L'oeuvre Précis du siècle de Louis XV de François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE

Ecrit par François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE

Date : 1769

Citations de "Précis du siècle de Louis XV"

Pages 1

Utilisé pour le motCitation
APPARTENANT, ANTELe peuple pilla plusieurs maisons appartenantes aux sénateurs soupçonnés de favoriser les Autrichiens
ARRANGEMENTL'exprès leur apprend qu'il faut se réfugier dans la maison d'un pauvre gentilhomme, et que là on verra les arrangements que l'on pourra prendre pour leur sûreté
ATTERRERIl semble que la consternation qui avait si longtemps atterré l'esprit des Génois eût passé dans les Allemands
ATTRIBUERLe roi défendit aux princes et aux pairs d'aller opiner dans le parlement de Paris sur des affaires dont il attribuait la connaissance à son Conseil privé
BATTREEn doublant le cap Horn, après avoir passé le détroit de Le Maire, des tempêtes extraordinaires battent les vaisseaux d'Anson et les dispersent
BORNÉ, ÉELe cardinal Fleury, haïssant tout système parce que son esprit était heureusement borné
BOULEVERSERLa cour de Londres reprochait au prétendant d'être né catholique romain et de venir bouleverser la religion et les lois du pays
BRIGANDAGEUne compagnie qui, dans son administration indienne, n'a subsisté que d'un secret brigandage
CENTRESi l'amiral Vernon, qui avait assiégé Carthagène sur la mer opposée, eût réussi, il pouvait donner la main au commodore Anson ; l'isthme de Panama était pris à droite et à gauche par les Anglais, et le centre de la domination espagnole perdu
CÉRÉMONIELouis XV meurt, la nuit du 10 de mai ; on couvre son corps de chaux, et on l'emporte sans aucune cérémonie à St-Denis, auprès du caveau de ses pères
CESSERLe même arrêt invita l'archevêque à faire cesser lui-même le scandale
CESSERLa Sorbonne menaçait de cesser ses leçons ; et le parlement, qui avait lui-même cessé ses fonctions plus importantes, ordonnait à la faculté de continuer les siennes
CHAOSSi quelque chose peut nous convaincre de cette fatalité qui entraîne tous les événements dans ce chaos des affaires politiques de ce monde
CHARGERDe péculat, il n'y en avait pas davantage, puisqu'il ne fut jamais chargé ni de l'argent du roi ni de celui de la Compagnie
CHASSÉ, ÉESon père, chassé, au berceau, du palais des rois et de sa patrie, dont il avait été reconnu l'héritier légitime
CHEVALERIEVoilà où aboutit une aventure [descente du prince Édouard en Écosse] qui eût réussi dans les temps de la chevalerie, mais qui ne pouvait avoir de succès dans un temps où la discipline militaire, l'artillerie et surtout l'argent décident de tout à la longue
CITOYEN, ENNEOn ordonnait, sous peine de la vie, à tous les citoyens de sortir en armes hors de leurs maisons, et de se ranger sous les drapeaux de leurs quartiers
CITOYEN, ENNEIl y avait beaucoup plus de gens de robe et de simples citoyens que d'officiers
COMMODOREOn fit Anson commodore, c'est-à-dire chef d'escadre ; on lui donna cinq vaisseaux, une espèce de petite frégate de huit canons, et deux navires chargés de provisions et de marchandises
COMMUNIÉ, ÉELe parlement de Paris ordonna que le malade serait communié
COMMUNIERIl faut que le prêtre avertisse les mourants soupçonnés de jansénisme qu'ils seront damnés, et les communie à leurs risques et périls
COMPTELe prélat ayant répondu selon sa coutume qu'il ne devait compte qu'à Dieu seul, son temporel fut saisi
CONFIRMERCe territoire avait été confirmé à la France par la paix d'Utrecht
CONSERVEL'Élisabeth et la frégate, voguant de conserve, rencontrèrent trois vaisseaux de guerre anglais
CONTINU, UELa masse anglaise nourrissait ce feu continu quand elle était attaquée
CONTUMAXQuelques jurisconsultes, à la vérité, ont assuré que le contumax ne devait pas être condamné si le crime n'était pas clairement prouvé
COUVRIRCe fut lui qui voulut que son fils, encore enfant, montât sur l'échafaud et qui lui dit : Soyez couvert de mon sang, et apprenez à mourir pour vos rois
CRIMINEL, ELLEL'ordonnance criminelle ne devait-elle pas être aussi favorable à l'innocent que terrible au coupable ?
DÉMEMBREMENTC'est [la Flandre hollandaise] un démembrement des domaines de cette même Autriche dont ils prenaient la défense
DÉPARTEMENTM. le duc abandonna tout le département de l'Église à l'évêque de Fréjus
DESCENDANT, ANTEUn prêtre de ce pays déclara de la part de Dieu le descendant de tant de rois incapable d'hériter
DESTRUCTIF, IVEDe là les scènes les plus honteuses et les plus destructives de la subordination et de la discipline
DIOCÉSAIN, AINELa raison [de les quitter] qu'il [Fleury, évêque de Fréjus] allégua à ses diocésains était l'état de sa santé
DOCTEDe vrais doctes quoique docteurs
DOMINATEUR, TRICECes insulaires étaient plus robustes et plus braves que leurs dominateurs
EMBUSCADEÀ peine cet officier [d'Assas] a-t-il fait quelques pas, que des grenadiers ennemis en embuscade l'environnent et le saisissent à peu de distance de son régiment
ÉMEUTELe marquis de Botta crut que cette émeute du peuple (de Gênes) se ralentirait d'elle-même, et que la crainte reprendrait bientôt la place de cette fureur passagère
ENFLERLeur trésor n'a pas besoin de s'enfler des faibles débris d'une famille malheureuse
ENGRAISSEREst-ce à un citoyen à s'engraisser des restes du sang d'un autre citoyen ?
ÉVÉNEMENTFatalité contraire à l'événement de toutes les autres batailles, où les blessés sont toujours le plus grand nombre
FAIBLEMENTAprès cette paix, la France se rétablit faiblement
FAIBLESSEL'expédition de l'amiral Anson est une preuve de ce que peut un homme intelligent et ferme malgré la faiblesse des préparatifs et la grandeur des dangers
FARDEAUCe qu'il y eut de plus étrange, c'est qu'étant entré dans Dresde le 18, il y fit la paix le 25 avec l'Autriche et la Saxe, et laissa tout le fardeau au roi de France
FERMEEnfin elle [une compagnie] se chargea des fermes générales du royaume ; tout fut donc entre les mains de l'Écossais Lass [Law], et toutes les finances du royaume dépendirent d'une compagnie de commerce
FERMÉ, ÉELes boutiques et la banque furent fermées un jour à Londres
FEULes Anglais firent un feu roulant, c'est-à-dire qu'ils tiraient par divisions
FILERAlbéroni déjà faisait filer [en France] quelques troupes
FLOTTECe sont les Anglais qui les premiers ont rangé leurs forces navales en bataille dans l'ordre où l'on combat aujourd'hui ; et c'est d'eux que les autres nations ont pris l'usage de partager leurs flottes en avant-garde, arrière-garde et corps de bataille
FONDATIONDepuis la fondation de la monarchie, cette guerre est la seule dans laquelle la France ait été simplement auxiliaire
FORCEN'est-ce pas que les Anglais ont besoin de la mer, dont les Français peuvent à toute force se passer ?
FORCERIl force les Anglais de se rembarquer
FORMEOn déclara la guerre à l'Espagne dans les formes à la fin de l'année 1739
FORTUNELa fortune fit évanouir tous ces vastes projets
FOURRAGEURIl faut tomber sur elle [l'infanterie anglaise, à Fontenoy] comme des fourrageurs
FRAISEPhilippe d'Orléans [le régent] se plaisait quelquefois à mettre une fraise, et c'était alors Henri IV embelli
FRAPPÉ, ÉEIl [le régent] fut averti par une légère attaque d'apoplexie qu'il négligea, ce qui lui en attira une seconde le 2 décembre 1723, à Versailles ; il mourut au moment qu'il en fut frappé
FRONTLa colonne était attaquée à la fois de front et par les deux flancs
GALIONAnson réduisit ses entreprises et ses grandes espérances à se saisir d'un galion immense que le Mexique envoie tous les ans dans les mers de la Chine à l'île de Manille, capitale des Philippines
GARÇONDuverney ayant été garçon cabaretier dans son enfance
HUMEURCes objets l'irritèrent et allumèrent en lui [Lally] cette mauvaise humeur qui sied si mal à un chef et qui nuit toujours aux affaires
IMMUNITÉZélé pour les immunités de l'Église, il [l'évêque de Mirepoix] regardait la bulle [Unigenitus] comme un article de foi, et, ayant le crédit attaché à sa place [ministre au département des bénéfices], il persuada que le parlement touchait à l'encensoir
IMPATIEMMENTEn général les habitants des parties septentrionales [de l'Écosse], plutôt subjugués qu'unis [à l'Angleterre], supportaient impatiemment cette réunion
IMPÉRATRICEL'armée et les citoyens proclamèrent d'une commune voix sa femme, Catherine d'Anhalt, impératrice, quoiqu'elle fût étrangère, étant de cette maison d'Ascanie, l'une des plus anciennes de l'Europe
INDESTRUCTIBLEUne haine atroce et indestructible s'invétéra entre eux et leurs maîtres, et fut une seconde nature
INDISCIPLINELes Français souffrirent une grande perte en faisant avorter le fruit des plus belles dispositions par cette ardeur précipitée et cette indiscipline qui leur avait fait perdre autrefois les batailles de Poitiers, de Créci, d'Azincourt
INFRUCTUEUX, EUSEIls manquaient de subsistances ; ce point essentiel est ce qui rend la plupart des invasions infructueuses
INOCULERL'histoire n'omettra point que le roi, son petit-fils [de Louis XV], le comte de Provence et le comte d'Artois, frères de Louis XVI, tous trois dans une grande jeunesse, apprirent aux Français, en se faisant inoculer, à braver le danger pour éviter la mort
INSECTECes minuties bourgeoises [querelles jansénistes] occupèrent plus les Parisiens que tous les grands intérêts de l'Europe ; c'étaient des insectes sortis du cadavre du molinisme et du jansénisme, qui, en bourdonnant dans la ville, piquaient tous les citoyens
INSULTEROn insulta le chemin couvert du front de la basse ville, quoique cette entreprise parût prématurée et hasardée
INSULTERLe ministère anglais ne croyait pas avoir besoin de l'empereur pour les obtenir [certaines sécularisations] ; on insulta à ses offres en les rendant publiques
INTELLIGENCEExemple mémorable et peut-être inutile du peu d'intelligence que la nation française a eue jusqu'ici du grand et ruineux commerce de l'Inde
INTELLIGENCEL'intelligence et l'union de la France et de l'Espagne qu'on avait tant redoutée, et qui avait alarmé tant d'États, fut rompue dès que Louis XIV eut les yeux fermés
INVASIONLe gouvernement anglais avait pris le change sur les desseins de la France ; il craignait une invasion et ne songeait pas à l'île de Minorque
INVENTIONSi quelque invention peut suppléer à la connaissance qui nous est refusée des longitudes sur la mer, c'est celle du plus habile horloger de France qui dispute cette invention à l'Angleterre
JALOUSIELe prince Charles, en donnant de la jalousie en plusieurs endroits, et faisant à la fois plus d'une tentative, avait enfin réussi du côté où était posté le comte de Seckendorf
JETERIls tirent à vingt pas ; ils jettent aussitôt leurs fusils ; et.... se précipitant entre les hommes et les chevaux, ils tuent les chevaux avec leurs poignards et attaquent les hommes, le sabre à la main
JURISPRUDENCELa jurisprudence criminelle de France tend des piéges continuels aux accusés ; il semble que Pussort et le chancelier Boucherat aient été les ennemis des hommes
JUSSIONLe Châtelet refusa l'enregistrement ; on l'y força par des lettres de jussion
LANGUELa langue fut portée sous Louis XIV au plus haut point de perfection dans tous les genres, non pas en employant des termes nouveaux inutiles, mais en se servant avec art de tous les mots nécessaires qui étaient en usage
LAPIDANTLes lapidés et les lapidants
LAPIDÉ, ÉEIl [un curé] eut l'audace de désigner quelques-uns de ses paroissiens, à qui les plus fervents constitutionnaires jetèrent des pierres pendant la procession, sans que les lapidés et les lapidants eussent la moindre connaissance de ce que c'est que la bulle et le jansénisme
LAVERPlus il [Lally] s'obstinait à vouloir se laver à leurs dépens [les officiers ses subordonnés], plus il se noircissait
LEÇONQui eût dit que ce corps antique [le parlement], qui venait de détruire en France l'ordre des jésuites, éprouverait bientôt après non-seulement un exil rigoureux, mais serait détruit lui-même ? c'est une grande leçon aux hommes, si jamais les leçons peuvent servir
LIQUIDERCes dettes innombrables furent liquidées à près de 1631 millions
MAINSi les Hollandais avaient passé entre les redoutes qui étaient vers Fontenoi et Antoin, s'ils étaient venus donner la main aux Anglais, il n'y avait plus de ressource
MAINIl [le roi de Prusse] n'hésita pas à se liguer avec le roi d'Angleterre pour empêcher d'une main que les Russes entrassent en Allemagne, et pour fermer de l'autre le chemin aux Français
MAINMORTABLEOn a vu cent fois des officiers décorés de l'ordre militaire de Saint-Louis et chargés de blessures, mourir serfs mainmortables d'un moine
MAINMORTABLEEn Franche-Comté, un homme libre qui a demeuré un an et un jour dans une maison mainmortable, devient esclave
MAJORPar le compte exactement rendu au major général de l'infanterie française, il ne se trouva que 1681 soldats ou sergents d'infanterie tués sur la place, et 3282 blessés [à Fontenoi]
MARINELa marine est un art et un grand art ; on a vu quelquefois de bonnes troupes de terre formées en deux ou trois années par des généraux habiles et appliqués ; mais il faut un long temps pour se procurer une marine redoutable
MARINECe fonds inépuisable de marine qui fait la ressource de la puissance anglaise
MENEROn est presque toujours mené par les événements, et rarement on les dirige
MESQUINEMENTIl y avait à Orléans un vieux chanoine janséniste qui se mourait, et à qui ses confrères refusaient la communion ....les chanoines firent tant que leur confrère mourut sans sacrements, et ils l'enterrèrent le plus mesquinement qu'ils purent
MONTERAvec moins de cent hommes qui restaient de deux mille sept cents dont la flotte était montée
MORTIFICATIONUne des mortifications du premier ministre était que, lorsqu'il travaillait avec le roi aux affaires d'État, Fleury y assistait toujours, et que, lorsque Fleury faisait signer au roi des ordres pour l'Église, le prince n'y était point admis
MORUELa France ne put obtenir qu'avec beaucoup de difficulté le droit de pêche vers Terre-Neuve, et une petite île inculte nommée Michelon, pour y faire sécher la morue
MOURIRIl y avait à Orléans un vieux chanoine janséniste qui se mourait et à qui ses confrères refusaient la communion
MOYENLe cardinal de Fleuri, qui l'entreprit malgré lui, et dont le caractère était de croire soutenir de grandes choses par de petits moyens, mit de l'économie dans cette guerre importante
NÉGOCIERIl [Albéroni] négociait à la fois avec la Porte Ottomane, avec le czar Pierre le Grand et avec Charles XII
NEUTRALITÉVers ce temps-là même, le roi de Naples embrassait la neutralité, quoiqu'il s'agît de la cause de son père et de son frère
NOURRIR[À Fontenoy] la masse anglaise, faisant face de tout côté.... nourrissait ce feu continu quand elle était attaquée
NULLITÉLe roi de Prusse fit protester de nullité par ses ambassadeurs
OBJETLe grand objet du maréchal de Saxe était toujours de prendre Maëstricht
OBJETLes Français furent vainqueurs, et les alliés ne furent pas mis dans une déroute assez complète pour que le grand objet du siége de Maëstricht pût être rempli
OPINERLe roi défendit aux princes et aux pairs d'aller opiner dans le parlement de Paris sur des affaires dont il attribuait la connaissance à son conseil privé
ORDINAIRELe parlement reprit une seconde fois ses fonctions, et les plaideurs, que l'on avait négligés pour ces affaires, eurent la liberté de se ruiner à l'ordinaire
OTAGEQuatre mille Autrichiens, dans les prisons de Gênes, étaient encore des otages qui les rassuraient
PASSERLondres est remplie de négociants et de gens de mer qui s'intéressent beaucoup plus aux succès maritimes qu'à tout ce qui se passe en Allemagne ou en Flandre
PAVILLONUn homme à la fois négociant et guerrier nommé Mahé de la Bourdonnais vengea l'honneur du pavillon français au fond de l'Asie
PEINEOn ordonnait sous peine de la vie à tous les citoyens de sortir en armes hors de leurs maisons
PERDRETrois pairs écossais furent condamnés à perdre la tête
PERDREIl leur est arrivé [aux jésuites] dans un siècle de lumière et de modération ce qui arriva aux templiers dans un siècle d'ignorance et de barbarie : l'orgueil perdit les uns et les autres
PIQUÉ, ÉELe maréchal de Saxe était au milieu de ce feu [à Fontenoy]..., il portait une espèce de bouclier de plusieurs doubles de taffetas piqué qui reposait sur l'arçon de sa selle
PIQUETLe lord Drummond, officier au service de France, arrive heureusement [auprès du prétendant], en Écosse avec quelques piquets et trois compagnies du régiment royal-écossais
PLAIDEUR, EUSELe parlement reprit une seconde fois ses fonctions, et les plaideurs, qu'on avait négligés pour ces affaires [querelles avec le gouvernement], eurent la liberté de se ruiner à l'ordinaire
PLONGEANT, ANTEIl est plus difficile et plus meurtrier d'attaquer des palissades qu'il faut arracher avec les mains sous un feu plongeant...
POINTERLe duc de Péquiny appelé depuis le duc de Chaulnes, va faire pointe ces quatre pièces [à la bataille de Fontenoy] ; on les place vis-à-vis de la colonne anglaise
PORTERSur la fin d'avril 1774, le roi, allant à la chasse, rencontre le convoi d'une personne qu'on portait en terre
PORTE-SINGELe duc d'Orléans ressemblait à ce pape qui fit son porte-singe cardinal
POSITIONIl est des positions où l'on n'a d'autre parti à prendre que celui de se préparer à combattre, à vaincre ou à périr
POSSESSIONLes Anglais avaient attaqué les possessions de la France en Amérique et en Asie
POTABLEUn médecin a trouvé le secret longtemps cherché de rendre l'eau de la mer potable ; il ne s'agit plus que de rendre cette expérience assez facile pour qu'on en puisse profiter en tout temps sans trop de frais
POURVOIRLe général de l'armée française avait pourvu à la victoire et à la défaite
PRATICABLEC'était lui [Lalli] qui avait formé le plan plus audacieux que praticable de débarquer en Angleterre avec dix mille hommes
PRATICABLELes brèches n'étaient pas encore praticables
PRÉCAUTIONRien ne prouvait mieux les alarmes que l'excès des précautions
PRÉMATURÉ, ÉEIl y a beaucoup d'exemples de ces médailles prématurées qui tromperaient la postérité, si l'histoire, plus fidèle et plus exacte, ne prévenait de telles erreurs
PROIEL'Allemagne était en proie à six armées formidables, qui la dévoraient en même temps
QUADRISAÏEUL, EULEOn sait assez que son grand-père [de Charles-Édouard] avait été détrôné par les Anglais, son bisaïeul condamné à mourir sur un échafaud par ses propres sujets, sa quadrisaïeule livrée au même supplice par le parlement d'Angleterre
QUADRUPLERLes richesses, auparavant resserrées par la défiance, circulèrent avec profusion [au commencement de Law] ; les billets doublaient, quadruplaient ces richesses
QUEL'auteur n'est pas l'ami du comte de Lalli ; il s'en faut beaucoup ; son témoignage n'en est que plus recevable quand il atteste les mêmes griefs qui faisaient le désespoir de Lalli
RAFFINERLa politique s'étant raffinée plus que perfectionnée en Europe
RANÇONNERLes ennemis avaient tout rançonné du Var à la rivière d'Argan et à la Durance
RAVINCes troupes avaient ordre de rester postées dans le village de Dettingue en deçà d'un ravin profond
RECORSOn voyait tous les jours [dans l'affaire du refus des sacrements] le bourreau occupé à brûler des mandements d'évêques, et les recors de la justice faisant communier des malades, la baïonnette au bout du fusil
REDINGOTELe froid était excessif ; presque tous les courtisans portaient de ces manteaux qu'on nomme par corruption redingotes
REFLUXDans ce flux et ce reflux de succès et de pertes communs à presque toutes les guerres, Louis XV ne cessait d'être victorieux dans les Pays-Bas
RÉGENCELouis XV était un enfant orphelin ; il eût été trop long, trop difficile et trop dangereux d'assembler les états généraux pour régler les prétentions à la régence
RÉGENCEEn France, la régence du duc d'Orléans, que ses ennemis secrets et le bouleversement général des finances devaient rendre la plus orageuse des régences, avait été la plus paisible et la plus fortunée
RÉGLÉ, ÉELe prince Édouard disait toujours que, s'il avait eu seulement trois mille hommes de troupes réglées, il se serait rendu maître de toute l'Angleterre
RELÂCHEROn relâcha en Corse et à Monaco à cause d'une tempête et surtout de la flotte anglaise
RENFORCERLe lendemain, il [le général autrichien à Gênes] se contenta de renforcer la garde des portes, et d'envoyer quelques détachements dans les rues
RENOMMÉ, ÉECe pays [l'Inde], plus renommé autrefois pour sa religion, ses sciences et ses lois, que pour les richesses qui ont fait de nos jours l'unique objet de nos voyages
RÉSISTANCEIl [Coigny] les attaque [les Autrichiens] dans la ville et dans les lignes [de Wissembourg].... on se battait dans les places et dans les rues ; elles étaient couvertes de morts ; la résistance dura six heures entières
RETRANCHERNos ordonnances ont retranché aux accusés tant d'avantages, qu'il est bien juste de leur conserver ce qui leur reste
RÉUNIRAinsi la Lorraine fut réunie à la couronne irrévocablement, réunion tant de fois inutilement tentée
RÉVERSIONLe cardinal de Fleury se contenta d'abord du Barrois, que le duc de Lorraine devait donner au roi Stanislas, avec la réversion à la couronne de France
RIGOUREUX, EUSE[Lally] toujours fermement persuadé qu'il n'avait été que rigoureux, et non coupable
ROBUSTEUne santé plus robuste [que celle de son frère] lui permettait [au chevalier de Belle-Isle] un travail plus infatigable
SACREMENTBientôt après, les billets de confession reparurent ; de nouveaux refus de sacrements irritèrent tout Paris
SAISIRSe précipitant entre les hommes et les chevaux, ils [les montagnards écossais, à Preston-Pans] tuent les chevaux à coups de poignards, et attaquent les hommes le sabre à la main ; tout ce qui est nouveau et inattendu saisit toujours
SAISIRL'ordre fut donné de se saisir d'Avignon et de tout le comtat Venaissin
SALUER[â Fontenoy] les officiers anglais saluèrent les Français en ôtant leurs chapeaux ; le comte de Chabanes, le duc de Biron, qui s'étaient avancés, et tous les officiers des gardes-françaises leur rendirent le salut
SALUTÀ peine eurent-ils [le prince Charles-Édouard et ses compagnons] vogué deux milles qu'ils furent entourés de vaisseaux ennemis ; il n'y avait plus de salut qu'en échouant entre des rochers sur le rivage d'une petite île déserte et presque inabordable
SAUNIERDéjà il [Alberoni] faisait filer secrètement dans le royaume quelques troupes déguisées en faux-sauniers, conduites par un nommé Colineri
SECOUSSELa France ni l'Espagne ne peuvent être en guerre avec l'Angleterre, que cette secousse donnée à l'Europe ne se fasse sentir aux extrémités du monde
SEIGNEURAu milieu de ces grands embarras (1745), on reçut l'offre inouïe d'une médiation à laquelle on ne s'attendait pas ; c'était celle du Grand Seigneur ; son premier vizir écrivit à toutes les cours chrétiennes....
SERVICEM. de Vallier, lieutenant général, homme qui avait poussé le service de l'artillerie aussi loin qu'il peut aller
SEUL, EULELes Marattes, dans ces vastes pays, sont presque les seuls qui soient libres
SIGNALÉ, ÉELe roi [Louis XV] dit que, depuis la bataille de Poitiers, aucun roi de France n'avait combattu avec son fils, et qu'aucun depuis saint Louis n'avait gagné de victoire signalée contre les Anglais
SIMPLECet homme [Théodore].... persuada le bey qu'il pourrait lui soumettre la Corse, si le bey voulait lui donner seulement un vaisseau de dix canons, quatre mille fusils, mille sequins et quelques provisions : la régence de Tunis fut assez simple pour les donner
SOMMEIl y a dans sa Somme ultramontaine [de saint Thomas d'Aquin] des décisions que les parlements de France feraient brûler, si on voulait s'en servir pour troubler l'État
SOULÈVEMENTIl y eut [en Corse] douze soulèvements que les Corses appelèrent efforts de liberté, et les Génois crimes de haute trahison
SOURCILFleury [le cardinal].... sans jamais laisser entrevoir sur son visage ni les sourcils de la fierté, ni les grimaces de l'hypocrisie
SUITELa Russie a été gouvernée par cinq femmes de suite : Catherine, veuve de Pierre le Grand ; Anne, nièce de ce monarque ; la duchesse de Brunswick régente ; Élisabeth, et Catherine II
SURUn comte de Bonneval, qui avait quitté le service de France sur quelques mécontentements du ministère
SYMBOLIQUECes représentations symboliques [figures monstrueuses dans les temples des Indiens] n'étaient autre chose que les emblèmes des vertus
TEMPSIl faut un long temps pour se procurer une marine redoutable
TENIRIls n'avaient point de fusils à baïonnette ; même quand on leur en fit tenir de Londres, la plupart des Corses ne purent s'en servir
TRAHIRTrahir les intérêts ne signifie dans notre langue que mal conduire, oublier les intérêts de quelqu'un, nuire à ses intérêts, non pas être perfide et traître
TRANQUILLITÉL'habitude que les Français avaient prise d'obéir sous Louis XIV, fit la sûreté du régent et la tranquillité publique
TRAVERSIl marchait à pied, sans appareil à sa blessure, sans aucun secours, à travers ses ennemis
TURBANQuelques années après, il [le comte de Bonneval] alla prendre le turban à Constantinople, où il est mort bacha
VALEURLe vainqueur Chandasaeb, devenu possesseur des trésors du mort, distribua la valeur de deux cent mille francs aux soldats de Pondichéry
VÊPRESLes Corses appelèrent cette journée les vêpres corsiques, quoique ce ne fût qu'une faible imitation des vêpres siciliennes
VIDERLe roi commit des membres de son conseil d'État pour vider les procès en dernier ressort

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