L'oeuvre La princesse d'Élide de Jean-Baptiste POQUELIN, dit MOLIÈRE

Ecrit par Jean-Baptiste POQUELIN, dit MOLIÈRE

Date : 1664

Citations de "La princesse d'Élide"

Pages 1

Utilisé pour le motCitation
ABANDONNERJ'avais fait serment d'abandonner plutôt la vie que de me résoudre à perdre cette liberté
ABOICette idée est capable de me réduire aux abois
ABORDERSi vous l'abordez, demeurez avec elle le moins de temps qu'il vous sera possible
ACHARNERTon extrême rigueur S'acharne sur mon coeur
ACHEVERArrêtez, n'achevez pas ce souhait étrange
ACOQUINEREt je crois tout de bon que nous les verrions [les femmes] nous courir, sans tous ces respects et ces soumissions où les hommes les acoquinent
ADMIRERJ'admire comme le ciel a pu former deux âmes aussi semblables en tout que les nôtres
ADORATIONComme vous êtes accoutumée à ne recevoir jamais que des hommages et des adorations de tout le monde
ADOUCIRÔ vous, admirables personnes, qui, par la douceur de vos chants, avez l'art d'adoucir les plus fâcheuses inquiétudes....
ADRESSERIl ne m'a pas trouvée assez bien faite pour m'adresser ses voeux
AFFAIRESi je savais chanter, J'en ferais bien mieux mes affaires
AFFECTERDiane même, dont vous affectez tant l'exemple, n'a pas rougi de pousser des soupirs d'amour
AFFECTERJe n'ai jamais aimé que vous, et jamais je n'aimerai que vous. C'est vous, madame, qui m'avez enlevé cette qualité d'insensible que j'avais toujours affectée
AIRIl est vrai, madame, que ce jeune prince a fait voir une adresse peu commune, et que l'air dont il a paru a été quelque chose de surprenant
AIRIl est bien fait, oui, ce petit pendard, il a bon air, bonne physionomie
ALARMEMa fille, tu as tort de prendre de telles alarmes
ALENTOUR ou À L'ENTOURLes voilà tous à l'entour de lui ; courage ! ferme !
ALLERTous les soins que je prends ne vont pas où tendent les autres
ALLERJe m'en vais voir ce qu'elle m'en dira
AMOUREUX, EUSEChanson amoureuse
APPASArbres épais, et vous, prés émaillés, La beauté dont l'hiver vous avait dépouillés, Par le printemps vous est rendue ; Vous reprenez tous vos appas
ATTACHEPhilis tient mon coeur à l'attache
AVANTAGEParle-lui de moi dans tes entretiens ; vante-lui adroitement ma personne et les avantages de ma naissance
AVERSIONLe ciel a semblé mettre en nous mêmes attachements pour notre liberté et même aversion pour l'amour
AVISERVa le faire aviser que je suis ici
AVOIRTu as donc familiarité avec le prince d'Ithaque
AVOUERMa foi, madame, avouons la dette [ne dissimulons pas], vous voudriez qu'il fût à vous
BOTTEQuelle brave botte il vient là de lui porter !
BRAILLEUR, EUSEDiable soit des brailleurs !
BRILLANT, ANTEAux brillants d'une telle victoire
BRISERBrisons là ce discours
CAQUETIl me divertit avec sa voix, et tu m'étourdis avec ton caquet
CAUSE.... Laissez-moi passer entre vous deux, pour cause ; Je serai mieux en main pour vous conter la chose
CEPENDANTJe m'en vais voir ce qu'elle me dira, cependant promenez-vous ici
CHANSONAuparavant écoute une chanson que je viens de faire : Je portais.... - Une chanson, dis-tu ? - Je port.... - Une chanson à chanter ? - Je port.... - Chanson amoureuse ? Peste !
CHATOUILLERJ'aime à te voir presser cet aveu de ma flamme : Combattant mes raisons, tu chatouilles mon âme
CHAUSSESOui, Seigneur, ce n'est point raillerie, j'en suis ce qui s'appelle disgracié ; il m'a fallu tirer mes chausses au plus vite, et jamais vous n'avez vu un emportement plus brusque que le sien
COMPLAISANT, ANTEMais au moins sois complaisante aux civilités qu'on te rend
COMPTEJe trouve bien mieux mon compte avec l'un qu'avec l'autre
COURIRMais d'aller attaquer de ces bêtes vilaines Qui n'ont aucun respect pour les faces humaines Et qui courent les gens qui les veulent courir
COURIRNous les verrions nous courir sans tous ces respects et ces soumissions où les hommes les acoquinent
COURROUXMais si la cruelle Se met en courroux Au récit fidèle Des maux que je sens pour elle, Oiseaux, taisez-vous
CROC....Sa gueule faisait une laide grimace, Qui, parmi de l'écume, à qui l'osait presser, Montrait de certains crocs....
DÉCLARATIONSeigneur, je vous demande la licence de prévenir, par deux paroles, la déclaration des pensées que vous pouvez avoir
DÉCOUCHERCar en chasseur fameux j'étais enharnaché, Et, dès le point du jour, je m'étais découché
DÉFAIRECourage, seigneur.... ne vous défaites pas
DÉTERMINEREnfin rencontrer où arrêter tes yeux et déterminer tes pensées
DETTELa princesse : Non je ne puis souffrir qu'il soit heureux avec une autre, et, si la chose était, je crois que j'en mourrois de déplaisir. - Moron : Ma foi, madame, avouons la dette, vous voudriez qu'il fût à vous
DIFFAMERJe vous croyais la bête, Dont à me diffamer j'ai vu la gueule prête
DONNERJe n'avais pas beaucoup d'envie de me trouver à cette course, mais j'y veux aller exprès et employer toute chose pour lui donner de l'amour
DONNERDonnez-vous-en bien de garde, seigneur, si vous voulez m'en croire
DORMIRLe sommeil est nécessaire à l'homme ; et lorsqu'on ne dort pas sa réfection il arrive que....
DOUCEURNous les gâtons par nos douceurs
DOUTERA vous dire vrai, je doute fort que vous puissiez réussir
DRÔLEJ'ai fait de mon drôle comme un autre
ÉCLATFaites de votre flamme un éclat glorieux
EFFETJ'avais cru d'abord que votre stratagème avait fait son effet
ÉGALITÉCar enfin, madame, puisque votre exemple m'autorise, je ne feindrai point de vous dire que l'amour aujourd'hui s'est rendu maître de mon coeur.... je suis ravi, madame, que par cette égalité de défaite nous n'ayons rien à nous reprocher l'un à l'autre
EMPLOIEt que je fasse enfin mes plus fréquents emplois De parcourir nos monts, nos plaines et nos bois
ENIl ne vous en doit rien, madame, en dureté de coeur
ENCENSGrands dieux.... Je vous promets pourvu qu'il [un sanglier] ne m'attrape pas, Quatre livres d'encens....
ENHARNACHERCar en chasseur fameux j'étais enharnaché
ENTHOUSIASMEMais voyez quel diable d'enthousiasme il leur prend de me venir chanter aux oreilles comme cela
ENTRERPrince, n'entrons pas dans ces compliments
ENVIEPour moi je le confesse, Moron, cette faute m'a choquée et j'ai toutes les envies du monde de l'engager pour rabattre un peu son orgueil
ÉPARGNERSeigneur, je ne sais pas encore ce que je veux ; donnez-moi le temps d'y songer, et m'épargnez un peu la confusion où je suis
ÉTONNERIl fallait qu'elle [cette feinte] cessât bientôt sans doute, et je m'étonne seulement qu'elle ait pu durer la moitié d'un jour
ÊTREMais laissez-moi passer entre vous deux, pour cause : Je serai mieux en main pour vous conter la chose
ÊTRESi ce n'est pas à moi trop de témérité que d'oser aspirer à l'honneur de votre alliance
EXCUSENe m'oblige point à faire les excuses de ta froideur [à l'excuser]
EXERCERJe prendrais plaisir à exercer sur lui toutes les cruautés que je pourrais imaginer
EXPLIQUERVotre coeur avait eu la bonté de s'expliquer en ma faveur
FAIREJ'ai bravé ses armes assez longtemps [de l'amour] et fait de mon drôle comme un autre
FAIREPuisque me voilà éveillé, il faut que j'éveille les autres, et que je les tourmente comme on m'a fait
FAIRELa douceur de sa voix a voulu se faire paraître dans un air tout charmant qu'elle a daigné chanter
FAMILIARITÉTu as donc familiarité avec le prince ?
FAROUCHEEh ! a-t-on jamais vu de plus farouche esprit ?
FAUX, FAUSSEMais le faux animal, sans en prendre d'alarmes, Est venu droit à moi qui ne lui disais mot
FORCERSi ton coeur demeure insensible, je n'entreprendrai point de le forcer
FORT, ORTEQuelque fort qu'on s'en défende, Il faut y venir un jour
GAGNERJe vois trop que son coeur s'obstine à dédaigner Tous ces profonds respects qui pensent la gagner
GLOIREVous n'avez qu'à parler, et ma main sur-le-champ fera gloire d'exécuter l'arrêt que vous prononcerez
GRÉJe ne vous sais point mauvais gré de m'avoir abusée
GUERREElle a dans la tête une philosophie Qui déclare la guerre au conjugal lien, Et vous traite l'Amour de déité de rien
HANTERComme une autre Diane elle hante les bois
HÉRISSERJ'ai donc vu ce sanglier qui, par nos gens chassé, Avait d'un air affreux tout son poil hérissé
HÉROÏQUE....Voilà l'illustre place Où le brave Moron, d'une héroïque audace, Affrontant d'un sanglier l'impétueux effort, Par un coup de ses dents vit terminer son sort
INCONTINENTUn moment.... de grâce.... J'aurai fait incontinent
JEUEt je n'ai proposé les fêtes et les jeux que je fais célébrer ici, qu'afin d'y pouvoir attirer tout ce que la Grèce a d'illustre
JEUNESSEComme une autre Diane elle hante les bois, N'aime rien que la chasse, et de toute la Grèce Fait soupirer en vain l'héroïque jeunesse
LÂCHETÉToutes ces larmes, tous ces soupirs, tous ces hommages, tous ces respects sont des embûches qu'on tend à notre coeur, et qui souvent l'engagent à commettre des lâchetés
LAPIN, INEEncore si c'était qu'on ne fût qu'à la chasse Des lièvres, des lapins et des jeunes daims, passe ; Ce sont des animaux d'un naturel fort doux, Et qui prennent toujours la fuite devant nous
LIENUne philosophie Qui déclare la guerre au conjugal lien, Et vous traite l'amour de déité de rien
MAINJe serai mieux en main pour vous conter la chose
MASQUEIl faut lever le masque et.... découvrir à vos yeux les véritables sentiments de mon coeur
MENACESes deux yeux flamboyants [d'un ours] ne lançaient que menace, Et sa gueule faisait une laide grimace
MENOTTEAh ! beau poil ! belle tête !... ah ! beau petit nez.... belles petites menottes ! petits ongles bien faits
NOUVEAU ou, devant une voyelle ou une h muette, NOUVEL, NOUVELLEEt mon esprit, jetant de nouveaux yeux sur elle, M'en refit une image et si noble et si belle....
OREILLEMais enfin ma fierté a baissé l'oreille
PARTISeigneur, nous savons prendre notre parti
PEINDREEt me jeter au rang de ces princes soumis, Que le titre d'amants lui peint en ennemis
PEINEJe suis en peine du jugement que vous ferez de moi
PERSONNEAh ! si cela était, je serais personne [femme] à me désespérer !
PISSes doigts, tout pleins de lait et plus blancs mille fois, Pressaient les bouts du pis d'une grâce admirable
POSSIBLESon heure doit venir ; et c'est à vous possible Qu'est réservé l'honneur de la rendre sensible
POUROn nous fait voir que Jupiter n'a pas aimé pour une fois
PRENDREJe prends à témoin le prince votre père si ce n'est pas vous que j'ai demandée
PRÉPARERDebout ! Pour la chasse ordonnée il faut préparer tout
PRÊT, ÊTEQue si cette feinte, madame, a quelque chose qui vous offense, je suis tout prêt de mourir pour vous en venger
PRINCIPAUTÉJe l'ai trouvé un peu impertinent, n'en déplaise à sa principauté
PROVISIONMa foi, son coeur en a sa provision [d'amour]
QUANDEnfin quand il [le ciel] exposerait à mes yeux un miracle d'esprit, d'adresse et de beauté, et que cette personne m'aimerait avec toutes les tendresses imaginables, je vous l'avoue franchement, je ne l'aimerais pas
QUATREJ'ai jeté tout par terre et couru comme quatre
QUETout ce que vous m'avez dit, je l'aime mieux une feinte, que non pas une vérité
QUELQUE... QUEQuelque fort qu'on s'en défende, Il y faut venir un jour
QUENOTTEBelle petite bouche [d'un ours] ! petites quenotes jolies !
RARETÉJe veux bien t'écouter pour la rareté du fait
RÉFECTIONLorsqu'on ne dort pas sa réfection
REGARDCes longs soupirs que laisse échapper votre coeur, Et ces fixes regards, si chargés de langueur, Disent beaucoup sans doute à des gens de mon âge
RENDREMais au moins sois complaisante aux civilités qu'on te rend
RÉPUGNANCENe devez-vous pas rougir d'appuyer une passion qui n'est qu'erreur, que faiblesses et qu'emportement, et dont tous les désordres ont tant de répugnance avec la gloire de notre sexe ?
RÉSOUDREL'air sur les fleurs en perles se résout
RESSENTIMENTMadame, je viens.... vous témoigner avec mes transports le ressentiment où je suis des bontés surprenantes....
RETIRERRetirez-vous d'ici, vous dis-je, ou je vous en ferai retirer d'une autre manière
RIENElle a dans la tête une philosophie Qui déclare la guerre au conjugal lien, Et vous traite l'amour de déité de rien
SANGLIEROù pourrai-je éviter ce sanglier redoutable ?
SIMoron : Je le connais, ma peine sera inutile. - La princesse : Si faut-il pourtant tenter toute chose, et éprouver si son âme est entièrement insensible
SOLLICITERPour moi, madame, je vous sollicite de vos suffrages, pour obtenir celle [la princesse] que je souhaite
TENIRIl vous a dit qu'il tenait cela de ma bouche ?
TENIRCela te tient donc bien au coeur ?
TENTATIVEL'office de bouffon a ses prérogatives ; Mais souvent on rabat nos libres tentatives
TRAITERUne philosophie Qui déclare la guerre au conjugal lien Et vous traite l'Amour de déité de rien
USERJe veux en user avec toi en père qui chérit sa fille
VILAIN, AINEC'est le plus orgueilleux petit vilain que vous ayez jamais vu ; il lui semble qu'il n'y a personne au monde qui le mérite, et que la terre n'est pas digne de le porter
VIVRE....oui, j'aime mieux, n'en déplaise à la gloire, Vivre au monde deux jours que mille ans dans l'histoire
VOILEJ'ai d'Ithaque en ces lieux fait voile en diligence

Pages 1