L'oeuvre Chroniques de Jean FROISSART
Ecrit par Jean FROISSART
Date : 1369-1384
Citations de "Chroniques"
Utilisé pour le mot | Citation |
BATAILLE | Le sire de l'Esparre fut rencontré des nefs espagnoles à qui il eut la bataille |
BATAILLE | Deconfit celui roi par bataille rangée et arrestée |
BATAILLE | L'endemain, au point du jour, chacun fut armé, et trairent leurs bannieres aux champs, chacun à sa bataille et dessous sa banniere, si comme ordonné estoit |
BÂTARD, ARDE | Le roi de Portingal avoit respondu au message [qui l'invitait au couronnement de Jean de Castille fils aîné de Henry le Bâtard] que jà ne seroit au couronnement du fils d'un bastard qui avoit murdri son frere |
BÂTARDISE | Maistre de Vis, nous vous voulons faire roi de ce pays, jà soyez-vous bastard, mais nous disons que madame Bietrix votre cousine.... est plus née en bastardie que vous ne estes |
BÂTIR | Et avoit le roi d'Angleterre basti son siege [de Vannes] par telle maniere que les François ne pouvoient venir à lui par nul avantage |
BÂTON | Ceux qui le baston du gouvernement avoient |
BATTRE | Les Sarrasins ont cause et raison si ils s'en truffent ; car on laissa les prelats trop convenir ; qui leur battroit le ventre, on les mettroit à raison |
BATTRE | Cueillir les grains et amener à l'hostel, mettre en la grange, battre et vanner |
BATTRE | En nom de Dieu, monseigneur Gaston m'a battu, mais il y a autant et plus à battre en lui qu'en moi |
BAYER | Et si tost après diner ils revenoient devant son hostel, et beoient en la rue, jusques à donc qu'il vouloit aller aval la rue |
BEAU ou BEL, BELLE | Nous nous en avons beau [nous ferons bien] taire et souffrir, velà les freres au duc de Glocestre qui bien y pourvoiront |
BEAU ou BEL, BELLE | Il les rappaisa [ses gens] au plus bel qu'il pust |
BEAU ou BEL, BELLE | Et leur fit grace pourtant que si bel et si vaillamment ils s'estoient tenus et desfendus contre leurs ennemis |
BEAU ou BEL, BELLE | Et le gentil homme qui pris m'avoit estoit très bel homme |
BEAU ou BEL, BELLE | Volontiers au matin, quand il estoit levé, mais que il fit bel, [Yvain de Galles] s'en venoit devant le chastel |
BEAU ou BEL, BELLE | Et leur montra adonc tant de belles raisons qu'ils s'en souffrirent [ils s'en contentèrent] |
BEAU ou BEL, BELLE | Si passa le roi son mautalent adonc au plus beau qu'il put |
BEAUTÉ | Et [Robert Salle] vous commence à escarmoucher et à faire place autour de lui, que c'estoit grand beauté de voir |
BEC | Et sur l'entrée, au bec du Havre, a une grosse tour souveraine des autres |
BEC | Ils [les Gantois] firent faire et ouvrer une bombarde merveilleusement grande, laquelle avoit cinquante-trois pouces de bec |
BECQUETER ou BÉQUETER | Cil bel oiseau, quand il se vit si au dessus de plumage, et que tous oiseaux l'honoroient, il se commença à enorgueillir, et ne fit compte de ceux qui fait l'avoient, mais les bequoit et poignoit et contrarioit |
BEFFROI | Et avoient fait en nefs sur l'Escaut beffrois et atournemens d'assauts |
BEFFROI | Les Anglois avoient fait ouvrer et charpenter deux beffrois de gros merrains à trois estages, et seant chacun beffroi sur quatre roes, et avoit en chacun estage cent archers |
BEFFROI | Il n'attendit nullui, ainçois s'envint au marché de Valenciennes, et fit sonner les cloches du beffroy à volée |
BÉGUINE | Ils en font un petit tourtel, en maniere d'une oublie de beguine |
BELLEMENT | Et chevaucherent assez bellement, car leurs chevaux estoient foulés et mal livrés, mal ferrés |
BELLEMENT | On commanda que les batailles allassent avant par devers les ennemis tout bellement le pas |
BELLEMENT | Quand vint au matin, les Anglois, qui estoient tous reconfortés d'entrer en la ville de Bergerac, fust bellement ou autrement [de gré ou de force] |
BENOÎT, OÎTE | Par la grace de Dieu et de la benoite vierge Marie |
BESANT | Et cuidoit de commencement que ce fussent besans d'or ou pierres precieuses que l'Amorath lui envoyast pour le attraire |
BESOGNE | Renvoyerent leurs harnois, sommes, malles et habits par mer ; si arriverent ces besognes à l'Escluse en Flandre |
BESOGNER | Ils bastirent leur siege bien et sagement et se pourveurent petit à petit de tout ce qui leur besognoit |
BESOIN | Si escripsit [le duc d'Anjou] devers messire Jean d'Armignac, que à ce besoin il ne lui voulsist faillir |
BÉTAIL | Et encore estoient reservés tous vivres, bestiail et autres choses |
BÊTE | Les seigneurs sont gouvernés par le clergé, ils ne sauroient vivre et seroient comme bestes si le clergé n'estoit |
BÊTE | [Ils étaient] hommes formés à la semblance de leur seigneur, et on les tenoit comme bestes [Discours des serfs anglais] |
BIEN | L'endemain il fit faire et appareiller instruments et engins, pour plus fort assaillir le chastel, et bien dit qu'il ne s'en partiroit pour bien ni pour mal, si l'auroit à sa volonté |
BIEN | Sainte Marie, dis-je au chevalier, que vos paroles me sont agreables et que elles me font grand bien |
BIEN | Puis s'en partit atant ; bien peut estre qu'il perdit aucuns de ses gens à se retraire, mais ce ne fut mie grandement |
BIEN | Or dit le comte vous parlez bien ; mais je vous dirai qu'il vous aviendra de ce voyage |
BIEN | Messire Roger de Mortimer qui tenoit grand terre en Angleterre, bien sept mille livres de revenu |
BIEN | [Une porte de la ville fut livrée aux assiégeants] Et voulurent bien dire aucunes gens que ce fut fait assez de l'accord et pourchas ou consentement de messire Hervey de Leon ; or ne sais-je pas si ce fut voir ou non |
BIEN | Si en devenoient les aucunz [brigands] qui se faisoient maistres par dessus les autres, si riches que c'estoit merveille. Et en y eut bien un entre les autres, que on appeloit Croquart, qui.... |
BIEN | Par quoi les preux aient exemple d'eux encourager en bien faisant |
BIENFAISANT, ANTE | Là eut un fort assaut et perilleux, et moult de bienfaisans d'un costé et d'autre |
BIENFAIT | Et plusieurs autres barons et chevaliers pleins d'honneur et de prouesse, desquels je ne puis mie de tous parler, ni leurs bienfaits [hauts faits] ramentevoir |
BIENVENIR | Le roi dit à sa soeur : bien venez, ma belle soeur et mon beau neveu |
BIENVENU, UE | Et partout sont-ils bien-venus [Gennevois et Vénitiens] pour l'or et l'argent qu'ils portent ou pour les marchandises que ils eschangent |
BIÈRE | Item s'en suivent ceux qui porterent les bannieres de la biere et du tournoy [funérailles du comte de Flandre] |
BISTOURNER | [Fortune] oncques ne sejourne, mais toujours tourne et bestourne, et le plus haut monté sur la roue en la boue estrangement retourne |
BLÂME | Or fut moult grant blasme [action blâmable] pour les premiers, et mieux leur valsist estre ordonnés à l'ordonnance du vaillant chevalier que ce qu'ils firent |
BLÂMER | Quoi qu'on lui blamast ni desconseillast, le gentil chevalier ne s'en voulut oncques delaier |
BLANC | Et amenerent ce jour là en la cité de Tournay plus de dix mille blanches bestes et bien autant, que porcs, que boeufs, que vaches |
BLANC | L'enfant qui fut tout surpris et esbahi ne sonna mot, mais devint tout blanc de paour et tout esperdu |
BLANC | Il estoit si aveugle de ce duc d'Irlande que, si il dit : sire, ceci est blanc, et il fait noir, le roi ne dit point du contraire |
BLANCHIR | Qu'on ne dise mie que je le blanchisse trop, pour faveur ou pour amour que aie à lui |
BLÉ | Cils de Reims douterent cette menace d'ardoir leurs bleds aux champs |
BLESSER | Si ne blesserez mie, la gentillesse ni la noblesse de vous |
BOIRE | Et usent grand foison d'espices, par especial de sucre et aussi de lait de chevres ; ce sont les communs boires des Turs et des Sarrazins |
BOIRE | Pensez à vos besognes, car jamais je ne buverai ni ne mangerai tant que vous soyez en vie |
BOIRE | [Les Anglais naufragés sur la côte d'Irlande] burent assez |
BOIRE | L'endemain, après messe et après boire, les traiteurs [les négociateurs] vinrent ensemble en la dite chapelle.... |
BOMBARDE | Et le fit pourvoir [le château] moult bien d'espingoles, de bombardes et d'arcs à tour et d'autres instrumens |
BOMBARDE | Et faisoit apporter bombardes et pots pleins de chaux vive pour jeter sur les assaillans |
BON | Si firent leur fete par trois jours des bourgeois de Nantes et de bonnes gens de là entour, au mieux qu'ils purent |
BON | Ainsi gist la ville d'Audenarde ; il n'y fit oncques si bon [pour la surprendre] qu'il fait maintenant |
BON | Et le meilleur et le plus bon conseil que on vous puist donner, c'est que vous fassiez bien garder vos cités et bonnes villes |
BON | Et entendirent [les Anglois] à emplir leurs malles de tout bon et de tout bel, dont ils avoient grant foison |
BON | Si se rafreschirent, et puis s'en partirent [de la ville], quand bon leur sembla |
BOND | Les Anglois, qui jà avoient desconfit la plus grand partie de l'ost, s'en vinrent en criant leurs cris celle part, et se bouterent es plus drus de plein bond |
BONDE | Avoient rapporté les Normands que cette armée [anglaise] se mettoit sus à l'encontre des bondes [frontières] de Normandie |
BONDIR | Ils font si grand noise avec grands tabours qu'ils ont aussi, que on l'ouït bien bondir largement de quatre lieues angloises par jour et six de nuit |
BONDIR | Les Escots commencerent à bondir leurs cornets et à bruir sur leurs tabours |
BONDISSEMENT | Et dura celle tempeste, et le bondissement [retentissement] de leurs cornets moult longuement.... et le grand bondissement de ces cornets se renouvela, qui dura une moult longue piece |
BONHEUR | Et prioit moult gracieusement que chacun se peinast de bien faire la besogne et garder son bonheur |
BONNEMENT | Une riviere forte et roide, pleine de cailloux et de grosses pierres, si qu'on ne la pust bonnement en haste passer sans grand meschef |
BONNEMENT | Et si avoient les Escots leurs deux premieres batailles establies sur les deux croupes de montagnes, que l'on entend de la Roche, là où l'on ne peut bonnement monter, ni ramper pour eux assaillir |
BONNIER | Il faisoit si grant bruine qu'on ne pouvoit voir un demi bonnier de terre loin |
BONNIER | Si alla bien chacune bataille en cel estat un grant bonnier de terre avant |
BOQUETEAU | Si issirent tous hors, et mirent leurs armures hors, et entrerent, à la couverte, en un petit boquetel d'un aulnoy |
BOQUETEAU | Et s'en vinrent loger en un petit bosquetel |
BOSQUET | Et plusieurs autres se sauverent et eschapperent par un bosquet qui là estoit |
BOSQUET | [Les Flamands] s'en vinrent en une bruyere au dehors d'un bosquet |
BOSSE | Et en y mourut de boce [bubon, peste] et de mal du corps plus de vingt mille personnes |
BOSSE | Et estoit en devant le jeune seneschal de Hainaut, mort sur son lit de la bosse |
BOTTINE | Housseaulx, souliers, bottines, esperons |
BOUCHE | Puis dit [le comte de Flandre à son valet] : aie bonne bouche ; si tu eschiés [tombes] es mains de mes ennemis et on te demande de moi, garde toi que tu n'en dises rien |
BOUCHE | Nous vous prions que vous fassiez la response au heraut. - Volontiers, dit-il, mais il faut qu'il ait de nostre argent ; si, nous fera courtoisie, et nous portera bonne bouche [parlera favorablement] envers ses seigneurs qui ci l'ont envoyé |
BOUCHE | Et lors ledit roy de France recevra ledit roy d'Angleterre et duc de Guienne au dit hommage lige, à la foy et à la bouche, sauf son droit et l'autrui [forme de l'hommage d'Édouard à Ph. de Valois] |
BOUCHERIE | L'un estoit des plus grands navieurs, et l'autre estoit boucher, le plus grand de la boucherie et qui le plus y avoit de voix |
BOUDINE | Flambe ardente se bouta en ce lit entre les linceuls, par telle maniere que le roi fut atteint de cette flambe ; on n'y put oncques venir à temps, ni lui secourir, qu'il ne fust tout ars, jusques à la boudine [nombril] |
BOUE | Et quant ils sont tous eslevés et ils cuident estre au plus sur, fortune les retourne en la boue et les met plus bas que elle ne les a eus de commencement |
BOUEUX, EUSE | La terre estoit boueuse et mauvaise |
BOUGE | Et n'y avoit en celle maison fors [que] le bouge devant et par dessus un povre solier auquel on montoit par une eschelle de sept eschelons |
BOUGER | L'argent ne devoit estre contourné ailleurs ni bouger de Paris |
BOUGRE | Ces nouvelles s'espandirent, que Betisac avoit tenu un long temps l'opinion de boulgres |
BOUILLANT, ANTE | Le comte de Sallebery, qui estoit un moult bouillant homme et de grand prudence |
BOURBE | Et passoient aucuns [Anglois] sus les pavois, afin que la bourbe ne les engloutist |
BOURDE | Bourdeurs et langayeurs et vendeurs de bourdes |
BOURDER | Ainsi bourdoient et jangloient les chevaliers l'un à l'autre |
BOURDEUR | Adonc prit la parole le duc de Bretagne : Entre vous, bourdeurs et langayeurs, vous mettez le royaume en vostre volonté |
BOURDON | Ce sera avecques ses enfants.... et bourdon pour lui appuyer |
BOURGEOIS, OISE | Il y avoit un bourgeois à Gand qui s'appeloit Jean Lyon |
BOURGMESTRE | Li brugemaistre et les seigneurs de Bruges firent ouvrir le guichet |
BOURLE | .... Si ne guerroyons pas courtoisement, fors à la bourle, sans nul titre de guerre raisonnable |
BOURREAU | Prenez un bourrel et lui faites trancher la teste |
BOURRÉE | Sitost qu'il fut lié à l'estache, on appuya autour grand foison de bourrées et de fagots secs, et on bouta le feu dedans |
BOURSE | Ils estoient si bien d'accord, que tous metoient la main à la bourse, quand il besognoit |
BOURSETTE | Quand ce vint sur le point que l'enfes dut partir, le roi le trait à part en sa chambre secretement, et lui donna une moult belle boursette pleine de poudre |
BOUT | Quant le roi vit qu'il n'en pourroit venir à bout |
BOUT | Mahieu fut un de ceux eslus d'y aller.... et ce bout lui dona Jean Lyon [Jean Lyon lui joua ce tour] |
BOUT | Les oncles du roi ne pouvoient avoir bout ni volée ni audience en la cour du roi pour eux |
BOUTER | [Le sire de l'Esparre] eut une fortune de vent sur mer qui le bouta en la mer d'Espaigne |
BOUTER | Les hommes de la ville bouterent lors leurs testes ensemble et commencerent à murmurer et à parler |
BOUTER | Tous les autres archers se bouterent au hahay, et navrerent de commencement tout plein de garçons des Hainuyers |
BOUTER | Ils vinrent en Hainaut, et se bouterent dedans le bois de Blaton |
BOUTIS | Là eut tres bons poingnis, et fort boutis de glaives, et mainte belle appertise d'armes faite |
BOUTIS | De premiere venue, il y eut dur encontre et fort boutis |
BRACONNIER | .... Et que chacun prist sans plus un pain, et le troussast derriere lui, en guise de braconnier |
BRAIES | Il cueillit en si grand haine son compagnon que, pour lui faire plus grand blasme, il le fit prendre par ses varlets et le fit mener et courir tout nud en ses braies parmi la ville |
BRAIES | Et se devestirent là ces six bourgeois [de Calais] en leurs braies et leurs chemises |
BRAIRE | Si fut il bien en la porte, toudis huyant et brayant et faisant signe, bien une heure |
BRANCHE | Et sachez que nous devons mieux aimer les branches et les membres qui viennent de si vaillant homme [Jacques d'Artevelle] que de nul autre |
BRANLE | ....Le pays d'Angleterre estoit en branle et en differend l'un contre l'autre |
BRANLER | Et se tenoient cils à cheval pour reconforter les batailles qui branleroient |
BRAQUEMART | Ainsi que François se retourna, ce bastard, qui estoit un fort varlet, lasche parmi la teste un coup d'un bracquemart si pesant, que il le pourfendit jusques aux dents, et l'abattit tout mort à terre |
BRAS | Et saillent de terre, et embrassent un homme par derriere, et le tirent jus ; car ce sont trop fortes gens de bras |
BRASSER | [Jean Lyon] veoit bien que Gisebrest Mahieu avoit en ce voyage brassé aucune chose contre lui |
BRASSEUR, EUSE | [Philippe d'Artevelle] Fils d'un brasseur de bierre |
BREF, BRÈVE | Il [le comte de Foix] estoit bref en ses conseils et en ses reponses |
BREF, BRÈVE | .... Et fit tant en bref terme que.... |
BREF, BRÈVE | Et en bref temps grandement les endommagerent [les palis avec les cognées] |
BREF, BRÈVE | Ces deux seigneurs allerent partout regarder et considerer les passages et les destroits, et puis s'en retournerent au roi, et lui dirent à breve parole, que ils ne pouvoient aviser que il pust aucunement approcher les Anglois, qu'il ne perdist ses gens d'avantage |
BRETESSÉ, ÉE | Il fit faire et charpenter un chastel si fort et si bien breteschié que on ne le pouvoit grever |
BRETONNANT, ANTE | Avec eux avoit un chevalier bretonnant, fortement vaillant |
BRICOLE | Et à l'endemain, nous prendrons terre.... et nous logerons au plus près de la ville que nous pourrons, hors du trait de leurs bricoles |
BRICOLE | Engins, canons, trebus, espringales, brigoles |
BRIDE | À grant peine y [en Écosse] recuevre l'on du fer pour ferrer les chevaux, ni du cuir pour faire harnois, selles, ni brides |
BRIÈVEMENT | Ils lui firent entendre [à Édouard III] que ledit comte de Kent le vouloit empoisonner, et le feroit mourir brievement s'il ne s'en gardoit |
BRIGAND | Quand ils furent tous assemblés à Saint-Quentin [l'expédition du duc de Normandie contre les Flamands], ils trouverent qu'ils estoient bien six mille armures de fer, et huit mille, que brigands [soldats à pied], que bidaux, que autres poursuivans l'ost |
BRIGAND | Quand une partie des fossés furent tous emplis, que on pouvoit bien aller surement jusques au pied du mur, il fit arrouter bien trois cents archers, et, devant eux, passer bien deux cents brigands, tous pavoissés, qui tenoient grands pics et hoyaux de fer |
BRISER | Pour ce qu'il avoit trespassé le commandement de son seigneur le roi et brisé son arrest et sa prison, et s'en estoit parti sans congé.... |
BRISER | Et l'eust fait sans faute [pendre], si n'eust esté le dit messire Jean de Hainaut, qui lui brisa son ire et excusa le dit messire Godemon |
BRISER | Et brisa le roi tout ce voyage.... [défendit l'expédition qui se préparait pour Isabelle] |
BRISER | Beau frere, jà à Dieu ne plaise que votre bon propos je vous brise ni oste |
BRISER | Et feroit [frappait] à tas de son espée sur le bassinet du seigneur de Sconnevort ; mais le sire de Sconnevort, qui bien estoit armé et monté, brisoit les coups à la fois et les recevoit moult vassalment |
BRISER | Quand le roi d'Angleterre entendit ces nouvelles, il fut moult pensif, et eut une espace une imagination et propos de briser son siege [le siége de Vannes où il étoit en personne] |
BROCHER | [On vit] les deux chevaliers partir de leur lez, et brocher leurs chevaux des eperons rudement, et porter leurs lances arréement |
BROCHER | Lors se retourna-t-il le glaive au poing devers ses ennemis ; aussi firent les deux freres et plusieurs autres compagnons, et brocherent aux premiers venans |
BRODEQUIN | Le roy Richard mort, il fut couché sur une litiere, dedans un char couvert de brodequin tout noir |
BROUETTE | Ces ribaudeaux sont brouettes hautes, bandées de fer |
BROUETTER | Ces ribaudeaux sont brouettes, que ils seulent par usage mener et brouetter aveques eux |
BROUIR | Ni l'herbe ne pouvoit issir hors de terre.... et ce qui en issoit ne fructifioit rien ; car la grand chaleur du temps l'avoit tantost bruit |
BROUSSAILLES | Il entreoublia son chemin et entra en une bruyere de broussis et de petits bois et perdit de tout point son chemin |
BRUINE | Or fut dit au roi de Castille.... Sire, sire, entendez à nous.... car une bruine [au figuré] trop felle et perilleuse se nourrit entre vous et le duc de Lancastre |
BRUINE | Et la bruine chue [tombée] |
BRUINE | Il faisoit si grand bruine qu'on ne pouvoit voir un demi bonnier de terre loin |
BRUN, BRUNE | Il estoit toute nuit et faisoit moult brun et moult espais |
BÛCHE | C'est à entendre que ils doivent [les serfs anglois] de droit et par coutume.... la busche couper et amener à l'hostel et toutes telles corvées |
BÛCHER | Vinrent messagers invisibles qui commencent à buscher et à tempester |
BUIRE | Au dehors du chastel et de la ville a une très belle fontaine, où, par usage, tous les matins, les femmes de la ville venoient atout [avec] buires et autres vaisseaux.... |
BUISSON | Ainsi que il [le comte de Flandre] estoit dessous le buisson et là quati, il entendit et ouit parler un homme |
BURON | Et iroit [le roi] si avant en ces quatre mestiers dont ce venin estoit issu, qu'il n'y demeureroit ni maison ni buiron |
ÇÀ | Puis commencerent à penser, l'un ça l'autre là, et n'en savoient qu'aviser |
ÇÀ | Vous avez bien entendu en l'histoire ça devant comment.... |
CABARET | En l'ost avoit tavernes et cabarets aussi bien et aussi plantureusement comme à Bruges ou à Bruxelles |
CÂBLE | Le chevalier estoit jeune et de grand volonté.... tout armé il se mit à monter amont et à ramper contre le cable de la nef où il estoit |
CAMAIL | Tant s'avança le sire de Langurant [au siége de Duras] que de sa vie il se mit en grand aventure ; car ceux de dedans par force lui arracherent le bassinet de la teste atout le camail |
CAMPAGNE | On trouva aucuns hamelets ars, et aucunes champagnes où il avoit blés et prés |
CAMPANE | On sonne au matin la campane du consistoire |
CANCELLER | Et si rien d'outrageux avoit eu la dite emprise, on le cancelleroit et amenderoit |
CANON | Et avoient en l'ost bien quatre cent canons [engins de toute sorte] mis et assis tout autour de la ville |
CANON | Ces Flamands avoient apporté en leurs nefs canons et arbalestes, dont ils tiroient les carreaux si grans et si très forts que, quant aucun en estoit feru, il n'y avoit point de remede qu'il ne fust mort |
CANONNIER | Et fut le sire de Clary, qui estoit maistre des canonniers au sire de Coucy, trait et atteint d'un carrel de canon |
CAPITAINE | C'est un bon homme d'armes pour le present et un grand capitaine |
CAPITOUL | Monterent tous les capitolz de Rome sur chevaux couverts, et l'amenerent [Grégoire XI] à grand triomphe à Rome |
CAPTAL | La ville de Chastillon sur la Dourdogne, heritage au captal de Buch |
CARAQUE | Vaisseaux, navires, carraques, galées et barges |
CARAQUE | Une carraque grande et forte assez pour aller par mer par tout le monde |
CARDINALAT | On fut avisé au conseil du roi, qui pourroit tant faire et exploiter que on fist demettre ce Boniface et ce Benedict hors de leur papalité et tous les cardinaux hors de leur cardinalité |
CARÊME | Donc il advint qu'ils furent ens ou caresme en Gand à trop grand destroit ; car des vivres et fruits de caresme n'avoientils nuls |
CARÊME-PRENANT | Messire Pierre de Craon avoit en voyé dès le caresmeprenant, à Paris, audit chastel, de ses varlets qui le servoient pour son corps |
CARREAU | Ceux du Quesnoy descliquerent canons et bombardes qui jetoient grands carreaux |
CARRIÈRE | Ils descendirent de leurs defenses et vinrent en la carriere et apporterent grand foison de bois et merrien |
CARRURE | Au milieu du palais avoit un chastel ouvré et charpenté en carrure de quarante pieds de haut et de vingt pieds de long et de vingt pieds d'aile |
CAS | Le traité seroit nul, au cas qu'il viendroit aucun hoir |
CAS | Certes vous seriez de tel cas peu prisé et amendé |
CAS | Ces chevaliers, qui en tous cas se vouloient acquitter envers le roi, leur seigneur |
CASSER | Et se mettoient au retour, petit à petit, ceux qui estoient cassés de leurs gages et tous hodés de la guerre |
CATHÉDRALE | .... Fut couronné le roi Jean de Castille ains-né fils du roi Henry, en l'eglise cathedrale de la cité de Burghes |
CATHÉDRALE | Destruisez cest antipape que les Romains ont, de force et par erreur, creé et mis au siege cathedral de saint Pierre |
CATIMINI (EN) | S'il venoit en catimini chevaucher parmy les bois, et adviser Cherbourg de plus près, pour savoir si l'on pourroit mettre le siege devant |
CAUSE | Et la cause pourquoi [ils] s'entreheoient, je le vous dirai |
CAUSE | Quand Girauldon se vit ainsi attrapé, si fut tout esbahi et à bonne cause |
CAUSE | Et l'eust volontiers sauvé s'il l'eust pu, pour cause de pitié |
CAUSER | Je vous ait dit et causé [expliqué] toutes les avenues de Jean Bar, de Jean Pict.... |
CAUTELEUSEMENT | Il fut avis que ils estoient là cauteleusement traits pour trahir le pape |
CAUTELEUX, EUSE | Ce roi de Navarre cauteleux et malicieux |
CAUTELEUX, EUSE | Le duc de Bretagne est un cauteleux homme et divers |
CAVE | Je avois bien ouï dire que telle chose avoit ceans, mais point n'y pensois ni ne m'en donnois de garde que ceux qui s'en sont allés s'en dussent partir par la cave |
CAVER | Et commencerent à piqueter, et à piocher, et à caver, et à oster pierres, et à affoiblir grandement la tour |
CAVILLATION | Son frere le duc de Glocestre y estoit plus froid que lui, et ressoignoit [craignait] les cavillacions et deceptions des paroles colorées des François |
CE | Les archers anglois avoient laissé en leur logis ce de harnois qu'ils avoient |
CE | Avoient pris en grant vergogne, ce que des Hainuyers avoient esté ainsi rencontrés [d'avoir été ainsi rencontrés par les Hainuyers] |
CE | Si se mit dans un vaisseau à tout ce de gens qu'il avoit eschappés |
CE | Je la veux multiplier [l'histoire] et accroistre ce que je pourrai |
CE | Beaux seigneurs, le gentil comte de Hainaut viendra un de ces jours à si grand ost.... |
CE | Ce terme pendant vint messire d'Artois en Angleterre |
CE | Devant ce [la bataille de Poitiers] j'estois encore moult jeune |
CÉDULE | Bien est verité que j'en vis aucunes cedulles, jetées et escriptes en papier ; et disoit-on que c'en estoit la propre copie |
CEINTURE | Ils avoient coursiers et genests de sejour cinq ou six, et grosses ceintures d'argent |
CEINTURE | Tant comme ils seront seigneurs de Calais, ils disent ainsi qu'ils portent les clefs du royaume de France à leur ceinture |
CÉLÉBRER | Il n'estoit prestre qui y osast celebrer ni faire le divin service |
CELLIER | Adonc furent traits hors de ces beaux celliers, au dam tous les vins qui là estoient, plus de six mille tonneaux |
CELUI | Comme celle qui ne savoit à qui ni en quel pays trouver confort ni soutenance |
CELUI | Adonc demanderent à leurs varlets s'il y avoit celui qui voulut porter les lettres qu'ils avoient escrites |
CENDAL | Quand le roi de France fut retrait en son logis et en [on] ot tendu son pavillon de cendal |
CENT | Nous ne savons que nos gens rapporteront, ou paix ou guerre.... c'est cent contre un que nous vinssions à paix |
CENTENIER | [Jean Lyon] ordonna secretement aux centeniers, et leur dit |
CEP | Quand un Allemand tient un prisonnier, il le met en ceps et en fers, ni il n'en a nulle pitié |
CERCUEIL | Et le comte de Douglas, qui mort estoit, fut mis dans un sarcueux et chargé sur un char |
CERCUEIL | Si ordonnerent adonc sarcueil assez honorable, et le mirent dedans |
CERCUEIL | En ce propre jour fut apporté à Ortois et mis en un chercus le comte Gaston de Foix |
CERCUEIL | Fut mis en son sarcueil [le connétable Bertrand de Claiquin] et apporté à St-Denis |
CERF-VOLANT | Or vueil-je compter d'un songe qui lui [Charles VI] estoit advenu en celle saison, et sur quoi il s'ordonna de sa devise du cerf volant |
CERTAIN, AINE | Jean Lyon savoit tout de certain que.... |
CERTAIN, AINE | Et se mirent et establirent en trois aguets, afin que cils ne leur pussent mie eschapper ; et vinrent les plusieurs et les plus certains sur un pas entre haies et buissons et là s'embucherent |
CERTAIN, AINE | Certain est que.... |
CERTIFICAT | Quand les ambasadeurs de Portingal orent apporté certificats.... |
CERTIFICATION | Quand le pape Clement et les cardinaux en eurent la certification |
CERTIFIER | Faites apporter de grands mairins, nous vous certifions que par force on la pertuisera [l'abbaye] en plusieurs lieux |
CESSER | Et en tua lui et sa compagnie, ains qu'ils cessassent, plus de trois cents |
CESSER | Et si tost qu'il en savoit en une ville, il ne cessoit jamais tant qu'il l'eust banni ou fait tuer sans deport |
CESSER | Quand ce cri fut repandu parmi l'ost, tous se cesserent |
CHACUN, CHACUNE | Et avoient chacuns bannieres de leurs mestiers |
CHACUN, CHACUNE | Quatre cents marcs d'esterlins, à payer chacun en la ville de Bruges |
CHACUN, CHACUNE | Si se retraist chacun vers leur ville |
CHAIR | Et pourvurent ledit chastel de vins, de farines, de chairs et de toutes autres pourveances |
CHAIR | Il est grand et long et fort et de gros membres, sans estre trop chargé de chair |
CHAIRE | Respondit tanstost messire Guillaume de Fermiton et dit : Dites à Jean de Chastel-Morant qu'il s'en voise reposer un petit en sa chaiere |
CHALAND ou CHALAN | Grand plenté de nefs et de chalans |
CHALANDISE | Seigneurs, nous vous disons pour le mieux que vous n'ayez nulle accointance ni challandise à ceux de Flandre |
CHALOIR | Il ne peut chaloir, dit le duc d'Anjou ; j'ai dit et juré que jamais ne partirai de ci ; si aurai le chastel à ma volonté |
CHAMBELLAN | Ses chambrelans et ses varlets qui dorment en sa chambre et qui le veillent |
CHAMBRE | .... Et si Courtray nostre chambre [district] |
CHAMBRE | [Le roi Charles de France] tout quoi estoit en ses chambres et en ses deduits |
CHAMBRE | Par foi et serment et sur deux millions de florins à la chambre du pape |
CHAMBRE | [Yvain] fut, tant que le roi Philippe de France vesquit, des enfans [pages] de sa chambre |
CHAMBRE | Assené [assigné] de une rente et revenue par an sur la chambre des comptes |
CHAMBRIÈRE | Et fut [la princesse] de ses valetz et chambrieres prise entre leurs bras, et apportée bas par une poterne sur le rivage |
CHAMEAU | Ils estoient rafreschis souvent de nouvelles pourveances, car on leur amenoit à sommes et à cameaux |
CHAMP | Et se partirent un samedi [les soudoyers] et aussi ceux du castel et de la malemaison, et se trouverent tous sur les champs |
CHAMP | Si monta au plutost qu'il put sur fleur de coursier et prit les champs |
CHAMP | Je vous en appelle de champ et veez ci mon gage |
CHANCELER | Ainsi leur eut-il en convent par sa creance, de quoi il chancela et detria puis assez.... |
CHANCELER | Ne feroient jà au roy d'Angleterre chose qui peust briser n'entamer ne chanceler, par quelque voye que ce soit, les alliances qui estoient jurées, escrites et scellées entre France et Castille |
CHANDELLE | Ainsi furent-ils trois jours et trois nuits sans pain, sans vin, sans chandelle |
CHANDELLE | Qui eust esté à Bruge eust vu comment on estoit soigneux de mettre biscuits en sacs, de mettre blés, chandelles de sieu [suif], chandelles de cire |
CHANOINE | Prestres et moines et chanoines.... |
CHANOINIE | Le duc de Bretagne, son corps [de sa personne], se logea dedans le chastel de Blois, chez une chanoinie de Saint-Sauveur |
CHANOINIE | Il resigna tous ses benefices, et ne retint pour vivre sobrement et petitement, que la channoinie de Rheims |
CHANTRE | Et là fut fait le divin office, aussi solennellement comme on feroit en la chapelle du pape ou du roi de France ; car à ce temps il avoit grand'foison de bons chantres |
CHAPEAU | Le comte chevaucha tout outre sans eux regarder ; et mit un petit sa main à son chapel |
CHAPERON | Et venoient aucunes fois aux murs et aux creneaux et les frottoient et passoient de leurs chaperons par depit |
CHAPERON | Quand ils furent là venus, messire Agnos osta son chaperon tout jus, et les salua bellement l'un après l'autre |
CHAPON | [Les Gantois] avoient au Noël recueilli ses rentes et ses chapons en ses villes, dont fort deplaisoit au dit seigneur |
CHAR | Ces charretons et leurs chars s'en vinrent tout charriant vers Audenarde |
CHARGE | Quand messire Louis d'Espaigne et toute sa charge de gens d'armes furent venus en l'ost.... |
CHARGE | Messire Robert s'appareilla le plutost qu'il put, et fit sa charge de gens d'armes et d'archers, et s'en vinrent assembler en la ville de Hautonne-sur-mer |
CHARGE | Messire Jean d'Armignac à grand route, le connestable de France aussi à grand charge |
CHARGE | Ni onques messire Garcis n'osa parler ni prier de paix.... car il eust perdu sa parole, puisque messire Olivier de Cliçon l'avoit en charge |
CHARGER | Ce voyage chargeoit [contrariait] trop fort le duc de Bourgogne, et disoit que c'estoit une chose et une guerre sans raison |
CHARGER | Ils firent leurs messages sagement et à point, ainsi que chargé leur estoit |
CHARGER | Il prit tous ces joyaux et presens, et les chargea à son cousin messire Mansart, et lui dit de les reporter en France |
CHARGER | Et laissa le roi pour capitaine Aimery de Pavie ; et lui chargea en garde toute la ville et le chastel |
CHARGER | Les vins et marchandises que ils menoient, ils dirent que ils avoient cargé pour mener en Flandre |
CHARIVARI | Les aucuns estoient armés de cuir et les autres de haubergeons tout enrugnis ; et sembloit proprement qu'ils dussent faire un charivari |
CHARME | Les aucuns de ces arioles affirmoient que le roi estoit demené par sorts et par carmes |
CHARNEL, ELLE | Si aucuns des dits prisonniers ou de leurs parents ou amis charnels tiennent contre nous aucunes forteresses |
CHARNELLEMENT | Si [la reine de Hongrie] traita et bailla sa fille au marquis de Blanquebourez qui tantôt l'espousa et geut avecques elle charnellement |
CHARNIÈRE | Celle ville estoit tellement ouvrée et charpentée que on la pouvoit defaire par charnieres ainsi que une couronne et rasseoir membre à membre |
CHAROGNE | Autrement ils eussent esté tous morts et empunaisés sans mercy, tant leur envoyoit on de charognes pourries et d'autres ordures par les engins |
CHARPENTER | Il fit au dehors de la porte faire et charpenter une barriere.... |
CHARPENTER | Le roy Charles de France, qui estoit sage et subtil, avait charpenté et oeuvré, entour ses traités, trois ans devant, et bien savoit qu'il avoit de bons amis en Hainaut |
CHARRETON ou CHARTON | On prit deux chars chargés de pourveances atout quatre charretons vestus de grises cottes et armés dessous |
CHARRIAGE | Il avoit dans un fort chastel sa femme et ses enfants et tout son cariage |
CHARRIER | Le comte ne pouvoit mais chevaucher, mais charier se faisoit, quand il vouloit aller d'un lieu en un autre |
CHARRIER | Et y firent amener et charrier du pays voisin grand foison de blés.... |
CHARRIER | Gravier de blanche marle, fort et dur, sur quoi on peut fermement charier |
CHARROI | Il leur convenoit [à Pierre de Beuil et les autres qui ramenaient l'engin de la Réole] tenir le plus ample chemin pour leur charroy |
CHARTE ou CHARTRE | Car estoient en la Gascongne trop anciennement chartes et privilegies du grand Charlemaigne |
CHARTRÉ, ÉE | Nous tenir ens es franchises anciennes, dont nous sommes chartrés et bullés |
CHASSE | Finalement, les archers qui là estoient furent deconfits et mis en chasse |
CHASSER | Quand ceux de l'embusche virent comment les François chassoient [poursuivaient] |
CHASTE | Et lui portoient renommée ceux du pays qui le connaissoient [le roi de Portugal] que encore estoit-il caste et n'avoit oncques eu compagnie charnellement avec une femme |
CHASTETÉ | En icelle fontaine, pour soi rafreschir, se baignoit Diane, la deesse de chasteté |
CHAT, CHATTE | Ils firent quatre grans kas [engins de siége] forts et hauts |
CHÂTELAIN, AINE | Il envoya jusqu'au chastel de Calais deux de ses escuyers, pour aller au chastelain, et savoir s'il estoit heure |
CHÂTELLENIE | Aussi seront delez nous ceux de Courtray, car c'est en nostre chastellenie |
CHAUD, CHAUDE | Le connestable de France, qui savoit d'armes ce qui en est, et qui sentoit les Anglois chauds, bouillans et aventureux |
CHAUD, CHAUDE | Couroient ses gens tout le païs d'environ, et ne laissoient rien à prendre s'il n'estoit trop chaud, trop froid ou trop pesant |
CHAUDIÈRE | Messire Jean d'Aubrecicourt regarda les armes quelles le chevalier les portoit.... et me dit depuis que le champ estoit d'argent à une endenture de gueules à deux chaudieres de sable |
CHAUSSER | Et chaussant son espée [la mettant à la main], et la levant contre mont pour ferir et donner un coup |
CHAUSSES | Souliers, chausses à housser, bottines, esperons |
CHEF | Je la reprendrai [la chevauchée du duc de Lancastre] où je la laissai, car j'ai grand desir de la continuer et mettre à chef et conter comment elle se fit |
CHEF | Quand le duc d'Anjou vit qu'il n'en viendroit point à chef |
CHEF | Mais que vous me promettez que du corps mal ne lui ferez. Par mon chef, dit le comte, nennil |
CHEF | À nud chef, et la hart au col [Eustache de St-Pierre] |
CHEF | Un escu d'azur à un chef d'argent |
CHEF | Sa banniere [du sénéchal de Carcassonne] qui estoit de gueules à un chef d'argent et à deux demi chevrons au chef |
CHEF | Or avint que, au chef de deux jours, ce tourment [tempête] cessa |
CHEF | Londres qui est le chef d'Angleterre |
CHEF | [Les chevaliers envoyés pour reconnaître les morts rapportent au roi] que onze chefs de princes estoient demeurés sur la place |
CHEMIN | Partez-vous-en et allez vostre chemin chacun en son pays |
CHEMIN | Tant subtila, visa et imagina [Mahieu] qu'il trouva le chemin |
CHEMIN | Et disent les Londriens que vous allez le droit chemin pour perdre votre lignage et le royaume d'Angleterre |
CHEMINEAU | Et renversa les busches en la cheminée sur les cheminaux [chenets] |
CHEMINÉE | En ces galeries a une cheminée où on fait par usage feu quand le comte y sejourne,... |
CHEMINER | Et tant chemina par ses journées que elle s'en vint à Paris |
CHEMISE | Tout desboutonné, en une simple cote et sa chemise |
CHER, CHÈRE | Et aussi cher avoit-il prendre la mort avec celle noble dame [Isabelle] comme autre part [qu'ailleurs] |
CHER, CHÈRE | Et eut adonc en plus cher la delivrance de messire Hervey de Leon que du seigneur de Cliçon |
CHER, CHÈRE | Et se taille celle chevauchée à durer un long temps, et par ainsi vous seront cher vendus les gages que vous avez pris |
CHER, CHÈRE | [Les cardinaux] aimoient plus cher à mourir confesseurs que martirs |
CHERCHER | L'avant-garde qui chevauchoit devant avoit quis et cerché et cerchoit dessus et dessous la riviere à tous lez |
CHERCHER | Et fit à savoir à ceux du pays qu'il donnoit treves trois jours pour chercher les champs de Crecy et ensevelir les morts |
CHÈRE | Et fit la porte de la ville ouvrir, et fit bien chere et maniere de defense |
CHÈRE | [Le roi d'Angleterre à ses chevaliers avant la bataille de Crecy] et leur disoit ces langages de si lie chere, que qui fust tout desconforté, si se pust il reconforter en lui oyant et regardant |
CHÈREMENT | Si les pria le dit roi cherement, qu'ils volsissent si bien penser |
CHÉTIF, IVE | Le plus petit, maigre et chetif cheval qu'il put trouver |
CHEVALERIE | Si s'avisera qu'il la conforteroit [Tournay] tellement et y envoieroit si bonne chevalerie que la cité seroit toute seure et bien conseillie |
CHEVALET | Et avec eux vinrent gens pour gagner, qui amenerent sur petits chevalets [chevaux] et sur petites mules, pain mal cuit, povre vin |
CHEVALET | Et chargerent douze petits chevalets de douze sacs |
CHEVALIER | Et mirent tantost et incontinent grand foison de clercs en oeuvre pour assembler chevaliers et escuyers de tous costés |
CHEVANCE | Et vous jure que ce sont et estoient les plus honorables et notables de corps, de chevance et d'ancesterie de la ville de Calais |
CHEVAUCHÉE | Par lui se faisoient les emprises et les chevauchées |
CHEVAUCHÉE | Chacun cuidoit rapporter autant d'argent que les autres en avoient rapporté, qui avoient esté en l'autre chevauchée [expédition] en Angleterre avec lui |
CHEVAUCHÉE | Ainsi se defit et rompit cette grosse chevauchée [les deux armées française et anglaise] |
CHEVAUCHEMENT | On se dissimule de nostre chevauchement ; on ne veut point que nous chevauchons, afin que nous n'ayons point cause de demander argent |
CHEVAUCHER | Il monta à cheval et partit par derriere, et chevaucha tous les bois à couvert |
CHEVAUCHER | Et toudis chevauchoient les François les grands galops devers le pont.... |
CHEVAUCHEUR | Les chevaucheurs et les archers |
CHEVÊTRE | Lors se leva la roine et fit lever les six bourgeois [de Calais] et leur oster les chevestres d'entour leur cou.... |
CHEVEU | Tous les cheveux de la teste lui churent |
CHEVEU | Vous seriez plus chetif en ce pays, ni de tous vos conquests nous ne donnerions quatre cheveus |
CHEVILLE | En ce parti que je vous di furent les François.... et se tinrent tout cois ès marais et en la bourbe et ordures jusques aux chevilles |
CHEVILLE | Adonc se releva un des deux ; et prit les clefs de la porte qui pendoient à une cheville |
CHEVIR | Pour avoir conseil comment il se pouvoit chevir de ceste aventure |
CHEVRON | Et aussi mourut [au siége de Duras] un escuyer de Bretagne qui s'armoit de gueules à deux chevrons echiquetés d'or et d'azur |
CHEVRON | Les armes de Moriaumez sont barrées, contrebarrées à deux chevrons de gueules.... |
CHEZ | Pietre du Bois s'en vint un soir chieux ce Philippe |
CHIEN, CHIENNE | Et ne demeura onques chien en la ville, que tous ne fussent morts ou jetés dedans les fossés |
CHIRURGIEN | Ni surgien ni medecin n'y purent oncques remedier, qu'il n'en mourust |
CHIRURGIEN | Et bien avoit [le roi Charles] la connoissance [de sa maladie], aussi avoient ses cirurgiens et medecins |
CHOIR | Ils estoient perdus davantage et chus es mains de leurs ennemis |
CHOIR | Messire Jean Delle leur chey en la main, et tantost l'aviserent |
CHOISIR | Et le connestable jetoit l'oisel, et cil faucon montoit si haut que à peine le pouvoient-ils choisir en l'air |
CHOSE | Longue chose seroit à raconter |
CHOSE | Et cil de sa personne estoit assez haut et crueux ; et ne se esbahissoit point pour petit de chose |
CHOSE | Encore leur faisoit-on la chose plus grande et plus perilleuse qu'elle n'estoit |
CHOSE | Entre les autres choses il [l'ambassadeur anglais] demanda au duc Aubert.... |
CHOSE | Quand ces nouvelles lui vinrent en la main [au comte de Valois], lui convint porter ; car autre chose n'en put avoir |
CHOSE | Quand les chevaliers virent qu'ils n'en auroient autre chose, ils se despartirent et prirent congé |
CHRÉTIENTÉ | De quoi toute la chrestienté pour ce fut en grand branle |
CHRISTIANISER | Les ennemis de Dieu avoient reconquis presque tout le royaume de Russe [la Servie] et prins le roy, qui s'estoit fait chrestienner |
CHRONIQUE | Les chroniques de sire Jean Froissart [titre du livre] |
CHRONIQUE | Si je disois : ainsi et ainsi en advint en ce temps, .... ce seroit chronique et non pas histoire |
CHUTE | Et se tenoit pour le temps le sire de Coucy en Avignon, car bien quinze semaines y fut au lit d'une chute de cheval |
CI | Et Bretons et François après, qui les enchassoient en fossés, en aulnaies et en bruyeres, ci dix, ci douze, ci vingt, ci trente, et les [les Flamands] combattoient de rechef |
CI | Les soudoyers de Mortaigne sont issus, et ont accueilli grand proie ci-entour |
CI | Je vous conseille, beau fils, que vous departez de ci |
CI | Si m'en suis ci enfuie devers vous |
CI | Certes, dame, voyez ci votre chevalier qui ne vous fauldroit pour mourir |
CI | Sire, les Escots sont à trois lieues près de ci logés sur une montagne |
CIMETIÈRE | Quand toutes gens issent du moustier, il [Jean Balle] s'en venoit au cloistre ou cimetiere et là preschoit |
CIMETIÈRE | Messire Pierre de Craon avoit en la ville de Paris, en la cimetiere que on dit Sainct Jean, un très bel hostel |
CINGLER | Ordonnerent les vaisseaux, et singlerent fort vers la ville |
CINQUANTENIER | [Jean Lyon] ordonna secretement à tous les capitaines des blancs chaperons.... aux cinquanteniers.... et leur dit.... |
CIRCUIT | Si monterent sur leurs chevaux autour de la ville : elle n'estoit pas de grand circuit, si eurent plus tost fait |
CITOYEN, ENNE | Quand les citoyens virent la maniere d'eux, ils fermerent leur ville, afin que plus n'y en entrast |
CLAIE | Et avoient fait [les Flamands] ponts de nefs et de clayes sur l'Escaut |
CLAIR, CLAIRE | De nuit on oyt moult clair |
CLAIR, CLAIRE | Et le comte qui sage et subtil estoit, et qui à ses besognes assez clair veoit |
CLAIR, CLAIRE | Et chevaucherent ces François tous armés au clair |
CLAIREMENT | L'escuyer de Portingal qui est ici venu le m'a esclairci moult clerement |
CLAIREMENT | Mesmement le comte leur sire ne s'osoit clairement tenir en Flandre son pays [craignant d'Artevelle] |
CLAIRET | Et donnoit cette fontaine, par ses conduits, claret et piment très bon et par grands rieus |
CLAIRON | Quand ce vint le samedi au matin, on sonna trompettes et claronceaux à grand foison parmi l'ost |
CLEF ou CLÉ | Un très fort chastel qui est la clef et l'entrée de Bretagne |
CLERC | Aussi [de même] les sciences sont extraites et compilées de plusieurs clercs, et ce que l'un sait, l'autre ne sait mie |
CLERGIE | Si aviserent un saint home de religion, pourvu de prudence et de clergie, et le chargerent pour aller en France |
CLIGNER | S'ils eussent remandé leurs gens, on les eust pu excuser ; mais nennil, ainçois clignerent-ils les yeux et le souffrirent |
CLOCHER | On ne pouvoit à present clocher devant les seigneurs et leurs consaulx ; car ils y veoient trop clair |
CLORE | Pour eux tollir et clorre le pas de la mer [aux assiégés de Calais] |
CLOS | Une petite chapelle, qui estoit pour le temps dehors la Reole ; et quand le comte l'eut conquise, cette chapelle fut mise au clos de la ville |
CLOSEMENT | [Sylvestre, pape] se tenoit simplement et closement à Rome, et vivoit sobrement avec ceux de l'Eglise |
CLÔTURE | Et rompirent les clostures et postils |
COADJUTEUR | Tels ribaudailles n'eussent osé entreprendre d'avoir occis un tel homme, si ils n'eussent eu des coadjuteurs et souteneurs en leur emprise |
COEUR | Il en ot grand joie en son coeur |
COEUR | Le comte d'Asquesuffort, qui estoit pour ce temps tout le coeur et le conseil du roi |
COEUR | Les chemins que il fait, je les sais tous par coeur, car en sa compagnie et sans lui je les ai esté trop de fois |
COEUR | Louis Rambaud avoit une trop belle femme à amie et l'aimoit de tout son coeur parfaitement |
COEUR | Quand le noble roi Charles de France eut ouï sa soeur ainsi lamenter, et qui de coeur et en plorant lui montroit sa besogne |
COEUR | Et y laissa mort son neveu que moult aimoit ; dont il estoit en coeur et fut depuis ce moult destroit et courroucé, mais amender ne le put |
COEUR | Le comte de Hainaut avoit si pris en coeur cette guerre |
COEUR | Gens qui ont encore au coeur la felonnie et le mautalent sur les François |
COEUR | Et je feray volontiers et de bon coeur ce que vous me commandez.... |
COEUR | Il alla voir la fierte [la châsse] saint Thomas à coeur jeun et y fit offrande belle et riche |
COEUR | Les seigneurs regarderent que il estoit le mois de decembre le droit coeur d'hiver |
COFFRE | Et ces brigands brisoient maisons, coffres et escrins, et prenoient quant qu'ils trouvoient |
COFFRE | Et moult de maisons et de femmes robées et pillées, violées et destruictes, et des coffres effondrés |
COFFRET | Un coffret long, tout de fin acier |
COGITATION | Et toutes ces imaginations et cogitacions proposoit en lui-mesme le duc Jean de Lancastre |
COGNÉE | Entre ces archers avoit autres assaillans qui portoient cognies grands et bien tranchans |
COGNÉE | Lors commencerent-ils à ferir et à frapper contre l'huis de grandes guignies pour derompre et briser la porte |
COGNÉE | La deuxieme porte rompue et brisée par force quingnies |
COI, COITE | Et conviendroit qu'ils [les Escots] se combatissent à leur meschef, ou ils demeureroient tous coys en Angleterre pris à la trappe |
COI, COITE | Adonc fit-on arrester l'ost tout coi pour avoir autre conseil |
COI, COITE | Le roi Charles de France fut durement sage et subtil, et bien le montra tant comme il vesqui ; car tout quoi estoit en ses chambres et en ses deduits |
COIFFE | Et demoura messire Regnault tout nud hors mis de quafe |
COIMENT | Et si ne s'en osoient descouvrir, fors l'un à l'autre quoiement et secretement |
COLLATION | Si vueil [je veux] avoir censeil et collation avecque vous, comme je me pourray maintenir contre les Lissebonois et Portugalois |
COLLOQUER | Jà les plusieurs [grâces] estoient promises et colloquées |
COLOMBIER | Là dit une haute parole le comte de Devensiere : Et comment, seigneurs ! en nostre nouvelle chevalerie nous tiendra [arrêtera] meshui ce colombier [cette bicoque] ? |
COLORER | Et leur fit dire et demontrer tant de belles raisons colorées que.... |
COMBATTRE | Ainsi que ces garçons se combattoient à aucuns de ces Anglois |
COMBATTRE | Et savoit bien [le roi d'Angleterre] que le roi de France le suivoit à tout son effort, et en grand volonté de lui combattre |
COMBATTRE | Ils ne cuidoient mie que nul François osast se combattre contre un Anglois |
COMBIEN | Ceux là firent remparer la ville et fortifier malement, combien qu'elle fust forte assez devant |
COMBINER | Un petit pont si estroit que un seul homme à cheval seroit assez ensonnié [embarrassé] de passer outre : deux hommes ne s'y pourroient combiner |
COMBLE | Ces engins jetoient nuit et jour pierres et mangonneaux à grand foison, qui enfondroient et abattoient les combles des tours, des chambres, des salles |
COMBLE | Messire Guillaume de Douglas, qui s'arme d'azur à comble d'argent, et dedans le comble trois estoiles de gueules |
COMMANDEMENT | Pour ce qu'il avoit trespassé le commandement de son seigneur le roi |
COMMANDER | .... Puis se commanderent en la garde [de] Notre Seigneur, et se mirent en chemin par mer |
COMMANDER | Après les messes, le roi commanda à toutes gens eux armer |
COMME | Il a fait votre traité tout comme vous l'avez demandé |
COMME | Et n'y avoit aucun, comme grand qu'il fust, qui de rien osast trespasser son commandement, ni contredire [d'Artevelle] |
COMME | Je iroie volontiers assaillir ce fort chastel, comme travaillé que je sois, pour essayer si nous y pourrions rien conquester |
COMME | Si devez savoir que la joie fut très grande, quand [les Anglais] sçurent que [les Gascons] estoient, com durement que ce fust, arrivés et venus à port de salut |
COMME | Il fut commandé et dit que quiconque avoit prisonnier que tantost il l'occist, et que nul n'y fust excepté ni dissimulé, comme vaillant, comme puissant, comme noble, comme gentil ni comme riche qu'il fust |
COMME | Et fut prouvé sur eux, si comme je fus adonc informé |
COMME | Il me faut regarder comme hastivement je me puisse venger de ce despit que l'on m'a fait |
COMMENCEMENT | [Les archers] se bouterent au hahay, et navrerent de commencement tout plein des garçons des Hainuyers |
COMMENCER | Folie parmaintenue vaut pis que folie commencée |
COMMENT | Vous avez bien entendu en l'histoire ça devant comment le roi d'Angleterre avoit grands guerres.... |
COMMENT | Je vueil chevaucher contre les Anglois, et les combattre, comment qu'il soit |
COMMIS | Quand on se rendoit au roi de France ou à ses commis, ils estoient au traité par condition telle qu'ils se departoient si ils vouloient |
COMMISSAIRE | Le sire de Beaumont festa et honora ces messagers et commissaires du roi anglois quant qu'il put |
COMMISSION | Quand les commissaires de par le roi de France furent venus à Montpellier, ils manderent des plus notables de la ville et leur montrerent leurs commissions |
COMMUN, UNE | Le commun peuple |
COMMUN, UNE | Le commun [les gens de la commune] avoit grand pitié du chevalier qu'ils aimoient durement |
COMMUN, UNE | Seigneurs, vous allez en grand peril, car il y a mauvais commun [gens de la commune] en celle ville |
COMMUN, UNE | Et aussi attendoient ils que tous les gens d'armes, les archers et les communes gens des bonnes villes et des villages fussent passés outre |
COMMUNAUTÉ | Au voir dire, ils n'estoient qu'une poignée de gens au regard de la communauté du royaume d'Angleterre qui là estoit assemblée |
COMMUNAUTÉ | Et envoya quatre chevaliers en la ville de Valenciennes, pour aider à garder et conseiller la ville, les bourgeois et la communauté |
COMMUNÉMENT | Cils chevaliers et cils escuyers de Bigorre se recueillirent tous ensemble et firent leur amas à Tournay par où leur passage estoit communement |
COMMUNÉMENT | Les Anglois sont communement envieux sur toutes estranges gens, quand ils sont à leur dessus |
COMMUNÉMENT | Et se deslogerent [tous les seigneurs] tout communement |
COMPAGNIE | Les aucuns des seigneurs et des chevaliers d'Angleterre demeurerent à Anviers pour lui faire compagnie [au roi] |
COMPAGNIE | Monseigneur, si vous nous voulez faire bonne compagnie à mes compagnons et à moi, je vous rendrai le chastel |
COMPAGNIE | Si comme ils ordonnerent, ils firent ; et s'en vinrent plus de trois cents d'une compagnie [les habitants d'Ypre venant implorer la clémence du comte de Flandre] |
COMPAGNIE | Si je vous prie que vous y veuilliez regarder et entendre [à protéger une garnison qui a capitulé], et nous faites compagnie d'armes |
COMPAGNON | Et si fit-on aucuns compagnons monter sur coursiers pour escarmoucher à eux |
COMPAGNON | Par l'ennort et conseil [de] messire Hervey de Lion, avec qui il avoit esté grand compain en Grenade et en Prusse |
COMPAGNON | François Acreman, qui estoit compaing en toutes choses à Philippe |
COMPAGNON | Lesdits pays, que on appeloit compagnons ou alliés |
COMPAGNON | Et sachez que chacun de ces soudoyés avoit chacun jour quatre compagnons ou gros de Flandre pour ses frais et pour ses gages |
COMPARAISON | On dit que le plus honorable estoit, sans comparaison, de prendre terre sur marche d'ennemis que sur les amis |
COMPASSER | Et y avoit grand foison de charpentiers et d'ouvriers qui l'avoient compassée et ouvrée [une machine] et savoient comment elle devoit aller |
COMPASSION | Ils sont chrestiens comme nous sommes : on doit avoir compassion l'un de l'autre |
COMPÈRE | Quand le roi d'Angleterre entendit que ceux de Gand avoient occis Jacques d'Artevelle son grand ami et son cher compere.... |
COMPÈRE | Un autre très honneste bourgeois se leva et dit tout ainsi qu'il feroit compagnie à son compere sire Eustache de Saint-Pierre |
COMPÉTENT, ENTE | Quand ce vint au matin à heure competente, ce Berthault fit signifier à ces seigneurs que ils seroient respondus |
COMPÉTER | Laissez le roi d'Espaigne et le roi de Portingal faire leur guerre ensemble, car elle ne vous compete en rien |
COMPILER | Les sciences sont extraites et compilées de plusieurs clercs, et ce que l'un sait, l'autre ne sait mie |
COMPILER | Et avois, de pourveance, fait escripre, grosser et enluminer et recueillir tous les traités amoureux et de moralité, que, au terme de trentequatre ans, je avois faits et compilés |
COMPLAINDRE | Et quant le gentil chevalier eut ouï complaindre la roine si tendrement |
COMPLAINTE | Ces nouvelles et ces complaintes en vinrent à messire Jean de Hainaut [Philippe de Valois venait de ravager son territoire] |
COMPLEXION | Ce pape estoit de petite complexion |
COMPOSER | Et leur remontra sur quoi et comment ils estoient composés [avaient capitulé], et que de ce ils avoient livré ostages |
COMPOSER | Les chevaliers, qui aussi veoient bien le peril où ils estoient, s'y accorderent assez legerement et envoyerent un heraut de par eux au comte Derby, pour composer |
COMPOSER | Les hommes de la ville tout coiement se sont composés [rendus à composition] à nous |
COMPOSITION | Et aussi tous les chevaliers gascons furent delivrés parmi la composition dessus dite |
COMPRENDRE | Et se logea le dit duc devant Tournay, et comprenoit son ost grande quantité de terre |
COMPRENDRE | Et fut la cité [de Tournay] partie pour loger les seigneurs le roi à St Martin, et comprenoient ses gens un quart de la ville |
COMPTE | Et les cardinaux et riches hommes d'Avignon s'obligerent à ce qu'ils le garderoient de si près, qu'ils en rendroient bon compte |
COMPTE | Et ne faisoient les seigneurs nul compte d'autres gens d'armes, s'ils n'estoient à heaumes et à tymbres couronnés |
COMPTE | Et il ne fit point grand compte des François quand ils vindrent |
COMPTER | Il [Charles VI] pensoit les [Bretons, Normands, etc.] embesogner sur les Parisiens qui avoient fait faire et forger les maillets ; et compteroit-on à eux [leur demanderaiton compte] |
COMPTER | Et si ne leur vint à nul profit qui à compter fasse |
COMTÉ | La comté de Flandres |
CONCEVOIR | Ces quatre barons de Bretagne qui representoient le duc et qui concevoient bien toutes ces affaires, avoient mis ces doutes en avant |
CONCIERGE | Cet hostel, ainsi comme coutume est, il le faisoit garder par un concierge |
CONCLAVE | Les cardinaux se trairent en conclave au palais Saint-Pierre |
CONCLURE | Voulez-vous que ces besognes se concludent ? |
CONCLUSION | Pour arriver à une telle fin et conclusion |
CONCUBINE | Et dirent ainsi, que ce duc de Lancastre s'etoit trop forfait et vituperé quand il avoit espousé sa concubine |
CONDAMNER | Le pape et les prelats contournerent du tout la roine d'Angleterre et condamnerent en son tort, et mirent le roi d'Angleterre et son conseil à son droit |
CONDAMNER | Mais encore ne volt il mie [Piètre du Bois] le pont condamner [fermer] de tous points |