Définition de TENABLE

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : te-na-bl'

DÉFINITIONS

1
Où l'on peut se tenir, demeurer. La campagne n'est pas tenable.
On avait cru y être un jour de plus, pour aller voir le lieu de la bataille ; mais les chemins sont si peu tenables qu'on a changé d'avis
de Paul PELLISSON dans Lett. hist. t. III, p. 261
Quand vous viendrez, les eaux seront grandes, et la place ne sera plus tenable
de Marie de Rabutin-Chantal, marquise de SÉVIGNÉ dans 10 oct. 1673
La place n'était pas tenable pour un jaloux, il sortit furieux
de Charles-Louis de Secondat MONTESQUIEU dans Lett. pers. 141
Six mois de l'année la place publique n'est pas tenable
de Jean-Jacques ROUSSEAU dans Contr. III, 15
2
Sémantique : Terme de guerre. Il se dit d'un poste où l'on peut se défendre.
Elles [les lois de la guerre] ne permettent pas de se défendre contre une armée dans une place ou un château qui n'est pas tenable
de SAINT-FOIX dans Ess. Paris, Oeuv. t. v, p. 386, dans POUGENS
Jérusalem est dominée de toutes parts ; pour la rendre tenable contre une armée régulière, il faudrait faire de grands ouvrages avancés, à l'ouest et au nord
de François René CHATEAUBRIAND dans Itin. part. 4

HISTORIQUE

1
XIIe s.
Paiz fine e entiere e tenable, Certaine, seüre e estable
de Benoît de Sainte-Maure dans II, 12055
2
XIIIe s.
N'est-ce donc choso bien provable, Que sa roe [de la fortune] n'est pas tenable ?
dans la Rose, 6648
Car Platon dist, c'est chose voire, Que plus tenable est la memoire De ce qu'on aprent en enfance, De quiconques soit la science
dans ib. 13094
3
XVe s.
Et disoit bien que ce n'estoit pas forteresse tenable contre un ost
de Jean FROISSART dans I, I, 137
4
XVIe s.
Aucun douaire n'estoit tenable, quand il surpassoit la moitié du vaillant de celui qui doue
de Antoine LOYSEL dans 139

ÉTYMOLOGIE

1
Tenir.

Synonymes de TENABLE

Termes proches de TENABLE