Définition de POURPRIS

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : pour-prî ; l's se lie : un pour-pri z étendu

DÉFINITIONS

1
Enceinte, habitation.
De pilastres massifs les cloisons revêtues En moins de deux instants s'élèvent jusqu'aux nues ; Le chaume devient or, tout brille en ce pourpris
de Jean de LA FONTAINE dans Phil. et Bauc.
Eh ! morbleu, c'est dans le pourpris Du brillant palais de la lune.... Qu'un honnête homme fait fortune
de François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE dans Lett. en vers et en prose, 164
Sémantique : Poétiquement. Le céleste pourpris, les célestes pourpris, les cieux. Les habitants des célestes pourpris.

HISTORIQUE

1
XIIIe s.
Dehait [malheur] ait, fors vous solement, Qui en ces porpris [jardins] l'amena
dans la Rose, 2943
Quant aucun valet [jeune homme] y va por l'amor d'une mescine [jeune fille] qui maint en l'hostel, et il est trovés el porpris....
de Philippe de BEAUMANOIR dans XXXIV, 46
2
XVIe s.
L'immensité ne sera point prouvée, jusques à ce qu'ils ayent prouvé qu'il [Dieu] est partout sans distance ne pourpris
de Jean CALVIN dans Instit. 1125
Comme Romulus feist faire un fossé à l'entour du pourpris qu'il vouloit enfermer de murailles, Remus s'en moqua
de Jacques AMYOT dans Rom. 15
Il n'y a point de vol de chapon par laditte coustume, ains [il] aura l'hostel avec le pourpris, et s'entend ledit pourpris la closture, ou fossez s'il n'est clos
dans Nouv. coust. génér. t. III, p. 212
Au celeste pourpris
de Théodore Agrippa D'AUBIGNÉ dans Tragiques, édit. LALANNE, p. 201

ÉTYMOLOGIE

1
Participe passé pris substantivement de l'ancien verbe pourprendre, de pour et prendre ; picard, pourprins, enclos.

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