Définition de CHEVALERIE

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : che-va-le-rie

DÉFINITIONS

1
Institution militaire, propre à la noblesse féodale et consacrée par la religion. Les siècles de la chevalerie.
Voilà où aboutit une aventure [descente du prince Édouard en Écosse] qui eût réussi dans les temps de la chevalerie, mais qui ne pouvait avoir de succès dans un temps où la discipline militaire, l'artillerie et surtout l'argent décident de tout à la longue
La chevalerie errante, les chevaliers errants.
Romans de chevalerie, romans où sont décrits les exploits, les caractères, les moeurs, le aventures, les amours des chevaliers tels que l'imagination les avait idéalisés.
Faire chevalerie, se disait, dans la langue du moyen âge, des actes de vaillance ou de courtoisie que faisait un chevalier.
2
Le corps des chevaliers, la cavalerie noble.
Rodrigue, à la tête de sa chevalerie, subjugua le royaume de Valence
Fine fleur de chevalerie, se disait pour l'élite des chevaliers et aussi pour un chevalier accompli.
3
Qualité, rang de chevalier.
4
Ordre de chevalerie, distinction honorifique instituée par divers souverains. Être décoré de plusieurs ordres de chevalerie.
Non, d'aucune chevalerie Je n'ai le brevet sur velin
de Pierre Jean de BÉRANGER dans Vilain.
5
Race noble. Cette maison est d'ancienne chevalerie.
La noblesse. Un roi entouré de sa chevalerie.

HISTORIQUE

1
XIe s.
Donc aurez fait gente chevalerie
dans Ch. de Rol. XLIII
N'i a paien de tel chevalerie
dans ib. LXXV
2
XIIe s.
Tant est Rolans pleins de chivalerie [vaillance]
dans Ronc. p. 28
[Il] Va demandant pris de chivalerie
dans ib. p. 58
Et là doit-on faire chevalerie, Où on conquiert paradis et honor
de QUESNES dans Romancero, p. 93
Si faisons assembler nostre chevalerie
dans Sax. XXXII
3
XIIIe s.
À Paris la cité [il y] ot grant chevalerie
dans Berte, II
Je vueil qu'o vous s'en voist [aille] noble chevalerie [nobles chevaliers]
dans ib. LXXII
[Roland] Qui fut preus et hardis, pleins de chevalerie
dans ib. CXLIV
Atant se parti li chevaliers dou roi, sans saluer, et passa mer et trouva le roi Richart à Londres à tout grant chevalerie et li dist
dans Chr. de Rains, p. 59
Est-il greignor forsenerie Que d'essaucier chevalerie, Et d'amer gens nobles et cointes Qui robes ont gentes et jointes ?
dans la Rose, 12132
Et li fust ostés li estas de chevalerie
de Philippe de BEAUMANOIR dans XLV, 29
Fié [fief] qui ne deit servise que d'une chevalerie ne se part mie entre suers
dans Ass. de J. I, 224
Avec le conte de Brienne avoit un vaillant clerc qui estoit evesques de Rames, qui maintes beles chevaleries avoit faites en la compaingnie le conte
Chevalerie amors resanble, Si ont pris compaignie ensemble ; Hardi covient estre ameor [amant], Ausi com le combateor
dans Ovide, De arte, ms. f° 97, dans LACURNE
4
XIVe s.
Si comme medecine quert un bien, et chevalerie un autre bien
5
XVe s.
Si s'avisera qu'il la conforteroit [Tournay] tellement et y envoieroit si bonne chevalerie que la cité seroit toute seure et bien conseillie
Peu en affiert à moy de mercy, je ne suis que ung seul homme ; la chevalerie qui avec moy estoit, qui les prouesses firent, en doivent avoir l'honneur. Sire chevalier, dit le roy, vous dictes vostre plaisir, mais le bon chef fait la bonne chevalerie
dans Perceforest, t. II, f° 96
6
XVIe s.
Loyaux aides sont coutumierement dus pour chevalerie [réception comme chevalier] du seigneur ou de son fils ainé
de Antoine LOYSEL dans 605
Masistius, general de la chevalerie des Perses
de Jacques AMYOT dans Arist. 34

ÉTYMOLOGIE

1
Chevalier ; provenç. cavalaria, cavalayria ; espagn. caballeria ; ital. cavalleria.

Synonymes de CHEVALERIE

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