L'oeuvre Les aventures du baron de Fænestre de Théodore Agrippa D'AUBIGNÉ

Ecrit par Théodore Agrippa D'AUBIGNÉ

Date : 1617

Citations de "Les aventures du baron de Fænestre"

Pages 1

Utilisé pour le motCitation
ABAISSERLe peintre eut charge d'abaisser de couleur l'endroit qui estoit par trop enluminé
ABOLITIONCes gens-là trop ceremonieux n'ont pas voulu prendre sur leurs consciences l'abolition de tant de meurtres et ravissements
ABOYEURUne meutte de chiens, de limiers, des aboieurs, des chiens pour le fauve
ABSOLU, UEUn sermon que fit pere Ange à Paris le jeudi absolu
ACCOMMODEMENTAccommodement est terme de haute vollerie ou de gibeciere, ou style de bourreau pour l'accommodement de la corde au patient
ADMONÉTER ou ADMONESTEREstant bien confessé et admonesté, aiant baisé sa femme et ses enfants
AFFAIREJ'ai veu plusieurs jurisconsultes et grands hommes d'Etat s'etendre sur cet affaire [le duel]
AGRANDIRIl est assez grand pour agrandir une femme, de laquelle les enfans ne porteront point le nom
AIDEJ'estois aide d'enseigne au regiment de Chappes. Aide-enseigne est un honneste homme qui aide à porter le drapeau ; comme on dit aide de camp, aide de sergent major, aide de sergent de bataille ; on commence à dire aide de caporal, aide de tambour. Tout se fait par aides ; j'ai veu qu'on ne parloit d'aides de lict qu'en Pologne
AISSELLEAvoir l'eseille surette et les pieds fumants
ANCRAGELes encrages contre les tempestes dependent de la bonté du cable sur tout
ÂNESi lors je l'eusse entendu il y eust eu de l'asne [des coups] : je recevois tousjours quelque affront avec ces Nourmans
APPAREILLe barbier, qui, aiant accommodé son premier appareil, me lava....
APPELANT, ANTEQue tout appellant comme estant celui qui blesse le droit du roy, fust degradé de noblesse
ARBALÈTEIl se souvint pourtant d'une arbaleste dont son valet, lors en Limouzin, alloit quelquesfois tirer aux garennes du fié.... c'estoit une arbaleste à rats [piége] que cette vieille apporta au penart
ARDOISECouleur d'ardoize, gris ramier, gris perlé....
ARMEJe n'estois pas sur mes armes, je n'avois qu'une petite foi de gentilhomme
ARRHERPour lequel il erra un petit logis
AUTRESi tu es de Dieu, parle ; si tu es de l'autre [du diable], va t'en
BABOUINOn n'emploie pas seulement les personnes à chasser les oiseaux [des chenevières], mais les choses mortes, qu'on appelle au païs les babouins
BANIl fit faire un band avec des cloches au lieu de tambours, que tous les prisonniers eussent à se rendre auprès du prince
BANDERIl avoit un de ses bas de chausses bandé [jarreté] au haut de la cuisse
BARBEUne fausse barbe
BARBEQuelque barbe ou cheval viste
BEAU ou BEL, BELLENotre curé la bailla belle Aux huguenots de la Rochelle
BÉTOINEJ'y adjousterois de la betoine, pource que telles herbes purgent les cerveaux, et les esprits seroient plus propres à gouverner
BILLONNEURAyant mis à part deux cents escus en pieces [fausses] de dix souls pour les vendre à un billonneur
BIZARREC'est un petit homme bisarre et qui jure en diable, ne parle que d'estrangler mille homes à la fois
BLEU, BLEUEUn bleu turquoise, bleud mourant, bleud de la febve
BOCAGELe visage enfoncé dans un bocage ou une touche de cheveux
BOTTESur la peau elles avoient de fort grosses bottes
BOTTERLes Anglois sont toujours bottez et esperonnez dans les navires, et les gens de robe longue au palais
BOTTINEUne paire de bottines fourrées de peau de lievre
BOUCHEM. le mareschal leur donne mille livres et bouche à cour, pour se tenir près de sa personne
BOUCHONElle lui faisoit des moustaches et des bouchons à lacquaise
BOULEL'autre, qui estoit aussi fort que lui, lui ramena la boule, et eust fait bon voir l'escrime de ces deux demi geants
BOURDESi vous ouvrez encor les yeux, Si vos oreilles ne sont sourdes, Tant de bourdes [béquilles] de ces boiteux, Qu'en dittes vous ? ce sont des bourdes
BOURDONJe n'ai ni querelle ni procez, et suis bien aimé de mes voisins et tenanciers, d'ailleurs j'ai une petite lame dans ce bourdon
BOURRU, UEJe demourai à la boutique pour leur servir de truchement, parce qu'il venoit bourru de Gascogne [neuf, comme les jeunes animaux encore couverts de bourre, de duvet]
BRANQue cherches-tu, mon fils ? - Quelques espoussettes, un miroir, une chaufferette, un manche de cuillere, du bran de froment [pour la toilette]
BRÛLEMENTLa nuit, au diable la garde, bruloit le village qui vouloit ; nos grands le bruloient, à la mode s'entend, c'est-à-dire qu'ils prenoient cent escus d'une paroisse pour la laisser vuide au milieu du departement. - Vous avez bien fait de m'expliquer ce brulement, je pensois que ce fust mettre le feu pour faire degast
BRÛLERNous brulons le vilage, c'est à dire que nous faisons semblant d'estre fourriers ; nous nous mettons de deux ou trois logis tout en un pour avoir argent des autres
CABINETQuelquefois nous entrons dans le grand cabinet, dans la foule de quelque grand
CABRIOLEUn baladin dit.... que les royaumes se ruinoient faute de la dance.... Ce propos fut rejetté, pource qu'il n'y avoit là personne pour les caprioles
CADENCETrainant une jambe à la cadence de la teste
CADÈNELes mareschaux de camp qui trainent cette cadene [bande de captifs] sont Ragot et du Halde qui a pour estaffier l'heritier de Piene
CAILLETTEJamais nous n'avons eu que du mal par ces caillettes d'Italians illec
CANAPSAUn canapsa, un petit pot cassé demi plein de beurre fort....
CANNELLEIl donne furieusement aux barricades, des premiers coups les met en canelle, les couche à bas
CAPIl falut lui aider à cheminer pour le mener à cap de table
CAPITAINEBoviez, sergent du queitaine
CARABINTous ceux qui estiment autrement sont pié-gris, rustiques et carrabins
CARABINADEIl s'en va tirer le rideau de son beau frere, criant ineptie, felonnie et carabinage ineffable
CARROSSEEt ensuite un gros vilain carosse qui acouchoit de petits carossillons
CARROSSIERLe carrossier [cocher] de M. Varat me donna du pommeau dans l'estomac
CARTEJe ne cherchois autre chose pour faire valoir tous les traits de cartes que j'avois appris des laquais de M. de Roquelaure. J'entendois la carte courte, la longue, la cirée, la pliée, les semences, la poucée, les marques de toutte sorte, l'attrappe, la ripousse, le coude, le tour du petit doigt, la manche, le chappeau, l'auge et le mirail
CASAQUEQuelquesfois par boutade et par caprice je prenois quelque casaque d'un des pionniers de sa compaignie
CASSERQuand j'ai veu qu'ils me cassoient [mes chevaux de chasse], je les ai cassez, et puis l'age en cassoit sa part
CATÉCHISERUn maçon le voyant à table et ayant bien catechisé sa memoire pour le reconnoistre....
CATHOLIQUEMENTLes dames de Poissy [religieuses] qui vivent très catholiquement
CAVALIER, IÈREIl y a trois sortes de gloire, la divine, celle du cavallier, et celle du barbier
CAVALIER, IÈREVous mesme estes trop cavallier pour estre bigot jusques là
CERVELLEIl y a de trop bonnes cervelles au conseil du Roy pour donner les gens de bien en proye à cette canaille
CHAMPJe bus, dit-il, mes armoiries. - Et bien, Monsieur, quel en est le camp ?
CHANGERSi la cour ne changeoit point, elle auroit changé, nous n'en avons jamais veu ni leu autre chose
CHANVREC'est le propre de ce que nous appelons ici et vers vous la cherve, d'estre egrugée entre des fers serrez et pointus
CHAPELETLà ne pouvans plus durer sans estriers, il nous feit acheter à chacun un chappelet [sorte d'étrier]
CHAPONCependant Perot tranchoit le chapon
CHAPONNEAUTout estant ruiné en ce pays-là, l'hoste eut peine à leur trouver un chaponneau
CHAUD, CHAUDEIl faisoit un chaud picquant et estouffé
CHAUSSE-PIEDUn chausse-pied
CHEMISEIl fait toujours le brave au commencement, et puis se couëfe de sa chemise
CHÈNEVIÈREC'est en la valée de Garonne que j'ai veu le plus de chenevieres, et les plus grandes qui se trouvent ailleurs
CHÈNEVISLe chenevoi s'eschauffe soi-mesme, dont on tire un proverbe assez commun
CHÈNEVOTTEC'est une peinture assez expresse de l'estat où on laisse la chenevotte avant de la donner au feu
CHIEN, CHIENNEOù est vostre chenil ? je ne vois ni chiens courans, ni auseaux. - Une meutte de chiens, de limiers, des aboieurs, des chiens pour le fauve, chiens pour le noir, levriers de compagnon et d'attache
CHIEN, CHIENNEEt comme à chien maigre vont les mousches
CHOUCASLes uns sont bandes noires, larronnesses et odieuses par tout. Cela sont les grosies, corneilles et chucats
CIVIÈREUn laquais, qui roulle une civiere et une malle verte dessus
CLINQUANTERNous vismes approcher quelques cinquante chevaux des nostres, clinquantés et empanachés comme princes
CLISSEMa maîtresse avoit un coche de clisse [d'osier], qui n'estoit gueres suspendu que de cordes
COFFRETL'Impudence qui est assise sur le coffret de derriere [du carrosse], par une petite fenestre lui donne courage
COLIQUEUXEt lors on lui vid faire des mines d'un colliqueux, rougir et paslir
COMMANDEMENTIl a ses gageures de cent pistoles fort à commandement
COMPAGNONChiens pour le fauve, chiens pour le noir, levriers de compagnon et d'attache
CONFUSIONIl y a, après, la diversité de rotondes, à double rang de dantele, ou bien fraises à confusion
CONTRASTEUn soir ils espierent de plus près pour un grand contraste [discussion] entre le maistre d'hostel et l'escuyer au chevet du seigneur
CONTREFAIRENous avons veu force gens gager pour contrefaire les aveugles et les boiteux
CONVOIEnai : Ne faisons point le convoi de Limoges ? - Foeneste : Coment ? - Enai : Quelques Limousins passerent une nuict à se convoier
COQUILLEFoeneste : Vous voyez ce poignard à coquille ? Enay : J'eusse plustost pris ce que je voi à vostre homme pour une targue que pour une coquille
CORDELERBourdeille avec ses cheveux gris cordelez
COUDREIl avoit un coudre blanc en main avec un petit fusil
COUPLEUne couple d'années
COURCAILLETUn gentilhomme qui avoit un de ses bas de chausses bandé au haut de la cuisse et l'autre en courcaillet
COUSINAGELes ducs qu'il avoit accousinez [appelés cousins] n'empecherent point les premiers coups de poings du cousinage nouveau
COUVRIRMonsieur, cependant qu'on couvrira pour vous donner un mauvais soupper, voulez-vous faire un tour d'allée ?
CRAINDREIl y en a qui disent que tous les princes le haïssent, et mesmes qu'il a à se craindre du ciel
CRAMOISI, IEUn haut-de-chausses de veloux cramoisi rouge
CRAPAUDINEUne bague d'argent de Limoge avec une crapodine
CRICIl vous faut des souliers à cricq
CRIERCrier aux voleurs
CROCHETSon cheval, s'estant mis dans la hale de Maulevrier, passa par les boucheries, et le laissa pendu au crochet de veaux
CROCHETERDurant ces affaires on lui crocheta le buffet, et quatre cens livres dedans. - Un rossignol à crocheter
CROUPIÈRELa vieille prit le bas du mulet du moine, mit la croupiere dans son cou, le bas sur son ventre
CROUPIONDeux sergens l'emmenerent, lui donnant du pommeau de la dague dans le croupion pour le faire aller
CRUCHONUn cruion d'huile de noix
CUROIR ou CURONDes fourchettes, tenailles et curoires qu'on tient dans les foyers
DANSIl se laissoit choir dedans la chaire, et puis debout tiroit de dessous sa robbe une teste de mort emmanchée dans un baston
DÉFAVEUREt comme M. de la Fleur, avec une mine fort dedaigneuse, en tournant l'eschine, montroit au frater toutes sortes de deffaveurs
DÉFIGURERElle desfiguroit sa face [Marthe la démoniaque], Faisoit grimace sur grimace
DÉGLACERUne grande multitude de soldats que vous voyez en une montagne des Alpes bien empeschez au soleil à desglacer leurs doubles moustaches
DÉMANTELEREncores ne nous apperceusmes nous d'estre demantelez [volés de nos manteaux] qu'à la seconde poste
DÉMENTILe pauvre diable s'en alla sans un liard et avec le desmenti
DÉPENSERIls m'empeschoient de dormir, me despensoient en fauconniers et en hongres....
DÉPRENDREArs et Rion se mettent à les desprendre, ce qu'ils ne pouvoient faire sans le secours d'un seau d'eau ; ce duel estant separé....
DUELCes hommes survivans à leur honte eussent presché le malheur du duel
DUELCe grand duel et ce poignard
ÉCARQUILLERRiclet, qui connoissoit son maistre, prit sa chemise entre les dents, escarquille les ongles, et tournant les yeux en la teste avec un grand bruit....
ÉCARTÀ l'escart lui estant venu encore un roy, il fit son reste
ÉCHELERIl avoit escallé une maison, ravi une fille et tué quatre ou cinq personnes de qui elle estoit heritiere
ÉCORCHE-CUL (À)Au bout de cela le medecin mit le nez à terre, le pied passé dans un estrier, et si fit encore quelque chemin trainé à l'escorche - cul
ÉCROUERNous voilà dedans, on nous prend et fusmes encrouez
ÉGRUGERC'est le propre de ce que nous appelons ici et vers vous la cherve [le chanvre] d'estre egrugée entre des fers serrez et pointus
EMMANCHERIl se laissoit choir dedans la chaire, et puis debout tiroit de dessous sa robbe une teste de mort emmanchée dans un baston
ENDIMANCHERIl fit mettre les manches rouges aux quatre chambrieres et adimancher les quatre curez
ENTIER, IÈREChevauchant une mule entiere
ÉPERONNERLes Anglois, qui, pour parestre gentils-hommes, sont toujours bottez et esperonnez dans les navires
ESCRIMEURIl n'y a escrimeur dans Paris qu'il n'ait porté par terre
ESCROQUEREt les ayant escroqués tous deux de cent cinquante escus, il se deroba
ESTAFIERLes estaffiers qui font marcher ces miserables [captifs] sont Cachat, la Bastide, etc.
ÊTRELe guet nous prit, j'en fus pour mes trois jours au Chastelet
FAIREN'avez-vous fait qu'une maîtresse à Paris ?
FATAL, ALEComme les lieux sont fataux
FAUVEUne meutte de chiens, de limiers, des aboie. des chiens pour le fauve
FLAMBEAUPrenez ces chandeliers, vous autres : allons, monsieur. - Foeneste : Vous me faittes grand despit, que ne dites-vous ces flambeaux ? Ils sont de bon argent
FLEURCouleur de fleur de siegle.... fleur de pesché, fleur mourante, etc.
FOIJe n'estois pas sur mes armes, je n'avois qu'une petite foi de gentilhomme [petit couteau qui attestait la noblesse par le droit de sortir armé]
FONDERVous autres qui estes bien fondez [riches en biens-fonds], donnez vos pensées au paroistre, et nous à l'estre seulement
FORFANTERIE.... et disoit des forfanteries les plus agreables du monde
FOURNIMENTJe pris plaisir à voir un carme reformé qui portoit son fourniment dans le derriere du froc
FRAISEIl y a après la diversité de rotondes à double rang de dentelle, ou bien fraises à confusion
FREDONÀ l'escart lui estant venu encore un roy, il fist son reste, et le fredon [brelan] lui ayant succedé, il jette les quatre rois sur table....
FUNINQui a esté sur la mer sait combien les cables et funins sont necessaires à garentir les vies
FURIEUSEMENTEt aujourd'hui court furieusement jusques à dire : il est sage, il est doux furieusement
FURIEUX, EUSEJ'y estois quand Marthe la demoniaque y fut amenée, il faisoit furieux de la voir [elle faisait fureur]
GALIMAFRÉEÀ tous coups vous prenez des mots que vous n'entendez pas pour des mots de cuisine, comme une galimaphrée pour un galimatias, etc.
GARCETTELe roi les voyant coiffées à la garcette tint un langage fort à la faveur de la mode.... Les artisans ont à leur porte L'enseigne du mestier qu'ils font, Et nos dames en ceste sorte Ont les garcettes sur le front
GORETEnfin il la menaça que, si elle ne lui ouvroit, il emmeneroit le gorret, et s'en met en devoir, et Magdelene de crier aux voleurs
GRAISSEL'Estrancards faisoit ses affaires à graisse d'argent, l'autre gagnoit le coeur de ses juges par plusieurs gentillesses
GRANDEMENTOn use mal aussi de plusieurs adverbes à la cour, comme je vous aime horriblement, on dit mesme grandement petit
GRIS, ISEGris de lin, gris d'esté.... gris de ramier, gris perlé, gris argenté
GRISON, ONNEVoilà un laquais tout grison en un temps où nous voïons tant de conseillers sans barbe
GRONDERNe marmottoit-elle pas des oraisons à l'oreille de l'enfant. ....L'enfant ne disoit que ce qu'elle lui grondoit dans l'oreille
GROSSELa minute et la grosse lui demeurent [au notaire], pource qu'aucun des donataires ne voulut hazarder vingt sous pour la façon
HONORABLEEncores ne coustera-il rien de nommer les choses pour noms honorables
HORRIBLEMENTOn use mal aussi de plusieurs adverbes à la cour, comme je vous aime horriblement
HUTTEIl me prend si grande frayeur.... je me mets à hutte [je m'enfuis] plus viste que le vent
IMPRESSIONUn marquis de la nouvelle impression
INASSIÉGEABLELes uns disoient qu'elle [une place] estoit imprenable, les autres inassiegeable
JARGONNERUn autre qui jargonnoit l'italien
JAUNEJaune, paisle jaune doré, couleur de Judas, de verollé, d'aurore, de serain
JOURNÉELe capitaine coupa la bourse du prieur en se confessant à lui pour commencer la bonne journée
JUDASNous demandons du lait de truye à l'hotesse : l'un fait le mauvais, l'autre le Judas, et tout vient en partage avec les compagnons
LAITNous avons toujours quelques hardes perdues que nous leur faisons payer ; nous demandons du lait de truye à l'hostesse ; l'un fait le mauvais, l'autre le Judas, et tout vient en partage avec les compagnons
LANSQUENETNous fismes tant que nous lui apprimes le lansquenet
LIARDIl se mit en dispute avec un pauvre forçat qui lui demandoit un hardit.... Le pauvre diable s'en alla sans un liard et avec le desmenti
LOCHEIl avoit en ruelle de son lict un dard, duquel il tuoit des loches [limaces] en son jardin
MAINGarigues, autheur de l'abregé de l'almanac, contenant trentequatre mains de papier, vouloit parler
MAÎTREVous verrez que ces mestres de camp ont perdu leur maistrise, et ont leurs soldats pour ennemis depuis qu'ils se sont faits valets
MANDILLEEt pour la colation qui se fit à cette occasion, demeura [pour payement] le mandil du laquais
MARÉCHALY a-t-il un seul gouverneur de province ou mareschal de France qui doive son avancement à un duel ?
MATENous nous promenons au soir avec les compagnons de la matte, tout le jour nous jouons au brelant
MÉNAGEIl faut bien de ces menages [épées de combat] à un pauvre cavalier qui est exterminé [déterminé] à ne souffrir d'aucun
MESUREIls depeschent des tambours, qui prenent leur marche de ma mesure.... comme ils prenoient la peine de s'assujettir à ma demarche, aussi avec quelque plaisir je m'adonnois à leur cadence
MOINILLONUn moineton qui lui portoit à disner
MORGUEVous trouvez de ces morgues de vent coustumierement aux Espagnois
MOULINOn eust crié qu'il avoit derrier le bataillon quelque barbe ou cheval viste pour jouer à la fausse compagnie, et gaigner le moulin
MOURIRC'est pour en mourir [locution à la mode parmi les courtisans, au temps d'Henri IV], il faut dire cela en demenant les bras, branlant la teste, changeant de pied, peignant d'une main la moustache et d'aucunes fois les cheveux
NOBLESSELe plus souvent nous logeons par honneteté en quelque mestairie, et puis aux noblesses [maisons des nobles] parfois
NOCEVrai li proverbe qui dit que le diable fait des nopces, quand on trompe un avocat
OIEDe chacun baril d'auve, sain, oinct, et autres graisses, Arrêt du parlement, 20 sept. 1527. Il est bien mal-aisé que tels esprits croyent aux petites oyes de vostre religion, comme au baptesme des cloches
OPÉRATEUR, TRICEAussi habile fut un operateur sur l'aumonier de Marmoutier lequel il traitait d'une hernie
ORIGINAIREJ'ai veu entre les mains de Monsieur Gilot la piece originaire [l'original]
OUCHELes tenans et aboutissans de leur ouche
PAINCouleur de pain bis
PALISSADEJe trouve mauvais que vos palissades soient toutes de fruictiers ; les espailliers de buis ont bien autre apparence
PANACHEQuand le paon met au vent son pennache pompeux.... Ils different d'un poinct, que l'un monstre ses plumes [le paon], Et que l'autre est paré du panache d'autrui [le courtisan]
PANTALONEn un coing est peint un Pantalon à barbe grise, qui tire en arriere un capitaine....
PARAÎTREEt pour ce que la plus generale difference des buts et complexions des hommes est que les uns pointent leurs desirs et desseins aux apparences, et les autres aux effects, l'autheur a commencé ces dialogues par un baron de Gascogne [baron en l'air], qui a pour seigneurie Faeneste, signifiant en grec paroistre
PARTERRELes gens de pied furent contraincts de les laisser [les royales, sorte de vêtement], ou rongner (au moins ceux qui portoient des bottes), car à tous coups les esperons s'engageoient dedans, et faisoient faire des parterres
PATHOLOGIQUEMENTOr n'est-ce pas assez d'en discourir pathologiquement ; il faut proceder à la therapeutique
PERDREQui diable vous a dit cela en ce païs perdu ? je pensois qu'aussi bien que les Bretons, vous ne sçussiez nouvelle du mariage des rois qu'au basteme de leurs enfans
PIEDPié-gris [terme d'injure]
PINCEAUIl le reçoit avec toute honnesteté, le fait diner, bien boire et chanter le beau pinceau [le verre à la main]
PIQUANT, ANTEIl faisoit un chaud picquant et estouffé
PIQUEJ'ai porté la pique à quatre cornes dans la compagnie du capitaine Bourdeaux votre sergent major
PISTOLEGagea cent pistoles, qu'il tireroit, et n'y manqua pas
PLATEAUNous avons veu force gens gagez pour contrefaire les aveugles et les boiteux, comme le marechal de Niort, qui alla le cul dans un plateau trois mois pour contrefaire le malade
POILIl avoit fait faire tout le poil d'un sergent avec des fusées
POINTPar mesgarde, ils frappoient sur le bout des pieds au lieu du dessous, et moy qui ay force cors, et qui me chausse à cinq poincts comme vous voyez
POMMEAUDeux sergens l'emmenerent, lui donnant du pommeau de la dague dans le croupion pour le faire aller
POPULACEToutes les cloches sonnerent sur lui, et deux cents populaces qu'à pied, qu'à cheval, le poursuivirent aux rais de la lune
PORTAILLe paysage est bordé bien à propos de force chasteaux et belles maisons, sur les portaux desquelles il y avoit une frontispice de belles pierres....
PORTEMANTEAUVous serez mon porte-manteau
POULEQuand nous sommes par païs, si c'est à la guerre, nous plumons la poule sans crier
PRÉJe le mene sur le pré....
PRESSEMaintenant il n'y a plus presse ; ils n'y voyent rien à gagner
PROTESTERIl lui demande s'il estoit son serviteur, l'autre ayant protesté : Allez, dit-il, pour moi, et revenez sans parler
QUARTERONTrois quarterons d'espingles
QUENOUILLECher Monsieur, c'estoit le capitaine qui avoit passé la corde à la quenouille du lict, il tiroit d'une main et frappoit de l'autre
RACLEURCouleur de racleurs de cheminée
RADOUBEURCe prestre estoit Lorrain, excellent radoubeur [rebouteur], il racoutroit plusieurs estropiez dans le païs
RAFFINÉ, ÉESi je pouvois parvenir à estre conté entre les r'afinez, je serois bien content., -A, pprenez moi que c'est, ce m'est un terme nouveau. - Ce sont gens qui se battent pour un clin d'oeil, si on ne les salue que par acquit, pour une froideur, si le manteau d'un autre touche le leur, si on crache à quatre pieds d'eux
RAPPORTEUR, EUSERapporteur [d'un procès]
REDOUBLERL'escuyer redoubloit [repliquait] : c'est toi qui l'a flatté en cette opinion
REFAIREIl maintenoit que les huitres, desquelles on rejettoit la coquille en la mer, se refaisoient comme auparavant
RÉGIMENTAyant rallié un bon regiment d'anges, [Jésus] fit mener les enfants perdus par saint Georges, tout accoutumé à combattre les diables, le fit soutenir par saint Michel....
RELAISOn ne peut faire marcher ce meschant relez
RELEVERIl est venu offrir de merveilleuses richesses pour relever la couronne d'une grande partie de ses debtes
RELIGIEUX, EUSEVous estes de la religion [protestant] ? - Oui, monsieur, et ne suis pas si bon religieux que je devrois
RENCONTREAppellez-vous ces rencontres, batailles ? - Pourquoi non, quand ce sont armées royales qui se chocquent....
RESTEÀ l'escart lui estant venu encor un roy, il fit son reste, disant : fils de putain qui ne le tiendra pas, tout fut tenu, et....
RETRAITEElle avoit, au dernier butin, caché une cuilliere qu'elle pensoi d'argent, mais elle fut trouvée dans la retraite de son busc
REVANCHEEt moi en revanche je vous promets un livret à quoi un de mes voisins travaille
RÉVEILLON....Et voici un pasté de veau ; là prenez que vous soiez en une trenchée - Bous dittes vien [c'est un Gascon qui parle] ; quand nous estions en Saboye, nous troubions de tels rebeillons en la tente de Monsur de Bord
ROSEEnay : vous avez des roses [rosettes] en hyver ? - Faeneste : Sur les deux pieds trainantes à terre, aux deux jarrets pendantes à mi jambes
ROSSIGNOLUn rossignol à crocheter
ROUX, OUSSEQuatre chandelles de roux [de cire jaune]
ROYAL, ALECeux qui avoient moyen portoient des royales [sorte de vêtement], mais les gens de pieds furent contraints de les laisser, ou rougner, car à tous coups les esperons s'engagoient dedans et faisoient faire des parterres
RUELLEIl avoit en la ruelle de son lict un dard, duquel....
SACCADEPiqué par un gentil-homme, qui lui disoit en donant la sacade [coup de pied] dans les fesses : Vous estes philosophe : l'autre respond : Et vous picque-philosophe
SALADELa prophetie semble en vouloir à la Gascogne, plus curieuse à elever ce qu'on a nommé la salade de Gascogne qui a fait de mauvais tours à plusieurs du païs ; tel en a esté estranglé qui l'a gardée en sa jeunesse
SALAIREIl n'est pas raisonnable que les honneurs les plus relevez soient les salaires des crimes les plus abjects
SAN-BENITOLa troupe des bruslez, pendus et noyez de ce siecle, tous gens mal habillez, et avec des santbenis, paints de diables
SAUTEREt si nous avons affaire à gens qui n'ayent pas le courage de fouiller l'equipage, nous faisons sauter [nous volons] ce que nous pouvons
SERGENTLa patissiere Descarneau voulut estre sergent majeure des amazones
SIREIl demanda qui estoient ces seigneurs ; on lui respondit qu'ils estoient seigneurs vraiement, que c'estoient les bouchers de la ville
SOULIERDes souliers à cricq ou à pont levedis
SUBORNEUR, EUSEIl appelloit Jesus novaliste, suborneur, troubleur d'Israel
SUPERBEIl nous fit faire à Poictiers à chacun une houpelande fort superbe
SUPPORTERIl y a des duels qui sont très justes, à savoir quand le roy les concede, ou pour maintenir l'honneur d'une femme de bien oppressée, ou pour supporter l'orfelin contre le meurtrier mjuste du pere
SURET, ÈTEDès la première veue il connoissoit fort bien un gentil-homme, et au sentir mesme ; car il vouloit qu'un vrai noble eust un peu l'eseille [aisselle] surette, et les pieds fumants
SUSPENDREMa maîtresse avoit un coche de clisse, qui n'estoit gueres supendu que de cordes
TAPISSERIEPuisque vous allez à Lyon, je vous prie de me faire faire une patisserie, je voulais dire une tapisserie, de quelque nouvelle invention
TAQUINERIEElzévir] fut qu'en montant le degré, les laquais osterent les esperons de leurs maistres, et les miens me demeurent
TÊTIÈREIls l'emmenerent tout boiteux, la teste passée dans la testiere du caparaçon
TILLER ou TEILLERCe sont les feux que vous voyez tout le long de la Garonne, que celles qui teillent font
TROUBLEURIl appeloit Jesus novaliste, suborneur, troubleur d'Israel
TRUCNous fismes tant que nous lui apprisme le lansquenet et le truq
TRUFFEIl trouva la relique ployée dans la serviette comme on enveloppe les truffles en Xaintonge
TURQUETSi l'autre d'après avoit quelque grand nez, celle qui la suivoit estoit camuze comme un turquet
VALISELe reste de son bagage estoit une petite varise verte
VENTREVentre de loup ! monsieur, savez-vous pas bien comment nous avions dejeuné ?
VERTUBLEUHo vertubieu ! quel parfum !
VÊTIRIl entreprit de lui derober sa chemise vestue et en vint à bout
VILEBREQUINUn virebrequin

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