Définition de GORGER

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : gor-jé. Le g prend un e devant a et o : gorgeant, gorgeons

DÉFINITIONS

1
Mettre dans la gorge.
C'est pendant la nuit qu'elle [la mère d'un pétrel] le nourrit [son petit] en le gorgeant, par intervalles, de la substance du poisson qu'elle pêche tout le jour à la mer
de Georges Louis Leclerc, comte de BUFFON dans Ois. t. XVII, p. 463
2
Il se dit de l'action de l'homme qui gorge des pigeons, des dindons pour les engraisser.
3
Donner à manger avec excès. Il ne faut pas gorger les enfants.
Sémantique : Fig. Combler. On les a gorgés de biens, d'or et d'argent.
4
Au reversi, gorger le quinola, contraindre à le jouer.
5
Sémantique : Terme d'artificier. Gorger une fusée, la remplir de composition jusqu'au-dessus de la gorge.
6
Sémantique : Terme de vétérinaire. Tuméfier. Les eaux ont gorgé les jambes de ce cheval.
7
Nature : V. n. Au reversi, gorger, être forcé de jouer un as ou un quinola, sans faire le reversi.
8
Se gorger, Nature : v. réfl. S'emplir de nourriture.
Si l'on se gorgeait de boire et de manger
de Blaise PASCAL dans Prov. 9
Sémantique : Terme de fauconnerie. Un oiseau s'est gorgé, c'est-à-dire il a pris sa nourriture.
Sémantique : Par extension, se remplir. Les pores vidés d'air se gorgent de celui qui est fourni par les feuilles, BONNET, Usage des feuilles, 4e mémoire.
Sémantique : Fig.
Un pirate à nos yeux se gorge de butin
de Jean de LA FONTAINE dans Fianç.

HISTORIQUE

1
XIVe s.
Quant vostre esprevier est gorgé
dans Ménagier, III, 2
2
XVIe s.
Des hommes pleins et gorgez de toutes sortes de commoditez
de Michel de MONTAIGNE dans I, 246
Junius se vouloit gorger et remplir de la fortune, ce pendant qu'il la tenoit
de Jacques AMYOT dans Galba, 21

ÉTYMOLOGIE

1
Gorge ; wallon, gourgî, avaler ; saintongeois, gouger.

Synonymes de GORGER

Termes proches de GORGER

Phonétiquement proche de GORGER