Définition de EMMIELLER

DÉFINITIONS - REMARQUE - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : an-miè-lé

DÉFINITIONS

1
Enduire de miel. Emmieller une tranche de pain. Emmieller une liqueur, y mettre du miel.
Emmieller les bords d'un vase, enduire de miel les bords d'un vase, et fig. faire passer à l'aide de quelque douceur préliminaire ce qui est amer ou pénible.
Sémantique : Fig.
Ô Muse, je t'invoque : emmielle-moi le bec
de Abbé Mathurin RÉGNIER dans Sat. X
Feins d'être homme de cour, fixe ton regard louche, Emmielle un peu le fiel qui coule de ta bouche, Et contrefais l'homme de bien
de LE P. BRUMOY dans la Boîte de Pandore, III, 4

REMARQUE

1
Régnier a fait emmieller de quatre syllabes : Il semble.... Que la mouche du grec leurs lèvres emmielle, Sat. IX. C'est une mauvaise prononciation, miel étant toujours monosyllabique comme venant du latin mel.

HISTORIQUE

1
XIIIe s.
Fisicien en ont à faire [du vin de la Rochelle] Por sirop et bruvage faire ; C'est chose emmiellée et non pure
dans Nouv. recueil de fabliaux, t. I, p. 297
2
XVe s.
Ô corone precieuse, dyademe de nostre salut, tant est douls et enmiellé le rassadyement [rassasiement] que tu donnes
de Christine de PISAN dans Hist. de Ch. V, III, 71
3
XVIe s.
Il voit combien sont venimeuses les flatteries dont usent ceux qui veulent emmieller quelcun pour le tromper
de Jean CALVIN dans Instit. 306
Avec de telles raisons emmiellées de promesses
de Bonaventure DESPÉRIERS dans Contes, CXXIX.
Il n'y a riens meilleur contre la roigne qui vient aux testes des petitz enfants que de les emmieller
de PALSGR. dans p. 432

ÉTYMOLOGIE

1
En 1, et miel ; provenç. enmelar, emelar ; espagn. enmelar ; ital. immelare.

Synonymes de EMMIELLER

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