Définition de TEMPORISER

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : tan-po-ri-zé

DÉFINITIONS

1
Différer, dans l'attente d'un temps. plus favorable.
L'habitude que je me fais de temporiser et de ne jamais rien conclure
de Louis BOURDALOUE dans Myst. Épiphanie, t. I, p. 102
Lorsqu'on désire, on se rend à discrétion à celui de qui l'on espère ; est-on sûr d'avoir, on temporise, on parlemente, on capitule
de Jean de LA BRUYÈRE dans XI
Personne n'ignore qu'il [Philippe de Valois à Crécy] pouvait, en temporisant, prendre toute l'armée anglaise par famine
Tandis que les conjurés de Pison temporisent entre l'espérance et la crainte, la conjuration se découvre et ils périssent tous
Il se conjugue avec le verbe avoir.

HISTORIQUE

1
XVe s.
Et par le contraire, ceulx qui sçavent dissimuler sont prisez et temporisent ès cours plus que autres gens
de Alain CHARTIER dans le Curial.
Je tien que ce seroit le plus glorieux royaume qui temporisast soubz les nues, nonobstant que au gré de tous ne soit mie gouvernée la chose publique
Et sembloit qu'elle voulust temporiser et attendre ce qu'il seroit encore de l'adventure dudit duc [la défaite de Granson]
de Philippe de COMMINES dans v, 2
2
XVIe s.
Mais si le fat vieillissant temporise Jusqu'à porter au menton barbe grise
de Pierre de RONSARD dans Élégie 32
Qu'il [le duc de Guise à la bataille de Dreux] ne se peult excuser d'avoir faict alte et temporisé avecques les forces qu'il commandoit....
de Michel de MONTAIGNE dans I, 342
Mulei-Mohameth et ses conseillers tendoient à temporiser près de l'Arache

ÉTYMOLOGIE

1
Dérivé du lat. tempus, temporis, temps ; ital. temporeggiare.

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