Définition de COURTISER

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : kour-ti-zé

DÉFINITIONS

1
Faire sa cour à une personne.
On t'honore dans Rome, on te courtise, on t'aime
Il courtisait le peuple en vous servant vous-même
de Marie-Joseph CHÉNIER dans Tibère, III, 1
[Je n'ai] Ni d'un peuple avili courtisé la faveur
de Marie-Joseph CHÉNIER dans ib.
2
Courtiser une femme, chercher à lui plaire.
Sémantique : Fig.
Et, tel qu'un souverain, De loin et sur la foi d'une vaine peinture, Par ses ambassadeurs courtisa la nature
Courtiser les muses, s'adonner à la poésie.
Juge si, toujours triste, interrompu, troublé, Lamoignon, j'ai le temps de courtiser les muses
On dit dans le même sens : courtiser la gloire, la fortune.
Courtiser le malheur, rendre un juste hommage à quelque noble infortune.

HISTORIQUE

1
XIIe s.
Puis t'envoiai à Paris cortoier à quatre cens [avec quatre cents chevaliers], sans point de mensongier
dans Raoul de C. 45
2
XIIIe s.
Et li dites.... Qu'il vaingne aprendre à cortoier
dans Ren. 18940
3
XVe s.
L'amour je laisserai faire Et les dames courtiser, Il ne me faut plus qu'à boire D'autant et me reposer
de BASSELIN dans XXX.
On va disant que j'ai fait une amie ; Mais je n'en ai point encore d'envie ; Je ne sauroy assez bien courtiser
de BASSELIN dans XLIX.
4
XVIe s.
Le premier où j'ay leu courtizer est dans la poesie d'Olivier de Magny, parole qui nous est pour le jour d'hui fort familiere
Des François on ne sçait plus faire un corps d'armée constant et reglé.... c'est au commandant de suyvre, courtizer et plier, à luy seul d'obeir ; tout le reste est libre et dissolu
de Michel de MONTAIGNE dans IV, 199

ÉTYMOLOGIE

1
Voy. COURTOIS ; saintongeois, courtoiser ; provenç. cortejar, cortezar ; espagn. cortejar ; ital. corteggiare. Cortoier, de l'ancien français, signifiait être à la cour du prince, du seigneur ; courtiser est plus récent. On a dit aussi beaucoup au XVIe siècle courtisaner.

Synonymes de COURTISER

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