L'oeuvre L'école des maris de Jean-Baptiste POQUELIN, dit MOLIÈRE
Ecrit par Jean-Baptiste POQUELIN, dit MOLIÈRE
Date : 1661
Citations de "L'école des maris"
Pages 1
Utilisé pour le mot | Citation |
À | Pensez-vous.... Et quand nous nous mettons quelque chose à la tête, Que l'homme le plus fin ne soit pas une bête ? |
ABANDONNER | Aussi n'aurais-je pas Abandonné mon coeur à suivre ses appas |
AIGREUR | Et l'aigreur de la dame à ces sortes d'outrages, Dont la plaint doucement le complaisant témoin, Est un champ à pousser les choses assez loin |
AIMER | Et j'ai bien mieux aimé me voir aux mains d'un autre Que ne pas mériter un coeur comme le vôtre |
AINSI | Marcher écarquillés ainsi que des volants |
AIR | Et l'école du monde en l'air dont il faut vivre Instruit mieux à mon gré que ne fait aucun livre |
ALLER | Il ne faut mettre ici nulle force en usage, Messieurs, et si vos voeux ne vont qu'au mariage, Vos transports en ce lieu se peuvent apaiser |
APPRIS, SE | Allez, langue maudite, et des plus mal apprises |
APRÈS-SOUPÉE | Si je ne vous croyais l'âme trop occupée, J'irais parfois chez vous passer l'après-soupée |
ASSURER | C'est conscience en ceux qui s'assurent en nous |
ASSURER | Du sort dont vous parlez, je le garantis, moi, S'il faut que par l'hymen il reçoive ma foi ; Il s'en peut assurer |
ATTEINT, EINTE | Qui vous a dit que j'ai pour elle l'âme atteinte ? |
AU-DESSUS | Pour vous mettre au-dessus de tous les bernements |
AVANTAGE | Bien que sur moi des ans vous ayez l'avantage |
BAS, BASSE | Mettons bas toute feinte |
BÂTI, IE | Il est ainsi bâti |
BÉNIT, ITE ou BÉNI, IE | Mais c'est pain bénit certe à des gens comme vous |
BERNEMENT | Se mettre au-dessus de tous les bernements |
BIEN | J'ai le bien d'être de vos voisins |
BIEN | Lorsque l'on a du bien |
BOIRE | Mon frère, doucement il faut boire la chose |
BOÎTE | Que vient de te donner cette farouche bête ? - Cette lettre, monsieur, qu'avecque cette boîte.... |
BON, BONNE | Que d'une serge honnête elle ait son vêtement, Et ne porte le noir qu'aux bons jours seulement |
BOUCHON | Hai, hai, hai, mon petit nez, pauvre petit bouchon |
BRUSQUE | Il a le repart brusque et l'accueil loup-garou |
CACHETÉ, ÉE | .... Je trouve à propos que, toute cachetée, Cette lettre lui soit promptement reportée |
CANON | De ces larges canons, où comme en des entraves On met tous les matins ses deux jambes esclaves |
CE | En un mot, ce vous est une attente assez belle Que la sévérité du tuteur d'Isabelle |
CELER | À ne vous rien celer.... |
CHAMP | Et l'aigreur de la dame à ces sortes d'outrages Dont la plaint doucement le complaisant témoin, Est un champ à pousser les choses assez loin |
CHANCE | Lui conter sa chance |
CHANSON | Chansons que tout cela |
CHOQUER | Toujours au plus grand nombre il faut s'accommoder, Et jamais il ne faut se faire regarder ; L'un et l'autre nous choque ; et tout homme bien sage Doit faire des habits ainsi que du langage |
CLARTÉ | Monsieur le commissaire, Votre présence en robe est ici nécessaire : Suivez-moi, s'il vous plaît, avec votre clarté |
CLEF ou CLÉ | C'est un miracle.... qu'il ne m'ait.... Enfermée à la clef |
COEUR | Voulez-vous m'écouter ? - Sans doute et de grand coeur |
COIFFURE | Je veux une coiffure, en dépit de la mode, Sous qui toute ma tête ait un abri commode |
COMPAGNIE | J'ai souffert qu'elle ait vu les belles compagnies |
COMPLAISANT, ANTE | Vos désirs lui seront complaisants Jusques à lui laisser et mouches et rubans ? |
COMPTER | Ces maximes sévères Qui font que les enfants comptent les jours des pères |
CONNAISSANCE | Je voudrais l'accoster.... Et tâcher de lier avec lui connaissance |
CONSCIENCE | C'est conscience à ceux [de tromper ceux] qui s'assurent en nous, Mais c'est pain bénit, certe, à des gens comme vous |
CONSOMMER | La vertu fait ses soins, et son coeur s'y consomme Jusques à s'offenser des seuls regards d'un homme |
CONTE | Mais il prend mes avis pour des contes en l'air |
CONTENTER | Vous serez pleinement contentés de vos soins |
CONTER | La curiosité qu'on fait lors éclater Marque un secret plaisir de s'en ouïr conter |
CONTRAINTE | C'est une étrange chose, à vous parler sans feinte, Qu'une femme qui n'est sage que par contrainte |
CONTRÔLER | ... Ces brutaux fieffés qui, sans raison ni suite, De leurs femmes en tout contrôlent la conduite |
COQUET, ETTE | Oui, voilà comme il faut que les femmes soient faites, Et non comme j'en sais, de ces franches coquettes Qui s'en laissent conter.... |
COQUETER | Je coquette fort peu, c'est mon moindre talent |
CORNE | Je ne veux point porter des cornes, si je puis |
CORNER | Les oreilles me cornent |
CORPS | Et celle que je dois honorer de mon corps, Non-seulement doit être et pudique et bien née ; Il ne faut même pas qu'elle soit soupçonnée |
COUP | Encor ? Que de coups de chapeau ! |
CRÉDIT | Des gens à qui l'on peut donner quelque crédit |
CURIOSITÉ | Mais pour les nouveautés On peut avoir parfois des curiosités |
DAMERET | Un vieillard insensé Qui fait le dameret dans un corps tout cassé |
DANS | Entrez dans cette porte |
DE | C'est un étrange fait du soin que vous prenez, à me venir toujours jeter mon âge au nez [le fait du soin, le fait qui est le soin] |
DÉCACHETER | Jamais amant n'a fait tant de trouble éclater Au poulet renvoyé sans le décacheter |
DÉCRI | Ah ! que je sais au roi bon gré de ces décris ! |
DÉFIER | J'ose le défier de me pouvoir surprendre |
DÉMORDRE | À ne démordre point de mon habillement |
DÉROBER | Je me suis dérobée au bal pour l'amour d'eux |
DESSUS | Dessus quel fondement venez-vous donc, mon frère... ? |
DEVANT | Et devant qu'il vous pût ôter à mon ardeur, Mon bras de mille coups lui percerait le coeur |
DEVOIR | C'est l'honneur qui les doit [les femmes] tenir dans le devoir |
ÉCARQUILLÉ, ÉE | Et par qui nous voyons ces messieurs les galants Marcher écarquillés ainsi que des volants |
ÉDIT | J'ai voulu l'acheter, l'édit, expressément, Afin que d'Isabelle il soit lu hautement |
ÉGAL, ALE | Un homme que je hais à l'égal de la mort |
EN | Autrement qu'en tuteur sa personne me touche |
ENGENDRÉ, ÉE | C'est un sexe engendré pour damner tout le monde |
ENVOYER | Envoierez-vous encor, monsieur aux blonds cheveux, Avec des boîtes d'or des billets amoureux ? |
ÉTAT | Sinon, faites état de m'arracher le jour Plus tôt que de m'ôter l'objet de mon amour |
ÉTAT | Il connaîtra l'état que l'on fait de ses feux |
ÉVENTER | M'obliger à porter de ces petits chapeaux Qui laissent éventer leurs débiles cerveaux [des jeunes gens à la mode] |
EXCUSE | Pour vous, je ne veux point, monsieur, vous faire excuse |
FÂCHERIE | Et je m'en sens le coeur tout gros de fâcherie |
FÂCHEUX, EUSE | Quel fâcheux personnage ! Que tous ces jeunes fous me paraissent fâcheux ! |
FAIRE | Oui, je veux bien qu'on sache, et j'en dois être crue, Que le sort offre ici deux objets à ma vue, Qui, m'inspirant pour eux différents sentiments, De mon coeur agité font tous les mouvements |
FAIRE | Tout homme bien sage Doit faire des habits ainsi que du langage |
FAIRE | C'est ce qui fait pour vous, et sur ces conséquences Votre amour doit fonder de grandes espérances |
FAIT | Ton homme a son fait |
FANFAN | Oui, ma pauvre fanfan, pouponne de mon âme |
FERMER | Et qui me trouve mal n'a qu'à fermer les yeux |
FEU | J'aurais pour elle au feu mis la main que voilà |
FIER | Le plus sûr est, ma foi, de se fier à nous |
FIGURE | Et de ces blonds cheveux, de qui la vaste enflure Des visages humains offusque la figure |
FLAIRÉ, ÉE | .... Qu'elle coure aime l'oisiveté, Et soit des damoiseaux flairée en liberté |
FLEURER | J'y consens, qu'elle coure, aime l'oisiveté, Et soit des damoiseaux fleurée en liberté |
FLEURETTE | Vous pensiez bien trouver quelque jeune coquette Friande de l'intrigue et tendre à la fleurette |
FOI | Je veux m'abandonner à la foi de ma femme |
FOIS | Et que, si d'un malheur il ne veut être cause, Il ne se fasse pas deux fois dire une chose |
FRIAND, ANDE | Vous pensiez bien trouver quelque jeune coquette Friande de l'intrigue et tendre à la fleurette |
FRIPON, ONNE | Et je ne pense pas que Satan en personne Puisse être si méchant qu'une telle friponne |
GALANT, ANTE | Et par qui nous voyons ces messieurs les galants Marcher écarquillés ainsi que des volants |
GAMME | Ne t'afflige point tant, va, ma petite femme ; Je m'en vais le trouver et lui chanter sa gamme |
GOGUENARD, ARDE | Riez donc, beau rieur ; oh ! que cela doit plaire De voir un goguenard presque sexagénaire ! |
GRAISSER | Vous serez pleinement contentés de vos soins ; Mais ne vous laissez pas graisser la patte au moins |
GRÉ | Ah ! que je suis heureux ! et que j'ai de plaisir De trouver une femme au gré de mon désir ! |
GRILLE | Et les soins défiants, les verrous, ni les grilles, Ne font pas la vertu des femmes ni des filles |
GROS, OSSE | Et je m'en sens le coeur tout gros de fâcherie |
GUIPURE | Je voudrais bien qu'on fît de la coquetterie Comme de la guipure et de la broderie |
HANTISE | Isabelle pourrait perdre dans ces hantises Les semences d'honneur qu'avec nous elle a prises |
HASARD | Mon honneur, qui m'est cher, y court trop de hasard |
HÂTÉ, ÉE | Nous sortions, il s'agit d'un fait assez hâté |
HAUTEMENT | J'ai voulu l'acheter, l'édit, expressément, Afin que d'Isabelle il soit lu hautement |
HERBE | Au sort d'être cocu son ascendant l'expose ; Et ne l'être qu'en herbe est pour lui douce chose |
HONNEUR | Notre honneur est, monsieur, bien sujet à faiblesse, S'il faut qu'il ait besoin qu'on le garde sans cesse |
HONNEUR | C'est l'honneur qui les doit [les femmes] tenir dans le devoir, Non la sévérité que nous leur faisons voir |
HUMANISÉ, ÉE | La vertu chez elle est fort humanisée |
INFÂME | En effet tous ces soins sont des choses infâmes : Sommes-nous chez les Turcs pour renfermer les femmes ? |
INFAMIE | Comme si j'étais fille à supporter la vie, Après qu'on m'aurait fait une telle infamie |
INSTRUIRE | Il nous faut en riant instruire la jeunesse |
INTÉRÊT | Prenez-vous contre moi ses intérêts en main ? |
INTRIGUE | Vous pensiez bien trouver quelque jeune coquette, Friande de l'intrigue et tendre à la fleurette |
JETER | C'est un étrange fait du soin que vous prenez à me venir toujours jeter mon âge au nez |
JEUNESSE | ....La jeunesse est sotte, et parfois la vieillesse |
JOINT, OINTE | La mémoire du père, à bon droit respectée, Jointe au grand intérêt que je prends à la soeur, Veut que du moins on tâche à lui rendre l'honneur |
JOINT, OINTE | Le ciel pour être joints ne nous fit pas tous deux |
JOUR | Jusques à demain jour |
JOUR | Que d'une serge honnête elle ait son vêtement, Et ne porte le noir qu'aux bons jours seulement |
JOUR | Sinon, faites état de m'arracher le jour Plutôt que de m'ôter l'objet de mon amour |
JUSQUE et JUSQUES | Vos désirs lui seront complaisants Jusques à lui laisser et mouches et rubans ? |
LANGAGE | Mon Dieu, madame, sans langage, Je ne vous parle pas, car vous êtes trop sage |
LEÇON | Je vois que mes leçons ont germé dans ton âme, Et tu te montres digne enfin d'être ma femme |
LESTE | Vous souffrez que la vôtre aille leste et pimpante |
LIBERTÉ | Ma soeur, je vous demande un généreux pardon, Si de mes libertés j'ai taché votre nom |
LOUP-GAROU | Vous, si vous connaissez des maris loups-garous, Envoyez-les au moins à l'école chez nous |
LOUP-GAROU | Il a le repart brusque et l'accueil loup-garou |
LUXE | Oh ! trois ou quatre fois béni soit cet édit Par qui des vêtements le luxe est interdit |
MAIN | Vous venez m'amuser de vos belles paroles, Et conservez sous main des espérances folles |
MAIN | Et je vous donne ici ma foi que dès demain Je vais où vous voudrez recevoir votre main |
MAL, ALE | Pour une jeune fille, elle n'en sait pas mal ; De ces ruses d'amour la croirait-on capable ? |
MÉCHANT, ANTE | Et je ne pense pas que Satan en personne Puisse être si méchant qu'une telle friponne |
MÊME | C'est un transport si grand qu'il n'en est point de même |
MÊME | Dès le même instant qu'elle sera dehors |
METTRE | Qui ? moi, monsieur ? - Oui, vous, mettons bas toute feinte |
MIE | Non, ma mie, et ton coeur pour cela m'est trop cher |
MIEL | Hé ! qu'il est doucereux ! c'est tout sucre et tout miel |
MIGNON, ONNE | Au contraire, mignonne, C'est me faire mieux voir ton amour et ta foi |
MIGNONNETTE | Au reste, ton amour me touche au dernier point, Mignonnette.... |
MOINEAU | Vous voyez de quel air on reçoit vos joyaux ; Croyez-moi, c'est jeter votre poudre aux moineaux |
MUGUET | Ne voudriez-vous point, dis-je, sur ces matières De vos jeunes muguets m'inspirer les manières ? |
MUGUET | Et vous verrez ces visites muguettes D'un oeil à témoigner de n'en être point soûl ? |
NET, ETTE, | Valère : C'est elle, dites-vous, qui de sa part vous fait....- Sganarelle : Oui, vous venir donner cet avis franc et net |
NEZ | C'est un étrange fait du soin que vous prenez à me venir toujours jeter mon âge au nez |
NEZ | Hai, hai ! mon petit nez, pauvre petit bouchon |
NOEUD | Elle aime à dépenser en habits, linge et noeuds |
NOEUD | Et que, si vous voulez satisfaire mes voeux, Un saint noeud dès demain nous unira tous deux |
NOIR, OIRE | Que d'une serge honnête elle ait son vêtement, Et ne porte le noir qu'aux beaux jours seulement |
NOTAIRE | Oui, notaire royal - De plus homme d'honneur. - Cela s'en va sans dire |
NOUS | ....Taisez-vous ; Je vous apprendrai bien s'il faut sortir sans nous |
OCCUPÉ, ÉE | J'ai voulu l'acheter, l'édit, expressément, Afin que d'Isabelle il soit lu hautement ; Et ce sera tantôt, n'étant plus occupée, Le divertissement de notre après-soupée |
OEIL | ....Entrez dans cette porte, Et sans bruit ayez l'oeil que personne n'en sorte |
OFFRANDE | Si je me dispense ici de m'étendre sur les belles et glorieuses vérités qu'on pourrait dire d'elle [Son Altesse le frère du roi], c'est par la juste appréhension que ces grandes idées ne fissent éclater encore davantage la bassesse de mon offrande |
OR | Qu'il ne s'ingère pas d'oser écrire encor Des lettres qu'il envoie avec des boîtes d'or |
ORIGINAL, ALE | Hé bien, monsieur, le tour est-il d'original ? Pour une jeune fille elle n'en sait pas mal ; De ces ruses d'amour la croirait-on capable ? |
OÙ | C'est elle [la contrainte].... qui me fait passer sur des formalités où la bienséance du sexe oblige |
PAIN | [Tromper] C'est conscience à ceux qui s'assurent en nous ; Mais c'est pain bénit, certe, à des gens comme vous |
PAR | Ce n'est pas un présent que le lui fais [au duc d'Orléans, en lui dédiant une pièce], c'est un devoir dont je m'acquitte ; et les hommages ne sont jamais regardés par les choses qu'ils portent |
PARLER | Oui, oui, j'ai su que ce traître d'amant Parle de m'obtenir par un enlèvement |
PARLER | Monsieur mon frère aîné, car, Dieu merci, vous l'êtes D'une vingtaine d'ans, à ne rien vous céler, Et cela ne vaut pas la peine d'en parler |
PARTI | Et soyez averti Que renfermer sa femme est un mauvais parti |
PERDRE | De ces petits pourpoints sous les bras se perdant |
PERRUQUE | Cela sent son vieillard qui, pour en faire accroire, Cache ses cheveux blancs d'une perruque noire |
PIGEON | De ces souliers mignons, de rubans revêtus, Qui vous font ressembler à des pigeons pattus |
PIMPANT, ANTE | Vous souffrez que la vôtre aille leste et pimpante |
PLAISIR | Ou bien à tricoter quelque bas par plaisir |
PLUTÔT | Que son coeur, tout à moi, d'un tel projet s'offense ; Qu'elle mourrait plutôt qu'en souffrir l'insolence |
PLUTÔT | Sinon, faites état de m'arracher le jour Plutôt que de m'ôter l'objet de mon amour |
PORTER | Elle m'a.... Tant dit qu'au désespoir je porterais son âme, Si je lui refusais ce qu'exige sa flamme |
POUDRE | Croyez-moi, c'est tirer votre poudre aux moineaux |
POULET | Et m'a droit dans ma chambre une boîte jetée Qui renferme une lettre en poulet cachetée |
POUPONNE | Oui, ma pauvre fanfan, pouponne de mon âme |
POUR | Que tous ces jeunes fous me paraissent fâcheux ! Je me suis dérobée au bal pour l'amour d'eux |
POURPOINT | Un bon pourpoint bien long et fermé comme il faut, Qui pour bien digérer tienne l'estomac chaud |
PRATIQUE | Rentrez pour n'ouïr point cette pratique infâme |
PRENDRE | Elle est sage, elle m'aime, et votre amour l'outrage ; Prenez visée ailleurs, et troussez-moi bagage |
PRENDRE | C'est un étrange fait du soin que vous prenez à me venir toujours jeter mon âge au nez |
PRENDRE | Bien vous prend que son frère ait tout une autre humeur |
PRESSANT, ANTE | Le pressant embarras d'une surprise extrême M'a tantôt inspiré ce honteux stratagème |
PRÉTENDRE | Valère : Que vient de te donner cette farouche bête ? - Ergaste : Cette lettre, Monsieur, qu'avecque cette boîte On prétend qu'ait reçue Isabelle de vous |
PROFESSION | Et de profession je ne suis point galant |
PROPRE | Ce sont ses propres mots |
PUISSAMMENT | Et qu'Isabelle en est puissamment irritée |
QUI | Votre mérite a qui chacun se rend |
RAILLERIE | Il a tort ; et ceci passe la raillerie |
RECHIGNÉ, ÉE | Comme si, condamnée à ne plus rien chérir, La vieillesse devait ne songer qu'à mourir, Et d'assez de laideur n'est pas accompagnée, Sans se tenir encor malpropre et rechignée |
REGARDER | Toujours au plus grand nombre on doit s'accommoder ; Et jamais il ne faut se faire regarder |
REGARDER | Et je puis, sans rougir, faire un aveu si doux à celui que déjà je regarde en époux |
RÉGIR | Selon vos volontés vous gouvernez la vôtre [pupille] ; Laissez-moi, je vous prie, à mon gré régir l'autre |
RELÂCHE | L'esprit veut du relâche, et succombe parfois Par trop d'attachement aux sérieux emplois |
RENCHÉRIR | Mon sentiment n'est pas qu'on prenne la méthode De ceux qu'on voit toujours renchérir sur la mode |
RENFERMER | Sommes-nous chez les Turcs pour renfermer les femmes ? |
RÉPARER | Si quatre mille écus de rente bien venants, Une grande tendresse et des soins complaisants, Peuvent, à son avis, pour un tel mariage, Réparer entre nous l'inégalité d'âge, Elle peut m'épouser ; sinon, choisir ailleurs |
REPART | Il a le repart brusque et l'accueil loup-garou |
RÉPONDRE | Entretenir ce soir cet amant sous mon nom Par la petite rue où ma chambre répond |
REPOS | Va, sois en repos, rentre, et me laisse faire |
RETENIR | Leur sexe aime à jouir d'un peu de liberté ; On le retient fort mal par tant d'austérité |
RETIRER | Que faites-vous les soirs avant qu'on se retire ? |
ROMPRE | Elle vient me prier de souffrir que sa flamme Puisse rompre un départ qui lui percerait l'âme |
SATAN | Et je ne pense pas que Satan en personne Puisse être si méchant qu'une telle friponne |
SEMENCE | Isabelle pourrait perdre dans ces hantises Les semences d'honneur qu'avec nous elle a prises |
SENTIR | Cela sent son vieillard, qui, pour en faire accroire, Cache ses cheveux blancs d'une perruque noire |
SERGE | Que d'une serge honnête elle ait son vêtement, Et ne porte le noir qu'aux bons jours seulement |
SERVICE | Et de vous venir, mais sans nul artifice, Assurer que je suis tout à votre service |
SERVITEUR | Valère : Si je ne vous croyais l'âme trop occupée, J'irais parfois chez vous passer l'après-soupée. - Sganarelle : Serviteur |
SEUL, EULE | Et qu'il vaut mieux souffrir d'être au nombre des fous, Que du sage parti se voir seul contre tous |
SEUL, EULE | Ce n'est qu'après moi seul que son âme respire |
SEXAGÉNAIRE | Oh ! que cela doit plaire De voir un goguenard presque sexagénaire ! |
SEXE | Leur sexe [des femmes] aime à jouir d'un peu de liberté ; On le retient fort mal par tant d'austérité |
SON | Cela sent son vieillard, qui, pour s'en faire accroire, Cache ses cheveux blancs d'une perruque noire |
SONGER | Je vous dis, et vous redis encor Que Valère chez lui tient votre Léonor, Et qu'ils s'étaient promis une foi mutuelle, Avant qu'il eût songé de poursuivre Isabelle |
SORTIR | Elle sort de famille et noble et vertueuse |
SOUFFRIR | Jusques.... à lui souffrir, en cervelle troublée, De courir tous les bals et les lieux d'assemblée |
SOULIER | De ces souliers mignons de rubans revêtus Qui vous font ressembler à des pigeons pattus |
SOUS | Et j'aime mieux la voir sous un autre hyménée Que si contre son gré sa main m'était donnée |
SUCRE | Hé ! qu'il est doucereux ! c'est tout sucre et tout miel |
SUPPLICE | Je veux.... Des souliers où mes pieds ne soient point au supplice |
SURANNÉ, ÉE | Venez, beau directeur, suranné damoiseau |
TÂTER | De ces manches qu'à table on voit tâter les sauces |
TAXER | Le commissaire : Comment ? vous croyez donc qu'un homme de justice ?... - Sganarelle : Ce que j'ai dit n'est pas pour taxer votre office |
TEMPS | Bonsoir, car tout d'un temps je vais me renfermer |
TENDRE | Vous pensiez bien trouver quelque jeune coquette, Friande de l'intrigue, et tendre à la fleurette |
TENIR | En quelle impatience Suis-je de voir mon frère, et lui conter sa chance !... Je n'en voudrais pas tenir vingt bons écus |
TENIR | En quelle impatience Suis-je de voir mon frère et lui conter sa chance ! Il en tient le bon homme avec tout son phébus |
TÊTE | Et [pensez-vous] quand nous nous mettons quelque chose à la tête, Que l'homme le plus fin ne soit pas une bête ? |
TOUCHANT, ANTE | .... Cet arrêt suprême Qui décide du sort de mon amour extrême, Doit m'être assez touchant.... |
TOUCHER | Votre procédé me touche assurément |
TOUT, TOUTE | Ah ! qu'il est doucereux, c'est tout sucre et tout miel |
TRAÎTRE, ESSE | .... Qui, oui, j'ai su que ce traître d'amant Parle de m'obtenir par un enlèvement |
TRÉSOR | C'est un trésor d'honneur que j'ai dans ma maison |
TRICOTER | Qu'enfermée au logis en personne bien sage, Elle s'applique toute aux choses du ménage, à recoudre mon linge aux heures de loisir, Ou bien à tricoter quelques bas par plaisir |
TROUSSER | Prenez visée ailleurs et troussez-moi bagage |
TRUCHEMAN ou TRUCHEMENT | Ce langage, il est vrai, peut être obscur parfois, S'il n'a pour truchement l'écriture ou la voix |
USER | Il faut que ce que j'aime, usant de diligence, Fasse à ce que je hais perdre toute espérance |
VALET | Ariste : Je suis votre valet - Sganarelle : Je ne suis point le vôtre |
VALET | Ariste : Hé ! laissez-les, mon frère, aller se divertir. - Sganarelle : Je suis votre valet, mon frère |
VALOIR | Monsieur mon frère aîné, car, Dieu merci, vous l'êtes D'une vingtaine d'ans, à ne vous rien celer ; Et cela ne vaut pas la peine d'en parler |
VENANT, ANTE | Si quatre mille écus de rente bien venants.... |
VERROU | Et les soins défiants, les verrous et les grilles Ne font pas la vertu des femmes ni des filles |
VERTEMENT | S'il vous eût vu tantôt lui parler vertement, Il craindrait vos transports et mon ressentiment |
VÊTEMENT | Que d'une serge honnête elle ait son vêtement, Et ne porte le noir qu'aux bons jours seulement |
VILAIN, AINE | Voyez comme raisonne et répond la vilaine ! |
VISÉE | Elle est sage, elle m'aime, et votre amour l'outrage ; Prenez visée ailleurs, et troussez-moi bagage |
VISITE | Et vous verrez ces visites muguettes D'un oeil à témoigner de n'en être point soûl ? |
VOISIN, INE | J'ai le bien d'être de vos voisins, Et j'en dois rendre grâce à mes heureux destins |
VOLANT | Nous voyons ces messieurs les galants Marcher écarquillés ainsi que des volants |
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