L'oeuvre L'homme des champs, ou Les Géorgiques françaises de Jacques DELILLE
Ecrit par Jacques DELILLE
Date : 1802
Citations de "L'homme des champs, ou Les Géorgiques françaises"
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Utilisé pour le mot | Citation |
AUTRUI | Heureux ou malheureux, l'homme a besoin d'autrui ; Il ne vit qu'à moitié s'il ne vit que pour lui |
BOIRE | Quand pourrai-je.... Boire l'heureux oubli des soins tumultueux |
CONTEUR, EUSE | Et dans de longs récits la vieillesse conteuse En troublait le repos de l'enfance peureuse |
CONTOUR | Ces contours d'un beau sein, ces bras voluptueux |
CORAIL | Éponges, polypiers, madrépores, coraux, Des insectes des mers miraculeux travaux |
CORNE | Qui croirait avilir l'honneur de ses châteaux, Si de cinquante cerfs les cornes menaçantes N'ornaient pompeusement ses portes triomphantes ? |
CORPS | Cependant le cerf vole ; et les chiens sur la voie Suivent ces corps légers que le vent leur envoie |
CÔTÉ | .... Les arbres parlent peu, Dit le bon la Fontaine ; et ce qu'un bois m'inspire, Je veux à mes côtés trouver à qui le dire |
CÔTÉ | Vu que par l'homme en place un mot dit de côté D'un faux air de crédit flatte leur vanité |
COURSIER | Et fier de porter l'homme et sensible à sa gloire, Le coursier partagea l'orgueil de la victoire |
COURTISER | Et, tel qu'un souverain, De loin et sur la foi d'une vaine peinture, Par ses ambassadeurs courtisa la nature |
COUVERT | Mais je vois en pitié le Crésus imbécile Qui jusque dans les champs me transporte la ville ; Avec pompe on le couche, on l'habille, on le sert, Et Mondor au village est à son grand couvert |
CREVASSE | Ici d'affreux débris, des crevasses affreuses, Des ravages du temps empreintes désastreuses |
CROIX | ....Ailleurs de vieux guerriers, Échangeant pour du pain, en les baignant de larmes, Ces croix prix de leur sang et l'honneur de leurs armes |
CYTISE | Tel des Alpes nous vient le cytise riant |
EN | Néron, bourreau de Rome, en était l'histrion |
ENGRAIS | Rival de Duhamel, surprenez ses secrets ; Connaissez, employez l'art fécond des engrais |
ENNUI | Il part, vole, arrive, l'ennui Le reçoit à la grille et se traîne avec lui |
ENTASSEMENT | Salut, pompeux Jura, terrible Montanvers, De neige, de glaçons entassements énormes |
ÉPANCHER | L'onde rafraîchit l'air ; l'air s'épanche en rosée |
ESTIMABLE | Laissez-le s'estimer pour qu'il soit estimable |
EXPIRANT, ANTE | Si des beaux jours naissants on chérit les prémices, Les beaux jours expirants ont aussi leurs délices |
INSPIRATEUR, TRICE | ...Autour de lui tandis que tout sommeille, La lampe inspiratrice éclaire encor sa veille |
INSTRUIRE | Et dans quels lieux le ciel mieux qu'au séjour des champs Nous instruit-il d'exemple aux généreux penchants ? |
IVOIRE | Là, sur un tapis vert, un essaim étourdi Pousse contre l'ivoire [bille] un ivoire arrondi ; La blouse le reçoit |
LIGUER | Liguez-vous saintement pour le bien mutuel |
LUNAISON | [Le maître d'école de village] Connaît les lunaisons, prophétise l'orage |
MAIGREUR | Ici, pour réparer la maigreur de vos champs, Mêlez la grasse argile à leurs sables tranchants |
MAT | Enfin l'heureux vainqueur donne l'échec fatal, Se lève et du vaincu proclame la défaite ; L'autre reste atterré dans sa douleur muette, Et, du terrible mat à regret convaincu, Regarde encor longtemps le coup qui l'a vaincu |
MER | Ô mer, terrible mer, quel homme à ton aspect Ne se sent pas saisi de crainte et de respect ! De quelle impression tu frappas mon enfance ! |
MIME | Vous dirai-je l'oubli de soins plus importants, Les devoirs immolés à de vains passe-temps ?... L'homme fait place au mime, et le sage au bouffon |
MOT | .... Un flacon délectable Verse avec son nectar les aimables propos, Et, comme son bouchon, fait partir les bons mots |
NAIN, AINE | Le rosier maintenant, ô prodiges nouveaux ! Elève vers les cieux sa tête enorgueillie, Et sur des arbres nains la pomme est recueillie |
NAPPE | Ces fleuves s'épancher en nappes transparentes |
NOEUD | Aussitôt d'un serpent il revêt la figure, Il siffle, il s'enfle, il roule, il déroule ses noeuds, Et de ses vastes plis bat ses bords sablonneux |
ON | On relit tout Racine, on choisit dans Voltaire |
ONDULEUX, EUSE | Ce n'est plus un serpent En replis onduleux sur le sable rampant ; C'est un taureau superbe au front large et sauvage |
ORMEAU | Le vrai pasteur ressemble à cet antique ormeau Qui, des jeux du village ancien dépositaire, Leur a prêté cent ans son ombre héréditaire |
PAN | Prismes éblouissants, dont les pans azurés, Défiant le soleil dont ils sont colorés, Peignent de pourpre et d'or leur éclatante masse |
PARC | Moi-même, comparant le parc anglais au nôtre, J'hésitai, je l'avoue, entre Kent et Le Nôtre |
PAUVRE | Pauvre de couleur, mais riche de sa voix, Le rossignol encor enchantera nos bois |
PLEIN, EINE | Sur le damier.... Les cases, les couleurs, et le plein et le vide |
PLI | Zéphir vient se jouer dans ses flottants habits, Et la pudeur craintive en arrange les plis |
POPULARITÉ | Versailles s'occupa de popularité ; Chacun eut ses wiskys, ses vapeurs et son thé |
PRÉLUDER | ...Jeune alouette, habitante des airs, Tu meurs en préludant à tes tendres concerts |
PRÉVENIR | Qui prévient le besoin, prévient souvent le crime |
RAFRAÎCHIR | Bacchus se rafraîchit dans les eaux des naïades |
RAMEAU | Hélas ! que lui servit [au cerf] son port majestueux, Et sa taille élégante et ses rameaux superbes, Et ses pieds qui volaient sur la pointe des herbes ? |
RAMPER | Que la vigne en rampant gagne ces colonnades, Monte à ces chapiteaux et pende à ces arcades |
RECUEILLEMENT | D'un repos occupé le doux recueillement |
REDRESSER | J'aimais à voir les bois battus par les tempêtes Abaisser tour à tour et redresser leurs têtes |
REFOULÉ, ÉE | Et les eaux refoulées Se soulevant en masse et brisant leurs remparts |
RETENIR | Le coeur vole au plaisir que l'instant a produit, Et cherche à retenir le plaisir qui s'enfuit |
RIANT, ANTE | Pendue aux buissons de ce coteau riant, La chèvre aventurière a quitté l'Orient |
RICHE | Nos riches d'autrefois, nos pauvres Lucullus, Errants sur les débris d'un luxe qui n'est plus |
RICHESSE | Quoi ! ton or t'importune ? ô richesse impudente ! Pourquoi donc près de toi cette veuve indigente, Ces enfants dans leur fleur desséchés par la faim, Et ces filles sans dot, et ces vieillards sans pain ? |
RIGOLE | Il [le fleuve] vient, il se partage en fertiles rigoles ; Ses limpides filets sont autant de pactoles |
ROC | Là des rocs décharnés, vieux ossements du monde.... |
ROSÉE | Tu marches, et, des plis de ta robe flottante Secouant la rosée et versant les couleurs, Tes mains sèment les fruits, la verdure et les fleurs |
ROULER | Ainsi l'ancre s'attache où paissaient les troupeaux, Ainsi roulent des chars où voguaient des vaisseaux |
SAULE | Les lieux chers aux vivants sont aussi chers aux morts ; Qui vous empêchera de placer sur ces bords, Près d'un ruisseau plaintif, sous un saule qui pleure, D'un ami regretté la dernière demeure ? |
SAUSSAIE | La saussaie encor fraîche et de pluie arrosée |
SAUVAGEON | Cultivés, protégés par vos secours propices, Ces jeunes sauvageons croîtront sous vos auspices |
SOL | L'arbre suce la terre, et ses rameaux flétris à leur sol maternel vont mêler leur débris |
TEMPÊTE | Heureux qui, dans le sein de ses dieux domestiques, Se dérobe au fracas des tempêtes publiques ! |
TENDU, UE | Plus loin, non sans frayeur, dans les airs suspendue, Eglé monte et descend sur la corde tendue |
THÉÂTRE | Ces rocs tout calcinés, cette terre noirâtre, Tout d'un grand incendie annonce le théâtre |
TOURMENT | Et quand vous conterez votre longue infortune, Les tourments de l'espoir et l'attente importune |
TRAÎNANT, ANTE | Voyez, pour gagner temps, quelles lenteurs savantes Prolongent de ses mots les syllabes traînantes |
TUBE | Le chasseur prend son tube, image du tonnerre |
USAGE | [Le maître d'école du village] Connaît les lunaisons, prophétise l'orage, Et même du latin eut jadis quelque usage |
VAPOREUX, EUSE | Là viennent se confondre La belle vaporeuse et le triste hypocondre |
VENIR | Du haut de ce balcon votre malheureux frère Vint tomber tout sanglant... |
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