L'oeuvre Don Sanche de Pierre CORNEILLE
Ecrit par Pierre CORNEILLE
Citations de "Don Sanche"
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Utilisé pour le mot | Citation |
À | L'amour que J'ai pour vous est tout à votre gloire |
ACCORD | .... je vois en vous les accords Des grâces de l'esprit et des beautés du corps |
AFFRONTER | [Il] instruit ce malheureux pour affronter Carlos |
AGIR | Est-ce là agir en père ? Agissez donc enfin, madame, en souveraine |
AGRÉER | On agréera mon choix aveuglément |
AISE | Ce pêcheur d'aise tout transporté |
ALLER | Mon dessein ne va qu'à vous faire justice |
AMORCE | Que pour lui cette gloire eût eu trop peu d'amorces |
APPUI | Qui se fit votre appui |
ARRHES | Un tissu de cheveux Que reçut Don Fernand pour arrhes de mes voeux |
ASTRE | Quel astre agit sur vous avec tant de rigueur ? |
AUCUN, UNE | Mais je n'ai plus, madame, aucun combat à faire |
AVOUER | Et sans doute son coeur vous en avouera bien |
BIEN | Pour rendre à l'Aragon le bien de sa présence |
BIEN | [Il] L'avait vu plein de gloire et fort bien à la cour |
BON, BONNE | Je prends sur moi sa dette et je vous la fais bonne |
BONHOMME | Les comtes font traîner ce bonhomme en prison |
BOUCLIER | Je lui fis si longtemps bouclier de mon corps |
BOUE | Mais son sang que le ciel n'a formé que de boue |
BOUT | Je vous plains fort tous deux s'il vient à bout de moi |
BRAS | S'il avait comme lui son bras à mon service |
CÉDER | Et comme ses rivaux lui cèdent en mérite |
CHIMÈRE | Je me revêtirais de brillantes chimères |
CHOIX | Nous l'allons voir ici faire choix d'un époux |
COMBAT | Je n'ai plus de combat à faire contre moi |
COMBLÉ, ÉE | Ce bon homme en paraît l'âme toute comblée |
COMÉDIE | Je doutais qu'il pût être une âme assez hardie Pour ériger Carlos en roi de comédie |
COMMETTRE | Des généraux d'armée Ne se commettent point contre un aventurier |
COMPTABLE | Les rois de leurs faveurs ne sont jamais comptables |
COMPTE | Jamais un souverain ne doit compte à personne Des dignités qu'il fait et des grandeurs qu'il donne |
CONNAISSANCE | Et lui-même il en donne assez de connaissance [il fait assez connaître qu'il n'est pas de naissance royale] |
CONNAÎTRE | De grâce, dites-moi, vous connaissez-vous bien ? |
CONSENTIR | Partez, je le consens |
CONSIDÉRABLE | Vous m'en êtes plus chers et plus considérables |
CONTRE-TEMPS | Quittez ces contre-temps de froide raillerie |
COULEUR | Et trouve occasion dessous cette couleur De venger le mépris qu'on fait de sa valeur |
COUR | Mais si j'aime, c'est mal me faire votre cour |
COURROUX | Sans de l'une ou de l'autre allumer le courroux |
COURS | Et pour trancher le cours de leurs dissensions |
DÉDIRE | Mon coeur vous en dédit, un secret mouvement Qui le penche vers vous malgré moi vous dément |
DÉFAIT, AITE | Puisque vous n'aspirez qu'à vous en voir défaite |
DÉMENTIR | Et je démens pour vous la voix de la nature |
DÉPLAISIR | Parmi les déplaisirs que vous en recevrez |
DÉPLORÉ, ÉE | Plus que ne m'a permis un sort si déploré |
DÉSAVOUER | Cette noble fierté désavoue un tel père |
DEVOIR | Je sais ce que je suis et ce que je me dois |
DIGNITÉ | Soutenir jusqu'au bout la dignité de reine |
DURÉE | Que tout ce qui m'a plu doit être de durée |
ÉCLAIRER | Le ciel en un moment quelquefois nous éclaire |
ÉLÉMENT | De ses pareils la guerre est l'unique élément |
ESPÉRANCE | Mon orgueil à ce bruit prendrait quelque espérance |
ESTIME | J'y vois la haute estime où sont vos grands exploits |
ÉTAT | Vous achèverez au sortir du combat, Si toutefois Carlos vous en laisse en état |
ÉTAT | Car ce n'est point l'amour qui fait l'hymen des rois ; Les raisons de l'État règlent toujours leur choix |
ÉTOUFFER | Je veux bien toutefois étouffer ce murmure |
EXPLOIT | Seigneur, pour mes parents je nomme mes exploits ; Ma valeur est ma race, et mon bras est mon père |
FAILLIR | Prince, ne cachez plus ce que le ciel découvre, Vous devez être las de nous faire faillir |
FLATTER | Quoi ! voilà donc enfin de quoi vous vous flattez ! |
FLOTTER | Sur d'éternels soucis voit flotter sa pensée |
FRONT | Je sais ce que tu dis, et n'irai pas, de front, Faire un commandement qu'ils prendraient pour affront |
GÊNE | Je m'impose à vos yeux la plus dure des gênes |
GLOIRE | On m'appelle soldat, je fais gloire de l'être |
HARANGUE | Je ne vous ferai point de harangue importune |
HÉRITÉ, ÉE | Mais disposer d'un sang que j'ai reçu sans tache ! Avant que le souiller, il faut qu'on me l'arrache ; J'en dois compte aux aïeux dont il est hérité, A toute leur famille, à la postérité |
HOMMAGE | Recevez, comme roi, notre premier hommage |
HONNEUR | Il le perd d'honneur |
HONORABLE | J'y vois de vos vertus les preuves honorables ; J'y vois la haute estime où sont vos grands exploits |
HONTE | Mais tu sais quel orgueil ont lors montré les comtes ; Combien d'affronts pour lui, combien pour moi de hontes ! |
HONTE | Dans les bras de ce fils on lui fait mille hontes |
HONTE | Seigneur, ce que je suis ne me fait point de honte |
HYMEN | Je ne demande plus d'où partait ce dédain, Quand j'ai voulu vous faire un hymen de ma main |
INCERTITUDE | Mais c'est trop la tenir dedans l'incertitude |
JOINDRE | J'avais mis cette bague en des mains assez bonnes Pour la rendre à Don Sanche, et joindre nos couronnes |
JOINDRE | Il joint nos députés hier sur la fin du jour |
JOUG | Un joug que m'imposait cette faveur publique |
JUSTICE | Après tant de malheurs, enfin le ciel propice S'est résolu, ma fille, à nous faire justice |
LAURIER | Nous l'estimons tous deux un des braves guerriers à qui jamais la guerre ait donné des lauriers |
LE, LA, LES | Vous en êtes instruite, et je ne la suis pas |
LIBRE | Car enfin je suis libre à disposer de moi |
LICENCE | N'ai-je point à rougir de cette déférence Qui d'un combat illustre achète la licence ? |
LIEU | Prenez entre vous l'ordre et du temps et du lieu ; Je m'y rendrai sur l'heure, et vais l'attendre ; adieu |
LOISIR | À peine eus-je loisir de lui dire un adieu |
MANQUER | Je voudrais toutes deux pouvoir vous satisfaire, Vous, sans manquer vers elle, elle, sans vous déplaire |
MARQUE | Il importe aux monarques Qui veulent aux vertus rendre de dignes marques.... |
MERCI | Si j'étais quelque enfant épargné des tempêtes, Livré dans un désert à la merci des bêtes |
MERVEILLE | En voici d'autres de Corneille et de Molière où il faudrait, suivant la même décision, faire des merveilles ou faire merveilles : Déguisant son nom et cachant sa famille, Il avait fait merveille aux guerres de Castille |
MESURER | Il se méprend pourtant, s'il pense qu'aujourd'hui Nous daignions mesurer notre épée avec lui |
MIEUX | Et je tiendrais des deux celui-là mieux épris, Qui favoriserait ce que je favorise, Et ne mépriserait que ce que je méprise |
MIEUX | C'est par là que son feu se peut mieux exprimer |
MIRACULEUX, EUSE | Miraculeux héros, dont la gloire refuse L'avantageuse erreur d'un peuple qui s'abuse |
MOINDRE | Comme on attend un bien qu'on n'a pas mérité, Et dont, sans regarder service ni famille, Vous pouvez faire part au moindre de Castille |
MOINS | À moins que d'une reine il n'a pu s'enflammer |
MUTINER | Je l'ai fait votre égal ; et, quoiqu'on s'en mutine, Sachez qu'à plus encor ma faveur le destine |
NÉANT | Ces destins merveilleux Qui tiraient du néant les héros fabuleux |
NOM | La gloire de mon nom vaut bien qu'on le retienne |
NUE | Quand il faut de nécessité finir la pièce, un bon homme semble tomber des nues pour.... |
OCCASION | Elle prend occasion de faire savoir sa passion |
OEIL | Pour moi, qui vous aimai sans sceptre et sans couronne, Qui n'ai jamais eu d'yeux que pour votre personne |
OEIL | .... C'est un pénible ouvrage D'arrêter un combat qu'autorise l'usage, Que les lois ont réglé, que les rois vos aïeux Daignaient assez souvent honorer de leurs yeux |
OMBRE | Sous ombre de venger sa grandeur méprisée |
OPINION | Vous apprendrez par là du moins les voeux de tous, Et quelle opinion les peuples ont de vous |
PIED | Mais quand il vous aura dans le trône affermie Et jeté sous vos pieds la puissance ennemie |
PITIÉ | Don Manrique : à tant de beaux exploits rendez cette justice, Et de notre pitié secondez l'artifice. - Carlos : Je suis bien malheureux, si je vous fais pitié |
PLACE | Carlos, voulant s'asseoir parmi les comtes, et empêché par Don Manrique : J'ai vu la place vide, et cru la bien remplir. - Don Manrique : Un soldat bien remplir une place de comte ! |
PORTE | Il faut fermer la porte à leurs prétentions |
POUR | Mais pour en quelque sorte obéir à vos lois |
POUVOIR | J'obéis avec joie, et ferai mon pouvoir à vous dire bientôt ce qui s'en peut savoir |
PRÉJUDICE | Je n'entreprendrai rien à votre préjudice |
PRENDRE | Et moi, comme héritant son sceptre et sa couronne, Je prends sur moi sa dette, et je vous la fais bonne |
PRENDRE | Prenez entre vous l'ordre et du temps et du feu [pour un duel], Je m'y rendrai sur l'heure et vais l'attendre ; adieu |
PRIS, ISE | La double reconnaissance qui finit le cinquième acte est prise du roman de D. Pélage ; elle eut d'abord grand éclat sur le théâtre |
PUR, URE | C'est un miracle pur que le cours de sa vie |
PURGER | Il est entre vos mains des présents assez doux Qui purgeraient vos noms de toute ingratitude |
QUE | Que peut vous offenser sa flamme ou sa retraite, Puisque vous n'aspirez qu'à vous en voir défaite ? |
QUERELLE | S'il fallait aujourd'hui venger votre querelle |
QUI | Eh bien ! je l'ennoblis, Quelle que soit sa race, et de qui qu'il soit fils |
QUOI | On vous les a nommés, mais sans vous les prescrire ; On vous obéira, quoi qu'il vous plaise élire |
RAILLERIE | Quittez ces contre-temps de froide raillerie |
RAISON | Qui ne vous craindra point, si les reines vous craignent ? - Elles se font raison lorsqu'elles me dédaignent |
RALLIÉ, ÉE | Enfin, autour de lui ses troupes ralliées |
RANG | Place qu'une personne tient dans l'estime des hommes.... vous tenez encor même rang dans son âme |
RÉCUSABLE | Et peut-être quelqu'un m'en tiendrait récusable |
RÉDUIRE | Hélas ! si ces honneurs dont vous comble la reine Réduisent mon espoir en une attente vaine |
RÉGNER | Madame, je suis reine, et dois régner sur moi |
REMPLIR | Carlos : J'ai vu la place vide, et cru la bien remplir. - D. Manrique : Un soldat bien remplir une place de comte ! |
RÉSOUDRE | Après tant de malheurs, enfin le ciel propice Est résolu, ma fille, à nous faire justice |
RÉUSSIR | Don Lope : Vous êtes notre juge, il faut vous adoucir. - Carlos : Vous y pourriez peut-être assez mal réussir |
SAISON | Manrique : Il n'en est pas saison quand il faut qu'on vous prie |
SATISFAIRE | Je vous puis sur ce point aisément satisfaire |
SEOIR | Carlos, y voyant une place vide, s'y veut seoir |
SEOIR | Seyez-vous, et quittons ces petits différends |
SIEN, SIENNE | Que, déguisant son coeur et cachant sa famille, Il avait fait merveille aux guerres de Castille, D'où quelque sien voisin, depuis peu de retour, L'avait vu plein de gloire et fort bien à la cour |
SOLDAT | Depuis plus de six ans, il ne s'est fait combat Qui ne m'ait bien acquis ce grand nom de soldat |
TÉMOIGNAGE | Carlos rend témoignage en vain contre soi-même |
TENIR | Garcie ? |
TOUR | À moins que d'avouer Que c'est un lâche tour qu'on le force à jouer |
TOUT, TOUTE | Notre Aragon, pour nous presque tout révolté |
TRAHIR | Dussé-je me trahir, Puisque vous le voulez, je jure d'obéir |
TRANCHER | Et, pour trancher le cours de leurs dissensions, Il faut fermer la porte à leurs prétentions |
VALOIR | La gloire de mon nom vaut bien qu'on la retienne |
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