L'oeuvre Attila de Pierre CORNEILLE

Ecrit par Pierre CORNEILLE

Date : 1667

Citations de "Attila"

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Utilisé pour le motCitation
ABSOLU, UEMais je sais que sur lui vous êtes absolue
ACQUÉRIREt si vous refusez par là de m'acquérir, Vous ne sauriez vous-même éviter de périr
AGENTEt j'en bannis par là ces rois et leurs agents
APLANI, IEIl croit s'en voir par là les chemins aplanis
ARDENT, ENTEAmoureux de la gloire, ardent après l'estime
ARRÊTÉ, ÉELa paix avec tous deux en même temps traitée, Se trouve avec tous deux à ce prix arrêtée
AVENTURIER, RIÈREIl tient que les combats sentent l'aventurier
AVIDITÉ[Il] Enfle l'avidité de mes ressentiments
BANDOLIER ou BANDOULIEROn a vu des césars, et même des plus braves, Qui sortaient d'artisans, de bandoliers, d'esclaves
BARRELe Bourguignon d'ailleurs sépare nos provinces, Et servirait pour nous de barre à ces deux princes
BEAUTÉÔ beauté qui te fais adorer en tous lieux....
BON, BONNEOn vous rendra bon compte et des deux rois et d'elles
BOUILLONNEREt le sang qui bouillonne Forme un si gros torrent que lui-même il s'étonne
BOULEVERSERJe l'ai vu.... Bouleverser les murs d'un seul de ses regards
BRAVADELa bravade est aisée, un mot est bientôt dit
BRISERAlors que ta fureur à nous perdre s'apprête, Il tient le bras levé pour te briser la tête
CANALL'impétueuse ardeur de ses transports nouveaux à son sang prisonnier ouvre autant de canaux
COLÈREIl est fier et colère
COMPATIBLEAh ! que n'est mon bon heur plus compatible au vôtre ?
COMPATIRUne étroite amitié l'un à l'autre nous joint ; Mais enfin nos désirs ne compatissent point
CONFIDEMMENT....Attila me traite assez confidemment
CONQUÉRIRIl aime à conquérir, mais il hait les batailles
CONTRAINTEAinsi je les tiendrai tous les deux en contrainte, L'un par mon alliance et l'autre par la crainte
CONTRARIÉTÉEt pour vous prévaloir de mes perplexités, Choisissez-vous exprès ces contrariétés ?
CORPSMacérer, mortifier son corps.... Dans son premier lustre il est déjà soldat, Le corps attend les ans, mais l'âme est toute prête
COUPEt dès qu'il m'aura plu d'abattre votre orgueil, Vos têtes pour tomber n'attendront qu'un coup d'oeil
CRIERMon amour et ma haine et la cause commune Crieront à la vengeance....
CROIREIl [Attila] croyait fort aux devins, et c'était peut-être tout ce qu'il croyait
CROISÉ, ÉEEt ta vertu, qui craint de trop paraître au jour, Attend les bras croisés qu'il t'immole à ton tour
DE[Il] Les traitait malgré lui d'entière égalité
DÉFAIREIl a droit de régner sur les âmes communes, Non sur celles qui font et défont les fortunes
DÉFAUTPrenez ainsi que moi des sentiments plus hauts, Et suivez mes vertus ainsi que mes défauts
DÉGOÛTIl ne faut qu'un soupçon, un dégoût, un caprice, Pour en faire à sa haine un soudain sacrifice
DEGRÉSa grandeur doit atteindre aux degrés les plus hauts
DÉLASSEMENTPar ces délassements, sa noble inquiétude De ses justes desseins faisait l'heureux prélude
DÉLUGEIl veut que de ces gens le déluge effroyable Atterre impunément les peuples qu'il accable
DÉPLOYERVous verrez tout ce coeur soudain se déployer, Suivre ce qui lui plaît, braver ce qui l'irrite
DERECHEFMais derechef je veux ne rien approfondir
DÉROUTEJe me vis en déroute avec toutes mes forces
DÉSAVEUEt par le désaveu de cette obéissance Ce tigre assouvirait sa rage et leur vengeance
DÉTACHERSous ce prétexte heureux vous verriez les Romains Se détacher de Rome et vous tendre les mains
DEVERSC'est devers vous qu'il penche
DISTILLÉ, ÉETon sang qui chaque jour à longs flots distillés S'échappe vers ton frère et six rois immolés
DIVORCEIl demeure à ces mots sans parole et sans force, Tous ses sens d'avec lui font un soudain divorce
DOMINANT, ANTEJe veux, je tâche en vain d'éviter par la fuite Ce charme dominant qui marche à votre suite
DOMINERLes Francs n'admettent point de femme à dominer
DONNERVous refuserez grâce où j'en voudrais donner
DOUBLÉ, ÉEVotre garde est doublée et par un ordre exprès Je vois ici deux rois observés de fort près
DOUCEMENTMais proposer de front ou vouloir doucement Contre ce qu'il résout tourner son sentiment, C'est ce que nous n'osons ni moi ni pas un autre
ÉCOLEEt ses illustres soins ouvraient à ses sujets L'école de la guerre au milieu de la paix
ÉCRASÉ, ÉEOui, mais bientôt lui-même entre eux deux écrasé, Leur ferait à se joindre un chemin trop aisé
EFFORTJe ne vous blâme point d'avoir eu mes faiblesses ; Mais faites même effort sur ces lâches tendresses
ÉLANCEMENTL'impétueuse ardeur de ces transports nouveaux à son sang prisonnier ouvre tous les canaux ; Son élancement perce ou rompt toutes les veines
ÉLEVERUn grand destin commence, un grand destin s'achève, L'empire est prêt à choir et la France s'élève
EMPLOI[Il] .... pour unique emploi s'attache à son plaisir, Et laisse le pouvoir à qui peut s'en saisir
EMPRUNTElle me dédaigne, et me préfère un autre Qui n'a pour tout pouvoir qu'un faible emprunt du nôtre
ENCHAÎNEREt ne rien hasarder qu'on n'ait de toutes parts Autant qu'il est possible enchaîné les hasards
ENDURERMais haïr un rival, endurer d'être aimée.... N'est-ce point dire trop ce qui sied mal à dire ?
ENFLER[Il] Enfle l'avidité de mes ressentiments
ENFLERSa gorge enfle, et du sang dont le cours s'épaissit Le passage se ferme ou du moins s'étrécit
ENGAGEREt pressé de soupçons où j'ai su l'engager, Lui-même à ses yeux même il l'a fait égorger
ENGAGERMais qui s'engage à deux dégage l'un et l'autre
ENNUYERQu'on leur die Qu'ils se font trop attendre et qu'Attila s'ennuie
ENSANGLANTERSeigneur, ensanglanter cette illustre journée....
ENTR'AIMER (S')Et si la ressemblance est par où l'on s'entr'aime, J'ai lieu de vous aimer comme un autre moi-même
ÉPAISSIRSa gorge enfle, et du sang dont le cours s'épaissit Le passage se ferme ou du moins s'étrécit
ÉPREUVE.... Lorsque la prudence à la valeur s'allie, Il n'est rien à l'épreuve
ÉTRÉCIRSa gorge enfle, et du sang dont le cours s'épaissit, Le passage se ferme ou du moins s'étrécit
EXACT, ACTEEn matière d'État.... Il n'est scrupule exact qu'il n'y faille garder
EXCESSIF, IVEPour un si cher objet que je mets dans vos bras, Est-ce un prix excessif qu'un si juste trépas ?
EXPRIMERSes discours me font voir du respect, de l'estime Et même quelque amour, sans que le nom s'exprime
FIERTÉAh ! si, non plus que vous, je n'ai point le coeur bas, Nos fiertés pour cela ne se ressemblent pas
FLÉAUOn me craint, on me hait, on me nomme en tout lieu La terreur des mortels et le fléau de Dieu
FLOTTERMon coeur étonné flotte plus que jamais
FONDREQuand je fondis en Gaule avec cinq cent mille hommes
FORCEJe me vis en déroute avec toutes mes forces
FORMIDABLERois.... de qui les conseils, le grand coeur et la main Me rendent formidable à tout le genre humain
FORT, ORTEEt forte désormais de vos droits et des miens
FORTUNEIl [l'amour] a droit de régner sur les âmes communes, Non sur celles qui font et défont les fortunes
FRAYER....Pour moi s'il n'est point d'autre foudre, J'aurai pour ce départ [la mort] du temps à m'y résoudre ; D'autres vous enverraient leur frayer le chemin
FRÉNÉSIEÉtrange frénésie ! Sans aimer Ardaric, j'en conçois jalousie
FROIDQuoi ! l'amour, l'amitié, tout va d'un froid égal !
FULMINERC'est en vain qu'il fulmine à cette affreuse vue
GALANTERIEJe croyais qu'on me dût préférer Honorie Avec moins de douceur et de galanterie
GENSTandis que leurs soldats en des camps éloignés Prennent l'ordre sous lui de gens qu'il a gagnés
GONFLÉ, ÉEL'un est plein de respect, l'autre est gonflé d'audace
GRAND, ANDEEt fût-il sous ta rage à tes pieds abattu, Il est plus grand que toi s'il a plus de vertu
HABITUDEInstruit par tes maximes, Il s'est fait de ton ordre une habitude aux crimes
HAÏSSABLEVoyez comme un rival est soudain haïssable, Comme vers notre amour ce nom le rend coupable
HÂTERAlors que je les mande, ils doivent se hâter
HÉCATOMBEFais périr ou péris, préviens, lâche, ou succombe, Venge toute la terre ou grossis l'hécatombe
HÉROÏNES'il n'a plus de héros, il a des héroïnes
HÉROÏQUEJ'ai vu tous les plaisirs de son âme héroïque N'avoir rien que d'auguste et que de magnifique
HUMEUREt [je] trouverai pour vous quelques autres vengeances, Quand l'humeur me prendra de punir tant d'offenses
IMPORTEREn matière d'État, ne fût-ce qu'un atome, Sa perte quelquefois importe d'un royaume
INDÉFENDU, UEIl [Attila] était plus homme de tête que de main, tâchait à diviser ses ennemis, ravageait les peuples indéfendus....
INDULGENCELe ciel n'est pas toujours aux méchants si propice ; Après tant d'indulgence il a de la justice
INSULTEMais je veux qu'Attila, pressé d'un autre amour, Endure un tel insulte au milieu de sa cour
JETERCe serait d'un malheur vous jeter dans un pire
JUSQUE et JUSQUESTu pourrais être lâche et cruel jusque-là !
LIGUERUn juste courroux N'aurait plus tant de chefs à liguer contre vous
LOUERMais vous vous louez fort aussi du roi son frère
MAL, ALEEt de deux maux qu'on craint également Celui qui nous arrive est toujours le plus grand
MÊMEJ'ai lieu de vous aimer comme un autre moi-même
METTREAvez-vous su connaître à quel prix je me mets ?
MODÈLELe second Théodose avait pris leur modèle [des empereurs sans autorité] ; Sa soeur à cinquante ans le tenoit en tutèle
NOIR, OIREFais m'en haïr, peins-moi d'une humeur noire et fière
NONAh ! si non plus que vous je n'ai point le coeur bas
NOUERLa partie entre eux deux serait bientôt nouée
NOUVEAUTÉCe sont des nouveautés dont j'ai lieu d'être en peine
PAROLEIl demeure à ces mots sans parole, sans force
PARTAGERL'une aura ma grandeur comme l'autre eut mes yeux ; C'est ainsi qu'Attila se partage à vous deux
PARTIELa partie entre eux deux serait bientôt nouée
PENCHANTSeigneur, dans le penchant que prennent les affaires, Les grands discours ici ne sont pas nécessaires
PÉRIRIl est beau de périr pour éviter un crime
PÉRISSABLEPour sauver une vie, après tout, périssable, En rendrais-je le reste infâme et détestable ?
PEUROse plus, fais-lui peur d'une prison sévère
PRÉLUDEPar ces délassements sa noble inquiétude De ses justes desseins faisait l'heureux prélude
PRÊT, ÊTEun grand destin s'achève : L'empire est prêt à choir, et la France s'élève
PRISONNIER, IÈREL'impétueuse ardeur de ces transports nouveaux à son sang prisonnier ouvre tous les canaux
PUNISSABLEÀ quel droit voulez-vous.... Qu'après que nos refus ont tous deux éclaté, Le mien soit punissable où le sien est flatté ?
RENVERSERVoyez si de nouveau vous le pourrez dompter, Et renverser sur lui ce qu'il ose attenter
RESSEMBLERNos fiertés pour cela ne se ressemblent pas
RETOURCes éclatants retours que font les destinées
SAIGNERÀ peine sortions-nous pleins de trouble et d'horreur, Qu'Attila recommence à saigner de fureur
SIÈCLEEt de ses successeurs l'empire inébranlable Sera de siècle en siècle enfin si redoutable, Qu'un jour toute la terre en recevra des lois
SIMPLEPour vous justifier mes ordres et mes voeux, Je croyais qu'il suffît d'un simple, Je le veux
SOUMETTREJe soumets tout ce que j'ai fait et ferai à l'avenir à la censure des puissances tant ecclésiastiques que séculières, sous lesquelles Dieu me fait vivre
SUPPLANTÉ, ÉEUn amant supplanté
TEMPSLe Dieu, dont vous parlez, de temps en temps sévère
TOURPar des crimes nouveaux je punirai les vôtres ; Et mon tour à périr ne viendra qu'après d'autres
TOURNERD'Attila, s'il se peut, tournons l'emportement, Ou contre ma rivale, ou contre son amant
TOURNERVa, ne me tourne point Octar en ridicule
TRAITERBien qu'Attila me traite assez confidemment
TRÉBUCHERIl frissonne, il chancelle, il trébuche, il expire
TUTELLESa soeur à cinquante ans le tenait en tutelle
VISIONC'est une vision de mes soupçons jaloux
VRAI, AIETous deux ont grand mérite, et tous deux grand courage ; Mais ils sont, à vrai dire, ici comme en otage

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