L'oeuvre Les tragiques de Théodore Agrippa D'AUBIGNÉ
Ecrit par Théodore Agrippa D'AUBIGNÉ
Date : 1616
Citations de "Les tragiques"
Pages 1
Utilisé pour le mot | Citation |
ARSENIC | Un arsoine si blanc qu'on le gousta pour sucre |
BIGOT, OTE | [L'hypocrisie] Qui parle doucement et sur son dos bigot Va par zèle porter au bucher un fagot |
BLASONNER | Je vous recommande par testament que vous ne laissiez point perdre les vieux mots et que vous les défendiez contre ces marauds qui ne tiennent pas elegant ce qui n'est point ecorché du latin et de l'italien, et qui aiment mieux dire collauder, contemner, blasonner, que louer, mepriser, blasmer |
BUSC | Pensez quel beau spectacle, et comme il fit bon voir Ce prince avec un busc, un corps de satin noir Coupé à l'espagnol |
CANAILLE | Les rois aux chiens flatteurs donnent le premier lieu, Et de cette canaille endormis au milieu.... |
CHAS | [Le puissant du monde] Rare exemple de Dieu, quand, par le chas estroit D'une aiguille, il enfile un cable qui va droit |
CRÈVE-COEUR | Or si mon sein, rempli de creve-coeur extreme Des taches de nos grands, a tourné sur eux-mesmes L'oeil de la verité.... |
CUIR | Le fin cuir transparent qui trahit sous la peau Mainte veine en serpent.... |
DÉCHIQUETURE | Pensez quel beau spectacle, et comme il fit bon voir Ce prince [Henri III] avec un busc, un corps de satin noir Coupé à l'espaignole, où des dechiquetures Sortoient des passemens.... |
DÉFARDER | Le prince, défardé du lustre de son vent, Trouvera tant de honte et d'ire, en se trouvant Tyran, lasche, ignorant, indigne de louange.... |
DISSOLUTION | La dissolution qu'ont soufferte les morts Les prive de leur sens, mais ne destruit les corps |
EFFÉMINER | Non les hermaphrodits, monstres effeminés |
ÉGORGER | Les couteaux si trenchans qu'on a veu esgorger Depuis les rois hautains eschauffez à la guerre Jusqu'au ver innocent qui se traine sur terre |
ÉLÉMENT | Le haut ciel s'obscurcit ; cent mille tremblements Confondirent la terre et les trois elements |
EMPÂTER | Son visage de rouge et de blanc empasté |
ENFANTEMENT | Montagnes, vous sentez douleurs d'enfantemens ; Vous fuyez comme agneaux, ô simples elemens |
ENFER | ....de l'enfer il ne sort Que l'eternelle soif de l'impossible mort |
ÉPOUVANTEMENT | Lors ce front [de Dieu] qui ailleurs porte contentement, Porte à ceux-ci la mort et l'espouvantement |
FAUSSAIRE | Bien au rebours promet l'eternel aux faussaires De leur rendre sept fois et sept fois leurs salaires |
GÊNER | Tu verras ces vaillans, en leurs vertus extresmes, Avoir vescu gehennez et estre morts de mesmes |
GIBOYER | Ce roy, non juste roy, mais juste arquebusier, Giboyoit aux passans trop tardifs à noyer |
HÉRÉDITAIREMENT | Vous en voyez l'espreuve au champ de Moncontour ; Hereditairement ils ont depuis ce jour La rage naturelle ; et leur rage ennyvrée Du sang des vrais François, se sent de la curée |
HIPPOCRÈNE | J'appelle Melpomene en sa vive fureur, Au lieu de l'Hypocrene, esveillent cette soeur Des tombeaux rafraischis dont il faut qu'elle sorte Affreuse, eschevelée... |
HOMMASSE | Mais malheureux celui qui vit esclave infame Soubz une femme hommace et soubz un homme femme ! |
HOSTIE | Qui marche au premier rang des hosties rangées, Qui prendra le devant des brebis egorgées ? |
JONCHÉE | En prodiguant dessus mille fleurs épanchées, Pour cacher notre meurtre à l'abri des jonchées |
JUSTE | Le ciel l'a couronné, mais ce n'est plus d'espines [Jésus-Christ] ; Ores viennent trembler à cet acte dernier Les condamneurs aux pieds du juste prisonnier |
LAISSER | On ne vous lairra pas, simples de si grand pris [les fleurs], Sans vous voir et flairer au celeste pourpris |
LANGAGE | Un charlatan de cour y vend son beau langage |
LANGUISSANT, ANTE | Fais le begue et le las d'une voix molle et claire, Ouvre ta languissante et pesante paupiere |
LÉCHER | Je vous en veux à vous, bastards ou degeneres, Lasches coeurs, qui lechez le sang frais de vos peres Sur les pieds des tueurs |
LIE | Ceux que la peur a revoltez Diffameront tes veritez, Comme faict l'ignorante lie |
LIÈVRE | Et ces lievres fuyards armés à millions Qui rioient en tirant la barbe à ces lions [aux capitaines huguenots tués à la Saint-Barthélemy] |
LINOMPLE | Ils s'estoyent apprestés à fendre du couteau L'estamine ninomple [lisez linomple] et la tendrette peau |
LION, ONNE | Nos princes mignons Qui ont beaucoup du singe et fort peu des lions |
LIVRER | Que, si Dieu prend à gré ces premices, je veux, Quand mes fruicts seront meurs, lui payer d'autres voeux, Me livrer aux travaux de la pesante histoire |
LOGE | Vous verrez là-dessous les plus petites herbes... La ruche de l'abeille et la loge au berger Avoir eu part à l'ombre, avoir part au danger |
LOUVRE | Il [Charles IX après la Saint-Barthélemy] tremble, il fait trembler par dix ou douze nuits Le coeur des assistants, quels qu'ils fussent, et puis Le jour effraye l'oeil, quand l'insensé decouvre Les corbeaux noircissant les pavillons du Louvre |
LUBRICITÉ | Les trois [les trois Valois] en mesme lieu ont à l'envi porté La premiere moisson de leur lubricité |
LUIRE | Alors ces heureux noms, sans elite et sans choix, Luiront dans mes escrits plus que les noms des rois |
MACHIAVÉLISER | Nos rois qui ont appris à machiaveliser, Au temps et à l'estat leur ame deguiser |
MALAVISÉ, ÉE | C'est pource qu'en ce temps c'est plus de honte d'estre Mal advisé qu'ingrat, mal pourvoyant que traistre |
MARCHEPIED | Aussi l'orgueil de Rome est à ce point levé, Que d'un prestre, tout roy, tout empereur bravé, Est marchepied fangeux : on void, sans qu'on s'estonne, La pantoufle crotter les fleurs de la couronne |
MARQUE | On invente toujours quelque trait plus habile Pour effacer du front toute marque virile |
MASCARADE | Tous ces desguisemens sont vaines mascarades Qui aux portes d'enfer presentent leurs aubades |
MÉFAIRE | Pour ce que des tyrans le support vous tirez, Pour ce qu'ils sont de vous comme dieux adorez, Lorsqu'ils veullent au pauvre et au juste mesfaire, Vous estes compagnons du mesfaict pour vous taire |
MENDIER | Financiers, justiciers, qui opprimez de faim Celui qui vous faict naitre ou qui defend le pain, Sous qui le laboureur s'abreuve de ses larmes, Qui souffrez mandier la main qui tient les armes |
MEURTRIR | L'air.... Justice au juge sainct contr'eux [les persécuteurs] demandera, Disant : " Pourquoy, tyrans et furieuses bestes, M'empoisonnastes-vous de charongnes, de pestes, Des corps de vos meurtris ? " |
MIEL | Les flatteurs de l'amour ne chantent que leurs vices, Que vocables choisis à peindre les delices, Que miel, que ris, que jeux, amours et passe-temps, Une heureuse folie à consommer son temps |
MINUIT | Une autre.... Se coule à la mi-nuict au lict des Escossois |
MISÉRABLE | Au dernier coin se sied la miserable crainte |
MORGUEUR | Hardi, d'un nouveau coeur, maintenant je m'adresse à ce geant morgueur, par qui chacun trompé Souffre à ses pieds languir tout le monde usurpé |
MORNE | Son oeil morne et transi |
MOU, MOLLE | Ô ployables esprits, o consciences molles, Temeraires jouets des vents et des paroles |
MUGUET | Et au lieu de l'espoir d'estre plus renommez, Ils [les bons serviteurs de l'État] donnent passe-temps aux muguets parfumés |
MUSCADIN | Garnir et bas et haut de roses et de noeuds, Les dents de muscadins, de poudre les cheveux |
MUTINER | On traitte des moyens pour mutiner les villes, Pour nourrir les flambeaux de nos guerres civiles |
NAGEUR, EUSE | Comme un nageur venant du profond de son plonge, Tous sortent de la mort comme l'on sort d'un songe |
NAÎTRE | [Toi Dieu] Qui preveus les effets dès le naistre des choses |
NID | En son nid l'escurieu, en son aire l'oiseau |
NOURRICIER, ÈRE | Le plus fort, orgueilleux, empoigne les deux bouts Des tetins nourriciers |
NOURRITURE | Or, vivez de venin, sanglante geniture ; Je n'ai plus que du sang pour vostre nourriture |
OEIL | Quand l'orgueil va devant, suivez le bien à l'oeil, Vous verrez la ruine aux talons de l'orgueil |
OEUF | Aigle né dans le haut des plus superbes aires, Ou bien, oeuf supposé, puisque tu degeneres, Degeneré Henri |
OPPRIMER | Financiers, justiciers, qui opprimez de faim Celui qui vous faict naistre ou qui defend le pain |
ORAGE | De la pauvre vertu l'orage n'a de port Qu'un havre tout vaseux d'une honteuse mort |
ORDURE | Car vous donnez tel lustre à vos noires ordures, Qu'en fascinant vos yeux, elles vous semblent pures |
ORGUEIL | Ainsi l'orgueil de Rome est à ce point levé, Que d'un prestre, tout roi, tout empereur bravé, Est marchepied fangeux ; on void, sans qu'on s'estonne, La pantoufle crotter les fleurs de la couronne |
OUI | Son advis ne dit rien qu'un riste oui qui tremble |
OUTIL | Mains qui font de la plume Un outil de bourreau qui destruit et consume |
OUVRIR | La terre ouvre son sein : du ventre des tombeaux Naissent des enterrez les visages nouveaux |
PÂLE | Non pas que j'aie espoir qu'une pudique honte Vos pasles fronts de chiens honteusement surmonte ; La honte se perdit, vostre coeur fut taché De la pasle impudence, en aimant le peché |
PARER | Encor falut-il voir cette Chambre dorée, De justice jadis, d'or maintenant parée |
PARJURE | Ce n'est qu'un coup d'estat que d'estre bien parjure |
PAYEMENT, PAIEMENT ou PAÎMENT | Ha que de sang se perd pour piteux payement De ce que vous pechez !... |
PAYSAN, SANNE | Dieu mit des coeurs de rois aux seins des artisans, Et aux cerveaux des rois des esprits de paisans |
PEAU | On y fend sa chemise [dans les duels], on y montre sa peau ; Despouillé en coquin, on y meurt en bourreau |
PERDRE | La honte se perdit, vostre coeur fut taché De la pasle impudence, en aimant le peché |
PERFECTION | Car les perfections du duel sont de faire Un appel sans raison, un meurtre sans colere |
PESANT, ANTE | Que si Dieu prend à gré ces premices, je veux, Quand mes fruicts seront meurs, lui payer d'autres voeux, Me livrer aux travaux de la pesante histoire |
PIED | [Dieu, n'enverras-tu point] du throsne où tu te sieds Et la mort et l'enfer qui dorment à tes pieds ? |
PITEUX, EUSE | Ha ! que de sang se perd pour piteux payement De ce que vous pechez ! |
PLOYABLE | Ô ploiables esprits ! o consciences molles ! |
POLICE | Nos rois.... Ploians la pieté au joug de leur service, Gardent religion pour ame de police |
PORTE | Tous ces desguisements sont vaines mascarades Qui aux portes d'enfer presentent leurs aubades |
POURCE QUE | Pource que des tyrans le support vous tirez, Pource qu'ils sont de vous comme dieux adorez Lors qu'ils veullent au pauvre et au juste mesfaire, Vous estes compagnons du mesfaict, pour vous taire |
POURPRIS | Au celeste pourpris |
POURRIR | Oh ! que la playe est forte Qui mesm' empuantit le pourri qui la porte ! |
PRÊCHEUR | [Un condamné protestant haranguant le peuple au moment du supplice] En chaire si hautaine Ce prescheur effraya ses juges de sa peine |
PRÉMICES | Que si Dieu prend à gré ces premices, je veux, Quand mes fruits seront meurs, lui payer d'autres voeux, Me livrer aux travaux de la pesante histoire |
PRESSER | Les pitoiables meres Pressent à l'estomac leurs enfants esperdus, Quand les tambours françois sont de loin entendus |
PROFOND, ONDE | Comme un nageur venant du profond de son plonge |
PROMPT, OMPTE | Je n'avois jamais faict babiller à mes vers Que les folles ardeurs d'une prompte jeunesse |
PUITS | On dit qu'il faut couler les execrables choses Dans le puits de l'oubli et au sepulcre encloses |
RACINE | Tant de sang que les rois espanchent à ruisseaux S'exalle en douce pluie et en fontaines d'eaux, Qui, coulantes aux pieds de ces plantes divines, Donnent de prendre vie et de croistre aux racines |
RELIGION | Nos rois.... Ploians la pieté au joug de leur service, Gardent religion pour ame de police |
RENOUVELER | Les jeux, les passe-temps et les esbats d'icy N'estoient qu'amers chagrins, que collere et soucy Et que gehenne, au pris de la joye eternelle, Qui sans trouble, sans fin, sans change renouvelle |
REPOSÉE | La bauge du sanglier, du cerf la reposée |
ROI | Il [Dieu] mit des coeurs de rois au sein des artisans, Et aux cervaux des rois des esprits de paysans |
ROSE | Une rose d'automne est plus qu'une autre exquise, Vous avez esjouy l'automne de l'Eglise |
ROUGIR | J'en ai rougi pour vous, quand l'acier de mes vers Burinoit votre histoire aux yeux de l'univers |
ROYAL, ALE | L'autre faict le royal, et, flattant les deux parts, Veut trahir les Bourbons et tromper les Guisards |
SCIENCE | Mais le vice n'a point pour mere la science, Et la vertu n'est point fille de l'ignorance |
SEIN | La terre ouvre son sein [au jugement dernier] ; du ventre des tombeaux Naissent des enterrez les visages nouveaux |
SEOIR | [ô Dieu, est-ce que] Ne partiront jamais du throsne où tu te sieds Et la Mort et l'Enfer qui dorment à tes pieds ? |
SERVICE | Nos rois.... Ployant la pieté au joug de leur service, Gardent religion pour ame de police |
SI | Et bien ! vous, conseillers des grandes compagnies, Fils d'Adam qui jouez et des biens et des vies, Dittes vrai, c'est à Dieu que compte vous rendez, Rendez-vous la justice, ou si vous la vendez ? |
SIÈCLE | Ce siecle, autre en ses moeurs, demande un autre style ; Cueillons les fruicts amers desquels il est fertile |
SOUTRE | Ainsi le beau soleil montre un plus beau visage, Faisant un soutre clair sous l'espais du nuage |
TALON | Quand l'orgueil va devant, suivez-le bien à l'oeil, Vous verrez la ruine aux talons de l'orgueil |
TAMBOUR | Les pitoiables meres Pressent à l'estomac leurs enfans esperdus, Quand les tambours françois sont de loin entondus |
TARDIF, IVE | Ce roi [Charles IX]... juste harquebusier, Giboyoit aux passans trop tardifs à noyer |
TEINDRE | Les delices des grands s'envolent en fumée, Et leurs forfaicts marquez teignent leur renommée |
TEINT | Au dernier coin se sied la miserable crainte.... Son visage sans feu a le teint du trespas |
TEL, ELLE | Pour ce que bien souvent nous souffrons peines telles, Soustenans des plus grands les injustes querelles |
TÉMOIN | Et cette race a veu (qui l'a plus estonnée ?) Que Dieu à ses tesmoings a donné maintesfois, La langue estant couppée, une celeste voix |
TERRE | La terre ouvre son sein ; du ventre des tombeaux Naissent des enterrez les visages nouveaux |
TÊTE | Vous estes fils de serfs, et vos testes tondues Vous font ressouvenir de vos meres vendues |
TETIN | Au dernier coin se sied la miserable Crainte.... Elle a sous un tetin la playe où le Mal-heur Ficha ses doigts crochus pour luy oster le coeur |
TIRER | Tu estimois la mort en liberté plus chere Que tirer en servant une haleine precaire |
TISON | Le tison qui l'esveille et l'embrase et la tue Lui faict pour le plaisir mespriser bruit et reve |
TISSURE | Ce debat les poussa à en croire de très doctes personnages, lesquels, ayant demandé de voir la tissure de l'oeuvre pour en bien juger, approuverent l'invention |
TOMBEAU | Du ventre des tombeaux Naissent des enterrez les visages nouveaux |
TOURMENT | Abayez comme chiens, hurlez en vos tourmens, L'abysme ne repond que d'autres hurlemens |
TOURMENTE | Car de cette tourmente il n'y a plus de port Que les bras estendus du havre de la mort |
TRAGIQUE | Quand le peuple gemit soubs le faix tyrannique, Quand ce siecle n'est rien qu'une histoire tragique |
TRAIT | On invente toujours quelque trait plus habile Pour effacer du front toute marque virile |
TRAITER | On traitte des moyens pour mutiner les villes, Pour nourrir les flambeaux de nos guerres civiles |
TRANCHER | Triste, je trancherai ce tragique discours |
TRANSIR | Son oeil morne et transi en voyant ne void pas |
TRAVAIL | Je veux.... Me livrer aux travaux de la pesante histoire |
TREMBLER | Comme un Domitian, pouiveu de telles armes, Des Romains qui trembloient espouvantoit les larmes |
TRÔNE | [ô Dieu] Ne partiront jamais, du throsne où tu te sieds, Et la Mort et l'Enfer qui dorment à tes pieds ! |
TROUBLER | Les peuples, tous esmeus commençoient à troubler |
TUER | L'ambition se tue en se faisant cognoistre |
TUEUR | Je vous en veux à vous, bastards ou degeneres, Lasches coeurs qui leschez le sang frais de vos peres Sur les pieds des tueurs |
TYRANNIQUE | Quand le peuple gemit soubs le faix tyrannique |
VALET | Nous souffrons peines telles, Soustenans des plus grands les injustes querelles, Valets de tyrannie |
VASEUX, EUSE | De la pauvre vertu l'orage n'a de port Qu'au havre tout vaseux d'une honteuse mort |
VENDANGER | Lorsque le fils de Dieu, vengeur de son mespris, Viendra pour vendanger de ces rois les esprits |
VENGEANCE | La vengeance, au teint noir, palissant, Qui croist et qui devient plus forte en vieillissant |
VENT | Le vent de la faveur passe sur ces courages |
VÉRITÉ | Sur la langue d'aucun à present n'est porté Cet espineux fardeau qu'on nomme verité |
VERS | J'en ai rougi pour vous, quand l'acier de mes vers Burinoit vostre histoire aux yeux de l'univers |
VERSER | Versants le sang à boire à ceux qui l'ont versé |
VICTIME | Que je sois ta victime, o celeste beauté, Blanche fille du ciel, flambeau d'eternité [la Vérité] |
VIEILLESSE | Cherche la faim la soif, les glaces et le chaud, La sueur et les coups aime-les, car il faut Ou que tes jeunes ans soien l'heur de ta vieillesse, Ou que tes cheveux blancs maudissent ta jeunesse |
VIEILLIR | La vengeance au teint noir, palissant, Qui croist et qui devient plus forte en vieillissant |
VOEU | Que si Dieu prend à gré ces premices, je veux, Quand mes fruits seront meurs, lui paier d'autres voeux |
VOICI | Voici marcher de rang par la porte dorée L'enseigne d'Israël dans le ciel arborée |
VOIX | Ô combien d'efficace a la voix qui console, Quand le conseiller joinct l'exemple à la parole ! |
VOLER | Leve plus haut ta veue, Je veux faire voler ton esprit sur la nue |
VRAI, AIE | Mais ces hommes, cuidans avoir bien arresté Levrai par un baillon, preschent la verité |
VULGAIRE | Les crimes plus obscurs n'ont pourtant peu se faire, Qu'ils n'esclattent en l'air aux bouches du vulgaire |
ZÈLE | Telle est l'hypocrisie, Qui parle doucement, puis sur son dos bigot Va par zelle porter au buscher un fagot |
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