L'oeuvre Les Ménechmes de Jean-François REGNARD
Ecrit par Jean-François REGNARD
Date : ????
Citations de "Les Ménechmes"
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Utilisé pour le mot | Citation |
APPROPRIER | Ils se sont approprié un dépôt.... Vous êtes fort plaisante De vouloir m'enlever un coeur comme le sien, Et vous approprier si hardiment mon bien |
ASSIGNER | Vous satisfaire, moi ! mais je ne vous dois rien ; Faites-nous assigner, nous vous répondrons bien |
ASSOUPIR | Avez-vous avec elle eu quelque intelligence ? C'est ma soeur, et je puis assoupir tout cela |
BAISSER | Il semble à vous entendre Que vous n'ayez ici qu'à vous baisser et prendre |
BALIVERNER | Mais vous-même, ma mie, êtes-vous ivre ou folle, De me baliverner avec vos contes bleus [me baliverner, me conter des balivernes] ? |
BRUSQUER | En différents pays j'ai brusqué la fortune, Sans que l'on ait de moi reçu nouvelle aucune |
BRUTALISER | Si l'on vous brutalise, est-ce ma faute à moi ? |
CAPE | Et n'ayant pour tout bien que la cape et l'épée, Toute mon espérance aurait été trompée |
CHANTER | Nous nous sommes tous deux chanté pouilles à tort |
CHAUD, CHAUDE | Je n'ai jamais senti ni froid ni chaud pour vous |
CHICANE | Ce meuble de chicane [un sac à procès] appartient sûrement à quelque homme du Maine ou quelque bas-Normand |
CINQUANTE | Moi, j'ai cinquante ans, moi, Finette ? - Quels reproches ? Hélas ! on n'est jamais trahi que par ses proches |
COQUET, ETTE | .... On dit que les femmes coquettes Pour faire réussir leurs pratiques secrètes, Des nouveaux débarqués s'informent avec soin |
COQUIN, INE | Tous les jours le coquin lasse ma patience |
COUPE-GORGE | Allons voir mon notaire ; et sortons, si je puis, Du coupe-gorge affreux et du bois où je suis |
COUPER | Laissez-moi lui couper le nez. - Laissez-le aller ; Que feriez-vous, monsieur, du nez d'un marguillier ? |
CRAN | Mon amour veut dompter des coeurs d'un plus haut rang, Je prends un vol plus fier et suis haussé d'un cran |
CRÉATURE | Et non pas pour dîner avec des créatures Qui viennent, comme vous, chercher des aventures. - Des créatures ! Ciel ! quels termes sont-ce là ? |
CUVÉ, ÉE | Assez souvent d'un vin bien pris et mal cuvé Je vous ai vu le chef plus lourd qu'à l'ordinaire |
DÉBARQUÉ, ÉE | On dit que les femmes coquettes, Pour faire réussir leurs pratiques secrètes, Des nouveaux débarqués s'informent avec soin Pour leur dresser exprès quelque piége au besoin |
DÉFAIRE | La guerre m'a défait d'un frère heureusement |
DÉFENSE | Elle a senti d'abord un peu de répugnance ; Mais, vous voyant, son coeur n'a plus fait de défense |
DÉGAINER | Mais lui, sourd aux raisons qu'il a pu lui donner, A voulu sur le champ le faire dégainer |
DEMEURER | Nous reverrons Ménechme aujourd'hui, quelle joie ! Je ne puis demeurer en place ni chez moi |
DÉMONTER | Toujours de plus en plus son cerveau se démonte |
DÉPIT | Entre amants tel dépit n'est qu'une bagatelle ; Je veux dès aujourd'hui vous remettre avec elle |
DÉPROMETTRE | Je me suis bien promis qu'en faveur de l'affaire Vous feriez de vos biens donation entière.... - Vous vous êtes promis ? ... il faut vous dépromettre |
DEVANT | .... Devant qu'il soit deux ans Je veux que l'on me voie avec des airs fendants, Dans un char magnifique.... |
DIABLESSE | Mais quand elle serait mille fois plus diablesse, Je ne la connais point, elle ni sa maîtresse |
DILIGENT, ENTE | Imposez au notaire et soyez diligent, Autant que vous pourrez, à toucher cet argent |
DISCORD | Çà, ma reine, épousons malgré notre discord |
DOMICILE | ....Je crois qu'en cette ville Le diable a pour jamais élu son domicile |
DRESSER | On me l'avait bien dit que ces femmes coquettes, Pour faire réussir leurs pratiques secrètes, Des nouveaux débarqués s'informaient avec soin, Pour leur dresser après quelque piége au besoin |
ÉBRANLER | Devant qu'il soit deux ans, Je veux que l'on me voie avec des airs fendants, Dans un char magnifique, allant à la campagne, Ébranler les pavés sous six chevaux d'Espagne |
ÉCOLE | .... Ma foi, tant pis pour vous ; Je ne m'y connais pas, ou bien, sur ma parole, Vous êtes là, m'amie, en très mauvaise école |
ÉCU | Soixante mille écus d'argent sec et liquide Ont mis notre fortune en un vol bien rapide |
EFFILÉ, ÉE | Il faut être vêtu comme l'est votre frère, Il porte le grand deuil, son linge est effilé |
EMBARRAS | Nous nous sommes trouvés dans de grands embarras ; Mais depuis quelque temps un oncle, un honnête homme.... A bien voulu descendre aux ténébreux manoirs |
ENCRÊPER | Allez vous encrêper sans perdre un seul instant |
ENDIABLÉ, ÉE | Cette femme est sur moi rudement endiablée |
ENFERMER | Elle est folle à tel point qu'on ne peut l'exprimer ; Travaillez au plus tôt à la faire enfermer |
ENSORCELER | Si nous avions bien fait, nous t'aurions étranglé ; Il faut assurément qu'on l'ait ensorcelé |
ÉPARGNER | J'aurai soin du valet, n'épargnez pas le maître |
ERGO | Moi, j'ai cinquante ans ! moi ! Finette.... - Ma soeur, dans mon calcul je crois vous faire grâce ; Et je raisonne ainsi : j'en ai cinquante et passe ; Vous êtes mon aînée ; ergo, dans un seul mot, Vous voyez si j'ai tort. - Votre ergo n'est qu'un sot |
ESSOUFFLÉ, ÉE | Un moment, s'il vous plaît, souffrez que je respire, Je suis tout essoufflé.... |
FILOU | On ne peut faire un pas que l'on ne trouve un piége ; Partout quelque filou m'investit et m'assiége |
FOLIE | Sa folie est nouvelle et rare assurément |
FROTTER | Les deux plus grands fripons.... si vous m'en voulez croire, Frottons-les comme il faut, pour venger notre gloire |
GARDE | Il faut en ce pays être un peu sur ses gardes |
GOUTTE | Et vos airs dans les siens sont si reconnaissables, Que deux gouttes de lait ne sont pas plus semblables |
GRABUGE | Tout ce petit grabuge, Entre vous excité, va finir en deux mots |
IMAGINATIF, IVE | Je les ai mis aux mains d'une ardeur assez vive ; Parbleu ! vivent les gens pleins d'imaginative |
INDÉTERMINÉ, ÉE | Prendrez-vous une charge à la cour, à l'armée ? - Mon âme dans ce choix est indéterminée |
INNOCENT, ENTE | Cette pauvre innocente a-t-elle mérité Qu'on payât son amour de tant de cruauté ! |
INSTRUMENTER | Le chevalier : Romps chaîne et cadenas, - Valentin : Puisque vous le voulez, je n'y résiste pas ; Or sus, instrumentons |
INTERDIRE | Et ce brusque discours a de quoi m'interdire |
LIBERTIN, INE | Et les jours libertins, Quand je voudrai donner des repas clandestins |
MAIN | Et, si vous le niez, c'est une perfidie ; Je lèverai la main de tout ce que j'ai dit |
MARCHAND, ANDE | Un de nos créanciers tourne vers nous ses pas : C'est le marchand fripier qui nous rend sa visite |
MARGUILLIER | Laissez-le aller : Que feriez-vous, monsieur, du nez d'un marguillier ? |
MARQUE | [Je veux] Vous marquer de ma marque, ainsi que votre père, Pour vous mieux distinguer [deux frères jumeaux], faisait fort prudemment |
MASQUE | Mais, ma foi, si jamais chez nous vous revenez, Je vous fais de la porte un masque sur le nez |
MEILLEUR, EURE | Tout ce qui vous convient est toujours le meilleur |
MÉPRISE | C'est moi qui, pour la mienne, ayant pris sa valise, Ai su me prévaloir d'une heureuse méprise |
MÉRITE | Vous m'honorez vraiment par delà mes mérites |
MÉTIER | Votre maîtresse fait un fort joli métier |
MONOSYLLABE | Ils ne répondent point que par monosyllabes |
MORT | Et si je n'avais pas apaisé la querelle, Il serait arrivé mort d'homme ou de femelle |
NANTIR | Nantissez-vous de tout, sans rien mettre au hasard ; Après à votre gré vous ferez votre part |
NASSE | comique le prétends l'observer autour de cette place ; Le poisson, de lui-même, entre dans notre nasse |
NEZ | Je trouve que l'étude est le parfait moyen De gâter la jeunesse, et n'est utile à rien ; Aussi je n'ai jamais mis le nez dans un livre |
NÔTRE | En tout ceci, madame, il ne va rien du nôtre ; Quoi qu'il puisse arriver, nous aurons l'un ou l'autre |
OEIL | Courage, Valentin ; ferme, bon pied, bon oeil |
OFFICE | Vous pouvez m'employer, monsieur, à tout office |
ORIGINAL, ALE | Oui, madame, vous-même en propre original |
PAIX | Il a de l'autre monde entrepris le voyage, Et n'est point revenu. - Le ciel lui fasse paix ! |
PARLANT, ANTE | Par ma foi, c'est vous-même, et vous voilà parlant ; Jamais peintre ne fit portrait si ressemblant |
PASSER | Sais-tu que les railleurs et les mauvais plaisants D'ordinaire avec moi passent fort mal leur temps ? |
PASSER | Nous devons nous prêter aux faiblesses des autres, Leur passer leurs défauts comme ils passent les nôtres |
PENDANT | Mais on dira : Tandis que de vous voir je meurs d'impatience, Vous témoignez, monsieur, bien de l'indifrence |
PENTE | Tu ressens pour le jeu la pente la plus forte |
PIQUET | Que diantre fais-tu là planté comme un piquet ? |
PLACE | Vous savez, grand dieu du Parnasse, Que je ne me tiens guère en place |
PLAISANT, ANTE | Et de quel droit, monsieur, me faites-vous la loi ? Je vous trouve plaisant de disposer de moi ! |
PLAISANT, ANTE | Sais-tu que les railleurs et les mauvais plaisants D'ordinaire avec moi passent fort mal leur temps ? |
PLASTRON | De quoi s'avise-t-il, de me venir chercher Pour être le plastron de ses impertinences ? |
POCHE | Heureusement encor, laissant ma malle au coche, J'ai mis fort prudemment mon argent dans ma poche |
PORTE | ....Si jamais chez nous vous revenez, Je vous fais de la porte un masque sur le nez |
PORTER | Monsieur, ne craignez rien ; Isabelle toujours doit se porter au bien |
PORTRAIT | Mettons l'original auprès de la copie ; Par ma foi, c'est vous-même, et vous voilà parlant ; Jamais peintre ne fit portrait si ressemblant |
POUR | Je dis qu'il était vieux pour son peu de santé |
POURCHASSER | .... Vous cajoliez la tante, Et moi, je pourchassais Finette la suivante |
PRÉCIPUT | Et dans lui l'on renomme La franchise du coeur qu'il a par préciput |
PRENDRE | Isabelle : Je prends Monsieur : il faut en courir le hasard. - Araminte : Et moi, je prends Monsieur. - Ménechme : Il semble à vous entendre, Que vous n'ayez ici qu'à vous baisser et prendre |
PRESSER | Un désir curieux plus que l'amour me presse |
PRÉTENDU, UE | ....que tout le respect ici vous soit rendu Que doit à son beau-père un gendre prétendu |
PRINCESSE | Adieu donc, mes princesses, Choisissez mieux vos gens pour placer vos tendresses |
PROCHE | Hélas ? on n'est jamais trahi que par ses proches |
QUIPROQUO | Là, j'ai vu votre frère au milieu des commis Qui s'emportait contre eux du quiproquo commis |
RAFLE | Vous allez chaque jour d'une ardeur vagabonde, Faisant rafle partout, de la brune à la blonde |
RAILLEUR, EUSE | Sais-tu que les railleurs et les mauvais plaisants D'ordinaire avec moi passent fort mal leur temps ? |
RECONNAISSABLE | Vos airs dans les siens sont si reconnaissables, Que deux gouttes de lait ne sont pas plus semblables [entre deux jumeaux] |
REMBARRER | Le marquis, qui jadis nous prêta cent louis, Est venu brusquement lui demander la somme ; Votre frère d'abord a rembarré son homme |
REMPART | J'aurai, vers le rempart, quelque réduit commode Où je régalerai les beautés à la mode |
RENDRE | C'est l'usage parmi tous les honnêtes gens : Quand il est survenu rupture ou brouillerie.... On se rend l'un à l'autre et lettres et portraits |
RENÉGAT, ATE | Ah ! maudit renégat, le plus méchant du monde, Que le ciel te punisse et l'enfer te confonde ! |
RESSEMBLANCE | Et votre ressemblance Avec votre jumeau passe la vraisemblance |
RETOUR | Et vous voyant déjà, ma soeur, sur le retour, N'ayant, comme je crois, nul penchant pour l'amour |
RÊVER | Ménechme : Nous rêvons, vous ou moi ; quoi ! vous me ferez croire Que j'ai vu votre fille ? en quel temps ? comment ? où ? - Démophon : Tout à l'heure, en ces lieux. - Ménechme : Allez, vous êtes fou |
SIGNE | Et notre père même, en commençant à croître, Nous attachait un signe afin de nous connaître [deux jumeaux] |
SIGNER | Et quand un gentilhomme en commençant à vivre Sait tirer en volant, boire et signer son nom, Il est aussi savant que défunt Cicéron |
SOT, OTTE | ....Et déjà je m'étonne Qu'il ne vous ait point fait quelque sot compliment |
SUCCÉDER | Soixante mille écus d'argent sec et liquide Ont mis notre fortune en un vol bien rapide.... Mon maître est diablement habile à succéder |
SUCCINCT, INCTE | Ainsi je suis d'avis, quelque ardeur qui vous presse, Que vous soyez succinct en discours amoureux |
SURTOUT | L'habit est vraiment leste, et des plus à la mode ; Pour un surtout de chasse il me sera commode |
TIRER | Et quand un gentilhomme.... Sait tirer en volant, boire et signer son nom |
TORS, ORSE | Un suisse à barbe torse, et nombre de valets, Intendants, cuisiniers, rempliront mon palais |
TRÉBUCHET | Votre maîtresse, en ses nobles projets, Peut à d'autres oiseaux tendre ses trébuchets |
TROMPER | Les filles, en ce temps si souvent attrapées, Sur la foi des serments avaient été trompées |
TROUBLE | Madame, je ne sais si j'ai le regard trouble, Si c'est quelque vapeur, mais enfin je vois double |
VALEUR | Soixante mille écus, que votre oncle vous laisse, Vous ont été comptés en argent ou valeur |
VISÉE | Si votre sot dégoût et vos folles pensées Ne rompaient mes desseins et toutes mes visées |
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