L'oeuvre Chroniques de Jean FROISSART

Ecrit par Jean FROISSART

Date : 1369-1384

Citations de "Chroniques"

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SIREUn sire entre commun [un chef du peuple, un démagogue] ne vaut rien, s'il n'est redouté et renommé à la fois de cruauté
SIREAinsi furent les Anglois de la ville de Caen seigneurs trois jours....
SIREFut ordonné, pourtant que le pays ne pouvoit longuement demeurer sans seigneur, que.... [Édouard II venait d'être renfermé au château de Bercler]
SOEURDe ce messire Edouard de Guerles ne demoura nuls enfans ; mais de serour germaine... avoit des enfans
SOIEt perdirent plus les Genevois qu'ils n'y gagnerent, ainsi qu'il vient souvent en soi trop follement abandonnant
SOIGNERSi leur pria.... qu'ils volsissent si bien penser et soigner de Tournay, que nul domage ne l'en prist
SOIGNERSi soignez de la garnison [le comte de Flandre à Daniel de Hallevin qu'il fait capitaine d'Oudenarde]
SOIGNERDe m'en soigner [des affaires d'autrui], ouy ; de m'en passionner, nullement
SOLEILC'est la plus perverse nation qui soit au monde ni dessous le soleil
SOLENNISEREt la feste à tenir et à durer d'an en an, et à solenniser à Windsore le jour saint George
SOLENNISEREt fut celle dame couronnée et solennisée à roine par toutes les cités de Portingal
SOLENNITÉLe roi d'Angleterre se tenoit en l'abbaye de Poissy-les-Dames ; et fut là le jour de Nostre Dame my aoust, et y tint sa solemnité, et sist à tables en draps fourrés d'ermines, de vermeille escarlate sans manches
SOMMEEt renvoyerent leurs garçons, leurs harnois, sommes, malles et habits par mer
SOMMEREt envoya encores autres messages pour le suffisamment sommer, et après pour le defier
SONLe Begue de Villaines, qui estoit tousjours en doute et en soing de son fait et en cremeur de tout perdre, ouit, ce luy sembla, le son de passer sur le pavement ; si dit : j'ay oui gens, sachons quels ils sont
SONNERLors sonnerent les Anglois leurs trompettes
SORTSi disent les sorts de mon pays et les devins d'Egypte, que je dois estre sire et roi de tout le monde
SORTENous sommes gens de plusieurs sortes qui demandons les armes et les aventures
SOUCHEQuand Yvain fut assis sur cette tronche de bois que nous appeions souche en françois
SOUCIERLe roi de France et son conseil rescripsirent au roi de Castille, que il ne se souciast et ne se doutast en rien
SOUDAINEMENTQuand les François virent sur eux ces Anglois si soudainement, si furent tous esbahis
SOUDURE[Les murs du châtel] estoient hauts malement et de pierre dure, et ouvrés jadis de mains de Sarrasins, qui faisoient les soudures si fortes et les ouvrages si estranges que ce n'est point de comparaison à ceux de maintenant
SOUFFRANCELe duc leur accorda [la trêve], et mit en souffrance [fit cesser] tous assauts
SOUFFRANCEAu jugement, n'eut nulle dilation de souffrance, ne de mercy
SOUFFRANT, ANTEAnglois sont hastifs et orgueilleux sur les champs, Portingallois chauds et bouillans et tantost entrepris de paroles ; ni ils ne sont pas trop souffrans
SOUFFRIREt se voulut agenouiller [Isabelle] de la grant joie qu'elle avoit ; mais le gentil sire de Beaumont ne l'eut jamais souffert
SOUFFRIRLes aucuns disent.... qu'ils souffrirent par plusieurs fois laisser passer parmi leur ost vivres [pour ceux qu'ils assiégeaient]
SOUHAITCelle part tournerent les mariniers, lesquels avoient vent et temps à souhait
SOUHAITEREt dit monseigneur : nous n'y serons pas pour nous y souhaiter ; il y a un trop long chemin d'icy
SOULIERCeux de Mortaigne n'avoient de quoi vivre, ni chausses ni souliers au pied
SOUMETTRELe jeune duc de Savoye mourut en celui an assez merveilleusement ; dont depuis il fut grand question, et en vouloit on sousmettre [accuser] messire Othe de Grantson
SOUPÇONNEUSEMENTEt moururent tous deux assez soupsonneusement, de quoy aucunes gens furent encoulpés en derriere couvertement
SOUPEQuand le jour fut tout venu.... et que les chrestiens eurent bu un coup et mangé une soupe en vin grec, malvoisie ou grenache
SOURCELe roy se departit de l'eglise pour venir au palais ; et y avoit au milieu de ce palais une fontaine qui rendoit vin blanc et vin vermeil par plusieurs sources
SOURIREQuand le comte [de Flandres] passa parmi eux, ils [les blancs chaperons] sourirent et moult follement le regarderent
SOUTERRAIN, AINEIls allumerent fallots, et entrerent en celle soubsterrine qui estoit belle et nette, et se mirent en chemin
SPÉCIALEMENTEt [ceux des frontières de Guerles] leur faisoient [aux Brabançons] tous les torts qu'ils leur pouvoient faire, et especiaument ceux qui se tenoient en la ville de Gavres
STATUTEt fut renouvelé et affermé un jugement et estatut qui avoit esté fait en la cour de l'empereur
STYLEVous vous ordonnerez par mon conseil, tant que vous aurez appris la maniere et le stile du fait [Piètre du Bois à Philippe d'Artevelle]
STYLERLesquels estoient bons hommes d'armes et tous stilés et usagés de fait de guerre
SUNous savons de verité que vous [Jacques d'Artevelle] l'avez vidé de pieça [le trésor de Flandre], et envoyé en Angleterre, sans notre sçu....
SUAVEEt chevaucherent tout souef jusques adonc qu'ils vinrent au logis du duc
SUBSIDEOn les vouloit presser en soussides et en aides, si comme on fait en France et en Picardie
SUBTIL, ILELe roi Charles de France, qui fut sage et soutil, et bien le montra tant que il vesquit
SUBTIL, ILEAu voir dire, ce François Acreman estoit moult habile.... pour faire de soutives emprises
SUBTILITÉComment on pourroit tous les pilotis oster et traire hors par force ou par soubtilleté
SUFFIREAvecques tout ce, il lui convenoit [il lui fallait] payer cent mille francs.... et tant faire qu'il souffisist au duc
SUFFISAMMENTToutes ces choses furent escriptes et scellées bien et suffisamment
SUFFISANT, ANTESi ot conseil le duc [de Bretagne] qu'il envoieroit suffisans hommes d'armes en Angleterre
SUITESi que là en droit fut jugié [Hue le dépensier] par pleine suite des barons et chevaliers à justicier
SUITELes six freres Gisebrest, tous six d'une opinion et d'une sieutte
SUIVREIl vouloit trois ou quatre valets tenir après lui, qui le sieuvissent partout où il alast
SUJET, ETTENous sommes subgietz à la couronne de France
SUJÉTIONCes gens d'armes prirent plusieurs villes et petits forts, et mirent tout le pays de là environ en leur subjection et en l'obeissance du roi de France
SUPERFLUITÉTous les jours nous ne faillions point que nous n'eussions quelque bonne prise dont nous estoffions nos superfluités et jolietés, et maintenant tout nous est mort
SUPPLIERIl [Hue le depensier] fit le roi d'Angleterre escrire au saint pere, en suppliant assez affectueusement qu'il voulust escrire et mander....
SUPPORTERJaquemart d'Artevelle, qui les supportoit [soutenait] et honoroit de toutes manieres
SUPPOSITIONMalement pouvons nous savoir, car les Anglois sont couverts, quelle chose ils feront, ni où ils se trairont, fors que par supposition
SUROn demande tailles sur tailles et aides sur aides
SUREt l'eust volontiers sauvé s'il l'eust pu, pour cause de pitié, car bien savoit qu'il estoit pris sur la teste
SUREt fut encore cette treve presentée et accordée sur cette condition que....
SURJe descendis à l'hostel de la Lune sur [chez] un escuyer du comte, lequel....
SURSi escripvit devers le comte de Pierregord.... que ils fussent, sur un jour qu'il leur assigna, devant Auberoche
SUREt first reparer la ville et la forteresse tellement qu'elle n'avoit garde d'assaut que on y fist sur un mois ou deux
SURSi le laissa entrer dedans et ses gens d'armes, et vint contre lui sur la rue
SUREt partirent par une poterne, et se mirent sur les champs pour eux sauver
SURTant il estoit courroucé sur ceux de Saint Amand
SURLe bon jour du grand vendredy prescha le pape, devant les roys dessusdits, et exhorta grandement à prendre la croix sur les Sarrazins
SURJugement et arrest du parlement fut rendu sur messire de Craon, lequel fut condamné à cent mille francs envers la royne de Naples et de Hierusalem
SURAlexandre de Macedoine qui fut roy, sur douze ans, de tout le monde
SÛR, ÛRESoyez seurs [veillez], et tenez vous sur vostre garde
SURMONTEREt seroient si hauts [les engins] qu'ils surmonteroient les murs du chasteau
SURPLUSLes Anglois prirent terre assez près de Vennes... et puis eurent conseil et avis du surplus comment ils se maintiendroient
SURSEOIRPar ma foi, cousin, nous desirions bien vostre venue, et nous sursimes tousjours en vous attendant du matin jusques aux vespres
SURVENANT, ANTE... devoient demeurer au pont et garder le passage, pour le defendre aux aventures des survenants
SURVENUEIls sejournerent là entour huit jours sur cette riviere, en attendant chascun jour la survenue des Escots [Écossais]
SUSOncques de cette imagination [le project de corrompre le capitaine de Calais] le dit messire Geffroi ne put issir, mais proceda sus et envoya secretement et couvertement devers cil Aimery
SUSCRIPTIONSi escripvit une lettre [Philippe d'Artevelle], et avoit en la superscription : à très nobles et discrets seigneurs...
SUS-ORBITAIREEt multiplierent tant ces paroles et la requeste que il avoit faite que la communauté d'Angleterre s'en contenterent mal sur lui et le tinrent pour suspect
TABELLIONERJe vueil que les convenances [conventions] soient si feaument prises, escrites, grossoyées, tabellionnées et scellées que...
TABLEMessire Hue et les autres qui se sauverent, se prirent aux tables [planches] et aux masts, et le vent, qui estoit fort, les bouta sur le sablon
TACHEEn [du soupçon de trahison] demeura un long temps en grand danger et en tel tache et parole messire Gaillard Vighier
TAILLEEt devisoit au maistre de ses ouvriers de taille [sculpture] et de peinture... à faire nouvelles images et peintures
TAILLERLe roi Charles de Navarre n'estoit mie digne ne taillé de tenir heritage au royaume de France
TAILLERLes choses se taillerent autrement si comme je vous dirai
TAILLEREt se taillerent [cotisèrent], chacun selon son aisement, de gens d'armes à pié et à cheval, d'archers, d'arbalestiers...
TAILLEURConseil fut donné et arresté, et ceux nommés qui feroient l'avant-garde, et furent ordonnés vingt et cinq cens tailleurs de bois, de hayes, de buissons, et fossoyeurs, pour remplir et unir les chemins
TANDISQuand il fut venu en Navarre, on lui fit très bonne chere ; et se tint avec sa mere un tandis, puis prit congé
TANNERVous ferez tant que vous me perdrez, et que je me tannerai de vous ; car vous requerez trop avant
TANNERTrop volontiers se fussent partis ceux de Brusselles et de Louvaing ; car ils estoient si tanés que plus ne pouvoient
TANTOr se gardent de moi, car heure viendra que je les payerai de la monnoie pareille ; on la forge à tant que on peut
TANTMais tant y a, monseigneur, ils ne payent chose que ils prennent ; et fuit tout le menu peuple partout où ils viennent
TANTDe la prise [de] Charles de Montmorency furent les François moult courroucés, mais amender ne le purent tant comme adonques
TANTOr nous tairons nous de parler de lui tant qu'à present et des Anglois, et retournerons aux Escots
TANTJe vous attendrai tant que vous serez revenu
TANTSire, faites semblant de deloger et de vous traire autre part, et laissez un petit de vos gens devant la ville ; ceux de laiens istront tantost hors ; de tant les connois-je bien
TANTEEt se tint madame Anne de Behaigne à Bruxelles delez son oncle et sa belle ante
TANTETAu passer ce tantet d'aigue et le fossé
TANTETOr tost ! issons hors de notre ville, et allons combattre ce tantet d'Anglois
TANTÔTSi en fit prendre vingt de ceux qui le feu y avoient bouté, et les fit tantost et sans delai pendre, afin que les autres y prissent exemple
TANTÔTLe plus des chevaliers et de leurs maistres estoient encore à la cour, qui de ce ne savoient rien ; et, tantost qu'ils ouirent nouvelles de ce hutin, ils se trairent au plus tost
TANTÔTFaites justice, nous le voulons, et n'epargnez homme ; car vous voyez bien que les cas qu'avez monstrés le demandent, et tantost
TAPEREt tapoient ces viretons [flèches] si au juste parmi ces testes que.... qui en estoit atteint, il avoit fait pour la journée
TAPIR (SE)Là estoit le sire de Saint-Py... car il estoit au premier chef, et alloit tout en tapissant voir et imaginer le convenant [des Flamands]
TAPIR (SE)Entrerent à la couverte, afin qu'ils ne fussent apperceus, en un petit aunoy, et là se capirent
TAPISLes murs de la ville et les tours estoient pavoisés de tapis mouillés pour resister contre le trait
TARDERÀ la tierce fois que chascun montast sans targer
TARGELa targe au col, le glaive au poing
TARGUERBarons et chevaliers de Bretaigne, rebellans au duc, lesquels ne veulent obeir à leur seigneur.... se targent du roi de France
TAS[Les François] ocioient [les Flamands] à grands tas en la boue et ès maisons où ils se traioient
TASEt feroit à tas de son espée sur le bassinet et sur le dos du seigneur de Sconnevort
TÂTERSi fut tasté et quis, et la lettre trouvée sur lui
TÂTEREt leur dit qu'ils prissent mille hommes d'armes et deux mille archers, et s'en allassent tastant et regardant selon la riviere de Somme
TAXATIONEt venoient les commissaires du roi ens ès bonnes villes qui portoient les taxations
TAXERLe comte de Vuarvich par pitié fut respité de la mort, et tauxé à telle penitence que je vous diray
TEL, ELLESi pouvoient estre les Anglois et les Bretons de la contesse de Montfort environ deux mille cinq cents hommes d'armes, et six mille archers, et quatre mille hommes de pied ; les François estoient quatre tels tant, et tous gens d'estoffe et bien appareillés
TEL, ELLECes trois chevaliers ne purent oncques entrer en leurs hostels pour eux armer ; mais ils firent autant d'armes que tels qui estoient armés
TEL, ELLEHa Rohan ! ha Mauny !... ha, tels et tels ! je vous plains
TEL, ELLEMonseigneur Gaston porte une bourse à sa poitrine telle et telle
TEL, ELLEEt pria aucuns seignears de l'Empire, tels comme le comte de Hainaut, le duc de Lorraine....
TÉMOINLà estoient les douze pers de France, pour le roy d'Angleterre festoyer, et aussi pour estre personnellement et faire tesmoing à son hommage
TEMPÉRERIls trouvoient peu de bonnes eaux et de fresches pour temprer leur vin, ni eux rafreschir
TEMPÊTEMENTCe tempestement et effroi fait en plusieurs lieux parmi le chastel dura une longue espace, et puis se cessa
TEMPÊTERQuand les trois comtes d'Escoce qui capitaines et meneurs estoyent de tous les autres, eurent fait leur emprise, et moult tempesté le païs
TEMPÊTEURQuand ce vint l'autre nuit après en suivant, encore revinrent ces tempesteurs mener plus grand noise que devant
TEMPORALITÉDe quoi l'evesque de Cambray pour le temps, qui s'apeloit Jean, en perdroit en Hainaut toutes ses revenues en temporalité
TEMPSQuand le roi vit sa soeur que grant temps n'avoit vue
TEMPSEt ils ne pouvoient bonnement plus avant hostoyer, ni guerroyer pour l'hiver temps qui entré estoit
TEMPSCeux du chastel virent bien que le faix leur estoit grand, et, si le roi David maintenoit son propos [de les assiéger aussi vivement], ils auroient fort temps
TEMPSQuant ces gens d'armes [du duc d'Anjou] se trouverent en ce pays [de Calabre] si bon et si gras et rempli de tous biens, ils se tinrent tout aises et s'en donnerent du bon temps
TEMPSOn a vu le temps que il ne l'eust pas fait pour nul avoir
TEMPSIls perdoient là leur temps
TENABLEEt disoit bien que ce n'estoit pas forteresse tenable contre un ost
TENANT, ANTEAprès ce que tous les barons et tenans du royaume lui eurent faict feauté et hommage [à Philippe de Valois]
TENANT, ANTENi onques les Gascons, trente ans d'un tenant, ne furent fermement à un seigneur
TENDREMessire Jean Loustree, qui estoit plus tendre [tranchait plus au vif] en ses paroles que nul des autres
TENDREC'est la fin que medecins tendent toujours que avoir grands salaires et profits des seigneurs et des dames, de ceux et celles qu'ils visitent
TENDREMENTEt quand le gentil chevalier eut ouï complaindre la roine si tendrement, et que toute fondoit en larmes et en pleurs
TÉNÉBREUX, EUSEEt faisoit si noir, si brun et si tenebreux, qu'on ne veoit devant soi un arpent loin
TENIRIl ne tient pas à nous, mais au roi et à son conseil...
TENIR[Après la bataille de Crécy, Édouard félicite son fils :] Vous estes mon fils, car loyalement vous vous estes hui acquitté ; si estes digne de tenir terre
TENIRLe roi de France manda ses freres.... pour savoir à laquelle election de ces deux papes [Urbain et Clément] il se tenroit
TENIREt fit [Charles V] un commandement especial par tout son royaume que on tenist Clement à pape
TENIRLa bonne cité de Vennes, qui fermement se tenoit à la comtesse
TENIRSi richement vestue et atournée que chascun s'en esmerveilloit, et ne se pouvoit tenir de la regarder, et de remirer à la grande noblesse de la dame
TENIRLes deux mareschaux de l'ost passerent si près de la cité de Bauvais et des faubourgs, qu'ils ne se purent tenir qu'ils n'allassent assaillir et escarmoucher à ceux des barrieres....
TENIRJe tiens tant de vostre noblesse et de vostre loyauté que, se vous l'entreprenez, n'y faudrez nullement
TENIRLe siege qui fut devant Tournay fut grand et bien tenu
TENIRLes soudoyers de Bouchaing ardirent l'autre partie de la ville d'Ascon qui se tenoit françoise
TERME....Que les offres que le roy de Navarre mettoit en termes faisoyent bien à recueillir
TERREPape Gregoire monta en mer en Marseille.... et prit terre à Gennes
TERREEt [les Anglois], venus en la place et devant le moustier, ils mirent tantost pied à terre et empoignerent leurs lances
TERRESi en occirent et mirent par terre grand foison, et puis retournerent dedans Aubenton
TERTRETant allerent [les gens du comte de Flandre] que ils virent [les Gantois] avaler [descendre d'] un tertre
TÊTEEt faisoit commander sur la teste, que nul ne mist devant les bannieres
TÊTELes compagnons qui ouïrent le comte et messire Gautier ainsi parler, mirent leurs testes ensemble [délibérèrent ensemble] et dirent l'un à l'autre....
TÊTESitost qu'il le virent, ils commencerent à murmurer et à bouter trois testes en un chaperon, et dirent : Voici celui qui est trop grand maistre et qui veut ordonner de la comté de Flandre à sa volonté
TÊTELe roi d'Angleterre entendit aux paroles de ce comte dessus nommé si parfaitement, que oncques puis ne lui purent issir hors de la teste
TÊTEJe suis informé de pieça que le roi de France a bien vingt mille hommes d'armes, ce sont soixante mille testes armées
TÊTEJe n'en pensois pas moins ; car l'archevesque, où que il soit, a trop chaude teste
TETTEEt avoit [la truie] les tettes grandes et longues
TIERCEIl estoit heure de haute tierce [près de midi]
TIMBREIls sonnerent, des tours là où ils estoient en leur garde, grand foison de tymbres et de tabours
TIMBREEt ne faisoieut les seigneurs nul compte d'autres gens d'armes, s'ils n'estoient à heaumes et à tymbres couronnés
TINELEt fut delivrée à monseigneur Jean de Hainaut une abaye de blancs moines pour son corps et son tinel tenir
TIRERAprès ce que les barons du royaume lui eurent faict feauté et hommage, excepté le jeune roi d'Angleterre, qui encores ne s'estoit tiré avant
TIRER[Jacques d'Artevelle voulait s'échapper par derrière] mais son hostel estoit jà rompu et effondré par derriere, et y avoit plus de quatre cents personnes qui tous tiroient à l'avoir
TISSERANDLe comte de Flandre s'en vint à Ypre, et là fit il decoller meschans gens tels que.... tisserands qui avoient mis à mort ses chevaliers
TISSULe tiers coup de la jouste fut bel.... de ce coup tous deux se deheaumerent si nettement, que les tissus des heaumes rompirent, et volerent jus sur la prée par derriere les croupes des chevaux
TITREEt vouloient.... que on envoyast suffisans hommes devers le roi de France, à savoir si il avoit accordé ni consenti à ardoir en Hainaut.... ni à quels titres cils [les soudoyers] l'avoient fait, pourtant qu'on n'avoit point defié le comte ni le pays
TITRERoi, tu sais comment ton frere, sans nul titre de raison, a mort mon fils et mon heritier
TOMBEAUEt avoit un petit tombel de marbre sur lui [le sire de Mauny, tué par des meurtriers], que ses varlets y avoient fait mettre
TORDREQui lors vit hommes et femmes et les enfans d'iceux pleurer et tordre leurs mains.... il n'est si dur coeur qui n'en eust pitié
TORS, ORSEPar voies torses et obliques
TORS, ORSETu t'en iras les couvertes voyes tout le pays ; tu connois bien les torses, les adresses et les chemins frayans....
TORTSi on nous a fait des torts, nous en ferons aussi
TOUAILLEEt fut depuis plus d'un mois que du bras il ne se pouvoit aider, et le portoit en escharpe en une touaille
TOUCHANTEt y estoit [en la ville de Saint-Omer, messire Geffroy de Chargny], et usoit de toutes choses touchant faits d'armes, comme roi
TOUCHERCe dommage nous touche de si près, que en nous n'a point de recouvrer
TOUCHERLe roi y dina petit, car autre chose lui touchoit que boire et manger
TOURCette chevaucherie prist son tour vers les tentes, et les ardirent
TOUREntrementes que le roi de France estoit sur le mont de Sangattes, et qu'il estudioit comment et par quel tour il pourroit combattre les Anglois qui s'y estoient fortifiés
TOUREt leur dit que, s'il venoit à tour [s'il trouvait son occasion], il leur feroit cher comperer [payer]
TOURIl est verité que cette ville est de grand tour et de petite defense
TOURBEUne povre maisonnelle.... aussi noire que airement [encre] pour la fumée des tourbes qui s'y ardoient
TOURNERGuy de Flandre.... lequel se tourna Anglois en cette mesme année, et devint homme du roi d'Angleterre de foi et d'hommage....
TOURNEREt estoit [Robert Salle] de membres le mieux tourné et le plus fort homme de toute Angleterre
TOURNERCelle matinée chevauchoit messire Regnaud de Boullant, un chevalier d'Allemaigne, de la route [troupe] du duc de Lanclastre, et avoit chevauché depuis l'aube du jour, et tourné tout le païs, et n'avoit riens trouvé
TOUT, TOUTEIl sentoit encore plusieurs villes et chasteaux sur la riviere de la Dordogne, qui contrarioient grandement le pays et travailloient toutes gens dont il avoit l'obeissance
TOUT, TOUTEJean Lyon en estoit tout lié [joyeux], et cuidoit que ce fust pour lui, et ce estoit contre lui du tout
TOUT, TOUTEAinsi fut l'ost logé toute une nuit en un bois
TOUT, TOUTEEstoit messire Godemar du Fay tout capitaine de la cité de Tournay et de Tournesis et des forteresses environ
TOUTEFOISCombien que l'entrée soit forte, toutefois le comte de Foix la conquit une fois
TRAHIRQuand les seigneurs de France veirent leur logis ardoir et ouirent le ery, ils coururent vers leurs logis, crians : trahy, trahy
TRAINIl issit hors du chastel tout armé, atout quarante compagnons d'armes, et suivit couvertement le dernier train [de l'armée qui venait de passer]
TRAINEt amena avec lui quarante lances ; dont on en eut grand joye de sa venue ; car il fut mis au train du roy
TRAIRECes archers.... avoient le diable au corps, et traioient disperséement pour tout tuer seigneurs et varlets
TRAITDu trait y eut foison des Hainuyers navrés et blessés
TRAITAdone s'ensonnierent les charretons autour de leurs chars, et osterent les deux mateaux où les traits sont
TRAITABLECes paroles douces et traitables amoliirent grandement la pointe de l'ire que l'empereur avoit
TRAITÉ[Le connétable] leur [aux assiegés de Bergerac] fit remontrer.... que ja estoient ils en traité que de venir bons François
TRAITEMENTQuand ils furent venus à ladite chapelle, ils se saluerent moult aimablement et festerent grandement ; et après ils entrerent en leur traitement [pour traiter de la paix entre les rois de France et d'Angleterre]
TRAITERLes bourgeois de la ville regarderent que, au long aller, ils ne se pourroient tenir ; si prierent à deux chevaliers qui là estoient, qu'ils traitassent à ces seigneurs d'Angleterre....
TRAÎTRE, ESSEFurent toutes leurs maisons [aux Mahieux] abattues et portées par terre, ainsi que si ils fussent trahistres à tout le corps de la ville
TRANCHANTJe ne vueil parler fors que de la verité, et aller parmi le tranchant, sans colorer l'un ni l'autre
TRANCHANT, ANTEUn large fer de Bordeaux, aussi tranchant et affilé que nul rasoir pouvoit estre
TRANCHEROr venoit le froid du matin qui les happoit et tranchoit tout le corps ; dont ils entroient en fievres et en maladies ; et au corps ils avoient le cours du ventre
TRANCHE-TÊTEIl fit appeler Jausselin, cil estoit la tranche-teste, et fit là decoller deux chevaliers
TRANSPERCERLe chevalier monté sur le coursier [donné par Philippe à messire Jean de Hainaut] transperça tous les conrois des Anglois, et quand il fut hors et outre...
TRANSPORTERPerducet, je te transporte, en la presence de mes hommes, toute la terre de Chaumont
TRAVAILIl y ot en l'eglise à l'obseque un travail auquel il y avoit sept cens chandelles, et sur ce travail avoit cinq bannieres
TRAVAILIls guerroyerent le pape etles cardinaux, et leur firent moult de travaux
TRAVAILLERIls ne firent oncques en leur vie autre chose fors que traveiller de royaume en royaume pour trouver et avoir faits d'armes
TRAVAILLEREt tant travellai et chevauchai en querant de tous costés nouvelles que....
TREMPOIRLes trempoirs, dans le moyen âge, étaient des vases : Quatre pots d'or, quatre trempoirs et six plats d'or
TRENTEJean Lyon n'estoit mie courroucé de telles avenues, mais voulsist bien que tous les jours il en advenist trente [quantité indéterminée]
TRÉPASSEMENTAprès le trespassement de la roine de France trespassa la roine de Navarre
TRIBULATIONAinsi par toutes terres estoit en ce temps le monde en tribulation et en guerre
TRIBULATIONEn cette tribulation [crainte d'être attaqués] demeurerent ceux en ce faubourg
TRIBUTSi nous avions jà jusques à mille lances, nous ferions un si grand treü en Angleterre qu'il y parroit [paraîtrait] quarante ans à venir
TRONCE ou TRONCHEAimerigot regarde que le portier seoit sur une tronche de bois au dehors du castel
TRONÇONLes deux glaives [lances] volerent en tronçons
TROPUn trop [très ] beau chemin et plain à chevaucher
TROPIl nous vaut trop mieux à mentir notre serment envers le duc d'Anjou que devers le roi d'Angleterre notre naturel seigneur
TROPElle leur fit rendre l'estimation de leurs chevaux qu'ils voulurent laisser, si haut que chacun vouloit estimer les siens, sans dire ni trop ni peu et sans debat
TROTEt se departirent environ la mie-nuit de Buch, et chevaucherent le grand trot vers Straulle
TROUBLEDit en soi mesme Jean Lyon : je mettrai un tel trouble entre celle ville et le comte, qu'il coustera cent mille vies
TROUBLE... Au cas que ses besognes fussent claires ; mais à present tous ceux qui le connoissent.... savent bien qu'elles sont troubles
TROUBLERM'a telement tourblet [desservi] devers le roy
TROUBLERLa royne Jehanne acouça d'une fille ; de quoi li plus del royaume en furent durement tourblé et courouciet
TROUSSERChascun emporte entre la selle et le pommeau une grande plate pierre, et trousse derriere lui une besace pleine de farine
TROUSSERAdonc s'ordonnerent-ils pour eux partir, et trousserent tout ce que trousser purent
TRUIEUn grant engin que on appelle truie, lequel engin estoit de telle ordonnance que il jetoit pierres de faix, et se pouvoient bien cent hommes d'armes ordonner dedans
TUNIQUEEt ne savoient de quoi ferrer ceux [chevaux] qui estoient deferrés, ni de quoi se couvrir, fors que de leurs tuniques d'armes
UN, UNEOn dit, et voir est, que tout edifice est ouvré et maçonné l'une pierre après l'autre
UN, UNELe pays d'Angleterre n'est pas bien à un [uni, en concorde]
UN, UNESi vouloient ils [les Gantois] estre tout un au besoin pour garder et deffendre les franchises et bourgeoisies de Gand
UNIMENTLes archers d'Angleterre traioient si ouniement et si espaissement, que à peine se osoient ceux qui defendoient montrer aux guerites
UNIONÀ grand peine se faisoient les chemins pour remplir les vallées et mettre à union, pour le charroy passer à leur aise
UNIREt demeura Pietre du Bois, capitaine de Bruges, tant que ces portes, ces murs et ces fosses fussent mis à uni
UNIRIl commença à pleuvoir une pluie si grosse et unie, et monta un vent si froid
UNITÉPar confirmation d'amour et d'unité, ils [Flandre, Hainaut et Brabant] ordonnerent à faire forger une monnoie coursable dedans lesdits trois pays
UNIVERSITÉ[Le roi Charles] manda et le recteur et les maistres et docteurs de l'université de Paris
USAGÉ, ÉEUsagés es faits d'armes
USERChers seigneurs, vous estes moult vaillans chevaliers et usés d'armes
USERSire, vous estes notre capitaine et notre gardien, si devons tous obeir et user par vous
USERSi vous recommande Charles mon fils, et en usez ainsi comme bons oncles doivent user de leur neveu [Charles V à ses frères]
USERSi se traïrent les plusieurs devers Jean Lyon, et lui demanderent conseil de celle chose, et comment on en pourroit user
VAGUEQuand le roi d'Angleterre eut faite son emprise et sa volonté de la ville de Dynant en Bretagne [qu'il venait de prendre et de dévaster], il s'en partit et la laissa toute vague
VAILLANCEAinsi fina Rasse de Harselles... ; pour ses vaillances il en eut à la fin ce loyer
VAILLANTISEEt aimoit messire Jean ledit comte pour ses vaillantises
VAIREt [Philippe d'Artevelle] se fourroit de menus vairs
VAIRIls [les seigneurs] sont fourrés de vairs et de gris, et nous [les paysans] sommes vestus de povres draps
VAISSEAUEt fut embasmé et mis en un vaissel [cercueil] de plomb
VAISSELLEDraps, joyaux, vaisselle d'or et d'argent, et toutes autres richesses dont ils avoient grand foison....
VALS'il vous plaisoit.... je irois aventurer à val ce pays pour querre bestes et vitailles...
VALOIRMieux vaut que nous nous defendions de bonne volonté contre ceux qui viennent, que....
VALOIRNous sommes en fort lieu ; un de nous en vaut quatre
VALOIRQui veut avoir leur service [des gens d'armes], il faut que ils soyent payés ; autrement ils ne font chose qui vaille
VALOIREt issit hors.... pour voir s'il pourroit en aucune maniere à son frere valoir ni aider
VANNER[Pierre de Craon disgracié] s'en alla en Bretaigne.... et luy compta [au duc] comment on l'avoit vanné
VARIATIONEn notre foi ne doit avoir nulle variation ; et si comme il n'est que un seul Dieu ès cieux, il ne peut et ne doit estre de droit que un seul Dieu en terre
VARIERQuand il les sentit sur lui, si fut tout esbahi, et voulsist bien estre ailleurs ; ils l'environnerent de tous costés, et lui demanderent où il alloit ainsi.... il commença à varier et ne repondit point bien à leur propos
VASSELAGEDont le roi anglois fut moult durement resjoui [du récit du chevalier] quant il l'eut ainsi ouï parler, et le tint à moult grand vasselage et grand prouesse, comme vrai estoit
VEINECil fer [une lance de Bordeaux] lui trancha le haterel [cou], et lui passa outre, et lui coupa toutes les veines
VELOURSIls [les seigneurs] sont vestus de velouz et de camocas, fourrés de vairs et de gris ; et nous [paysans anglais] sommes vestus de povres draps
VELU, UEGens qui n'avoient de quoi vivre, et qui estoient tous tains et velus de famine
VENDREBataille et assaut sur mer sont plus durs et plus fors que sur terre ; car là ne peut on reculer ne fuir ; mais se faut vendre et combattre, et attendre l'aventure
VENEURÀ celle chasse furent les deux rois et leurs veneurs
VENIRTant que temps et lieu venront que j'en devrai parler
VENIREn ce temps vint en propos et volonté au roi Edouard d'Angleterre qu'il feroit refaire et redifier le grand chastel de Windsore....
VENIRSi lui fit [le roi d'Angleterre à Jean de Copelant] grand chere et le prit par la main et lui dit : à bien vienne mon escuyer, qui par sa vaillance a pris notre adversaire le roi d'Escosse....
VENIRAu terme de 37 ans quand un homme est dans sa force et en son venir, et il est bien de toutes parties
VENIRGardez votre corps, vous estes jeune et à venir, et tel vous monstre beau semblant qui vous aime moult petit
VENIREt s'il avenoit qu'ils fussent en discord ni en guerre un temps à venir
VENTAvoir vent à volonté [vent favorable]
VENTIl commença à rire et dit qu'ils l'avoient songé, et que ce n'avoit esté que vent
VENTERSi eurent beau temps et bon vent, car ce fut au mois de mai, que il fait bel et joli et qu'il vente à point
VENUESi se recueillirent tous ensemble : là eut, de premiere venue, très bons poingnis [combats] et fors
VENUEEt gagnerent les Hainuyers, de venue, les premieres barrieres
VERBÉRATIONQuand les glaces et les neiges fondent sur les montagnes pour la verberation du soleil
VERGE[Le pape Clement et les cardinaux ne faisoient compte des ennuis du comte de Flandre], et disoient que Dieu lui avoit envoyé celle verge pour tant qu'il leur avoit esté contraire
VERGESi n'estoit il [Philippe d'Artevelle] pas subtil de faire guerres ne sieges ; car, de jeunesse, il n'y avoit point esté nourry, mais à pescher de la verge aux poissons en la riviere de l'Escaut
VERGOGNE[Aymon de Pommiers] prit ce fait [l'exécution de son neveu] à grant vergogne, et jura que jamais pour le roi d'Angleterre ne s'armeroit
VERGOGNEUX, EUSEQuand Nicolas Cliffort se vit argué et pointé si avant, si fut tout vergogneux et honteux
VÉRITÉCe savoient-ils de verité par les prisonniers d'Escosse qu'ils avoient pris [qu'Edouard était à Bervick]
VÉRITÉEn bonne verité, c'est l'imagination de plusieurs hommes....
VERJUSEn Castille n'a que roches, qui ne sont pas bonnes à manger au verjus, et montaignes moult hautes, et dur air
VERRIÈRELa roine de France fut sur le point d'estre moult mesaisée, et convint une verriere rompre qui estoit derriere li pour avoir vent et air
VERSLe plus tost qu'ils purent, retournerent vers Bretagne
VERSANTQuant ceux de l'ost veirent qu'ils estoyent au versant et qu'ils perdoyent sans rien conquerir, ils firent retraire leurs gens à leurs logis
VERSERIl dit tout haut : jamais ne sois je salué de ma chere amie, se je rentre en chastel ni en forteresse, jusques à ce que j'aurai l'un de ces venans versé à terre, ou je y serai versé
VERT, ERTE[Le sire de Laval] entra en grant souspeçon de son beau frere.... et regarda sus le duc, qui devint plus vert que une feuille
VERTUEncore montra-t-elle [l'oriflamme de Charles VI] là de ses vertus
VEUF, VEUVESi demeura le roi Charles de France vefve, ni oncque depuis se remaria
VIDELe pays estoit tout vuide et despourvu de gens d'armes de la partie des Anglois
VIDEQuand ils ont tant mangé de chairs mal cuites que leur estomac leur semble estre vuit et affoibli
VIDERSi fut ledit messire Philippe d'Artois comte d'Eu et connestable de France, après ce qu'il fut mort, vidé et embaumé et en tel estat en un sarcus rapporté en France
VIDEREt savez vous où elle [une allée souterraine] vuide, n'où elle aborde ? dist messire Gaucher. Ouy, monseigneur, dit-il, elle vuide en un bois qui n'est pas loin d'icy
VIDERCe premier coup ils se consuyvirent sur les heaumes ; mais les coups vuiderent ; ils passerent outre, et firent leur tour
VIEDisoyent bien entre eux : certes se le comte peut, il nous destruira tous ; il nous aime bien, il n'en veut que les vies
VIENous nous vendrions cherement, tellement qu'on en parleroit cent ans après nos vies
VIEEt luy fut dit et deffendu de par le duc de Glocestre, qu'il ne s'embesongnast plus, si cher comme il aimoit sa vie, des besongnes du roy d'Angleterre
VIEEt je et tous ceux que je pourrai prier, y mettrons les vies [nous exposerons notre vie pour cela]
VIERGEIl estoit doux, courtois et debonnaire, vierge et chaste de son corps, et large aumosmer
VIGILEQuand... Pietres du Bois le sçut [la mort de François Acreman à Gand], il ne le plaignit que un petit et dit : je l'en avois bien avisé et chanté toutes les vigiles avant que je m'en partesisse de Gand
VIGNEEt sailloient de vigne en vigne et de fossé en fossé pour eux sauver
VIGUEURAdonc se remit la bataille du roi en vigueur, qui avoit, du commencement, un petit branlé
VIGUIERAinsi que les Anglois chevauchoient, ils trouverent un chastel qui s'appelle Langon, dont le viguier de Toulouse estoit capitaine....
VILAIN, AINEIl fit, par les vilains du pays, acharier et apporter grand foison de busches et de velourdes
VILAIN, AINEEt là fut atteint du jet d'une grosse pierre et vilaine.... vilain horion
VILAIN, AINEBonnes gens, les choses ne peuvent pas bien aller en Angleterre et n'iront, jusques à temps que biens iront tout de commun, et qu'il ne sera ne villains ne gentilshommes
VILENIE[Le duc de Bretagne] mal reconnoist le bien qu'il a de nous ; si lui devrions pareillement remonstrer sa vilenie
VILLAGEEt ils [les serfs anglois] entrerent ens par les portes [à Londres], par assemblées de villages
VILLEIl ardirent une bonne ville, c'on dist Creci-sur-Selle, qui point n'estoit fremée
VINQuatre flacons pleins de blanc vin aussi bon que j'en avois point bu sur le chemin
VIOLEREt ardirent la ville, et violerent l'abbaye
VIOLEREt cinq eglises arses et violées
VIRELAIEt sont contenus audit livre.... toutes les chansons, ballades, rondeaux et virelais que le gentil duc fit en son temps
VIROLEIl estoit ordonné et commandé de par le roi et sur la vie, que nul en l'ost ne parlast flamand, ne portast baston à virol
VISAGELes Gantois se mettoient devant et remontroient grand visage [avaient une contenance hardie]
VISAGEEt disoient les anciens des pays voisins et lointains que c'estoit une paix à deux visages
VISERLe duc d'Anjou visoit et soutilloit nuit et jour comment il pourroit porter contraire et dommage aux Anglois
VISIÈREEt [les deux champions] avoient avalé [baissé] leurs bassinets et clos leurs visieres
VISIONEn dormant dans son lit une vision lui vint
VISITERSouvent envoyoit visiter ses garnisons et reconforter ses gens
VISITERFut si mal visité de ses playes qu'il mourut
VITEMENTEntrerent en leurs hostels et s'armerent moult vistement
VITUPÈREÀ la confusion et vitupere du roi
VIVREDonc dirent ils que ils vouloient que il vesquisist, car il estoit trop durement bel
VIVREIl faut, qui veut vivre en ce monde et avoir honneur, avoir du bien et du mal
VIVREAllons, allons, on se doit aventurer pour son vivre
VOCABLELe vocable [proverbe] que on dit, que : à celui à qui il meschiet, chascun lui mesoffre
VOICIArmez vous tost et appareillez, car vez-ci gens d'armes qui approchent ceste forteresse
VOIESi leur avint que les mareschaux de l'ost et les coureurs trouverent entre voies une bonne ville et grosse et bien fermée de fossés et de palis, si l'assaillirent fortement
VOIELors se recuillirent tous ses compagnons et se mirent à pied, et chasserent leurs chevaux en voie, car ils les sentoient trop foulés
VOIEEt veez ci venir le chevalier au rivage ; on lui fit voie, on le mena devant le roi qui estoit en une chambre
VOIRPhilippe.... issit hors de son pavillon pour venir voir et mettre au voir [vrai] ce que la demoiselle disoit
VOIRLe duc de Bourgogne qui estoit sage froid et imaginatif, et qui sur ses besognes veoit ou long....
VOIRLe roi vint vers elle [Isabelle de Bavière].... et la regarda de grand maniere ; en ce regart plaisance et amour lui entrerent au coeur.... et si avoit grand desir du voir et de l'avoir
VOIRNous esloignasmes nostre chemin, et fut nonne à l'endemain, avant que nous vissiemes les batailles
VOIREAu dire voir, ils [les nobles] n'estoient qu'une poignée de gens dedans, au regard de la communauté du royaume d'Angleterre
VOISIN, INEEt estoient plentureusement pourvus de tous vivres qui leur venoient tous les jours de Valenciennes et du pays de Hainaut voisin à eux
VOITURESi firent trousser tout leur harnois et mettre à voiture
VOIXL'evesque de Lincolle, qui là estoit present, leva sa voix et dit....
VOIXLa voix estoit toute commune aval Londres, que il [le comte de Bourquinghem] estoit avec ce peuple
VOIXEt firent si grand bruit de sonner de leurs grands cors tout à une fois, et de huer après tout à une voix, que....
VOLAGEMENTQuoiqu'il eust parlé volagement de chaud sang à l'encontre des treves, si n'en avoit point ouvré de fait
VOLÉEIl n'attendit nullui, ainçois s'en vint au marché de Valenciennes, et fit sonner les cloches du beffroy à volée
VOLERLe roi [anglais] issit de son vaissel, et du premier pied qu'il mit à terre, il chey si roidement que le sang lui vola hors du nez
VOLERVous avez ouvré de votre volonté et cru cet evesque de Norduich qui cuidoit voler ainçois qu'il ait des ailes
VOLERIESi vous montrerai chasses de cerfs et volerie de faucons bons et beaux, avant que vous departiez de moi
VOLONTAIRELe sire de Commegines, qui estoit adonc jeune et voulontaire, dit qu'il vouloit chevaucher hors de ce village
VOLONTÉLà furent pris ledit messire Hue le pere et le comte d'Arondel, et amenés par devant la roine pour faire d'eux sa pure volonté
VOLONTÉEt tantost les Anglois les envahirent et assaillirent de grand volonté
VOLONTÉSi entendit-il secretement que le roi estoit en volonté de faire prendre sa soeur, son fils... et de eux remettre au roi d'Angleterre
VOLUMEEt fit retailler à un chacun son glaive [lance] au volume de cinq piés
VÔTRE (LE) ou VÔTRE (LA)Je vous prie, mon pere, que le m'accordez. Guillaume, respondit le comte, vous estes vostre ; faictes ce que vous voudrez
VOULOIROr veuille-je raconter et retourner aux messages d'Angleterre
VOULOIR[Son cheval] l'emporta, voulust ou non, droit en-my le logis des Anglois
VOULOIRSi escripsit devers messire Jean d'Armignac que à ce besoin il ne lui voulsist faillir
VOULOIRLà furent faits plusieurs chevaliers.... qui estre le volrent
VOULOIRTous ceus faisoient du roi ce qu'ils vouloient, et le menoient et le demenoient ainsi comme il leur plaisoit
VOUSCes gens d'armes vous commencerent à abatre ces Flamands
VOYAGEEn ce temps fut proposé et conseillé en Angleterre de faire un voyage de guerre en Irlande
VUESecretement et non à vue, car autrement ne l'osoit faire [Robert d'Artois conseillant et confortant Ysabelle]
VUESi grand foison de gens d'armes que vue d'yeux ne les pouvoit comprendre

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