L'oeuvre Élégies de Abbé Mathurin RÉGNIER

Ecrit par Abbé Mathurin RÉGNIER

Date : 1608

Citations de "Élégies"

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Utilisé pour le motCitation
ABUSEREn conseiller d'État, de discours je m'abuse
AFFECTÉ, ÉESi je n'avais à sa mine affectée Lu de sa passion les signes évidents
AINSIÔ beauté, faites-en tout ainsi qu'il vous plaît
ALAMBIQUÉ, ÉEEt [Jupiter] te répandre encor [sur Danaé], Alambiqué d'amour, en grosses gouttes d'or
AMENDERJ'espère avec usure amender mon défaut
AMORTI, IEEt jurant que la flamme est du tout amortie
AMOURUn amour violent aux raisons ne s'amuse
AMOURMais j'ai grand' peur, enfin, que l'amour soit plus forte
APPELERPar les dieux qu'en pleurant tes serments appelèrent
ASSAILLIRAmour dedans le coeur m'assaut si vivement
ASSAUTS'il vous plaît derechef que je rentre en l'assaut
AVANTAvant qu'en venir là, au moins souvenez-vous
BÉNIN, IGNEJ'ai de voeux parjurés trahi les dieux bénins
BÉNIRTrop heureux en mon mal, je bénis ma défaite
BRISDu bris de mon navire au rivage amassé
ÇÀAmoureux Jupiter, que ne viens-tu çà bas ?
CAQUETERAssez de tes amours m'a caqueté la fable
CARROSSECarrozza étant féminin en italien, carrosse a été féminin : Toujours d'un valet ta carrosse est suivie
CHACUN, CHACUNECe que fait un tout seul, tout un chacun le sache
CHAIROu s'il y a des dieux, ils ont le coeur de chair
CHANCEC'en est fait pour jamais, la chance en est jetée
CHANCELERPourtant toute espérance en mon esprit chancelle
CHÈREVoulant cacher ma honte et sa colère, Elle couvrit son front d'une meilleure chère
CIELVous qui, dès le berceau, de bon oeil me voyez, Qui du troisième ciel mes destins envoyez, Belle et sainte planète, astre de ma naissance
COEURNon, non, j'ai trop de coeur pour lâchement me rendre
COMMANDERPardonne, par mes pleurs, au feu qui me commande
COMMEDieu, dont elle a tant de crainte, Au moins comme elle dit
COMPLAINTEÀ vous seul en pleurant j'adresse ma complainte
COMPTEEt brisant tous ces noeuds dont j'ai tant fait de compte
COMPTEUn valet.... Qui rend comme espion compte exact de ta vie
CONFIT, ITEPar ces plaisirs d'amour tout confits en délices
CONSEILEt quel sage conseil en mon mal puis-je prendre ?
CONSOMMERMais Dieu ! que me sert-il de pleurs me consommer ?
CONTRAINTE[Beauté] Qui régnez sur les coeurs d'une contrainte aimable
COUREt ta honte et sa gloire entretiennent la cour
COURROUXEt si de mes discours vous entrez en courroux
CUIDERMe cuidant tromper, tu voudrais faire accroire....
DAMHa ! pourquoi m'êtes-vous, à mon dam, si fidèles ?
DÉBATTREEt bien qu'avec les dieux on ne doive débattre....
DÉBOUCHERLes sanglots à la fin débouchent le passage
DÉCHIFFRERAmour.... Me déchiffre aussitôt son discours indiscret
DÉFÉRERDéférez à l'ardeur de mon mal furieux
DÉFIANCEJe l'avoue, il est vrai, j'étais sans défiance
DÉPITERAh ! j'en rougis de honte et dépite mon âge....
DEPUISOn la trouve dans des auteurs de la première moitié du XVIIe siècle : Je craignais tous ces traits que j'ai sus du depuis
DERECHEFIrai-je derechef les dieux sollicitant ?
DÉROBERMa plainte se dérobe et m'échappe du coeur
DESSINERComme un homme Qui dessigne de l'oeil mille châteaux en l'air
DEVANTEt devant que mourir ou d'une ou d'autre sorte
DIRENon, je croyais tout d'elle, il faut que je le die
DISCOURIRIl montre tes faveurs, tout haut il en discourt
DOMMAGECroire en voyant son visage Que le ciel l'ait formé si beau pour mon dommage
DUREREt je ne puis Durer plus longuement à la peine où je suis
ÉGARDIl te faut avoir, Avecques ton amour, égard à ton devoir
ENElle mit en mon cou ses bras plus blancs que neige
ENDORMIRJ'ai reconnu ses défaites, Et comment elle endort de douceur sa maison
ENGRAVERJ'eusse engravé là-haut leur honte et votre gloire
ENSORCELÉ, ÉEÔ ciel ! il fallait bien qu'ensorcelé je fusse
ENTREPRISEQuand les places sont prises, Il n'est plus temps d'avoir recours aux entreprises
ENVIEILLIRMon âge, avant le temps, par mes maux s'envieillit
ÉPIERVous autres que j'emploie à l'épier sans cesse
ÉPOUVANTEREt comme ils font du vrai, du faux ils m'épouvantent
ERRANT, ANTEEt ainsi que mon corps, mon esprit est errant
ETEn voici un second : S'il y avait des dieux, ils se vengeraient d'elle, Et ne la verrait-on ou si fière ou si belle
EXCUSEBien que je sache au vrai tes façons et tes ruses, J'ai tant et si longtemps excusé tes excuses....
EXCUSERJ'ai tant et si longtemps excusé tes excuses
EXHALEREt son âme exhalait un soupir amoureux
EXPÉRIENCEÀ mes dépens j'en fais l'expérience
FAIREEt comme ils font du vrai, du faux ils m'épouvantent [ils m'épouvantent par le faux, comme ils m'épouvantent par le vrai]
FIERPersonne À qui de mon secret je m'osasse fier
FIER, IÈREMon mal.... pour un temps retenu.... est plus fier revenu
FINAttendant qui des deux mettra fin à ma peine
FONDRES'abandonnant aux cris, ses yeux fondent en pleurs
FORCESi ce charme a force contre nous
FORCERMais enfin ton humeur force ma patience
FORSMoi.... à qui rien fors l'amour ne pût être contraire
GAINJe tire un double gain d'un si petit dommage
GÊNÉ, ÉEMon coeur gêné d'amour n'a vécu qu'aux ennuis
GLOIREDites-moi qu'elle est chaste et qu'elle en a la gloire
GUERREMais sans discrétion tu vas à guerre ouverte
GUERREMon esprit agité fait guerre à mes pensées
HAÏRJe me hais de te voir ainsi mésestimée
HALEINEÀ grand'peine ose-t-il son haleine tirer
HALEINEJe n'eus assez d'haleine à si grand exercice
HEURE....Puisqu'il plaît au ciel que par vos yeux je meure, Vous direz qu'en mourant je meurs à la bonne heure
IMBÉCILLITÉDes contes.... dont l'antiquité Se servit pour tromper notre imbécillité
INCLINEROù le ciel nous incline, à quoi sert la menace ?
INCONNU, UESi dans quelque recoin quelque vieille inconnue
INCURABLELa plaie de vos yeux est toujours incurable
INDUIRE....Le ciel pour l'induire à quelque pénitence
INFERTILEEt comme mes soupirs, ma peine est infertile
INGRAT, ATESon oeil ingrat à mon tourment, Me donnant ce désir, m'ôta le jugement
JURERJurant même la mer et ses vagues profondes
LE, LA, LESQui le jette au danger, lorsque moins il y pense
LIERMais puisque le destin à toi m'a su lier
LIEUSon sang n'était-il point issu d'un lieu trop bas ?
LIRESur mes yeux égarés ma tristesse se lit
LONGUEMENTJe ne puis Durer plus longuement en la peine où je suis
LUTINJe vais, comme un lutin, deçà delà courant
MALGRÉQuand, malgré que j'en aie, amour me le découvre
MÉMORABLERendre mémorable aux siècles à venir De vos rares vertus le noble souvenir
MÉSESTIMÉ, ÉEJe me hais de te voir ainsi mésestimée
MEURTRIRJ'ai meurtri, j'ai volé, j'ai des voeux parjurés
MIGNARD, ARDESa langue, en bégayant, d'une façon mignarde, Me disait....
NAVIREDu bris de mon navire au rivage amassé
NAVRERLes lumières.... Qui, me navrant le coeur, me promettaient la paix
NUITÉEDépitée D'avoir sans un baiser consommé la nuitée
OEILVous qui dès le berceau de bon oeil me voyez
OEILMais puisqu'il plaît au ciel que par vos yeux je meure
OPPOSERL'homme s'oppose en vain contre la destinée
ORSi je t'aimai jadis, ores je m'en repens
OUN'était-elle assez belle ou assez bien parée ?
OUVERT, ERTEEt chacun en riant en parle à coeur ouvert
PARLERComme un homme insensé qui s'emporte au parler
PAYERÀ peine ai-je.... dans le port payé l'offrande de mes voeux
PEINDREEt la honte pour lors, qui me saisit le coeur, Pour m'achever de peindre éteignit ma vigueur
PENSERCar, soit que je vous pense ingrate ou secourable
PÉTILLERLes yeux lui pétillaient d'un désir langoureux
PIQUERD'un ris et de ces mots elle m'alla piquant...
PLAIEFermer les yeux aux plaies que vous faites
POINTMais qui pourrait atteindre au point de son mérite ?
POPULAIREPour tromper le jaloux populaire
POULETS'elle baille en cachette, ou reçoit un poulet
POURPour tout l'effort qu'il fasse à me dompter
PROMPT, OMPTEEt si le souvenir, trop prompt de m'outrager....
RAFRAÎCHIRIrai-je rafraîchir sa honte et mon dommage ?
RANCOEUR ou RANCUEURExcuse par pitié ma jalouse rancoeur
RANGERMoi qui rangeais au joug la terre universelle
REHAUSSERPuis sa voix rehaussant en quelques mots joyeux
RENDRE.... Plainte Qu'encore ne rendrai-je en ces derniers efforts, Si....
REPAÎTRE....ce sont contes frivoles Dont se repaît le peuple....
REPASSEREt tout ce qui repasse en mon entendement
RÉPROUVÉ, ÉEDes mystères d'amour amant trop réprouvé
RÉSONNERMes vers brûlants d'amour ne résonnent que plaintes
RESPECTD'où vient, pour son respect, que l'on te voit contraindre ?
ROMPRESa fureur à la fin rompit sa modestie
RONGERJe me ronge le coeur, je n'ai point de repos
SECRET, ÈTEHélas ! rien aux jaloux ne peut être secret
SEMBLANTPrendre le feint semblant d'un satyre sauvage
SENSIBLETrop sensible en ton mal, de regret je me pâme
SEOIRAvecque la beauté mon humeur ne sied pas
SIS'on lui fait au palais quelque signe de tête
SILLERMes yeux.... Depuis d'un bon sommeil ne se sont vus sillés
SUGGÉRERMe suggérant la manne en sa lèvre amassée
SURJouir d'une beauté sur les autres aimable
TEMPSAssez tôt, ni trop tôt, ni trop tard.... pourvu qu'il [le bonheur] nous vienne, il vient toujours à temps
TENIREstimant que ton coeur, par douceur diverti, Tiendrait les lâchetés à quelque conscience
TRAITOui, je devais mourir des traits de votre vue
TRIBUTAIREJ'eusse.... Rendu de vos regards tous les dieux tributaires
TRIOMPHEMa raison est captive en triomphe menée
VENTPar mes soupirs, au vent sans profit dispersés
VISAGEIl n'est rien ici-bas.... Qui ne tourne visage à mon contentement
VIVREMon coeur gêné d'amour n'a vécu qu'aux ennuis
VRAI, AIEBien que je sache au vrai tes façons et tes ruses

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