L'oeuvre Épîtres de Abbé Mathurin RÉGNIER
Ecrit par Abbé Mathurin RÉGNIER
Date : 1608
Citations de "Épîtres"
Pages 1
Utilisé pour le mot | Citation |
À | Aux rebelles vaincus il usait de douceur |
ABANDON | Après avoir.... mis à l'abandon ton pays désolé |
ABOI | Une nymphe fuyante Qui, réduite aux abois.... |
AIGUILLETTE | Une jeune fillette Experte dès longtemps à courir l'aiguillette |
AINS | Car il ne faut jurer.... Ains changer par le temps et d'amour et de flamme |
AINSI | Son cerveau.... Ainsi comme son sang, d'horreur se va troublant |
APPRENTI, IE | Qui soit douce et nicette, apprentive au métier |
APRÈS | J'allais comme un limier après la venaison |
ARMER | Oubliant les injures.... Ils s'arment de philosophie |
ASSIGNER | Dans ces autres lieux, Où l'on t'assignera, tu seras odieux |
AVALÉ, ÉE | Et ses cheveux mêlés Flottaient au gré du vent sur son dos avalés |
BAIE | Mon esprit.... Qui dans ses caprices s'égaie Et souvent se donne la baie |
BANQUEROUTE | Je bannis ces plaisirs et leur fais banqueroute |
BÂTARD, ARDE | Non comme toi touchés d'une bâtarde gloire |
BEAU ou BEL, BELLE | On m'en baille, en discours, de belles |
BEC | Me rendre, en me torchant le bec, le ventre creux.... |
BIZARREMENT | Voilà comment Je m'entretiens bizarrement |
BLANCHI, IE | Et comme un vieux guerrier blanchi dessous les armes |
BLANCHIR | [La montagne] Montrait son front pointu de neiges blanchissant |
BLUETTE | Comme on voit un grand feu naître d'une bluette |
BOTTE | Graveur, vous deviez avoir soin De mettre dessus cette tête Le lien d'un botteau de foin |
BOUTIQUE | J'en voudrais.... tenir boutique ouverte |
BRIDE | De rien je fais brides à veaux |
BRILLANT, ANTE | Sur la broderie Éclatait le brillant de mainte pierrerie |
BROCARD | Rendant par ses brocards ton audace flétrie |
BROUILLARD | Quelque orage.... A, comme d'un brouillas, ta personne couverte |
CAPRICE | L'esprit Qui dans ses caprices s'égaie Et souvent se donne la baie |
CAS | Ce n'est pas peu de cas de faire un long voyage |
CERVELAS | Le nez fait comme un cervelat |
CHAMP | Sans entrer dans le champ j'attends que l'on m'assaille |
CHÂTEAU | Je fais des châteaux en Espagne |
CHAUD, CHAUDE | Indocile à la paix et trop chaud à la guerre |
CHAUD, CHAUDE | Savoir me retirer des plus chaudes alarmes |
CHEF | Et son chef couronné De cent fleurs de lis d'or |
CHEMISE | Le matin en chemise il surprit les tranchées |
CHOSE | L'aurore aux cheveux d'or, au visage de roses, Déjà comme à demi découvrait toutes choses |
CILLÉ, ÉE | Ouvre tes yeux cillés, et vois de quelle sorte D'ardeur précipité la rage te transporte |
CITÉ | Deçà, delà luttait mainte troupe rangée ; Mainte grande cité gémissait affligée |
CLARTÉ | Et le ciel.... Blanchissait de clairté les peuples d'Orient |
COLÉRÉ, ÉE | ... les combattants à l'égal colérés |
COMMETTRE | Qui.... Se commet aux hasards de l'amoureuse mer |
CONSCIENCE | Ton coeur.... tiendrait ses lâchetés à quelque conscience |
CONTRÔLER | ... Ces gens.... Qui, vivant au jour la journée, Ne contrôlent leur destinée |
CONVOITEUX, EUSE | Si ton coeur convoiteux est si vif et si chaud |
CORNEMUSE | Le berger.... Enfle sa cornemuse en l'honneur de Henri |
COURT, COURTE | Plus heureux cent fois que le roi Si je n'étais court de finance |
CROÎTRE | Puisque le jugement nous croît par le dommage |
DAME | Car la dame Indignation Est une forte passion |
DÉCHARGER | Paris.... Se déchargeait le col de son joug inhumain |
DÉCONFIT, ITE | Et tant de rois païens sous la croix déconfits |
DÉFAILLIR | Cours la Flandre où jamais la guerre ne défaut |
DÉFENSE | J'aime un amour facile et de peu de défense |
DÉGOISER | Ce n'est pas tout, je dis sornettes, Je dégoise des chansonnettes |
DÉLASSER | Si je suis las, je me délasse ; J'écris, je lis, je mange et boi, Plus heureux cent fois que le roi |
DENIER | Il n'est que d'être libre et en deniers comptants |
DEXTRE | Et de tant de ligueurs par sa dextre vaincus |
DIRE | Sitôt que cette nymphe en son dire enflammée |
DISCORD | Qui sache, en pardonnant, nos discords étouffer |
DRAP | Perclus.... Tout de mon long entre deux draps |
ÉGAYER | Mon esprit.... Qui dans ses caprices s'égaye |
EMBARRASSER | Je m'embarrasse en mes pensées |
EMBROUILLÉ, ÉE | Et quand j'y suis bien embrouillé [dans mes pensées] |
EMPORTER | Je goûte le plaisir sans en être emporté |
EN | J'ai vécu sans nul pensement, Me laissant aller doucement à la bonne loi naturelle ; Et je m'étonne fort pourquoi La mort osa songer à moi, Qui ne songeai jamais en elle |
ENFIELLER | Tout semblable à l'envie, à qui l'étrange rage De l'heur de son voisin enfielle le courage |
ENJONCHER | Où la guerre.... De Turcs et de turbans enjonche la campagne |
ENVOLER (S') | La justice et la paix au ciel s'en sont volées |
ÉTOFFE | J'ai bien un avis d'autre étoffe |
ÊTRE | Il n'est que d'être fin et de soir et de nuit |
ÊTRE | Et encore n'était le hasard et la perte, Je voudrais.... |
EXCÉDER | Formé d'une telle manière Que l'art ingénieux excédait la matière |
EXTRÊME | Et prenez-moi les plus extrêmes En sagesse.... |
FAIX | Porter tout seul le faix de ce plaisir commun |
FALLOIR | L'abbaye.... ne vaut pas beaucoup s'en faut Les deux mille francs qu'il me faut |
FAUSSER | ....Si beaux.... Qu'il faille pour son bien que tu fausses ta foi |
FEINDRE | Mon esprit.... Se feignant, pour passer le temps, Avoir cent mille écus comptants |
FEUILLEUX, SE | Et les oiseaux perchés en leur feuilleux séjour |
FILER | Les vieilles au foyer en filant leurs quenouilles |
FLAMBER | Puis tout flambant de joie en France revenant |
FORÇAT | Toujours comme un forçat il faut être à la rame, Naviguer jour et nuit.... |
FOULER | Que par force le faible est foulé du puissant |
FOURMILLER | Les villages épais fourmillaient par la plaine ; De peuple et de bétail la campagne était pleine |
FOURRÉ, ÉE | Qu'ils.... Se donnent l'un à l'autre autant de coups fourrés |
GREVER | Ce grand prince [Henri IV], voyant le souci qui la grève [la France personnifiée], Touché de piété, la prend et la relève |
HARANGUE | Il ne me reste que la langue Pour vous faire cette harangue |
HARMONIEUX, EUSE | On lit qu'en Éthiopie il y avait une statue qui rendait un son harmonieux toutes les fois que le soleil levant la regardait |
HAUT, AUTE | Aimer en trop haut lieu une dame hautaine |
HAVRE | Et, comme un marinier échappé de l'orage, Du havre sûrement contempler le naufrage |
HONTE | Car c'est honte de vivre et de n'être amoureux |
INDOCILE | Peuple.... Indocile à la paix et trop chaud à la guerre |
INGRATITUDE | Ce que [le silence] l'on eût tenu pour révérence, le serait maintenant pour ingratitude qu'il lui a plu [à Henri IV], me faisant du bien, m'inspirer, avec un vif désir de vertu, celui de me rendre digne de l'aspect du plus parfait et du plus victorieux monarque du monde |
IRRÉVÉRENT, ENTE | Depuis qu'irrévérent envers les immortels |
JEU | D'un bon mot du vieux temps je couvre tout mon jeu |
LOIN | ...loin du monde ingrat que bienheureux tu quittes |
LUTTER | De çà, de là luitait mainte troupe rangée |
MÂCHER | Qui ronge ses poumons et se mâche le coeur |
MAÎTRISE | Je résigne aux plus forts ces grands coups de maîtrise |
MASQUE | La vertu.... Sert aux jeunes de masque, aux plus vieux de risée |
MAUVAIS, AISE | Il fait mauvais se prendre aux poëtes |
MINE | Me faisant au nez grise mine |
MIRER | Tes fils se mireront en si belles dépouilles |
NICET, ETTE | .... Une simple maîtresse, Qui soit douce et nicette, et qui ne sache pas, Apprentive au métier, que valent les appas |
NID | Je prends au nid le vent d'autan |
NOUVELLE | Mais de l'argent, point de nouvelles |
OEIL | Et, depuis, le soleil de bon oeil ne te vit |
OMBRE | Il te fait vivre en paix à l'ombre de ses palmes |
OPPOSER | Et comme un saint rocher opposant ton courage |
OR | Or sage à mes dépens, j'esquive la bataille |
OR | L'aurore aux cheveux d'or, au visage de roses, Déjà comme à demi découvrait toutes choses |
PIÉTÉ | Touché de piété la prend et la relève |
PIQUÉ, ÉE | Et piqué des douceurs d'un amoureux visage |
PIQUER | Un brûlant aiguillon lui pique le courage |
PITEUX, EUSE | Peuple, l'objet piteux du reste de la terre |
POUR | Nature se maintient pour être variable |
PRÉCIPITÉ, ÉE | Ouvre tes yeux cillés, et vois de quelle sorte, D'ardeur précipité, la rage te transporte |
PRENDRE | Il fait mauvais se prendre aux poëtes |
QUINTESSENCE | Je hais l'eau de gaïac et l'étouffante ardeur Des fourneaux enfumés où l'on perd sa substance, Et où l'on va tirant un homme en quintessence |
RAME | Toujours, comme un forçat, il faut être à la rame |
REBEC | Me rendre.... Le ventre creux comme un rebec |
REBOUCHER | Puisse être à ta grandeur le destin si propice, Que ton coeur de leurs traits rebouche la malice |
REGORGER | Je suis si plein que je regorge |
REHAUSSER | Rehaussant ton coeur que rien ne peut ployer |
RENOUVEAU | L'on sent au renouveau Son esprit fécond en sornettes |
RÉSIGNER | Je résigne aux mignons [aux jeunes gens].... Avecque les plaisirs, tous les maux que j'ai eus |
RETRANCHEMENT | Encore au lieu de payement, On parle d'un retranchement |
ROMAN | Quelque autre Jean de Meung en fera des romans |
ROUILLER | Oisif en ta maison se rouille ton courage |
ROUTIER | Je dois être routier à la guerre d'amour |
SI | Et s'elle est moins louable, elle est plus assurée |
SILLÉ, ÉE | Ouvre tes yeux sillés et vois.... |
SORNETTE | Un esprit fécond en sornettes |
SOUDARD ou SOUDART | Ta maison et tes biens saccagés des soudards |
SOÛL, OÛLE | Je suis soûl de servir le chapeau dans le poing |
SOURIRE | Il était presque jour, et le ciel souriant.... |
SUR | Et malheur sur malheur à chaque heure te vient |
SURSAUT | Quand je vis en sursaut une bête effroyable |
TACHER | Tu taches de mépris l'Église et ses autels |
TENDRE | À la Saint-Jean je tends aux grues |
TENIR | Qui.... Tinrent fidèlement mon enseigne debout |
TOUT, TOUTE | Si la piété.... En toi pauvre insensé n'est du tout amortie |
TRAVERSE | Après avoir passé tant et tant de traverses |
VAGUE | La nymphe s'élevant dans le vague des cieux |
VENT | Marchand des plus rusés, et qui le plus souvent Payait ses créanciers de promesse et de vent |
VENTEUX, EUSE | En écume venteuse en dissiper l'orage |
VIF, VIVE | Et puisqu'au vif du coeur ma parole te touche |
VIVRE | Cent fleuves épars Qui dispersaient le vivre aux gens de toutes parts |
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