L'oeuvre Le livre des faits et bonnes moeurs du sage roi Charles V de Christine de PISAN
Ecrit par Christine de PISAN
Date : 1404
Citations de "Le livre des faits et bonnes moeurs du sage roi Charles V"
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Utilisé pour le mot | Citation |
ACCOISER | Non mie que je vueille dire que tous les jeunes en chiéent [tombent] ès inconveniens susdits et que mains n'en y ait d'accoisiez et rassis |
ADHÉRER | Et quant aux requestes qu'ils avoyent faictes tant de adherer à la determinacion des cardinaux, comme à leur donner conseil.... |
ADULATEUR, TRICE | Comme sont les aduleurs ou flateurs, portans venim angoisseux |
ADULATION | Sera recité par moy veritablement et sanz aucune adulation le principe et mouvement de ceste present petite compillation |
ADULER | La haulte genealogie des nobles roys de France nous peut aydier en ceste partie comme preambule de gloire non adulant |
AGUETS | Si se doit le prince contenir en telle maniere qu'on ne cuide mie qu'il vueille partir pour fuyr, mais qu'il vueille appareillier son agait [prendre position] |
AHANER | C'est un povre homs, nez de petites gens de labours, qui encore hanent les terres en nostre pays |
AIGU, UË | Adont les voulentez agues et sensuelles sont alumées et avivées |
AIGUISEMENT | Les soubtilles raisons sont l'aguisement de l'engin et entendement |
ALLÉGORISER | Si comme la Bible, en trois manieres, c'est assavoir le texte, et puis le texte et les gloses ensemble, et puis d'une autre maniere allegorisée |
ALLURE | [Il] ot belle aleure, voix d'omme de beau ton |
AMBE | Si y ot, par ces dicts vaillans chevaliers et leurs gens, plusieurs besongnes entre Françoiz et Angloiz, où il ot pertes et gaignes, souventefoiz d'ambe les deux parties |
AMORTISSEMENT | Lesquelz il renta moult richement par amortissement perpetuel |
ANÉANTIR | Et anianty les floz de male fortune, soubz quel subjeccion avoit esté degetté par long espace |
ANNIHILER | Les Anglois veant la prudence et la valeur du souverain prince, par lequel leur bonne fortune estoit malement adnichilée |
APERTISE | Un homme estoit à Paris qui faisoit plusieurs apertises sur cordes tendues hault en l'air |
APOCRYPHE | Chose apocriphe et sans grant foy |
APOSTUMER | Jà est celle detestable playe [le schisme] comme apostumée et tournée en accoustumance |
APPRÉHENSION | Es choses sensibles et es especes, es apprehansions, es vertus et es aages.... |
ÂPREMENT | Un autre homme volt essayer par redarguer et ledengier asprement ycellui, se il auroit pacience de philosophe |
AQUEUX, EUSE | Transporter es contrées nubleuses ou à air bruineux et couvert, pour la moisteur des palus esveus |
ARCHITECTE | Si s'ensuit que les architeteurs, c'est assavoir les disposeurs de l'oeuvre, scevent les causes des besoignes |
ARGUER | Logique qui enseigne arguer, et entre le vray et fauls discerner |
ARITHMÉTICIEN | Et touteffoiz à astrologie nul ne peut parvenir, s'ainçoiz n'est philosophe, geometre et arismetien |
ARMÉE | De la force et poissance que le roy Charles avoit en pluseurs grans armées sur les ennemis |
ARTISTE | Comment le roi Charles estoit droit artiste et appris es sciences, et des beaulx maçonnages qu'il fist faire |
AUBERGE | Item, que l'ost puisse surprendre ses ennemis en prenant leur repast, ou de nuit en leur hebarges |
AUDACE | Sa douceur et clemence donnoit hardement et audace de hardiement deviser à lui |
AUTORISER | Ainssi ce roy auctorisié par le monde, comme digne il en estoit bien, savoit recepvoir grans, moyens et petis |
AVENAMMENT | [Le duc d'Orléans] rit et soulace entre dames avenamment |
BATAILLEUR, EUSE | Aux bons batailleurs sont necessaires huit conditions : la premiere qu'ils soyent adurcis à souffrir le fais des armes.... |
BATELEUR, EUSE | Un basteleur qui aloit parmi la ville jouer d'apertesse |
BÉATITUDE | Desirant de laissier les choses basses et tendre aux haultes beatitudes |
BÉNÉDICTION | Et volt le roy qu'en chants melodieux et orgues fussent à Dieu chantées laudes et beneyssons |
BERGE | Le navire que le roy Charles tenoit sur mer, dommagia moult les Anglois et gaigna sur eulz nefs et berges et autres vaisseaux |
BLANCHEUR | Pour la blancheur de leur glorieux estre, appert petite tache, se en eulx est, plus que très grant autre part ne feroit |
BLANDICES | Adulacion n'est autre chose, fors, fainctement par mençonge, loer autry par controuvée blandice |
BOUGRE | Le cuer d'ire ou ventre me serre, De ce que ces faulz crestiens, Ces faulx bougres, ces ruffiens Si vont nostre loy destruisant, Martyre de saint Étienne. Il faisoit publiquement trancher les testes, pendre les larrons et meurtriers, brusler les bougres |
BOUILLON | Cestuy sage Charles roy, quint du nom, fu coroné nonobstant le bullon de si mene aage |
BOUTONNIÈRE | Aornez et resplendissans de riches pierres et perles precieuses, en ceinctures, boutonneures et actaches |
BRANDILLER | Et doit estre la lance avant brandelée de fort bras, qu'elle soit lanciée ; car elle perce mieux, et en donne plus grant coup |
BRAQUE | Et le daulphin luy donna deux très beaulx braches, à colliers d'or et belles laisses |
BRODERIE | Les aornemens des sales, chambres d'estranges et riches brodeures à grosses perles d'or et soyes à ouvrages divers |
BRUINEUX, EUSE | Air bruineux et couvert |
ÇÀ | Savoir les causes de ça jus [bas] pourquoy sont faictes, et à quoi elles servent |
CAPTIVITÉ | Il relacha la chetiveté des Juifs qui estoyent en Egipte |
CAS | Receu toutevoyes son serement, que, au cas que non, il ne tourneroit en la prison |
CAUTELEUX, EUSE | La septieme [condition] plus necessaire, que ilz doivent estre sages et cautilleux ou mestier des armes |
CÉLESTE | Sur quoy povons noter estre les plus suppellatifz biens les celestielles choses comme perpetuelles |
CÉRÉMONIE | Lesquelles serimonies royales n'accomplissoit mie tant au goust de sa plaisance, comme pour garder, maintenir et donner exemple à ses successeurs |
CHAÎNE | Une chayenne forte et de dure assemblée par ordre de pluseurs aneaulx joins et entretenans ensemble |
CHANDELLE | Ycelluy avoit en sa chapelle une chandoille ardent qui estoit divisée en vingt-quatre parties |
CHARNURE | La charneure clere brune ; mais la chiere ot assez pale |
CHAUSSE-TRAPE | Et y doit on metre pieux agus, chauche-trapes, et garnisons, encombrans à ceulx qui là se vouldroient devaler |
CHEPTEL | À tel charge avoir, y convient employer si chier chatel, comme la vie, le sang, les membres et l'avoir |
CHEVANCE | Qui bon conseil croit et quiert, Honneur et chevance acquiert |
CHOUETTE | De tant, dist-il, comme les yeuls des suetes ou des chauve soris sont inabiles à recepvoir la clarté du souleil |
CIRCONSPECT, ECTE | Et luy comme circonspect en toutes choses |
COAGULATION | Si comme en yver est prise leur pregnacion et coagulence du fruit à venir engendré des vertus du souleil ou ventre de la terre |
COGNITIF, IVE | Des vertus qui sont cognoiscitives, une chascune, moins est materielle, plus a perfaicte cognoiscence |
COLLATION | Et maistres en theologie et divinité de tous ordres d'eglise lui plot [au roi] souvent oyr en ses colacions [conférences] |
COLLET | Ne souffrist que homme de sa court, tant fust noble ou poissent, portast trop oultrageuses poulaines, ne femmes cousues en leurs robes trop estraintes, ne trop grans collez |
COLLIGANCE | Toutes choses sont jà mises en ordre, et en cel ordre a telle coliguence que les unes sont subgiectes aux autres |
COMMENTAIRE | Et fist un command là-dessus [les oeuvres de Denis l'aréopagite] |
COMMÈRE | Ils les reputent folz et chetifz, et dient que ce ne sont que commeres et gens de neant |
COMMUNAL, ALE | À ce ne failloit mie nostre prince : douls et humain, communal entre ses amis, fier et hardy contre ses adversaires |
COMPENDIEUX, EUSE | Jhesu Crist parla par figures, car ycelle maniere est plus compendieuse |
COMPÉTEMMENT | La sage administracion du pere le fist introduire en lettres moult suffisamment et tant que competenment entendoit son latin, et suffisanment sçavoit les regles de grammaire |
COMPILATION | Sera recité par moy veritablement et sanz aucune adulation le principe et mouvement de ceste present petite compillation |
COMPILER | Et à grant joye me fut dit par le tresorier du dit seigneur, qu'il luy plairoit que je compillasse un traictié sur certaines matieres |
COMPRENABLE | À sens humain non comprenable |
CONDUISEUR | Et comme prudence et sagesse soit mere et conduiseresse des autres vertus |
CONFIRE | Après ensuit automne, que le fruit se meure et confite, et adont est en saison et temps de cueillir et en user prouffitablement |
CONSORTS | Sera, es temps à venir, en soupirs et plains regraitiez de ses charnelz affins, consors, aliez et familiers |
CONSTELLATION | ....Eulx et tout le royaume de France, lors par estrange constelacion enclins à rebellion, furent, par celle desconfiture, rendus si confus, que tous se tindrent cois et appaisiez |
CONTINGENT, ENTE | Prudence est es parties de l'ame où advient la pratique, la quelle est raciocinative des choses ouvrables contingentes |
CORRECTEUR | Doivent les corrigeurs et maistres ou parens des jueunes faire comme le bon medecin |
CORRECTION | Comment voyons-nous les jeunes gens adouler et entrister, quant correction leur est presentée |
CORRIGEUR | Doivent les corrigeurs et maistres ou parens des jueunes faire comme le bon medecin |
COUCHE | Porté fu le roy de sa couche en son lit |
COULIS | On doict mectre es portes des chasteaulx et villes, portes colices [herses] et anneaulx de fer |
CUEILLETTE | En temps d'esté, doit on assigier les chasteaulx et citez, affin que ilz ne puissent faire leur cueilte |
CULTIVEMENT | Une autre porcion de peuple fu par lui commise au labour et coultivement des terres |
DANS | Et la tierce est quant ceuls de dens et ceuls de hors, se combatent aux murs |
DÉCLARER | Sagece, el quel terme ou seul mot peut estre compris sapience, science et prudence, si comme cy après j'espoir à desclairier |
DÉCRIRE | En descrisant, selon les auteurs et mon petit engin, ses mouvements, passions et operacions diverses |
DÉFUBLER | Adont le baisa, et l'empereur du tout se deffula, et le mercia |
DÉLICAT, ATE | Vins et viandes plus sains que delicatifs |
DISSIMULER | Et disoient aucuns que dissimuler estoit un rain [rameau] de trahison |
DISTINCTION | Ay je dit en mon prologue, que je traicteray de noblece de courage, chevalerie et sagece, en distinction de trois parties |
DISTRIBUTEUR, TRICE | Sages distribueurs et conseillers loyaulx de la personne du roy |
DONJON | Tout ainsi que le donjon d'une fortrece est assis en la plus fort place du chastel |
DONNÉE | Et en tous les aniversaires ot donnée generale à tous ceux qui la vouloient prendre |
EFFLUENT, ENTE | Perfecte bonté effluant [produisant] tous biens |
EMMIELLER | Ô corone precieuse, dyademe de nostre salut, tant est douls et enmiellé le rassadyement [rassasiement] que tu donnes |
ENGIN | Moy meue de desir d'accomplir son bon vouloir, selon l'estendue de mon foible engin |
ENSEIGNEUR | Conseillers des princes futurs et enseigneurs du simple peuple |
ENTICHER | Item doivent enquerir ceuix de l'ost, quelles condicions a le prince de l'ost, et le prendre.... par la condicion dont ilz le sentent entechiez |
ENTREPOSER | Fievres fimeres [éphémères] et entreposées [intermittentes] |
ÉQUERRE | De geometrie, qui est l'art et science des mesures et des ecquerres, [Charles V] s'entendoit souffisamment et bien le monstroit |
ÉQUIPOLLENCE | Les parties de lui [de l'homme] sont disposées à la equipollence des assietes du monde |
ÉTAT | Là estoyent les femmes d'estat [de distinction] de Paris mandées, dancié, chanté, et fait joyeuse chiere |
ÊTRE | Aucune fois venoit la royne vers luy, ou on lui aportoit ses enfens ; là parloit aux femmes et demandoit de l'estre [de l'état] de ses enfens |
ÉTRIER | Se doit exerciter à saillir sur chevaux tout armez et sans mettre pié à l'estrief |
FACULTÉ | Ils estoient richement vestus et estorez de toutes choses, selon leur faculté |
FANTAISIE | Et ainsi petit à petit, ou temps de celle croiscence, nature appreste la fantasie et entendement |
FÉLICITÉ | Je ne say en signorie felicité excepté en une seule chose. - Plaise vous nous dire en quoi. - Certes en puissance de faire bien à autruy [paroles du roi Charles V] |
FILIATION | Et, à ce propos, est encores escript ès ystoires des Grieux, du bon chevalier Themiscodes.... il fu tant pervers en sa juenece que son pere le priva de tout droit de filiacion |
FLEURETÉ, ÉE | Est bien raison que la juste et veritable narration de ses dignes meurs soit fleuretée de memoires profitables et de digne efficace |
FLOT | Malgré les flots de la discordable fortune |
FORAIN, AINE | Convient que ses operacions foraines et par dehors soient joyeuses, legieres et de petite coustance |
FORMEL, ELLE | De art, en tant que s'estent l'oeuvre formele, nul ne l'en passoit, tout n'eust-il l'experience ou exercite de la main |
FUMÉE | .... Il disoit que les qualitez de viandes diverses troublent l'estomac, et empeschent la memoire ; vin cler et sain, sans grant fumée, buvoit bien trempé, et non foison |
GALETAS | Et il [le roi] fut logié ès chambres et galatois que son pere le roy Jehan fist faire |
GAUCHIR | Du quel dit connestable trop de biens ne pouvoyent estre dis, qui onques pour paour de mort ne guenchi |
GRANDEMENT | Regardons la soubtilleté de l'entendement de nostre prince, comment gramment s'estendy à comprendre et concepvoir toutes choses |
HARANGUE | Et par si bel ordre, si notable arenge, l'ot dit que tous en furent esmerveilliez |
HEURT | Comme renommée puist estre acomparée à la fleur que nous appellons lis, lequel est blanc, tendre et souef flairant, mais de moult petit hurt froissé et tachié |
HOIR | Ainssy fu le commencement de celle noble nacion françoise, couronnée d'ancienne noblece, laquelle, Dieux mercis, d'hoir en hoir est continuée |
HUILE | Le chastel doit estre garni de quantité d'oyle, de pois et de soufre, pour ardoir les engins de leurs adversaires |
IMPUGNER | Comme il appaire qu'Aristote vueille clerement enseigner la verité, et par consequent impugner Platon, Socrate |
INCIRCONSCRIPTIBLE | À la loange de toy, souveraine puissance et digneté incircumscriptible |
INCLINEMENT | Si vouldroyent ilz tous, par propre enclinement, aucune chose savoir |
INFECT, ECTE | Lorsque les constelacions saturnelles et froides rendoyent l'air infect par moisteur froide continuée |
INFIRME | Doivent les parens.... faire comme le bon medecin qui desire la garison de son enferme |
INFLUER | Se cest homme n'avoit ferme vertu et plus grant que nature ne l'influe communement ès hommes |
INFORTUNÉ, ÉE | Les bateures infortunées receues en son royaume |
INHIBITION | Fu envoyé un docteur juge et un chevalier de Toulouse qui porterent au prince les lettres, inhibicions et adjournemens |
INSOUFFRABLE | Et comme tel visce soit à Dieu comme insouffrable |
INTROÏT | Me plait parler aulcunement des arogans orguilleus, et prendre en ce mon introïte |
INVECTIVE | Une nouvelle invective en laquelle j'espere traictier desvertuz et proprietez de noblece |
INVESTIGATEUR, TRICE | Un autre clerc.... qui estoit assez investigueur des secretes sciences, pria moult à l'aultre qu'il lui voulsist enseigner faire ledit azur |
JETON | Est droit que je die des beaulx gectons [rejetons] et vers, des fueilles fresches et belles |
JOUTEUR | Jehan duc de Berry, en sa jeunesse, hanta les armes, et fut à maint fait d'armes en Guienne, et fut moult bel jousteur |
LAUDES | Et volt [voulut] le roy qu'en chants melodieux et orgues fussent à Dieu chantées laudes et beneyssons |
LIGNE | Or cest bon roy, gardant à la ligne la loy de Dieu.... oncques ne voult.... consentir telles batailles |
LIME | Non cognoiscent encore la lime et correction de raison |
LONG, ONGUE | N'y aura si estrange proposition que, au respondre, il ne repete de point en point par ordre, et à chascun si bien et si vivement responde ou replique, s'il affiert, qu'il semble que de longue main ait estudié la matiere |
LONGUET, ETTE | Le visage de beau tour, un peu longuet, grant front et large |
LOQUÈLE | Merveille est de sa memoire et belle loquelle [de Charles V] ; car n'y aura si estrange proposition que, au respondre, il ne repete de point en point |
MAGNIFIER | Et moult louerent, mercierent et magnifierent, comme raison estoit, le roy de France |
MALÉDICTION | En enjoignant que qui benisroit lui, fust beneïst, et qui le maudiroit, fust rempli de maleisson |
MESURÉMENT | Nostre sage roy Charles, dont me semble expedient reciter la belle maniere de vivre mesuréement en toutes choses |
MÉTAPHYSIQUE | Elle est dicte methaphysique en tant que elle considere ens [l'être] et les choses qui ensuivent à lui |
MIGNOTISE | Licurgus.... ordonna.... que les jeunes enfans, yssus hors de la premiere nourriture, fussent tirez des mignotises maternelles |
NÉBULEUX, EUSE | Es contrées nubleuses |
NOTABLE | Il les volt [voulut] pourveoir d'enseignemens et sciences introduisibles à toutes vertus ; dont, pour cette cause, fist translater de latin en françois tous les plus notables livres |
OEIL | Tant y eussent ilz si grant prerogative, qu'il sembloit que devant eulx nul n'osast l'oeil lever |
ORGANE | Quant obfuscation extraordinaire n'empesche l'orguan, c'est à dire l'instrument qui est le corps, par maladie ou autre accident |
OUVRABLE | S'estendy à comprendre et concepvoir toutes choses, tant speculatives comme ouvrables |
PALPABLE | Ceste belle assemblée fait un digne corps ymaginable et non palpable |
PASSION | Ilz prisdrent à speculer sus plus occultes choses si comme des passions [phases] de la lune |
PASSIONNER | [La jeunesse] de laquelle tout sens bien ordonné doit avoir compassion comme de chose passionnée de divers desirs et assaults natureulz |
PERÇOIR | Iceulx ayant perçoyeurs bien agus et trenchans, par quoy ils percent les nefs en plusieurs lieux |
PERTINENT, ENTE | Et ce seroit chose très convenable et pertinent aux causes des cas divers et particuliers |
PHILOSOPHE | Jà tant ne montera la niceté du peuple, que nom de philosophe très honorable et très saint ne demeure |
PHYSIONOMIE | Or, me plaist de viser, et raison m'y instruit, la phinozomie et personne du susdit noble sage prince |
PILIER | À l'exemple du bon empereur Trajan et maints autres jadis ameurs de justice... fu celluy Charles, pillier d'icelle |
POLITIE | La quelle chose est de droit deue en policie droictement bien ordonnée |
PONCTUER | Celluy, par especial, sur tous autres, souverainement bien lisoit et bien ponctoit, et entendens homs estoit |
PONTIFICAL, ALE | Moult sages homs estoit [Louis d'Anjou], haut et pontifical en son maintien |
PONT-LEVIS | Et par tel chastel de fust, on peut assaillir en deux manieres : c'est par pierres lancier et aussi par pons leveys |
PRÉALLÉGUÉ, ÉE | Comme il est escript de l'empereu Trajan prealegué |
PRÉAMBULE | Adont le sage roy commença son parler par une preambule si belle et si notable que grant beaulté estoit à oyr |
PRÉGNATION | Si comme en yver est prise leur pregnacion [des arbres] |
PRÉPARATIF | Je tien que ma parolle sera veritable trouvée, combien que le sage roi Charles avoit fait le preparatif de ceste grande felicité |
PRIEURÉ | Donnoit aux povres abbayes et priorez, en esglises soustenir, reffaire et gouverner les pitances des freres et couvens |
PROÊME | Regarder nous convient, comment nous emplirons le convenant promis en nostre proesme |
PROVIDENCE | Dirons que art, providence, entendement, science et sapience sont les suppoz de parfaicte sagece |
PUISSANCE | [Mot de Charles V : ] Je ne say en signorie felicité, excepté en une seule chose. - Plaise vous nous dire en quoi ? - Certes en puissance de faire bien à autruy |
RAMOITIR | La moisture des palus esveus [aqueux] et terre ramoitie d'icelluy pays qui siet vers les marches de Flandre |
RASSASIEMENT | Ô coronne precieuse, dyademe de nostre salut, tant est douls et enmiellé le rassadyement que tu donnes |
RASSASIER | Tholomée Philadelphe, lequel fu homme de grant estude, et plus ama livres que autres quelconques choses, ne estre n'en povoit rassadié |
RAVE | Le clerc [disciple d'Arnaud de Villeneuve].... mercia le roy [qui l'avait invité à la cour].... mais que.... si estoit trop plus aise à repoz, à povre vie mengant chouls et rabes, en speculant philosophie |
REDEVABLE | Et comme il soit de bonne coustume ancienne et comme redevable, les roys estre conseillés par les prelats |
RÉFÉRENDAIRE | Trop longue narracion souventefoiz tourne aux oyans et refferendaires à ennui |
RÉGENTATION | Nonobstant luy appartenist la regentation du royaume de France.... laissa tout es mains des autres princes ses freres |
RÉGLÉMENT | L'eure de son descouchier à matin estoit rigléement comme de six à sept heures |
RÉGLER | Cestuy sage roi volt [voulut] par charité ruiler le cours de son vivre |
RÉJOUIR | Ainsi comme la deesse Aurora, par son esjoyssement à son lever, rent resjoys les cueurs des voyens.... |
REMONTÉE | Après dormir, à remontée, grant piece ensemble furent, luy et le roy, en bons esbatemens et parolles de vraye amour |
RÉSISTANCE | Les fortreces où tel resistence trouveroient que trop convensist perdre de bonnes gens.... |
RESPLENDIR | Vostre sang valereux [de Charles V], de qui l'estat resplendit par tous pays |
RETS | Le pescheur prist en sa rez une table d'or |
RHÉTORICIEN | À sa belle parleure [de Charles V].... ne croy que rethoricien quelquonques en lengue françoise sceust riens amender |
RHUMATIQUE | Par quoy furent causées es corps humains rumatiques enfermetez |
ROI | Comme homme soit si notable chose, que chascun soit un roy et chascun soit un monde |
SAGE | Certes plus grant bien n'est au monde que de ancien homme sage |
SANGLOT | Tous plourans à grans senglous de la mort de leur bon prince |
SANGUIN, INE | Aux sanguins, soulas et esbatemens ; et aux melencoliques ou coleriques, riotes et despiz |
SANS | Et sans moyen [sans intervalle, immédiatement] estoit devant luy le filz au roy de Navarre |
SAPIENCE | Ameur de sapience, qui vault autant, en grec, comme philozophe |
SAUF, AUVE | Le temps que le fruit est meur, cueilly et mis en sauf pour en proufitablement user |
SÉVE | Au dessoubz de ses ans perfaiz, après les jours d'enfence que la ceve monte contre-mont la jueune plante |
SOLENNEL, ELLE | Trestout ainssi comme qui vouldroit descripre un arbre solemnel, le plus haut et notable du monde, en la loange de luy seroit parlé de la bonté, doulceur et vertu de son fruit |
SONNERIE | À grant sonnerie, en chants glorieux et melodieux, fist dire laudes et graces à nostre Seigneur |
SPÉCULER | Ilz prisrent à speculer sus plus occultes choses, si comme des passions de la lune |
SPHÈRE | Comme aussi l'entention finale de sapience ou de metaphysique soit la cognoissance de l'ordre des esperes celestes |
SPIRITUALITÉ | Le recteur, les maistres et les clercs solennelz.... [Charles V] mandoit souvent.... usoit de leur conseilz de ce qui appartenoit à l'esperituaulté |
STIMULATION | Si dura ladicte eleccion trop stimulée par stimulation desordonnée |
SUPERLATIF, IVE | Sur quoy povons noter estre les plus suppellatifs biens les celestielles choses |
SUPPLÉER | Que le deffault de la foiblesse de mon savoir soit souppleyé |
SUPPÔT | Retournant à nostre matiere, nous avons le suppoz de nostre oeuvre, c'est nostre dit prince né, nourry, parcreu et couronné |
SYNONYME | Et que aucun ne puist cuidier qu'ilz soient sinonimes, c'est assavoir, qu'ilz signifient tout un |
TEMPORISER | Je tien que ce seroit le plus glorieux royaume qui temporisast soubz les nues, nonobstant que au gré de tous ne soit mie gouvernée la chose publique |
TERME | La fin, qui est le terme de tout oeuvre, rend concluse et close toute chose à terme establie |
THÈME | Noblece de corage, prise en maniere de teume en ceste primiere partie de mon volume |
THÉOLOGIE | Et de theologie [Charles V] souvent vouloit oyr, entendoit les poins de la science, en savoit parler, sentoit par raison et estude ce que theologie demonstre |
TIRER | [Je] deis la cause qui me menoit et le desir qui me tiroit de servir et plaisir faire à sa haultece |
TRANSCENDANT, ANTE | C'est [Dieu] vertu sur toutes vertus, transcendent sur toutes |
TRANSIR | Et ainsi transist la gloire du monde |
TRÈS | Et tres adont [aussitôt] furent instituées reigles et ordonnance d'ost mettre en forme d'eschieles |
TROUBLE | Comment se repent-il [l'homme mûr] et repute avoir esté fol.... or voit il cler es choses troubles |
UNIVERS | Au salut des universes terres |
VAINQUEUR | Et volt [voulut] le roi que la simplece du juif fust vainqueresse de la malice du chrestien |
VAISSEAU | Ycelle ame est translatée ou corps, lequel est vessel composé de grosses et materielles substances, qui rend l'esperit empesché et comme lié des operacions intellectuelles |
VALUE | Certes, dist le duc d'Anjou, celluy à qui vous l'avez donnée [une charge] est de petite value et n'est souffisant d'estre en tel office |
VÉHÉMENT, ENTE | Avec les vehementes raisons prouvées et solues |
VERBÉRATION | Maistres virtueux et prudens, lesquelz les doivent [les enfants] plus corrigier par bons exemples.... que par verberacions |
VÊTURE | Et aussy le sage prince, sans user de simulacion, soubz vesteure faincte, certainement tourna ses meurs en tous vertueux offices |
VICTUAILLE | La vitaille doit estre dispersée et distribuée par sages gens |
VINDICATIF, IVE | Le sens de ceste pacience fait moult à noter aux vindicatifs, qui, sans viser aux inconveniens qui en peuent venir, de tous mesfais se vuelent vengier |
VIS | E volt l'empereur.... estre portez.... en hault devant la saincte armoire, qui, à grant peine de son corps, y pot estre portez pour cause de la vis estroicte |
VRAI, AIE | Adont [l'homme mûr] cognoist et scet demonstrer les causes du vray |
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