÈRE dans Éc. des f. I, 1
... Ayant de la manière Sur ce qui n'en peut mais déchargé sa colère
de Jean-Baptiste POQUELIN, dit MOLIÈRE dans Éc. des f. IV, 6
N'en pas devoir, avoir autant qu'un autre la chose, la qualité dont il s'agit.
Il ne vous en doit rien, madame, en dureté de coeur
de Jean-Baptiste POQUELIN, dit MOLIÈRE dans Princ. d'Él. III, 5
En être jusqu'à, et, en supprimant jusque, en être à, être conduit au point de.
Pour moi, j'en suis souvent jusqu'à verser des larmes
de Jean-Baptiste POQUELIN, dit MOLIÈRE dans Psych. I, 1
S'en tenir à, n'aller pas plus loin que.
Napoléon ajouta quelques menaces déjà moins violentes, et il s'en tint aux paroles, soit qu'il eût jeté toute sa colère dans un premier mouvement, soit qu'il n'eût voulu qu'en effrayer tous les Allemands qui seraient tentés de l'abandonner
de Philippe de SÉGUR dans Hist. de Nap. IX, 6
S'en dire, se faire à soi-même des reproches, des remontrances.
Mon coeur s'en est plus dit que vous ne m'en direz
de Jean RACINE dans Brit. III, 1
En croire quelqu'un, ajouter foi à ses dires.
Je ne vous en croirai qu'après l'expérience
de Pierre CORNEILLE dans Cid, II, 1
Je suis pétrifié, dit-il ; à qui en a-t-il ?
de Stéphanie Félicité Ducrest de St-Albin, comtesse de GENLIS dans Veillées du chât. t. III, p. 136, dans POUGENS
6
En- sert aussi de préfixe pour indiquer déplacement : emporter, porter-en, portare inde, emmener, mener-en, minare inde, s'enfuir, fuir-en, fugere inde, s'en aller, aller-en, aller de là, etc.

REMARQUE

1
1. En se met toujours avant le verbe, et, si le verbe est composé, avant le verbe auxiliaire : il en parle, il en a parlé ; excepté à l'impératif (2e personne du singulier, 1re et 2e personnes du pluriel), où il se met après, s'y joignant par un trait d'union : prends-en, parlez-en, parlons-en.
2
2. Avec les impératifs de la 1re conjugaison, à la 2e personne du singulier, on intercale pour l'euphonie une s, de cette façon : parles-en.
3
3. Si le verbe à l'impératif est construit avec une négation, en se met avant le verbe : n'en parle pas ; ne vous en étonnez pas ; n'en disons rien ; ne nous en effrayons pas.
4
4. En, construit avec des pronoms, se met toujours après ces pronoms : il vous en a parlé ; il s'en moque ; parlez-nous-en ; retirez-les-en ; nous vous en empêcherons ; nous ne vous en empêcherons pas ; il t'en enverra ; vous lui en adresserez.
5
5. À l'impératif, quand en est joint avec moi, toi, on change moi, toi, en m', t' : va-t'en, donne-m'en, donne-t'en ; et, avec la négation : ne m'en veuille pas, ne t'en vante pas.
6
6. En joint à y se met toujours après y : il s'y en donna.
Il faut donc que, pour les ordures, vous ayez des lumières que les autres n'ont pas ; car, pour moi, je n'y en ai point vu [dans l'École des femmes]. - C'est que vous ne voulez pas y en avoir vu, assurément
de Jean-Baptiste POQUELIN, dit MOLIÈRE dans Critique, sc. 3
J'y ai fait tant de corrections, j'y en ferai tant encore
de François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE dans Lett. d'Argent. 18 avr. 1764
7
7. En joue toujours le rôle de complément indirect, puisqu'il contient virtuellement la préposition de : voyez ces fleurs ; en avez-vous cueilli ? c'est-à-dire : avez-vous cueilli une part de ces fleurs ? En conséquence, le participe passé qui le suit reste invariable, parce que en auquel il se rapporte n'a par lui-même ni genre ni nombre.
Il a lui seul fait plus d'exploits que les autres en ont lu
de Nicolas BOILEAU-DESPRÉAUX dans Disc. à l'Acad.
Baléazar est aimé des peuples ; en possédant les coeurs, il possède plus de trésors que son père n'en avait amassé par son avarice cruelle
de François de Salignac de La Mothe FÉNELON dans Tél. VIII
Idoménée a fait de grandes fautes, mais cherchez dans tous les pays les mieux policés un roi qui n'en ait pas fait d'inexcusables
de François de Salignac de La Mothe FÉNELON dans ib. XI
Par son analyse, Descartes fit faire plus de progrès à la géométrie qu'elle n'en avait fait depuis la création du monde
de THOMAS dans Éloge de Desc.
Cependant des grammairiens, prêtant à en un sens qu'il n'a pas, disent que le participe peut s'accorder ; c'est une erreur ; mais l'accord est une licence qu'on peut passer à un poëte, sans devoir pour cela faire autorité : Des pleurs, ah ! ma faiblesse en a trop répandus
de François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE dans Oreste, II, 2
Et de ce peu de jours, si longtemps attendus, Ah ! malheureux, combien j'en ai déjà perdus !
de Jean RACINE dans Bérén. IV, 4
8
8. Dans le XVIIe siècle, on employait volontiers en par pléonasme.
Il y a, dans l'instruction, quelque chose qui ne dépend que de la conformation des organes, et de cela les animaux en sont capables comme nous
de Jacques-Bénigne BOSSUET dans Connaiss. V, 5
Dans la milice sacrée, c'est en être déserteur que de cesser de combattre
de Jean-Baptiste MASSILLON dans Profess. rel. 2
Des restes de sa droiture, il en fait les ébauches de ses passions
de Jean-Baptiste MASSILLON dans Panég. St Thom.
9
9. Les substantifs pris d'une façon partitive, sans article défini, en un sens général, ne peuvent guère être représentés consécutivement par les pronoms et en conséquence par en.
Cependant cette phrase ne doit pas être condamnée : Pardonnez-moi si vous ne me trouvez que bon citoyen, et soyez sûr qu'il n'y en a point qui attende de vous de si grandes choses
de François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE dans Corresp. génér. 18 déc. 1744
10
10. Avec faire on peut, dans s'en aller, supprimer le pronom personnel s' (voy. ALLER, S'EN ALLER).
Il faut que ce soit elle avec une parole Qui trouve le moyen de les faire en aller
de Jean-Baptiste POQUELIN, dit MOLIÈRE dans D. Garc. IV, 6
Vous ne voulez pas faire en aller cet homme-là
de Jean-Baptiste POQUELIN, dit MOLIÈRE dans Imprompt. 2
11
11. Molière a dit : en être de même, pour être de même.
Il [cela] est très naturel, et j'en suis bien de même
de Jean-Baptiste POQUELIN, dit MOLIÈRE dans Dép. am. I, 3
12
12. Au XVIIe siècle, on se servait de en précédé de et pour joindre deux membres de phrase à peu près comme nous les joindrions par dont ; la tournure est commode, et mérite d'être regrettée.
C'est un autre ennemi qu'il faut combattre, et en porter tout le poids et la violence
de FOLARD dans Traité de la colonne, V

HISTORIQUE

1
IXe s.
Si io [je] returner non l'int pois [si je ne l'en puis détourner]
dans Serment
2
Xe s.
Ell' ent adunet [inde adonat, en abandonne] lo suon element
dans Eulalie
Et celes elemosynas ent posciomes [puissions] facere, que lui ent possumus proferre
dans Fragm. de Valenc. p. 469
3
XIe s.
Puisque serment li est jugied, ne l'en [de son bétail] pot pas puis lever per le jugement de Engleterre
dans Lois de Guill. 25
Bien en [avec de l'argent] porrat louer ses soudoiers
dans Ch. de Rol. III
Terres et fiés [fiefs] tant com vous en voldrez
dans ib. v
Des Frans de France en i a plus de mil
dans ib. XI
Livrez m'en [de cette commission] ore le gant et le baston
dans ib. XVII
[Je] desfi les en, sire, vostre veiant [à vos yeux]
dans ib. XXIV
En [pour servir son roi] doit on perdre et du cuir et du poil
dans ib. LXXVII
4
XIIe s.
Quant Artus ot sa terre asise.... Genievre prist, s'in fist roïne
dans Rom. de Brut, t. II, p. 69
S'en [pour cela] devroie estre occis
dans Ronc. p. 24
Bien l'avez fait, mout [je] vous en doi amer
dans ib. p. 33
Garés en vous, gentils fils à baron
dans ib. p. 40
Des douze pers, li dis en sont ocis
dans ib. p. 63
S'or [je] ne le venge, mout m'en doit on blasmer
dans ib. p. 75
Là 'n est la joste de cent mille esgardée
dans ib. p. 144
Et quant mes cuers s'est mis en li [elle] amer, Je ne m'en puis mie ariere retraire
dans Couci, II
Onques vers li [elle] [je] n'oi [n'eus] faus cuer ne volage ; Si m'en devroit pour tant mieux avenir
dans ib. XI
Il en reprist une autre [épouse] qui fu assez vaillans
dans Sax. v
5
XIIIe s.
Nos avons paié nostre passage ; se il nos en vuellent mener, nous en irons volentiers
de Geoffroi de VILLEHARDOUIN dans XXXVI
Celle dame mourut, l'ame en puist Diex garder
dans Berte, III
Alez ent, orde garce, ma dame veut dormir
dans ib. LXXXVII
Les autres [elle] end [de couteaux] a fait garnir
dans Lai d'Ignaurès
Et je qui onques ne li menti, li respondi que je en ameroie miex avoir fait trente pechés, que estre mesiaus [lépreux]
de Jean, PRINCE DE JOINVILLE dans 194
6
XVe s.
Et en furent accusés de cette double trahison messire Pierre de Landuras et messire Bertran du Franc
de Jean FROISSART dans II, II, 2
Et encore detint le dit brigand le dit chastel et le garnit bien, et en guerroya le pays
de Jean FROISSART dans I, I, 324
Ce que j'en ay faict, sire, ce n'a esté que d'aventure, dont y devez bien penser
dans Jehan de Saintré, ch. 42
7
XVIe s.
Je vous prye, n'en parlez plus, et m'en laissez faire
de François RABELAIS dans Pant. II, 18
Va-t-en à ton roy en son camp, et luy dis nouvelles de ce que tu as veu
de François RABELAIS dans ib. II, 28
Baille icy, villain, baille, et en va querir d'aultres
de François RABELAIS dans ib. II, 30
Cerchons donc par conjecture, si nous en pouvons trouver, comment s'est ainsi si avant enracinée ceste opiniastre volonté de servir
de LA BOÉT. dans 25
Par adventure en y a il bien aussi quelques uns de ceste sorte, mais d'eux ne parle-je pas maintenant, ainçois d'autres que j'en voy, qui....
de LA BOÉT. dans 125
Phyton respondit qu'ils en [à cause de cela] estoient d'un jour plus heureux que luy
de Michel de MONTAIGNE dans I, 3
Aulcuns en prinrent argument que....
de Michel de MONTAIGNE dans I, 7
Allez vous y en
de Michel de MONTAIGNE dans I, 296
Prens t'en ailleurs
de Michel de MONTAIGNE dans I, 22
Althacus ne s'en vouloit point aller
de Jacques AMYOT dans Lucull. 29
Elle s'arracha d'alentour de la teste son bandeau royal, et, se le nouant à l'entour du col, s'en pendit
de Jacques AMYOT dans ib. 32
Cela fut decouvert à Tigranes qui l'en feit mourir
de Jacques AMYOT dans ib. 58
Il lui demanda de combien il en avoit affaire, et l'autre luy respondit qu'il en auroit assez de cent
de Jacques AMYOT dans ib. 79
Il escrivit en terre : fuy t'en, Mithridates
de Jacques AMYOT dans Démétr. 5

ÉTYMOLOGIE

1
Berry, in, allons-nous in ; provenç. ent et ne ; ital. ne ; anc. ital. ende, ensuite ; du latin inde, de là, d'ici, en.